Faut-il enfermer les psys ?
Ben oui, je l'avoue piteusement, le 13 septembre dernier, j'ai regardé une partie de l'émission de Séphane Bern,"l'Arène de France", dont le sujet était "Faut-il enfermer les psys ?".
Glogalement, ils 'agissait de savoir si notre profession était vraiment utile ou, si finalement nous n'étions pas plus barrés que nos chers patients. En fait, en filigrane, l'idée sous-jacente était que les gens vont très très bien avec parfois des petits passages à vide, mais que ce seraient les psys qui les rendent malades en leur inventant des pathologies et en entretenant ensuite ces patients dans un état de dépendance. Bref, sans psys les gens iraient bien mieux.
Donc, j'ai regardé une émission ringarde, racoleuse, mal préparée, et animée par un crétin complaisant auprès duquel Michel Drucker passerait pour un vrai grand méchant. Soupesant les forces en présence, ce cher animateur semblait pencher chaque fosi du côté du côté du plus fort. Le plus fort étant toujours dans l'audivisuel, non aps celui qui dit la vérité ou réfléchit mais celui qui utilsie le mieux les caméras et manipuletn le mieux les émotions. Finalement, les plus forts, ce sont toujours les mêmes crétins assénant des contre-vérités effrayantes !
Ce soir là, la palme de la bêtise revint sans conteste au "comique" Christophe Alévêque, osant dire "je crois que la solution c'est plutôt d'aller voir mon spectacle".
Bon ok, Christophe a compris que rire un bon coup ça aide et cela distrait des petits tracas. Et puis, il était là pour faire la promo de son dernier spectacle. Mais pour Christophe, la psychopathologie et la maladie mentale visiblement c'est trop sérieux. Ca le fait chier le malheur des autres, pas parce que c'est un gars méchant, mais bon , il préfère parler de son spectacle lui, il est venu pour ça ! Son attachée de presse lui a sans doute booké cette émission parmi des dizaines d'autres, si en plus faut qu'il participe, pff c'est lourd ! Alors Christophe se lâche et raconte n'importe quoi, c'est un comique, il va le prouver, promis il sera drôle !
Je pense que les personnes qui ont dans leur famille un parent schyzophrène ou dépressif par exemple auront été ravis d'apprendre qu'il suffisait d'aller voir un bon gros spectacle comique pour s'en sortir!
C'est assez marrant comme les gens peuvent avoir une image erronée de notre profession, à croire que l'on ne reçoit dans nos cabinets que des bien-portants, venus pour nous conter leurs petits tracas quotidien ("Je souffre, je me suis cassé un ongle et ma manucure est en vacances, que faire docteur, je suis désespérée ?"). L'anxiété ou l'angoisse sont pourtant des pathologies reconnues et non des inventions de l'esprit. Mais non, que dalle, on a toujours le droit à des caricatures grossières du métier ! En bref pour le public, ou du moins l'entretient-on dans cette vision, une thérapie, c'est un type bien-portant débitant des élucubrations à un psy barbu assis derrière se fendant de temps à autre d'un "hmm hmm continuez". La version sexy marche bien aussi, dans celle-ci remplacez le patient par une patiente blonde (bas et talons aiguilles recommandés) et ne changez rien au psy ! Pour la version hitchockienne, transformez le psy barbu en l'affublant d'un accent allemand, d'un oeil vif et d'une capacité à tout comprendre en un éclair !
Sans doute y-a-t-il eu par le passé une mode consistant à se faire analyser alors que la psychanalyse était reine et que ce cher Lacan, une star chez les intellos. Mais il s'agissait là plus d'une démarche philosophique (ou d'une perte de temsp au choix) que tentaient certaines personnes que d'une véritable demande d'aide pour des problèmes concrets. Depuis, le grand public semble être dans la confusion.
