30 juin, 2009

Toujours vivant ?

Michael Jackson, chauve et incognito continue à chanter !

Hier soir, je cherchais à joindre le Gringeot. Je compose d'abord son numéro professionnel et j'entends la messagerie m'expliquer que "Môssieur Le Gringeot n'est pas là passk'il est parti choper de la touloise maizi vous rappèlera très vite, salut".

Je compose alors son numéro personnel et là, point de messagerie ! En lieu et place, c'est la voix d'une femme manifestement espagnole, eraillée et peut-être même avinée, qui me répond. Pour vous dire vrai, j'ai cru que c'était Jeanne Moreau qui me faisait une blague voire même Gerra imitant Jeanne Moreau !

Je trouve cela curieux et comme la dame ne parle pas notre langue, je lui réponds dans la sienne que je souhaiterais parler à Monsieur Le Gringeot. Elle m'explique qu'elle va transmettre mais depuis, pas de nouvelles. Je ne sais pas s'il sera des nôtres vendredi. Qui est donc cette mystérieuse femme ? La maîtresse du Gringeot ? Non, je ne lui connais aucun penchant gérontophile !

Aujourd'hui, je lis dans le Parisien que de folles rumeurs couraient sur Michael Jackson. Ainsi, le Sun révèle qu'on aurait vu le chanteur, le crâne rasé, s'embarquer à bord d'un avion d'affaire.

Et si Michael Jackson avait été emmené discrètement en Seine-et-Marne pour y prendre la place du Gringeot en vue de mener une vie humble loin des projecteurs et des fans ??? Hop ni vu ni connu, on enlève le Gringeot tandis qu'il circule à bord de son bel Iveco. On se débarrasse de lui dans un coin perdu de Seine-et-Marne et la substitution s'opère. C'est Michael Jackson au crâne rasé, qui prend sa place !

Bien malin celui qui s'apercevra de la supercherie !

28 juin, 2009

L'outil fait le crétin !


J'ai un voisin stupide ! Il est de l'espèce des bricoleurs, ces pète-couilles qui ne peuvent pas tenir en place. Autant moi qui suis un gros lecteur, je ne suis pas du genre à emmerder mes voisins puisqu'il me suffit d'un livre, d'un café et de clopes pour être heureux. Et vous conviendrez que lire, fumer et boire ne sont pas des activités bruyantes.

Autant le bricoleur est l'inverse de moi, une sorte de maniaque qui a toujours un truc à faire, à construire, à rénover ou à réparer. Et puis, en cette époque de technologie galopante le bricoleur n'a pas fini de m'emmerder. Au temps béni de la chignole à main, il devait se reposer entre chaque trou qu'il perçait. Maintenant les outils électroportatifs, qui existent pour chaque application et ne sont même pas chers, lui permettent de bricoler toute la journée en restant frais comme un gardon. Alors, il tronçonne, coupe, taille, tranche, rabote, visse et perce quand il le veut autant qu'il le souhaite !

Jusqu'à une date récente, je méprisais ces gens là et je me demandais quel plaisir ils pouvaient bien trouver à pratiquer ce genre d'activités. Moi, je peux comprendre qu'on puisse être passionné par la création mais la réalisation, pfff, c'est chiant. Faire des plans ce peut être sympas et encore en restant au niveau des esquisses, mais monter des murs en parpaings c'est lourdingue.

D'ailleurs, je me suis toujours demandé si il n'y avait pas un lien entre le bricolage et les tueurs en série. Parce que lorsque je me penche sur les modes opérationnels de ces derniers, je suis toujours étonné de leur capacité à élaborer des pièges, concevoir des caches, imaginer des appareils de torture. Dans tout tueur en série sommeille forcément un bricoleur, mais si l'inverse était aussi vrai ?

Et puis aujourd'hui ma vie a changé. Depuis deux ou trois semaines, j'avais une nouvelle lubie. Je voulais un nettoyeur à haute pression ! C'est idiot mais c'est ainsi. Alors aujourd'hui, ni une, ni deux, j'ai embarqué mon père vers de palpitantes aventures puisque nous sommes allés chez Leroy-Merlin, le paradis du bricoleur pète-burnes, le grand magasin des moches et bêtes qui s'habillent en bleu de chauffe, avec des pompes de sécu, des grosses paluches malpropres et le Renault Scénic garé sur le parking avec la banquette arrière rabattue pour accueillir tous leurs achats pourris.

Dieu que je hais ce magasin mais je le connais bien pour y être allé parfois, le plus souvent sous la contrainte de mon épouse qui voulait que je lui ramène je ne sais quoi. Alors, on se dirige tout droit vers le rayon nettoyeurs à haute pression qu'on a toujours envie d'appeler Kärcher puisque cette marque est comme Frigidaire pour les réfrigérateurs. Mais moi, je ne veux pas de Kärcher, je n'aime pas trop le jaune.

J'avise plutôt une sous-marque à la con ornée d'une livrée rouge et grise du plus bel effet. Et puis, pour moins cher j'en ai plus avec même un super enrouleur, des buses et même une brosse rotative géniale. M'en fous que ce soit une sous-marque, moi je le trouve beau comme tout ! Manque juste une prise USB sur le bordel pour qu'il soit parfait ! Parce que s'écouter un petit Sardou en nettoyant des dalles, c'est un plaisir rare très apprécié des bricoleurs qui ont toujours un gout de chiottes en matière musicale !

A peine arrivé chez moi, tel un chiot fou, je me jette sur le carton que je dépèce à coups d'ongles et de couteau. Haletant au milieu du carton mis en pièce et des morceaux de polystyrène, j'ai enfin la bête sous les yeux. Rouge et gris, c'est bien le même qu'au magasin. Je ne lis évidemment pas le mode d'emploi et je commence à visser les accessoires et à mettre le truc en route ! Putain, y'en a sous le capot, les 150 bars sont là ! Je sens que je vais m'amuser !

Et c'est là que je suis devenu un de ces pètes-couilles que je déteste. Ivre de puissance et saisi d'hubris, la fureur guerrière qui animait Achille, ma lance à haute pression entre les mains, j'ai tout karchérisé ! Mon allée, mes terrasses, le bas des murs, la grille, mes bagnoles, le seuil des portes, le dessous de la grille, etc. Personne n'aurait pu m'arrêter ! J'ai même kärchérisé ma RJ 49, même que j'ai réussi à décoller la peinture des charnières du capot tellement j'étais proche pour bien la décaper !

A un moment, l'œil fou et la bave aux lèvres, je considérais même un quidam qui passait dans la rue et je crois que j'étais à deux doigts de le décaper de toute la puissance de mon nettoyeur haute pression, tellement j'adorais sentir mon doigt sur la gâchette et envoyer la purée. Putain si un confrère psychanalyste était passé par là, sûr qu'il m'aurait taillé un costard en trouvant de la symbolique partout sans doute à cause de ma grosse lance que je tenais victorieusement à la main en envoyant un jet puissant à plusieurs mètres !

