Les psys ne servent à rien ! Contribution d'une lectrice. Si seulement j'avais su...
Souvent, j'entends dire de ma profession, que nous sommes soit inutiles ou pire, à demi-fous. On se défie de nous, on imagine que nous sommes des êtres à part. Au mieux, nous serions des gens bizarres, au pire, de vrais charlatans tout juste prompts à piquer le fric de nos patients.
Une lectrice m'a écrit un message sur ce blog en me demandant mon mail afin de m'écrire sur ce sujet. Manifestement ce que j'écris ici, l'a amusée et elle apprécie le fait que je dédramatise. Je la remercie tout d'abord d'être venue lire ma prose et bien sûr de m'avoir complimenté. J'ai beau jouer le beau sur ce blog, vos avis m'intéressent tout de même.
Enfin et surtout, je la remercie aussi pour le long texte qu'elle m'a écrit sur ses rapports avec la profession et notamment sur ce qu'elle imaginait du métier qui est le mien. Avec son autorisation, je fais donc un copier-coller de son texte rédigé sous word.
Voici son texte :
Que faire quand on vit l'enfer au travail et que, lorsque l’on rentre chez soi, on se retrouve face à un pauvre crétin, alors qu'on est âgé d'une trentaine d'années ? La réponse est simple : on vire le gros naze et change de travail !!
Mais tout n'est pas si simple quand on a perdu toute estime de soi, quand on se hait réellement et qu'on ne se comprend plus. Quand chaque jour, presque à chaque minutes, on se dit : "Je suis une ratée, une incapable, je n'ai jamais rien de bien dans ma vie et jamais je n'aurai le bonheur que je désire car je ne le mérite pas. Alors à quoi bon continuer ? Je suis le maillon faible, au revoir !"
Très beau cas clinique de profonde dépression et pourtant je l'ignorais… A cette période, j'avoue ne jamais avoir eu l'idée qu'un psy puisse me venir en aide, à aucun moment, je n'ai pensé à une thérapie ou même simplement aller consulter un médecin généraliste pour qu'il me prescrive des antidépresseurs ou des anxiolytiques.
Tout cela dû n'était qu'à ma profonde méconnaissance de la psychologie, de sa finalité, des diverses méthodes de thérapies. Ayant conscience de la complexité psychologique de chaque individu, je ne pouvais admettre que la psycho soit une science exacte, avec des théories à appliquer. J'ignorais totalement l'existence des thérapies cognitives des états dépressifs et anxieux.
A qui la faute ? Tout d'abord à moi bien sûr ! Bien que curieuse de nature et avide de connaissances, je me suis laissée envahir par les préjugés, les stéréotypes bidons. Enfin, une brève approche de la psychanalyse en classe de Terminale m'avait laissé dubitative et parfois même totalement hilare !
Je voyais le psys comme étant un gros charlatan simulant un pseudo-altruisme qui va me laisser monologuer pendant des heures, puis qui va enfin consentir à me sortir des termes techniques incompréhensibles ou au contraire va sombrer dans des propos totalement irrationnels qui n'auront d'autre but que d'anesthésier ma souffrance. Et puis à quoi bon palabrer, m'apitoyer sur moi pendant des heures ? En quoi cela va-t-il m'aider ? Personne ne peut rien pour moi, je suis seule responsable de mes actes et de mes erreurs.
Voilà pour mon mea culpa….
Second coupable ? En tout premier lieu, les charlatans ! Vient ensuite la grande majorité des psy eux-mêmes qui ne font rien pour rendre la psychologie plus humaine, se complaisent à la laisser percevoir comme une science sacrée, exacte ou occulte, réservée soit à une élite pour améliorer le petit confort, soit aux grands aliénés !
Quant aux "psy" hyper médiatisés que l'on peut voir dans des émissions télévisées ou reality-show, l'image qu'ils donnent de la profession est désespérante ! Ils apparaissent tout au plus comme de petits bouffons donneurs de leçons de morale, voire de civilité !
Je pense que la lamentable émission du lamentable Stéphane Bern "Faut il enfermer les psys" n'a été que le reflet de ces simples réflexions qu'un petit vermisseau de mon espèce pouvait avoir vis-à-vis de la psychologie.
Aujourd'hui mon idée de la psychologie a bien changé et mes connaissances ont largement évoluées ! Bien que proche amie d'un excellent psychologue, des interrogations demeurent en moi : pourquoi tant de psy desservent ils leur profession ? Pourquoi ne pas la désacraliser en la montrant humaine et à portée de tous, destinée à aider les êtres humains à vivre mieux et non comme une science uniquement destinée à soigner les fous et les névrosés ?
Si je n'avais pas eu ces préjugés, cette méconnaissance de la psychologie, j'aurais très certainement tenté de réagir dès l'apparition des premiers symptômes. Je ne me serais pas laissée détruire. Tout est maintenant rentré dans l'ordre mais une anxiété persiste suite à la souffrance ressentie et endurée en silence pendant de longs mois. Si seulement j'avais su !!! si seulement cette profession méconnue ou ignorée, avait aussi su se présenter sous un jour plus aimable et avenant.