Pour autant, et je n e suis pas le seul, j'aimerais un jour qu'un de ces comiques vienne dans mon cabint quand je reçois au choix, une personen souffrant d'une dépression anxieuse dont les symptômes sont terrifiants (anxiété massive, idées de mort récurrentes, syndrome de dépesonnalitation, etc.). Moi, du haut de mes maigres qualifications, à peine diagnostiquée ladite dépression anxieuse et sentant le risque léthal (le suicide ou autolyse), j'appelais jusqu'à présent les médecins que je connais pour savoir qui pourrait recevoir le patient en urgence, allant parfois jusqu'à accompagner ledit patient à la station de taxi la plus proche en donnant l'adresse du médecin au chauffeur. Maintenant, grâce à christophe Alévêque, je saurais que je n'ai qu'à taper sur l'épauel d'un patie,nt, lui faire un clien d'oeil et lui dire "Bon allez n'en faites pas trop, vous laissez pas aller, une place au spectacle d'Alévêque ou s'il est complet un visionnage de son dernier DVD et tout rentrera dans l'ordre ! Riez bon Dieu, vous ne riez pas assez. Vous me devez soixante euros, merci, vosu connaissez la sortie."
Finalement, je n'en veux pas tellement à Alévêque qui, comme le rappele Alain Soral (désolé si je trahis son texte que je cite de mémoire), en tant que comique, ne dispose sans doute pas des outils lui permettant d'appéhender la complexité du monde, préférant en rire pour maintenir son anxiété à distance. Non dans ce cas précis, j'en veux à l'animateur ou aux gens intelligents se trouvant sur le plateau parce qu'aucun n'aura été capable delui dire : "Là tu vois bonhomme on discute de choses sérieuses, donc sois tu es sérieux, soit tu nous fais rapidement la promo de ton spectacle et tu nous laisses entre grandes personnes". Ou du moins, sans être aussi sec, un bon animateur aurait été capable de canaliser le comique de service.
Glogalement, ils 'agissait de savoir si notre profession était vraiment utile ou, si finalement nous n'étions pas plus barrés que nos chers patients. En fait, en filigrane, l'idée sous-jacente était que les gens vont très très bien avec parfois des petits passages à vide, mais que ce seraient les psys qui les rendent malades en leur inventant des pathologies et en entretenant ensuite ces patients dans un état de dépendance. Bref, sans psys les gens iraient bien mieux.
Donc, j'ai regardé une émission ringarde, racoleuse, mal préparée, et animée par un crétin complaisant auprès duquel Michel Drucker passerait pour un vrai grand méchant. Soupesant les forces en présence, ce cher animateur semblait pencher chaque fosi du côté du côté du plus fort. Le plus fort étant toujours dans l'audivisuel, non aps celui qui dit la vérité ou réfléchit mais celui qui utilsie le mieux les caméras et manipuletn le mieux les émotions. Finalement, les plus forts, ce sont toujours les mêmes crétins assénant des contre-vérités effrayantes !
Ce soir là, la palme de la bêtise revint sans conteste au "comique" Christophe Alévêque, osant dire "je crois que la solution c'est plutôt d'aller voir mon spectacle".
Bon ok, Christophe a compris que rire un bon coup ça aide et cela distrait des petits tracas. Et puis, il était là pour faire la promo de son dernier spectacle. Mais pour Christophe, la psychopathologie et la maladie mentale visiblement c'est trop sérieux. Ca le fait chier le malheur des autres, pas parce que c'est un gars méchant, mais bon , il préfère parler de son spectacle lui, il est venu pour ça ! Son attachée de presse lui a sans doute booké cette émission parmi des dizaines d'autres, si en plus faut qu'il participe, pff c'est lourd ! Alors Christophe se lâche et raconte n'importe quoi, c'est un comique, il va le prouver, promis il sera drôle !
Je pense que les personnes qui ont dans leur famille un parent schyzophrène ou dépressif par exemple auront été ravis d'apprendre qu'il suffisait d'aller voir un bon gros spectacle comique pour s'en sortir!