Durant une heure et demie, j'étais devenu un bricoleur du dimanche, un de ces emmerdeurs qui ne savent pas s'amuser sans faire du bruit ! Maintenant je les comprends mieux. C'est vrai que c'est rigolo ces trucs là. Quand on les a en mains, comme cela ne demande aucun effort, on ne fait pas attention, et hop on s'amuse comme des gosses. On se sent puissant et indestructible. J'ai même imaginé que je pourrais m'acheter une tronçonneuse parce qu'ils en ont là-bas chez Leroy-Merlin. Des belles à moteurs thermiques capables de vous débiter un sapin de Douglas en deux minutes comme ils font au Canada.

Mon métier m'oblige à me dépasser et à cultiver mon empathie pour comprendre les gens. Aujourd'hui, je comprends vraiment mieux le bricoleur. C'est sans doute un pauvre mec qui se revirilise en ayant un outil puissant à la main. Moi je lis pour m'évader, lui il bricole pour oublier. C'est juste une question de dépendance !

La semaine prochaine, j'irai peut-être demander la carte Leroy-Merlin, celle avec laquelle on peut cumuler des points pour avoir des remises. Parce que cette tronçonneuse elle m'a tapé dans l'oeil !

27 juin, 2009

RIP !


Michael Jackson est décédé. Je l'ai appris le soir même et je dois vous avouer que cela ne m'a fait ni chaud ni froid. Bon, d'accord, je veux bien avoir de la compassion pour ses proches et ses fans mais rien de plus. Car même si j'ai dansé sur Beat it et Thriller, je n'ai jamais trouvé l'artiste fabuleux. C'était du bon boulot mais pas de quoi crier au génie. Et puis moi, je suis allé à Gary la ville dont il était originaire et j'ai été un peu déçu parce que c'est pas joli-joli comme coin.

C'était un grand mais pas un très grand ! Et puis, entre Michael Jackson et moi, il n'y eut jamais rien de plus qu'une estime réciproque. Je le remercie pour avoir fait ses chansonnettes et il me sait gré d'avoir daigné danser dessus, mais rien de plus. Et puis bon, je ne lui dois rien. Même en tant que danseur avec son Moonwalk, que je trouvais ça bien fait mais un peu nul quand même, il restera toujours moins gracieux et élégant que Fred Astaire ou Gene Kelly.

A la limite, je garde meilleurs souvenirs des grands slows de ma jeunesse, Korgis, 10cc, Eagles, Spandau Ballet et même les chevelus Skorpions m'auront permis de serrer de beaux petits lots dans mes bras tandis que Michael m'aura juste amené à me trémousser comme un crétin à un mètre des filles. Pas terrible non ? Certes il y a eu One day in your life qui reste un slow mignon mais pas de quoi s'en relever la nuit non plus. Bon voilà, donc Michael on t'aimait bien mais la roue tourne.

En revanche, le décès de Farrah Fawcett m'a plus touché mais il faut dire qu'entre elle et moi, c'était une longue histoire d'amour. C'était à n'en pas douter la plus belle des Drôles de dames même si d'aucun préféraient Jacqueline Smith que je trouvais pour ma part trop européenne. La troisième, on n'en parle même pas car elle était aussi moche que la Ford Pinto qu'elle conduisait. Tandis que Farrah, elle faisait du surf, du roller et elle cavalait, presque toujours habillée de micro-shorts !

Curieusement née au Texas, Farrah c'était la bombe californienne dans toute sa splendeur. A l'instar des monstres chromés aux longs capots et aux V8 survitaminés qu'on ne voyait que là-bas, Farrah c'était la bombe américaine dans toute sa splendeur, uniquement adaptée aux plages californiennes mais qui aurait semblé incongrue dans nos villes étriquées. Il faut dire que rien que pour son brushing il aurait fallu un sacré passage.

Elle avait pourtant élu domicile chez moi puisque j'ai eu durant toute mon adolescence le visage de Farrah placardé dans ma chambre. Sa venue a du correspondre à mes premiers émois puis je me suis habitué à elle et je crois que quand je suis parti de chez mes parents, elle devait encore sourire là-haut près de mon lit.

Mon pote Olive, celui qui roule dans une Alfa bleue métallisée avec les sièges en cuir rouge et plein d'enceintes Bose dedans, se foutait de ma gueule à cause de ce poster. Pourtant, je me souviens qu'il en avait un ridicule dans sa propre piaule qui montrait une joueuse de tennis de dos en train de se gratter le cul sous la jupette qu'elle portait sans culotte. Ca c'était très beurk et digne de la cabine du TR 380 d'un routier !

D'ailleurs c'était un des rares poster que j'aie eu dans ma chambre. Les autres, je les trouvais nuls et je me voyais mal mettre la tronche de musiciens cracras et sans doute toxicomanes sur un de mes murs. Et puis bon, ça n'a jamais été dans ma nature d'être fan ! Quand je voyais mes petits camarades marquer des noms de groupes de rock sur leurs sacs US (c'était la mode de l'époque) et y coller des badges, moi je trouvais cela ridicule.

Je restais fier et digne, adepte d'aucun style particulier comme il sied à un vrai capricorne, me tenant loin du débat qui aurait voulu qu'on préfère absolument Trust ou Téléphone, Beatles ou Rolling Stones. A part Farrah, il n'y a jamais eu personne d'autre aux murs de ma chambre ou je les ai oubliés, rejetés qu'ils sont dans les limbes de mon esprit.

Tout cela pour vous dire que je ne comprends pas le souk qu'on fait autour de Michael Jackson parce que pour moi, c'est Farrah qui manque !

Je me joins au groupe L'Oréal, propriétaire de la marque Elnett dont elle utilisait au moins trois bombes par jours, pour adresser mes plus sincères condoléances aux proches de Farrah.

24 juin, 2009

Du nouveau chez Picard !


Vous pensez bien que l'affaire Courjault m'a passionné et que j'allais vous en parler. Cette pathologie nouvelle que l'on nomme "déni de grossesse" est-elle réelle ou alors n'est-elle qu'une simple manip' destinée à faire avaler qu'aujourd'hui une femme, simplement parce qu'elle est femme, pourra tuer impunément ses enfants sans encourir de risques ?

Allons-nous assister à l'avènement d'un temps où différentes catégories de la population n'encourront plus les foudres de la justice, laquelle leur reconnaitra des circonstances forcément atténuantes voire les exemptant de toute responsabilité ? Peut-être l'émergence de jugements sympas qui diraient que ce qui s'est passé n'est pas joli-joli mais qu'on comprend tout de même, que ça va pour cette fois et qu'il ne faut pas recommencer !

