12 juillet, 2011

Déjà !


Comme vous le savez, je suis né sous le signe du capricorne, le père du zodiaque, un tuc qui vous fait carrément naitre vieux ! Et il suffit que les gens n'aient que quelques années de moins pour que je m'imagine qu'ils sont tout petits et qu'ils vont le rester.

Prenez par exemple, le fils de mes voisins d'en face, le jeune Guigui. A chaque fois qu'il me parlait de son aveir professionnel un peu en berne, je lui répondais qu'il était jeune et qu'il avait le temps. Et cette année, il m'a expliqué que lorsque l'on s'est connus, effectivement nos quatre années de différence pouvaient jouer mais qu'il venait tout de même d'avoir quarante ans en avril. Putain comme le temps passe. En plus, c'est très trompeur puisque c'est le "fils de mes voisins" et que donc mon esprit stupide qui classe tout m'a fait me dire que leur fils devait forcément être petit puisque nous étions égaux en tant que voisins, alors qu'en fait ce sont de vieux voisins !

Et donc, ce fut la même chose pour Laurence. J'ai toujours considéré qu'elle était plus jeune que moi, ce qui est vrai. Elle avait beau me rappeler sans cesse que nous n'avions pas tant de différence d'âge que cela, pour moi elle restait une pré-adolescente puisqu'elle était née sous Pompidou. Et là, même histoire que précédemment, mon esprit qui classe mal les choses, avait pris pour seule référence la taille de Laurence. Et comme elle n'est pas très grande, voire franchement petite, j'étais parti du principe qu'elle resterait un peu une enfant à vie. Et bien entendu je m'étais trompé puisque qu’aujourd’hui, je m'aperçois que même si l'on est presque naine, le temps n'en continue pas moins à tourner.

Née un 12 juillet 1971, Laurence fête donc aujourd'hui ses ... Non mais vous ne pensiez pas que j'allais être rustre au poins de vous balancer son âge !!!

Bon anniversaire Lolo !

07 juillet, 2011

Mes amis sont des crétins mais j'ai besoin d'affiliation !

 Putain je me sens angoissée, j'ai besoin d'affiliation !

Non, je ne parle pas de mes amis à moi, ce n'est que le titre d'un article. Toutefois, par le passé, alors que ma situation était peu glorieuse, il m'est arrivé de fréquenter des crétins simplement pour ne pas être seul. C'était une époque heureusement révolue où persuadé que je ne voulais plus être juriste, j'étais extrêmement anxieux à l'idée de changer de vie. Tout me poussait à chercher ailleurs mon équilibre tandis que dans le même temps tout me retenait aussi par peur du changement. Or, si vous m'excuserez le trivialité de l'expression, il est bien connu que lorsque l'on a le cul entre deux chaises, l'angoisse est au rendez-vous.

Je crois qu'à cette époque j'aurais fréquenté n'importe qui pour simplement ne pas être seul. L'important était de voir du monde et lorsque je me repenche avec effroi sur cette période de ma vie, je suis effrayé par la médiocrité des gens que j'ai pu fréquenter. Le pire étant que j'avais conscience de tout cela. Il m'est arrivé lors de longues soirées en compagnie de crétins patentés de me demander ce que je faisais là, sans pour autant parvenir à rentrer chez moi où ne m'attendraient que mes angoisses. J'avais un besoin urgent d'affiliation !

L'affiliation est la recherche de l'aide et du soutien d'autrui quand on vit une situation qui engendre de l'angoisse. L'affiliation peut être un mécanisme adaptatif et au positif on l'appelle simplement soutient social. En revanche, l'incapacité d'affronter seul une situation constitue le versant pathologique de ce mécanisme. Ce qui signifie que si l'on a normalement besoin des autres pour exister, lorsque l'on ne peut plus se passer des autres, quitte à fréquenter n'importe qui, c'est qu'il existe une anxiété massive sous-jacente.