C'est assez marrant comme les gens peuvent avoir une image erronée de notre profession, à croire que l'on ne reçoit dans nos cabinets que des bien-portants, venus pour nous conter leurs petits tracas quotidien ("Je souffre, je me suis cassé un ongle et ma manucure est en vacances, que faire docteur, je suis désespérée ?"). L'anxiété ou l'angoisse sont pourtant des pathologies reconnues et non des inventions de l'esprit. Mais non, que dalle, on a toujours le droit à des caricatures grossières du métier ! En bref pour le public, ou du moins l'entretient-on dans cette vision, une thérapie, c'est un type bien-portant débitant des élucubrations à un psy barbu assis derrière se fendant de temps à autre d'un "hmm hmm continuez". La version sexy marche bien aussi, dans celle-ci remplacez le patient par une patiente blonde (bas et talons aiguilles recommandés) et ne changez rien au psy ! Pour la version hitchockienne, transformez le psy barbu en l'affublant d'un accent allemand, d'un oeil vif et d'une capacité à tout comprendre en un éclair !
Sans doute y-a-t-il eu par le passé une mode consistant à se faire analyser alors que la psychanalyse était reine et que ce cher Lacan, une star chez les intellos. Mais il s'agissait là plus d'une démarche philosophique (ou d'une perte de temsp au choix) que tentaient certaines personnes que d'une véritable demande d'aide pour des problèmes concrets. Depuis, le grand public semble être dans la confusion.
Pour autant, et je n e suis pas le seul, j'aimerais un jour qu'un de ces comiques vienne dans mon cabint quand je reçois au choix, une personen souffrant d'une dépression anxieuse dont les symptômes sont terrifiants (anxiété massive, idées de mort récurrentes, syndrome de dépesonnalitation, etc.). Moi, du haut de mes maigres qualifications, à peine diagnostiquée ladite dépression anxieuse et sentant le risque léthal (le suicide ou autolyse), j'appelais jusqu'à présent les médecins que je connais pour savoir qui pourrait recevoir le patient en urgence, allant parfois jusqu'à accompagner ledit patient à la station de taxi la plus proche en donnant l'adresse du médecin au chauffeur. Maintenant, grâce à christophe Alévêque, je saurais que je n'ai qu'à taper sur l'épauel d'un patie,nt, lui faire un clien d'oeil et lui dire "Bon allez n'en faites pas trop, vous laissez pas aller, une place au spectacle d'Alévêque ou s'il est complet un visionnage de son dernier DVD et tout rentrera dans l'ordre ! Riez bon Dieu, vous ne riez pas assez. Vous me devez soixante euros, merci, vosu connaissez la sortie."
Finalement, je n'en veux pas tellement à Alévêque qui, comme le rappele Alain Soral (désolé si je trahis son texte que je cite de mémoire), en tant que comique, ne dispose sans doute pas des outils lui permettant d'appéhender la complexité du monde, préférant en rire pour maintenir son anxiété à distance. Non dans ce cas précis, j'en veux à l'animateur ou aux gens intelligents se trouvant sur le plateau parce qu'aucun n'aura été capable delui dire : "Là tu vois bonhomme on discute de choses sérieuses, donc sois tu es sérieux, soit tu nous fais rapidement la promo de ton spectacle et tu nous laisses entre grandes personnes". Ou du moins, sans être aussi sec, un bon animateur aurait été capable de canaliser le comique de service.
3 Comments:
Je n'ai pas regardé cette émission, rien qu'au titre "racoleur" on comprend rapidement que tous
les psychoséptiques sont loin d'avoir été tous soignés ...
Le scepticisme et le doutes font avancer ! Qu'on dise qu'il existe des bons et des mauvais psys ne me dérange pas! Qu'on dise qu'un psy n'est pas nécessaire pour tout, cela me semle évident! Ce qui me gêne, c'est qu'on dise que cela ne sert à rin sans proposer de solution de rechange! Tant qu'il existera la détresse psychique, il faudra une solution. Les psychotropes sont une aide eficace mais n'ont jamais réglé un problème de fond.
penserqu'une émission animée pa s bern puisse tre sérieuse!!! c la l'erreur cher philipe!!
robert
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