Mais revenons au "déni de grossesse" ! Alors est ce que cela existe ou non ? Pff, j'ai pour ma part du mal à y croire et les conclusions des pseudo-experts cités par la défense ne m'ont pas convaincu, surtout celles de l'obstétricien qui était peu claires et de plus mâtinées d'explications psychanalytiques à deux balles : on aurait cru Edwige Antier la célèbre pédiatre quand elle joue à la psy dans ses meilleurs jours. Et puis, il y a les journaux qui tentent de dresser un portrait mesuré de la meurtrière.

Libé explique ainsi :
Adolescente, Véronique se réfugie dans sa chambre pour lire des romans. Elle ne se plaint pas de ce monde rude : «Je n’ai pas eu une enfance malheureuse dans le sens où on n’a manqué de rien matériellement, mais il n’y avait pas de communication.» On ne fêtait pas les anniversaires chez les Fièvre. Elle ne parvient pas à se situer dans le temps, mélange «les dates de naissance» et «de tous les événements de ma vie» : «J’ai du mal avec le temps qui passe.» Et le poids des maternités qui s’enchaînent, comme sa mère.

Ca m'a fait rigoler. Si toutes les filles de paysans un peu rudes tuaient leurs mômes, ça se saurait. Ça me rappelle certaines de mes patientes légèrement hystériques ou coconnes quand elles me disent "personne ne se disait je t'aime chez moi". C'est un truc qui me fait toujours rire. Comme si dans les familles on passait son temps à se lécher la pomme et à se dire qu'on s'aime ! Pff, cessez de lire les articles psy de Biba ou de Cosmo !

Et puis, bon, je ne suis pas une femme alors des trucs m'échappent. Mais peut on attendre un môme et ne rien sentir ? Et les règles alors ? Et le mari ? Il ne voit rien ? Bon, ok pourquoi pas, je ne suis pas gynéco. Mais bon, s'il y a un gosse qui nait, c'est qu'ils baisaient ensemble et qu'elle ne prenait pas de contraception ni lui d'ailleurs. Ayant déjà deux gosses, ça prouve qu'ils n'étaient pas stériles et ils devaient connaitre les risques. Alors comme ça le père Courjault baise à couilles rabattues et ne se pose pas de questions, ni elle non plus.

Vous voulez savoir quoi ? Ben moi, je trouve que l'histoire pue un peu et qu'on essaie de nous entuber sur ce coup là. C'est le genre d'affaire où je préférerais être procureur qu'avocat. Parce que j'imagine que la mère Véro, elle a essayé de nous la faire à l'envers sur ce coup là.

Et puis bon, ok je ne connais rien au sujet, je l'admets, je n'ai que mes pistes de réflexion. Bon, je valide ce curieux "déni de grossesse". Mais une fois que l'enfant est né ? Bon ok, je comprends qu'elle panique, qu'elle accouche seule et qu'elle n'en veuille pas. Mais bon elle les a quand même tués les mômes non ?

Et puis beurk, elle en a brûlé un dans la cheminée, pff, faut vraiment être perverse ou sacrément déjantée pour faire ça. On peut aussi abandonner des gosses quand on n'en veut pas. Johnny et Laetitia lui aurait pris ! Mais là non, elle les tue. Au "déni de grossesse" s'ajoute donc un déni d'humanité total. Et cela ne révolte personne. Putain d'époque pourrie où tout se vaut !

Je comprends que scientifiquement on puisse chercher si ce "déni de grossesse" est réel ou si c'est une entube parce que c'est passionnant. Mais d'un point de vue moral, c'est vraiment dégueu.


Alors d'accord, elle ne devait pas tourner rond la mère Véronique. Pour flinguer ses trois gamins et en congeler deux comme des steaks hachés, c'est sûr qu'elle devait avoir pété un boulon. Il n'empêche que moi, j'aurais été moins clément que les jurés.

Parce que quoiqu'on vive et endure, on peut toujours ouvrir les pages jaunes et regarder à la lettre "p" pour psychiatre ou psychologue et se faire aider. On peut aussi faire le 15 ou même prendre sa voiture, un bus voire un vélib et aller se faire interner ; on appelle cela une HL.

Quelles que soient ses difficultés que je ne nie pas, ses gosses ne sont pas responsables de son état. Moi je lui aurais collé plus que les huit ans qu'elle a pris. Parce qu'aller aussi mal quand on est normalement intelligent et être aussi con, ça mérite la palme d'or !

Mais bon, d'un autre côté il y a les mômes congelés et là je m'interroge. Parce que putain, si elle était aussi perverse et mauvaise la mère Courjault, elle aurait pu s'en débarrasser. C'est tout petit un nouveau-né, alors un sac poubelle et hop, ni vu ni connu, on dégage ça vite fait aux ordures.

Mais elle, elle a décidé de les garder. Alors pourquoi ? Remords, culpabilité, pétage de plomb total, démarche pseudo rationnelle dont la logique n'appartient qu'à elle ? Je n'en sais rien du tout. On dit que dans le doute il faut s'abstenir mais bon, on ne peut pas ne rien dire tout de même et laisser passer ça !

Alors que faire ? Je compulse le Code pénal et je lis qu'elle peut en prendre pour vingt ans maximum. J'ai ma petite idée sur ce coup là ! Alors voilà :

Attendu que même si elle semble barrée, je ne vais pas pour autant l'acquitter parce que faut pas déconner tout de même ! Parce que je veux bien comprendre mais pas pour autant tout accepter !

Attendu que je ne vais pas non plus lui en mettre plein la gueule en lui collant la peine maximale parce que justement elle me semble quand même atteinte au niveau de la tête et que moi, je suis plutôt du genre bon gars qui n'aime pas s'acharner sur les tarés !

Attendu que je sais qu'astrologiquement j'ai mars en balance et même que cela me permet d'être juste mais parfois de ne pas trop vouloir choisir me contentant de pencher pour des moyennes bidons et des solutions médianes qui mécontentent tout le monde mais que c'est comme ça parce qu'on ne se refait pas.

Statuant contradictoirement et en premier ressort, par arrêt susceptible d'appel :
Déclare la mère Courjault coupable d'avoir flingué ses trois mômes et la condamne en conséquence à la peine de dix ans de réclusion !

Affaire suivante !

18 juin, 2009

Phil pilote de chasse !

Une vérité qui dérange !

Conscient que je travaille trop, hier mercredi je n'en ai pas branlé une ! Je suis allé au salon de l'aéronautique qui se tient au Bourget. C'était une journée réservée aux professionnels mais un de mes amis, pilote de profession m'avait obtenu des invitations. Tant et si bien qu'ayant emmené mon père, lui et moi, nous nous sommes retrouvés avec de super badges de la mort accrochés à nos vestes indiquant qu'on bossait dans une grosse compagnie d'hélicos !