Le psychologue américain Schachter a découvert ce mécanisme adaptatif en faisant l'expérience suivante. Dans une étude, il compose deux groupes de femmes dans le but de connaitre les réactions aux chocs électriques. Au premier groupe, il explique que ces chocs seront douloureux mais ne causeront aucun dommage tandis que le second groupe est averti que ces chocs électriques ne causeront peut être qu'une douleur presque imperceptible.

Bien entendu, il y a plus de défections dans le premier groupe et lorsque l'on effectue des mesures, les femmes du premier groupe présentent une anxiété beaucoup plus importante que celle du second groupe. Ensuite, le comportement de ces femmes avant l'expérience est observé.

Et Schachter s'aperçoit très nettement que les femmes du premier groupe préfèrent former de petits groupes tandis que dans le second groupe, les femmes peuvent attendre seule que l'expérience ait lieu. Ainsi en condition de haute anxiété, 63% des femmes du premier groupe préféraient attendre en compagnie d'autres femmes tandis qu'en condition de basse anxiété, elles ne sont plus que 33% à recherche la compagnie d'autres femmes. On passe donc du simple au double en fonction du taux d'anxiété ressenti dans la recherche d'affiliation. L'effet du taux d'anxiété sur la recherche d'affiliation est donc avéré.

Afin d'aller plus loin Schachter proposa une seconde étude dans laquelle, les femmes du groupe soumis à un fort taux d'anxiété (celles qui s'attendaient à souffrir à cause du choc électrique) se voyaient la possibilité d'attendre en compagnie de deux types de personnes. Soit une personne n'ayant aucun lien avec l'expérience (condition de dissimilarité) soit au contraire en compagnie d'une autre femme qui attendait aussi de subir l'expérience du choc électrique. Alors que plus de la moitié des personnes en condition de similarité préférèrent attendre en compagnie d'une autre femme, aucune de celles en compagnie de dissimilarité ne formula ce choix en préférant attendre seule qu'ait lieu l'expérience.

On peut donc déduire de ces deux expériences que l'affiliation est à son maximum dans les cas d'angoisse et en compagnie de personnes qui partagent un sort similaire. Dès lors, on peut s'interroger légitimement lorsque l'on se rend compte que nos relations ne sont pas épanouissantes mais qu'on les poursuit sur le fait de savoir si elles ne constituent pas une simple recherche d'affiliation destinée à contrer une angoisse majeure.

Je me souviens ainsi d'un jeune polytoxicomane, garçon brillant et sensible, que l'on m'avait présenté comme quelqu'un de dur mais avec qui je n'avais eu aucun problèmes. Au fur et à mesure que son angoisse baissait, il fréquentait moins le groupe de personnes avec qui il avait pris des stupéfiants. Puis, vint un jour où il les vit une dernière fois. L'expérience qu'il fit était étrange. Il s'aperçut qu'il ne partageait plus rien. Lui ayant arrêté de se droguer pour se tourner vers des expériences de vie plus enrichissantes et eux ayant continué, les conditions de similarité n'existaient plus. Il ressenti d'abord une grande tristesse, parce qu'il sut que c'était la dernière fois qu'il les voyait. Mais il réalisa que s'il avait encore besoin de rapports humains, en revanche il n'avait plus besoin de fréquenter un groupe simplement pour se distraire de lui-même afin de ne plus affronter ce qui l'angoissait.

Plus récemment encore, j'ai reçu une jeune femme très anxieuse bien qu'elle le dissimule assez bien. Après avoir réalisé l'année passée que sa vie était sur des rails qui risquaient de l'emmener droit dans le mur, elle a pris des dispositions afin d'être moins seule. L'aspect curieux de sa relation à ce nouveau groupe d'amis est que lorsqu'elle en parle dans mon cabinet, elle réalise très bien que ses nouvelles fréquentations ne sont pas à son niveau et qu'elle ne doit pas en attendre grand chose. Elle peut même se révéler très dure à leur égard n'hésitant pas à les qualifier d'imbéciles. Cependant, dès qu'elle est confrontée à la solitude qu'elle redoute, cette solitude qui la forcerait à affronter ses angoisses, elle rejoint ce nouveau groupe d'amis et dans ce cas, elle leur trouve des qualités évidentes. 

