Mère et soupente !
Bon, le titre de cet article est totalement stupide au premier abord. Mais qu'est ce que ça veut dire "mère et soupente" d'abord ? On cherche un sous entendu grivois, un double sens intelligent et finalement on se dit qu'on ne comprend pas.
Alors je m'explique. En fait au moment j'ai pensé à la soupente, je voulais écrire un article sur les mères. Et je me suis dit que comme je n'aurais pas grand chose à dire sur les mères, enfin pas en général mais cette fois-ci, et pas vraiment beaucoup de choses à écrire sur les soupentes, je pourrais lier les deux. D’où le titre un peu curieux quand on ne sait pas qu'en fait, c'est ma manière de faire deux petits articles en un seul plus grand.
Alors commençons par les mères. Comme je le disais, parfois je reçois les mères de mes plus jeunes patients ou bien elles me téléphonent. Ca les rassure d'entendre dire que leur fiston ou leur fistonne (ça se dit ?) vont bien et qu'il ne faut pas s'inquiéter. Je prends alors ma plus belle voix de basse, je jargonne et zou, je rassure maman qui ne sera plus un poids pour ledit fiston ou ladite fistonne (on dirait que ça se dit).
Tout se passe généralement bien sauf quand le fiston ou la fistonne vient du blog. Parce que parfois ils ont l'idée de dire que leur psy a un blog. Alors c'est très gentil de leur part dans la mesure où c'est sans doute destiné à rassurer la mère. Or, le problème vient souvent du fait que la personne qui me consulte à partir du blog est un lecteur(trice) récurrent(te) et non un lecteur occasionnel, c'est à dire quelqu'un capable de discerner le sérieux dans le fatras de bêtises, capable de voir qu'au-delà des photos de marcassins, je suis aussi capable de réflexion sur certains sujets.
Or, lorsque maman tombe chez moi, elle le fait sous le coup de l'impulsion et là où elle pensait tomber sur un truc carré, bien mis en page et super sérieux, elle se retrouve parfois sur n'importe quel article, par exemple le précédent dans lequel j'aborde le petit bleu de Gascogne. Et là, l'impression est désastreuse ! Elle pense tout de suite "mais qui c'est ce con" enfin pas exactement en ces termes mais un peu tout de même. Les plus sérieuses tentent de lire autre chose, certaines n'accrochent pas à mon style plutôt fait pour les hommes et les femmes de tête et hop, me voilà définitivement classé parmi les dingues alors que je ne le suis pas. Et j'aurais beau faire et dire et jurer que je suis un mec sérieux pour qui son blog n'est qu'une détente, elles s'en foutent. Un blog, ce doit être comme une chambre à coucher, rangé et ordonné avec aucun jouet qui traine, à fortiori aucun marcassin !
Par exemple la semaine dernière j'ai reçu la mère d'un patient qui s'inquiétait. On papote, on papote et je me dis que ça à l'air de rouler. Surtout qu'en plus j'avais passé l'aspirateur le matin même et fait les poussières pour qu'elle n'ait pas l'impression de tomber chez Gros Dégueulasse. Je jargonne, je fais le type intelligent, j'envoie du lourd. Jusqu'à ce que la mère en question me dise que son fils m'a connu via mon blog. Et qu'elle rajoute "je suis allée voir". Et là, ça fait comme un froid. Bon, au fond de moi, je m'en fous et je rigole mais bon, je me dis que pour un entretien destiné à la rassurer, ce n'est pas gagné.
L'espace d'un moment je me dis que si elle a vu les photos de marcassins, elle n'a peut être pas saisi l'essence du running gag comme disent les ricains pour ne retenir que la stupidité des propos ! Et puis, mélanger le grave et le drôle, le sérieux et le rigolo, ce n'est pas toujours apprécie, un peu comme si maître de cérémonies à des obsèques je sortais face au cercueil "au fait vous la connaissez celle de la pute qui ...". Faut pas tout mélanger c'est vrai ! Mais bon, elle m'a quitté en souriant et je pense l'avoir convaincue. Au pire, je m'en fous le mouflet est majeur ! Je l'ai aussi reçue pour faire plaisir.
Bon le sujet des mères étant clôt, abordons les soupentes. Il se trouve qu'une fois publié l'article, je file vite voir sur le blog voir s'il est bien sorti et s'il rend bien au niveau mise en page. Et là, je m'aperçois qu'à peine publié, zou, les lecteurs apparaissent sur le compteur de visites ! Je vois, un, deux, trois quatre, dix lecteurs parfois annoncés. J'ai l'impression d'être au bord d'un bassin, d'avoir appaté et de voir les tits poissons venir à moi. C'est magique !
Je me dis que c'est moi qui ai fait tout ça et j'en suis tout retourné, là assis devant mon Imac dans ma pauvre soupente ! Une larme coule sur mon beau visage et je me dis que bloguer est décidément une bien noble activité !
Bon, voilà pour les soupentes, c'est terminé.
Un blog permet à l'êre dénué de talent de croire qu'il écrit une oeuvre
Honoré de Balzac
4 Comments:
"fistonne"
Fillotte.
De rien ;)
Tu es lu jusqu'en Amérique, tu te rends compte?!
Ah moi c'est l'inverse, je suis une maman et j'ai demandé au fiston de vous lire.
@Gringeot : oui il parait qu'un chauve motard aurait té vu entre NYC et Chicago, on l'appelle le tueur des highaway ! Il ne s'en prend qu'aux latinas.
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