D'ailleurs ce fut très drôle quand sur un stand où trônait un hélico dernier cri avec rotors contrarotatifs, un type demanda à mon père si cette technologie allait s'étendre. Mon pauvre père qui tournait autour de l'appareil parce qu'il ne trouvait pas l'hélice anticouple (rotor de queue) aurait eu du mal à lui répondre. Mon père ne cessait de lui faire des sourires en lui disant "oui oui" mais le mec nous a trouvés un peu suspects. Je crois que le mec a vite compris que nous n'étions que deux gros charlots invités par un ami.

Amusant aussi de voir mon pote Philippe chercher des casques de vol et prendre la tête à tous les vendeurs qu'il croisait pour leur expliquer qu'il rachetait de vieux casques Gueneau (en usage dans l'armée de l'air dans les années 60) qu'il bricolait en leur rajoutant je ne sais quelle connerie. Il avait tout du mytho bricoleur à tendances schizophréniques dans le genre des pauvres types qui se collent un saladier sur la tête avec deux antennes en s'imaginant qu'ils sont pilotes de soucoupe volante. Ah l'air poli de ces mecs écoutant les délires de mon copain et ne sachant comment s'en débarrasser !

C'est le problème de mon pote Philippe, à force d'être simple et trop gentil, il ne fait pas ancien pilote de chasse, on a plutôt l'impression que c'est le poivraud du coin qui raconte des conneries. Et puis comme c'est un maniaque du détail, il est un peu chiant. Philippe c'est le genre de mec à mobiliser un vendeur d'Airbus pour expliquer qu'il veut juste acheter l'appuie-tête du siège de la rangée 35J mais qu'il le voudrait dans une autre couleur qui ne figure bien sûr pas au catalogue! Et si vous tentez de lui expliquer qu'il fait chier le monde il rétorque qu'il a bien le droit d'acheter un appuie-tête ! Moi, je suis très différent de lui puisqu'après quelques heures de pilotage sur monomoteur, je suis capable d'expliquer à un pilote de la patrouille de France ce que j'aurais fait à sa place !

D'ailleurs à ce titre les boîtes françaises sont terribles car tandis qu'on sent que les ricains sont capables de vous vendre un avion de chasse pourvu que vous ayez la thune, chez les français on a l'impression que si vous n'avez pas un uniforme à la con et une accréditation, on ne vous vendra même pas un paquet de sacs à vomi. Chez nous tout est encadré ! En gros si vous voulez monter votre milice ou équiper votre armée personnelle, ne venez pas chez les détaillants français. A la limite vous aurez des casquettes mais sans galons bien sur parce que le galon doré doit être classé secret défense.

Ensuite on a fait des tas de stands avec des tas de trucs dessus et encore plus d'explications sur chacun des trucs. Ce qui est bien avec mon pote pilote, c'est que même un boulon le passionne et qu'il est capable de vous dire où il est monté et en quoi il est fait. Sûr que si on le laissait faire, il saurait pourquoi le vol AF447 s'est abimé en mer. Bon ce qui était sympa, c'était les explications sur les réacteurs parce que Phil nous a tout bien commenté, même que je me demandais si à la fin de la journée je n'allais pas bosser comme mécano aéronautique vu que je devais en savoir un peu plus qu'eux !

Ensuite on a assisté aux "exhibitions en vol", c'est à dire qu'on a regardé des avions voler et non pas des mecs qui se tripotaient la queue en l'air ! Bon, il y avait des trucs pourris du genre avions de ligne et c'est aussi passionnant que d'aller voir une course de camions au Mans. Et puis bon, comme je suis jaloux, je me disais que ces mecs là, pilotes d'Air France c'était tous des recalés de l'aviation militaire qui conduisaient leurs bus aériens parce qu'ils n'étaient pas assez doués pour voler sur des Rafale. Et toc !

Et puis en plus à Air France c'est presque des fonctionnaires ! Déjà que je n'ai pas d'admiration pour un conducteur de RER, ce n'est pas demain que j'en aurai pour un mec qui fait presque la même chose dans le ciel en emmenant moins de personnes ! Parce qu'on l'oublie trop souvent, une rame de RER embarque ses deux mille passagers contre environ trois-cents pour un gros avion de ligne ! Alors, c'est pas parce qu'on fait le kéké en pilotant un A380 au dessus du 93 que ça va m'impressionner, il m'en faut un peu plus messieurs !

Bon après, il y a eu le tour des avions de chasse et c'est plus rigolo parce que ça va vite et que ça fait un bruit d'enfer. Moi j'ai bien aimé les démos du Rafale et ds F16 et F18 ! D'ailleurs comme Laurence aime les avions, je l'ai appelée pour lui faire écouter le bruit des réacteurs quand ces pignoufs font des chandelles et montent tout droit vers le firmament ! Comme ils n'en foutent pas une rame dans la fonction publique territoriale, Laurence était ravie de pouvoir sortir de sa sieste et elle a écouté les avions sans les voir comme à la radio ! Elle avait collé internet sur son pc et nous donnait le programme ! Tout ça pour vous dire que le fonctionnaire lorrain n'est pas surchargé de boulot !

Après bon, on voyait les pilotes de chasse se balader en combinaison de vol et jouer les beaux. Moi, jaloux comme un pou je ne les ai pas regardés. D'une part, je ne suis pas pédé et puis merde, c'est moi qui les paye avec mes impôts et ils pourraient être polis et plus modestes. Moi aussi comme eux j'ai un boulot et je ne fais pas l'aumône au pays pour me verser un salaire ! en plus ils sont assez petits je trouve. Mais bon, c'est normal vu qu'un cockpit n'est pas bien grand. Et puis de vous à moi, depuis que je sais que la patrouille de France va être commandée par une femme, je me dis que leur boulot ça doit pas être bien plus dur que coiffeuse ou esthéticienne si même une gonzesse peut le faire et même être chef !

Bon en bref, c'était tout de même super même si ce récit n'avait rien à faire sur un blog intitulé "psychothérapeute". Enfin, ça prouvera qu'en libéral au moins on peut se casser quand on veut pour voir voler les avions sans qu'un patron con ne soit sur notre dos !

Quant aux pilotes de chasse, on en parlait ce soir avec GCM et il avait le même point de vue que moi. Bon ok ils pilotent bien mais c'est tout de même leur métier non ? Comme on disait, ces mecs vous les mettez dans une charcuterie et ils sont perdus ! Alors pas de quoi se la péter !

Pff, et n'allez pas croire qu'on soit deux gros jaloux !


15 juin, 2009

Phil la brocante !



Dimanche matin, il a fallu que je me lève tôt ! J'allais aider une amie médecin qui avait un stand dans une brocante à Paris. Je lui amenais des objets à vendre. Principalement des DVD et des livres. Mais comme je suis un bon garçon, j'ai aussi donné une de mes trois basses ! Enfin, celle que j'aimais le moins, une réplique de Fender toute neuve mais pas super jolie !