C'est ainsi que face à moi, elle n'hésitera pas à reconnaitre la médiocrité de ces relations tandis que seule et angoissée, elle affirmera qu'ils sont "gentils" et qu'elle "partage de bons moments". Ainsi, tandis qu'elle est fine et cultivée, elle abaisse d'elle-même ses exigences intellectuelles de même qu'elle modifie son comportement afin de se sentir plus en phase avec eux. Elle n’hésite dès lors pas à s’intéresser aux mêmes activités que ces amis, ou à se découvrir des qualités qu'elle n'a pas manifestement pas. Elle qui est d'un naturel calme se décrit ainsi comme active. On réalise alors qu'elle se met elle-même en condition de similarité forcée afin de partager encore plus avec ces gens afin d'augmenter le niveau d'affiliation quitte à modifier artificiellement la perception qu'elle a d'elle-même. Cependant alors que cette césure m'apparait claire, elle semble ne pas la remarquer et s'adapte parfaitement à moi ou ses amis, changeant de langage et de comportements en fonction de l'interlocuteur.

L'affiliation qu'elle met en place est une stratégie de défense contre l'angoisse mais absolument pas la preuve qu'elle a su tisser des liens fructueux avec d'autres personnes. A défaut de changer de vie plus ne plus angoisser, elle a tenté d'aménager sa condition afin de moins en ressentir les aspects les plus anxiogènes. Ce groupe d'amis ne sont pas et ne seront jamais véritablement des amis mais des relations capables de la distraire d'elle-même, une version relationnelle d'un phénomène d'addiction lui permettant de mettre en place un filtre entre elle et une réalité qu'elle ne supporte plus.

Ainsi, si vous avez conscience de fréquenter un groupe d'abrutis tout en tentant de leur trouver des qualités, il y a de fortes chances que vous n'ayez pas développé un réseau amical mais que vous soyez simplement dans un processus d'affiliation parce que vous n'osez pas affronter vos angoisses.

Et pour en savoir plus, lisez Psychologie des émotions, confrontation et évitement, édité chez De Boeck.

04 juillet, 2011

La petite alcoolique et le Saint-Bernard !



Voici plus de dix ans, j'ai eu une curieuse patiente. Il s'agissait d'une toute jeune femme affligée d'un alcoolisme peu courant. Non qu'elle ait bu régulièrement, mais simplement qu'il se soit agi d'un alcoolimse massif présent lors de crises d'angoisses importantes.
Tandis qu'elle se révélait charmante dans le cabinet, ses abus d'alcool la rendait totalement folle de rage. Je me souviens d'être allée la chercher deux fosi dans des cafés où elle s'était énivrée, les deux fois à la demande du patron à qui elle avait donné mes coordonnées. J'étais alors entré dans l'établissement pour voir ma patiente totalement ivre, agressive avec l'ensemble du personnel, capable de se donner des coups de tête contre le mur proche de sa table : une vraie furie.

Curieusement, elle s'était calmée plutôt vite et je pouvais la faire sortir sans aucun problèmes et la ramener en bas de chez elle où elle était rentrée sans faire d'histoires. Et lorsque je la revoyais en séance, elle se confondait en excuses toujours sincères alors qu'elle et moi savions qu'elle recommencerait forcément.

Elle avait eu une vie mouvementée et plutôt traumatisante. Sa mère ayant divorcé tôt d'un homme qui la battait, s'était remise en ménage avec un type libidineux qui eu tôt fait de préférer les charmes de sa toute jeune belle fille à ceux de son épouse usée par la vie. De fait, ma petite patiente avait connu l'inceste mais curieusement, si elle avait énoncé les faits, elle ne semblait pas en souffrir et nous n'en avions pas plus parlé que cela.

L'incestes comme le viol sont des expériences traumatisantes mais on rencontre régulièrement des personnes qui les ont vécues sans que cela ne semble les avoir marquées plus que cela. Parfois il peut s'agir d'un déni par lequel la personne ne veut pas aborder l'expérience traumatisante tandis que d'autres fois, c'est sincère. La personne ne nie rien des événements traumatisants mais les a digérés, sans doute ce que Cyrulnik appelle la résilience.

Ma patiente était ainsi. Dotée d'une forte personnalité, elle avait parlé de son passé parce qu'il lui semblait que chez un psy, on devait tout dire même ce qui ne semblait pas forcément important. Mais dans les faits, ce n'était pas son passé qui posait problème mais bien son présent sans que ni elle ni moi ne sachions vraiment de quoi il s'agissait.

Elle avait un travail, un type qui l'aimait comme un fou et semblait avoir échappé à un destin malheureux qui la menaçait autrefois. Très bien notée par son patron, elle aurait pu sans problèmes mener une très belle carrière. Mais il y avait cet alcoolisme massif qui se manifestait de plus en plus régulièrement sans que nous en connaissions les raisons. S'il s'agissait vraisemblablement d'une réponse à des crises d'angoisse terribles, elle n'en connaissait pas les raisons ou plus vraisemblablement s'interdisait d'en connaitre les raisons. Pour elle, amour et travail, tout allait plutôt bien.

La thérapie suivait son cours. Elle venait à l'heure régulièrement et se montrait sympathique sans pour autant que quelque chose se passe. On aurait pu se voir dix ans sans que rien ne change si ce n'est son taux de gamma-GT. C'était assez frustrant jusqu'au jour où je rencontrais son médecin pour lui parler de ce cas. 

Le médecin était une jeune femme exerçant depuis quelques années dont la vocation était réelle et même parfois proche d'un certain fanatisme. Elle me parla alors de ce qu'elle connaissait de la patiente. Rien de nouveau à l'horizon ; tout ce qu'elle me dit, je le savais déjà. Sauf un élément qui apparut au détour de la conversation concernant la personne avec qui ma patiente vivait. Aux dires du médecin, il s'agissait d'un type extraordinaire qui n'avait vraiment pas de chances avec les femmes. Ainsi m'expliqua-t-elle, avant ma patiente, il était déjà avec une héroïnomane qui n'avait malheureusement jamais réussi à décrocher.

C'est ce détail qui me fit réfléchir. Qu'on soit tombée une fois sur ce genre de femme pourquoi pas ? On peut avoir une âme de Saint Bernard sans se rendre compte de la gravité d'une situation. Mais, connaitre un chagrin d'amour pour rempiler ensuite avec le même profil de femme suppose une curieuse psychologie assez bien connue toutefois. Car si l'altruisme est une noble attitude, l'excès d'altruisme est souvent pathologique, ne devient pas la croix rouge qui veut, cela suppose un passé compliqué.

Ainsi, on peut définir l'altruisme comme un dévouement à autrui et l'altruisme excessif comme une dévouement par lequel le sujet échapperait à un conflit. L'altruisme a l'avantage d'être socialement reconnu et c'est un bon moyen de passer pour un saint. Le problème est que l'altruiste fait souvent payer à l'autre son renoncement. Le conflit revient toujours et l'altruiste exclusif est contraint à être de plus en plus altruiste. Le risque est de tisser une relation de dépendance avec la ou les personnes avec lesquelles il se dévoue.

De fait ce type avait rencontré ma petite patiente alors qu'elle avait débarqué à Paris. Sans doute touchée, tant par son caractère que son histoire assez sordide, il s'était mis en tête de la sauver. Il y avait bien réussi. Lui offrant un cadre structuré et rassurant, elle avait vite trouvé une formation puis un travail qui lui plaisait. La jeune femme se révélant très courageuse, elle n'avait pas tardé à parfaitement s'insérer dans la vie parisienne. Et c'est là que les choses avaient commencé à se dégrader.