Habituellement je déteste les brocantes. Je ne suis jamais allé à une brocante, qu'il s'agisse de vendre des trucs ou d'en acheter. Pour moi, aller à une brocante a toujours été plus moins une sorte d'activité de beauf qui n'a rien d'autre à faire le dimanche que d'aller mater des ordures posées sur un trottoir par des mecs tellement âpres au gain qu'ils tentent même de vendre ce qui aurait du normalement finir à la poubelle ! En bref pour moi, une brocante c'était avant tout des merdes qu'offraient de gros pingres aux regards enfiévrés de clodos.

Bref, je me suis retrouvé comme un gland sur le stand d'une ONG à tenter de faire du fric au profit de gamins que je ne verrai jamais puisque je n'aime pas les voyages en général et particulièrement dans les endroits où vivent les gamins.

Nous étions en territoire bobo, en plein dans un endroit où Delanöe doit faire de gros chiffres alors j'avais décidé de m'amuser. Je n'avais jamais autant vu de types à lunettes carrées, affublés de femmes habillées "ethnique" et de gosses aux prénoms grotesques (Lucien, Byzantine , etc.) ! Mais le plus rigolo c'est que si le bobo fait preuve d'attitudes généreuses en façade, ce petit pingre est là à mégoter pour une merde à trois euros en espérant grappiller un euro. Un peu comme sa chef Ségolène qui nous la joue "généreuse" mais perd aux prudhommes pour ne pas avoir payé ses assistantes.

Je comprendrai ce reflexe avaricieux chez n'importe qui mais pas chez le bobo qui se doit d'être irréprochable. Alors moi, je me suis amusé à jouer sur leur culpabilité. Parce que s'il y a un truc qui marche avec le bobo, c'est bien la culpabilité. Quoiqu'il ait, il semblerait que le bobo sache qu'il n'est qu'un usurpateur qui ne gagne pas honnêtement sa vie et il s'en veut. Il aimerait tellement avoir un vrai métier utile ! Mais non, comme dirait Soral, soit il est dans le culturo-mondain, soit dans le semi-prostitutionnel, et cela le mine.

Rappelons en pillant allègrement Wikipedia, que le sentiment de culpabilité ou culpabilité est une émotion relative au groupe social qui repose sur la conviction d'une responsabilité personnelle dans un événement fâcheux dans lequel on n'est pourtant pas toujours intervenu directement ou au contraire dans lequel on n'aurait pas pu intervenir. La culpabilité n'est pas forcément liée à un événement négatif ou une action négative, elle peut aussi être ressentie dans le cas d'un manquement à une règle établie par une autorité, par une collectivité ou par le propriétaire d'un lieu, d'un territoire. Elle peut être ressentie lorsque l'on est en décalage par rapport aux valeurs de la société dans laquelle on vit.

Conscient de tout cela et du fait que la culpabilité est un moteur important, plantant mon regard sérieux dans celui du bobo, tandis qu'il voulait marchander, j'avais ma réponse toute prête :

"Nous sommes une toute petite ONG monsieur (ou madame). Je comprends que vous souhaitiez négocier et que pour vous discuter les prix soit un jeu. Mais si pour vous un euro ce n'est rien, pour nous c'est important car avec dix euros on peut soigner six enfants ! Donc chaque euro compte !".

Et là, dans sept cas sur dix, le bobo accepte de payer la rage au ventre partagé entre le sentiment de s'être fait prendre à son propre piège et de se faire arnaquer. Quant aux autres, ils reposent l'objet sur le stand sans un regard, la tête basse, se contentant d'appeler leur chiard par son prénom grotesque (Clovis, Prune, ou Ratapoil) pour partir la queue entre les jambes convaincus d'être des salauds ordinaires, un peu comme ces mecs de droite qu'ils conspuent chaque jour.

Pour le reste, comme le monde est tout petit, j'ai croisé mon pote le Roi du Togo et j'ai ensuite appelé Toju et on a fini au café à papoter. Parce que si la brocante c'était sympa, ça ne vaudra jamais l'activité consistant à papoter au rade avec des amis, activité dans laquelle j'excelle !

12 juin, 2009

Comprendre les femmes !

Monique Olivier la "compagne" Michel Fourniret


Souvent femme varie. Et bien fol qui s'y fie.



Selon la tradition, François 1er (1494-1547) aurait écrit ces deux vers aux alentours de 1420, à l'aide d'un couteau, sur la vitre d'une fenêtre du château de Chambord à moins que ce ne soit sur son bureau. Suite à quelle déception en vint-il à afficher ainsi son scepticisme sur la fidélité des femmes ?

De fait, les femmes sont parfois difficiles à comprendre même si je m'y évertue. Quoiqu'à la vérité je sois injuste, car la plupart ne me posent aucun problème. Contrairement à une idée largement répandue, elles ne manquent ni de logique, ni de sens des réalités. En définitive, je pense que la clientèle masculine est bien plus compliquée.

Toutefois, comme je le relatais dans l'article précédent, certaines ne cessent de me surprendre. Là où les pouvoirs publics voudraient ne voir dans certains couples qu'une alliance terrible entre un bourreau masculin et une victime féminine, il faut sans doute voir une alchimie complexe et pour le moment sans explications.

Comme Fréhel chantait dans les années trente "Tel qu'il est il me plait" :

"Je suis chippée pour la pomme d'un vrai tordu mal balancé. Ce n'est pas un Apollon mon jules s'il n'est pas taillé comme un hercule, et même s'il est plein de défauts c'est lui que j'ai dans la peau. Tel qu'il est il me plait."

Même si la langue argotique est datée, chacun comprend que Fréhel explique qu'elle est amoureuse d'un toquard mais qu'elle n'y peut rien car son attirance l'emporte sur sa raison. Alors est-ce une question de phéromones ou bien pour des raisons psychologiques que certaines femmes s'entichent de gros nuls voire d'individus dangereux ? Je n'en ai aucune idée, je ne fais que constater certaines choses.

Je pense pourtant que le type de femme le plus fascinant pour leur côté dérangeant sont celles qui vivent des années aux côtés de tueurs en série. Que penser de Monique Olivier la compagne de Michel Fourniret qui n'a pas pu ne pas être au courant des agissements monstrueux de celui qui partageait sa vie ? Que penser encore de la terrible Karla Homolka qui n'hésita pas une seconde à livrer sa jeune sœur vierge de treize ans à son monstrueux compagnon Paul Bernardo alors qu'elle savait qu'il avait déjà violé au moins une dizaine de jeunes femmes ?!

La tradition est toujours de considérer que ces femmes sont sous l'emprise de ces fous dangereux chez qui elles trouveraient une sorte mauvais génie, réalisant ainsi une projection du mauvais père. Pourtant, chacune d'elles profite pleinement des agissements coupables de l'homme avec qui elle partage leur vie. Ainsi Bonnie Parker n'est pas que la complice soumise de Clyde Barrow mais aussi une criminelle endurcie.