Sans doute que sans la présence insistante de cet homme, tout aurait été pour le mieux. Mais il était là près d'elle comme un chien fidèle qui attend une caresse et de la reconnaissance. Elle ne l'aimait sans doute plus, n'éprouvant pour lui que de la reconnaissance et n'osait sans doute pas le quitter de peur de passer pour une ingrate. C'est du moins ce que j'imaginais pour intégrer son alcoolisme dans l'équation. 

J'imaginais ainsi que lorsqu'elle avait des velléités de le quitter, elle devait se sentir tellement angoissée que seul le recours à l'alcool lui permettait de faire descendre la pression qu'elle ressentait dans ces moments. Il s'agissait sans doute d'une distorsion cognitive de Festinger qui se serait résumée à ceci : face je lui arrache le coeur si je pars, pile si je reste je gâche ma vie avec un homme que je n'aime pas.
Un jour que je la recevais, et comme je savais qu'elle était assez forte et structurée pour se prendre les choses en pleine figure, je lui exposai simplement ma théorie dans laquelle elle se reconnut. Bien sur il y eu quelques larmes mais nul excès, elle me demanda juste comment résoudre cette inéquation. Je lui expliquai alors que lorsque l'on était face à une dissonance cognitive de Festinger composée de deux termes A et B, il ne fallait jamais chercher à trancher entre les deux mais que cela se résolvait en C.

Pour elle, choisir C, c'était admettre de ne pas se sentir coupable du choix qu'elle ferait, qu'elle était libre de mener sa vie comme elle l'entendait et qu'on ne fondait par un couple sur de la reconnaissance. Au surplus, elle devait admettre que son copain était une personne adulte devant assumer ses choix et qu'au surplus, ce surcroit d'altruisme signalait sans doute en lui un problème qu'il n'avait jamais voulu aborder. 

Parce qu'elle voulait être rassurée, elle me fit promettre que si elle le quittait, j'accepterais de m'en occuper parce que j'avais senti qu'il n'allait pas bien. Pour elle, c'était une sorte de garantie par laquelle elle s'assurait que quelque soit le mal qu'elle lui ferait, il trouverait un endroit où avoir du réconfort. e lui fis cette promesse même si je n'ai jamais vu ce type par la suite ; peut-être a-t-il rencontré une troisième femme à problèmes ?


La rupture a eu lieu, ma patiente a retrouvé un logement. On a du se voir quelques fois et puis elle est partie. Environ deux ans après, je l'ai recroisée dans une brasserie non loin de mon cabinet où elle déjeunait avec sa mère. Elle me convia à prendre le café avec elles et elle me fit part des changements intervenus dans sa vie. Elle avait changé d'emploi, gagnait bien sa vie et avait rencontré quelqu'un. C'était donc une happy end.

Elle me demanda tout de même si j'avais eu des nouvelles de son ex. Je lui avouai qu'il n'avait jamais pris contact avec moi. De son côté, elle avait préféré couper court que de maintenir une relation qui aurait été source de souffrance pour les deux et ne savait donc pas ce qu'il était devenu.

La morale de cette histoire est que si l'altruisme est une noble chose, si vous en êtes au point de donner votre chemise pour autui, il faut vous interroger sur les raisons de vos actes. Vous pourriez être un sait, quoique Saint Martin lui-même ne donna que la moitié de sa chlamyde, mais la sainteté est rare et l'excès de sainteté souvent pathologique. Dans les faits, l'excès d'altruisme doit vous faire réfléchir sur le fait que vous êtes sans doute en train de régler un conflit intrapsychique. Que cet excès d'altruisme est comme une scène inlassablement répétée ayant pour but de vous purifier, une catharsis sans fin ayant pour motif de réussir ce que vous n'avez pas réussi par le passé. En bref sauvez vous vous même avant de sauver les autres.

Et souvenez vous que hors d'un cadre, aider autrui n'est pas chose aisée car comme l'affirme un proverbe : on adore la douceur de l’infirmière quand on va mal mais on ne se souvient que de la douleur une fois que l'on va bien.