L'étonnement est encore plus grand quand on sait que chacun des tueurs en série détenus à vie dans les prisons américaines reçoit quantité de demandes de mariage. Sans doute y a-t-il parmi ces femmes désireuses d'épouser un de ces monstres, quelques débiles profondes suffisamment convaincues que l'amour triomphe de tout et désireuses de transformer ces loups en agneaux. Pourtant pour la majorité d'entre elles, c'est la dangerosité même de ces prédateurs humains qui les attire.

Parce que la psychopathologie a des facilités à créer des catégories et à trouver des noms pour tout, on appelle ces femmes des "hybristophiles". L'hybristophilie, du grec hybrizein, «commettre un outrage contre quelqu'un» et de philos, «qui aime»), est une paraphilie où la personne est attirée par des personnes ayant commis des crimes (vol, viol, meurtre).

De fait, l’hybristophilie constitue sans doute une forme d'intérêt érotique intense, incoercible pour des partenaires sexuels ayant commis des crimes (viol, vol, meurtre…). On peut imaginer que l'hybristophilie est relativement courante et n'est pas forcément dangereuse.

C’est le fantasme courant du voyou pour les jeunes filles qui à l'âge du collège et du lycée semblent parfois plus attirées par le mauvais garçon que par le premier de la classe trop lisse.Un auteur qui se vante de tout connaitre du cul explique que :

"Il y a comme un réflexe naturel dans cette attirance pour le mal, parce que le mal est synonyme d’aventure et qu’il ouvre des perspectives sur d’excitantes, troublantes découvertes".

Rien de plus faux que cette assertion puisque cette attirance n'est pas si commune que cela. De plus assimiler le "mal" à l'idée d'aventure et de troublantes découvertes est pour le moins choquant. Le voyou dont on parle dans l'hybristophilie n'est pas un voleur de mobylettes qui finira par se ranger à l'âge adulte mais bel et bien un psychopathe avéré, un monstre réel. rien à voir avec le beau rebelle assis au fond de la classe !

De fait on ne sait rien de ces hybristophiles. Dans sa vanité, la psychopathologie a trouvé une case où ranger ces curieuses femmes amoureuses de criminels, mais elle n'explique pas l'origine de cette curieuse attirance. On peut ergoter, tenter de comprendre, je suppose qu'à part quelques traits communs de personnalité qu'il nous faut admettre, chacune de ses femmes possède sa propre histoire qui lui fait préférer un monstre à un type bien.

Une fois prochaine, nous parlerons de ces hommes qui préféreront toujours les garces qui leur arrachent le cœur et se barrent avec leurs économies plutôt que les femmes bien !

11 juin, 2009

Sacrées gonzesses !


Vous ne le savez peut-être pas, mais prochainement un clip tourné par Bertrand Blier sera diffusé sur nos écrans pour mettre en garde les femmes contre les mauvais traitements habituels qui ne sont pas seulement les coups mais aussi les paroles. J'ai lu cela dans le Parisien voici deux ou trois jours.

On y verra ainsi une femme se faire rabaisser et humilier par son mari de toutes les manières possibles. Il lui dira qu'elle est moche et grosse et n'hésitera pas à la traiter de conne. Qu'on se rappelle que l'homme est un perpétuel salaud qui, lorsqu'il ne tabasse pas sa femme, l'insulte copieusement ! Et puis, quand il en a marre et qu'il veut se reposer, il se contente alors de l'humilier et de la rabaisser sans cesse.

D'ailleurs l'association prend cela très au sérieux et voudrait que l'état légifère sur ce problème. Bien sûr, la responsable qui était interrogée ne sait pas bien comment faire pour qu'un juge répressif matraque les hommes tant tout est affaire d'interprétation !

Pourtant tout n'est pas aussi simple que ce que veulent montrer les associations luttant contre les "violences domestiques". Des couples étranges existent et fonctionneent parfaitement bien tandis que vus de l'extérieur, on a l'impression de voir un bourreau et une victime.

Voici déjà quelques années, j'ai reçu une demoiselle vivant avec un type dont elle avait eu un enfant. Selon ses dire, c'était un monstre d'égoïsme et de cruauté. Il lui avait tout fait. Bien sûr il ne travaillait pas, se contentant de vivre à ses crochets, sans même se donner la peine de garder leur enfant, pour lequel ma patient devait payer une crèche.

Levé tard et n'en branlant pas une, monsieur ne s'animait que le soir venu pour aller faire la tournée des bars en claquant le blé de madame, qu'il trompait de plus assidument avec la première pouffiasse venue. Et le pire est qu'une fois qu'elle avait du partir quinze jours pour un voyage d'affaires, monsieur lassé de devoir donner à manger au chien, s'était débrouillé pour le faire piquer par un véto conciliant.

Dans notre jargon, on appelle les mecs de ce genre des sociopathes ou des personnalités antisociales. Comme il n'est pas possible de faire apparaitre une conscience morale chez quelqu'un qui en est dépourvu, on a l'habitude de dire qu'il sont incurables.

Ma patiente avait conscience de cela. Semaine après semaine, elle me racontait tous les exploits de son copain. Et puis un jour, n'y tenant plus elle l'a quitté, le laissant tout seul et sans argent. Le pauvret a du bosser ce qui n'était pas facile. Comme elle était jeune, jolie, intelligente et travailleuse, elle aurait pu refaire sa vie. Ce qu'elle a tenté de faire.

Mais ce qui devait arriver arriva. Lassé de se lever pour travailler et considérant que c'était plus simple de jouer les gigolos, monsieur Gros Con relança son ex. Et évidemment celle-ci le prenant au mot, décida de lui redonner sa chance. C'est à dire qu'elle plongea et se remit avec lui.

Je ne la vis plus en consultation. Aux dernières nouvelles que me donna une de ses amies, elle souffrait toujours avec son sociopathe. Et je suis sûr qu'à moins d'un miracle, elle passera sa vie avec ce connard.

Pourquoi ? Je n'en sais strictement rien ! On peut invoquer un fond dépressif, un manque d'estime de soi, et autres conneries habituelles de ce genre émises par les psys qui n'ont pas forcément tort d'ailleurs. Pourtant, la demoiselle qui m'a consulté n'avait rien de tout cela. Elle avait juste conscience de ne pas être avec l'homme qu'il lui fallait mais elle ne pouvait s'en passer. Sans doute y avait-il une raison mais finalement elle n'était pas pressée de la trouver, un peu comme le toxico qui sait combien l'héro lui fait du mal mais aussi quel plaisir elle lui procure. Parfois, certaines femmes ont ce genre de mec dans la peau et c'est peut être bien une affaire de phéromones plutôt que de psychologie.

Et croyez-moi, c'est courant. Je ne compte plus les gonzesses en or (jolies, intelligentes) qui m'ont consulté alors qu'elle vivait une histoire d'amour pourrie avec de parfaits connards.

J'en ai donc déduit que parfois, la capacité à aimer de certaines femmes était une faille terrible, quelque soit leur intelligence. D'ailleurs si on connait des femmes qui ont fait le trottoir pour leur homme, on ne connait pas l'inverse.

Et ça, ce n'est pas une pub à la con qui le changera ! Les choses sont parfois plus complexes qu'on ne l'imagine.

Erratum : il s'agit du réalisateur Jacques Audiard et non pas de Bertrand Blier !

10 juin, 2009

Elections européennes !


Tiens je m'aperçois que je dois être l'un des seuls blogs qui n'a pas parlé de ces élections. Pourtant, je suis allé voter alors que je ne pensais pas le faire. Mais bon, Laurence étant venue nous voir, je l'ai raccompagnée dimanche soir à la gare.

Et en revenant, je me suis dit que le bureau de vote étant sur la route, j'allais accomplir mon devoir électoral. Ce que j'ai fait mollement et sans grande conviction. Enfin, cela m'a permis de papoter avec les gens qui tenaient le bureau et que je connaissais tous. J'ai glissé un bulletin pour Bayrou parce que j'ai trouvé qu'il avait été courageux de balancer ses affaires de pédophilie à l'autre naze qui l'avait bien cherché. Quant au programme de Bayrou, ne me demandez rien, je ne le connais pas.

C'est vrai quoi ! On nous bassine avec la pédophilie sur le net, on nous ponctionne pour financer des pubs, on nous épie, on nous impose des tas de trucs au motif de débusquer ces prédateurs mais quand il y en a un sur un plateau de télévision, un qui en plus a avoué, personne ne dit rien ! C'est peut être une histoire de prescription ?

Ou alors peut être que se faire déshabiller par une gamine de cinq ans et trouver cela érotique, c'est moins grave si vous êtes sympa et écolo ? Je n'en sais rien, surtout qu'il y a tellement de provoc' chez Dany qu'on ne saura jamais si tout cela était vrai ou si c'était juste pour choquer le bourgeois. A vrai dire je m'en tape. Ça apprendra aux parents à coller leurs gosses dans des jardins d'enfants alternatifs.

Je ne me suis pas attardé avec mes petits copains parce qu'ils me faisaient chier. Je les ai écoutés me parler du taux d'abstention qui les faisait frémir comme si leur vie en dépendait. En fait, ils se branlaient de savoir pourquoi les gens s'abstenaient. Ce qui leur importait, c'était de savoir combien, parmi ces abstentionnistes, seraient des électeurs potentiels perdus pour leurs listes. Petits mercantis médiocres, ils ne cessaient pas de calculer dans leurs têtes étroites leurs part de marché et leur chiffre d'affaires.

Je les trouvais vains. Les pauvres étaient en train de bosser gratuitement pour contribuer au fonctionnement d'un truc qui la leur mettrait bien profond et ils se prenaient au sérieux. Je les ai juste écoutés sans rien leur dire alors qu'habituellement je me serais foutu d'eux. Mais là, je n'en avais même pas envie. Je me suis juste grillé une clope et je me suis barré.

La programmation du film HOME, le débat scandaleux orienté par la mère Chabot, et aucun de ces abrutis ne voyait la grosse manip' se profiler, les accords glauques qui s'étaient sans doute conclus pour faire exploser le PS et le MODEM et gonfler artificiellement les crétins verts.

Je me disais qu'on pouvait tout leur faire, les humilier, les rouler, les manipuler et qu'élections après élections, ils seraient là fidèles au poste, enfermés dans une école primaire, le cul vissé sur une chaise de cantine inconfortable.

Parce qu'en définitive, au-delà de la grande et noble idée d'Europe, il s'agissait surtout de faire élire un gonze à une sinécure qui allait palper pas mal de blé net d'impôts sans en branler une.

02 juin, 2009

Transsexualisme !

Election Miss Trans 2003

Voici peu, je lisais quelques blogs dits "réactionnaires" et j'ai constaté que la nouvelle selon laquelle le transsexualisme serait "sorti" des pathologies mentales faisait ricaner.

Bon, c'est vrai que le combat bruyant des "gays, lesbiennes et autres trans" peut être extrêmement pénible. La Gay Pride est une une abomination esthétique ! Ce n'est qu'un énième avatar du combat communautarisme auquel se livrent les gens dès lors qu'ils en commun une variable les rendant un peu différents de la population en termes statistiques. Je suis sûr qu'un jour on verra apparaître un groupe de défense des roux voire des naines lorraines pour lequel Laurence milite pour le moment seule !

Mais cette agitation pénible est aussi le prix à payer pour un pouvoir qui n'a eu de cesse que d'opprimer les individus. Souvenons-nous que jusqu'en 1981, les contribuables que nous sommes ont eu à financer une brigade de lutte contre l'homosexualité à Paris. C'est à dire qu'en France, vous ne pouviez pas faire ce que vous vouliez de votre cul sans que l'état ne s'en mêle.

Pour le reste, comprendre le transsexualisme c'est admettre que ce n'est pas parce que vous avez une bite ou un joli vagin que vous avez tout pour vous en servir. Comme en informatique, il y a le hard et le soft. De même qu'un beau PC sans système d'exploitation ne servira à rien, de même le plus bel organe de la création sera inutile si vous n'avez pas dans votre cerveau le soft pour vous en servir.

Durant des dizaines d'années, la psychanalyse, qui est à la psychologie ce que le fardier de Cugnot est à l'automobile, a voulu voir dans l'homosexualité ou la transsexualité, un phénomène purement psychologique qui trouverait ses origines dans un quelconque traumatisme de jeunesse. En bref, comprendre le traumatisme aurait permis à l'homo de devenir hétéro. C'était la chouette époque ou on ne s'emmerdait pas avec les neurosciences et où l'on pouvait pondre des tas de théories à la con sans s'embarrasser du cerveau que l'on ne comprenait pas et ne cherchait pas à comprendre.

Aujourd'hui, on admet qu'il y a le genre et le sexe. L'identité de genre est la conviction intime d'un être humain d'être de tel ou tel genre. Là, c'est le soft que vous avez dans la tête. Vous pouvez avoir un Mac, si vous l'avez équipé de Windows Vista, il tournera comme un PC.

Selon les personnes, cette identité peut être simple (à savoir « homme » ou « femme ») ou beaucoup plus complexe (par exemple « homme et femme », « ni l'un ni l'autre », « beaucoup de l'un moins de l'autre », etc.).

Cette conviction est vécue comme une évidence. Elle n'est pas la résultante de l'éducation et, contrairement à ce que John Money a prétendu, elle ne peut en aucune manière être influencée par elle. Quels qu'en soient les mécanismes, il semble de plus en plus clair que cette conviction est innée et inamovible.

Dans la quasi-totalité des cas, l'identité de genre d'une personne est en conformité avec le sexe indiqué par ses organes génitaux internes et externes. Dans 1 cas sur 2500, selon des estimations, l'identité de genre d'une personne et son sexe biologique sont en opposition si radicale que la personne a entrepris une opération de réattribution.

Quant à l'identité de sexe, c'est un ensemble de caractéristiques anatomiques, physiologiques et génétiques qui font dire que telle personne est soit mâle, soit femelle, soit hermaphrodite, soit intersexuée plutôt masculine, soit intersexuée plutôt féminine. C'est le matériel dont vous a doté la nature.

Les conflits viennent donc quand il n'y a pas congruence entre l'identité de sexe, que vous avez été étiquetté "mâle" ou "femelle" par létat civil tandis que dans votre tête, vous vous sentez du sexe opposé.

Et quand il n'y a pas congruence, vous vivez mal et même que ce n'est pas aussi rigolo que ce qu'en pensent les réacs moqueurs que j'ai pu lire. Votre corps est une prison de la même manière que si vous étiez handicapé moteur.

Et comme si cela ne suffisait pas, vous vous heurtez à deux problèmes. Le premier ce sont les gens qui sont sensés vous aider et vont finalement tenter de vous rééduquer en vous faisant croire que vous êtes un grand malade. Alors là, vous pourrez passer dix ans en analyse à vous triturer le cerveau. Quelle que soit votre sincérité, la véracité de ce que vous exprimez, vous aurez en face de vous un individu qui ne croit qu'à ses théories à la con et pour qui la biologie n'existe pas ou à peine.

Enfin quand, vous triomphez de tout cela, et que vous acceptez de mettre en concordance votre sexe anatomique et votre identité de genre, vous avez le droit aux emmerdes de l'état. Parce que maintenant que vous, Georges, avez une belle vaginoplastie, et que vous souhaitez changer votre état-civil pour vous appeler Ginette, vous serez en proie aux problèmes juridiques. Peu importe votre 95C, vos cheveux longs et le fait que vous soyez en jupe, il se pourrait qu'un tribunal mette des années à reconnaître vos droits légitimes et que vous persistiez encore quelques temps à vous appeler Georges.

Dans d'autres pays, c'est plus complexe et l'identité transgenre est prise en compte. Il y a les mahus à Hawaï, les hijras en Inde, les rae-rae en Polynésie et la liste est longue. Donc dans certaines cultures, on peut admettre que la nature joue parfois de drôles de tours et que l'on n'est pas toujours ce que notre apparence donne à croire !

Et puis il suffit d'avoir eu face à soi quelqu'un affligé d'un tel trouble pour que cela ne fasse plus rire du tout. La prison à vie en raison d'une erreur biologique n'a rien de drôle. Il ne faut pas mélanger les manifestations hystériques de certains avec la réelle douleur de tant d'autres.

Méchanceté ordinaire !


Bien que je ne sois pas de gauche, il y a des gens de gauche que j'apprécie. Ce sont tous les idéalistes parfois délirants qui se sont faits un devoir d'aimer tout le monde et de venir en aide au moindre individu souffrant sur la planète. Leur naïveté est parfois confondante de bêtise mais leur sincérité est réelle. J'ai souvent envie de leur dire que le monde ne marche pas comme cela et qu'il est bien plus dur et cynique qu'ils ne l'imaginent mais ils ne me croiraient pas. Après tout peut-être que leur lénifiante conscience est plus agréable à vivre que mon effroyable lucidité.

Et puis, il y a les autres, ceux qui trompent leur monde en parlant de leurs nobles combats et de leurs justes luttes, alors que ce ne sont que des salauds ordinaires, des envieux déguisés en nobles chevaliers. Pour eux, la compassion sera toujours à sens unique : il y a les bons morts, les bonnes victimes parce qu'elles cadrent parfaitement avec leurs schémas mentaux étroits et mesquins et les autres.

Ainsi, hier matin alors que je lisais les journaux en ligne, j'ai parcouru le forum des lecteurs du Parisien concernant le drame du vol AF447. Il y avait trois types de commentaires :

1) Une écrasante majorité de messages de condoléances émanant de personnes qui avaient été touchées par ce drame ;

2 ) Un grand nombre de commentaires émanant de pseudo-experts à peu près aussi convaincants que Michel Chevalet intervenant sur BFM. Certains, dont les qualifications en pilotage ne dépassent pas l'utilisation assidue de MS Flight Simulator, n'hésitent pas à refaire le vol et à expliquer ce que le commandant de bord aurait du faire, tandis que d'autres plus farfelus expliquent que la zone est connue pour être le lieu de manifestations étranges à relier aux OVNIS ;

3) Des commentaires de ces salauds ordinaires dont je parlais plus haut et qui profitent de ce drame pour étaler leur haine, leurs frustrations et leur méchanceté. Ces affreux pour qui se taire et respecter un deuil n'existe pas, simplement parce que leur pathologie dissimulée sour les oripeaux d'un combat idéologique ne leur laisse aucun répit. Parmi ceux-ci, j'ai noté ces deux commentaires :

Ce chiffre?
Combien de SDF meurent d'abandon ? Ceux-ci,n'ont aucune valeur marchande pour que l'on ne s'émeuve sur leurs décès. J'aimerais me dire que l'un des miens a péri ds cet avion:il avait les moyens de voyager,il n'a pas souffert des mois,des années de ???? il n'a pas été victime d'une folie meurtrière,quelle qu'elle soit.... Bref,mesurons le gouffre entre les heures d'infos sur les "DENIES" de la société et ce drame.

200 morts et ?
L'émotion? Par combien doit-on multiplier ce chiffre de morts pour connaître les décès dus à des conflits armés??????????à la malnutrition?????????aux maladies ds des états ...sans soins.... Joue-t-on avec le déraisonnable?ou,seule la valeur marchande de ce transport est-il sous-jacent???????, Sachons raison gardée

En bref, si vous avez les moyens de prendre l'avion, vous pouvez crever tranquillement. Peu importe les moments d'angoisse quand pris dans des turbulences vous sentez votre dernière heure arriver. Ne compte pas non plus la terreur que l'on doit ressentir quand l'appareil chute inéluctablement. Peu importe aussi les dernières pensées que vous aurez pour vos proches, tout ce que vous auriez voulu leur dire une dernière fois sans pouvoir le faire, prisonnier dans cet avion en perdition. Quant aux cris de détresse, aux pleurs, et à toutes ces manifestations de l'angoisse et de la peur, c'est pareil : ça ne compte pas ! Non, vous n'êtes qu'un salaud de riche et vous pouvez crever tranquille.

Ne désirant pas devenir comme elles, je ne souhaite aucun mal à ces personnes, mais les assure que j'aurais pris un grand plaisir à leur coller une grande paire de claques dans leur vilain museau chafouin si je les avais eues face à moi.