Merci à cette demoiselle pour sa contribution ! Pour une fois, moi qui suis prolixe, je n'ai rien à rajouter !
Enfin, si je rajoute juste la photo qui illustre dorénavant mon profil parce que je ne peux pas m'empêcher de rajouter quelque chose qui vienne de moi ! Ha ha ha, qu'est-ce qu'on rigole tout de même !
Une lectrice m'a écrit un message sur ce blog en me demandant mon mail afin de m'écrire sur ce sujet. Manifestement ce que j'écris ici, l'a amusée et elle apprécie le fait que je dédramatise. Je la remercie tout d'abord d'être venue lire ma prose et bien sûr de m'avoir complimenté. J'ai beau jouer le beau sur ce blog, vos avis m'intéressent tout de même.
Enfin et surtout, je la remercie aussi pour le long texte qu'elle m'a écrit sur ses rapports avec la profession et notamment sur ce qu'elle imaginait du métier qui est le mien. Avec son autorisation, je fais donc un copier-coller de son texte rédigé sous word.
Voici son texte :
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Que faire quand on vit l'enfer au travail et que, lorsque l’on rentre chez soi, on se retrouve face à un pauvre crétin, alors qu'on est âgé d'une trentaine d'années ? La réponse est simple : on vire le gros naze et change de travail !!
Mais tout n'est pas si simple quand on a perdu toute estime de soi, quand on se hait réellement et qu'on ne se comprend plus. Quand chaque jour, presque à chaque minutes, on se dit : "Je suis une ratée, une incapable, je n'ai jamais rien de bien dans ma vie et jamais je n'aurai le bonheur que je désire car je ne le mérite pas. Alors à quoi bon continuer ? Je suis le maillon faible, au revoir !"
Très beau cas clinique de profonde dépression et pourtant je l'ignorais… A cette période, j'avoue ne jamais avoir eu l'idée qu'un psy puisse me venir en aide, à aucun moment, je n'ai pensé à une thérapie ou même simplement aller consulter un médecin généraliste pour qu'il me prescrive des antidépresseurs ou des anxiolytiques.
Tout cela dû n'était qu'à ma profonde méconnaissance de la psychologie, de sa finalité, des diverses méthodes de thérapies. Ayant conscience de la complexité psychologique de chaque individu, je ne pouvais admettre que la psycho soit une science exacte, avec des théories à appliquer. J'ignorais totalement l'existence des thérapies cognitives des états dépressifs et anxieux.
A qui la faute ? Tout d'abord à moi bien sûr ! Bien que curieuse de nature et avide de connaissances, je me suis laissée envahir par les préjugés, les stéréotypes bidons. Enfin, une brève approche de la psychanalyse en classe de Terminale m'avait laissé dubitative et parfois même totalement hilare !
Je voyais le psys comme étant un gros charlatan simulant un pseudo-altruisme qui va me laisser monologuer pendant des heures, puis qui va enfin consentir à me sortir des termes techniques incompréhensibles ou au contraire va sombrer dans des propos totalement irrationnels qui n'auront d'autre but que d'anesthésier ma souffrance. Et puis à quoi bon palabrer, m'apitoyer sur moi pendant des heures ? En quoi cela va-t-il m'aider ? Personne ne peut rien pour moi, je suis seule responsable de mes actes et de mes erreurs.
Voilà pour mon mea culpa….
Second coupable ? En tout premier lieu, les charlatans ! Vient ensuite la grande majorité des psy eux-mêmes qui ne font rien pour rendre la psychologie plus humaine, se complaisent à la laisser percevoir comme une science sacrée, exacte ou occulte, réservée soit à une élite pour améliorer le petit confort, soit aux grands aliénés !
Quant aux "psy" hyper médiatisés que l'on peut voir dans des émissions télévisées ou reality-show, l'image qu'ils donnent de la profession est désespérante ! Ils apparaissent tout au plus comme de petits bouffons donneurs de leçons de morale, voire de civilité !
Je pense que la lamentable émission du lamentable Stéphane Bern "Faut il enfermer les psys" n'a été que le reflet de ces simples réflexions qu'un petit vermisseau de mon espèce pouvait avoir vis-à-vis de la psychologie.
Aujourd'hui mon idée de la psychologie a bien changé et mes connaissances ont largement évoluées ! Bien que proche amie d'un excellent psychologue, des interrogations demeurent en moi : pourquoi tant de psy desservent ils leur profession ? Pourquoi ne pas la désacraliser en la montrant humaine et à portée de tous, destinée à aider les êtres humains à vivre mieux et non comme une science uniquement destinée à soigner les fous et les névrosés ?
Si je n'avais pas eu ces préjugés, cette méconnaissance de la psychologie, j'aurais très certainement tenté de réagir dès l'apparition des premiers symptômes. Je ne me serais pas laissée détruire. Tout est maintenant rentré dans l'ordre mais une anxiété persiste suite à la souffrance ressentie et endurée en silence pendant de longs mois. Si seulement j'avais su !!! si seulement cette profession méconnue ou ignorée, avait aussi su se présenter sous un jour plus aimable et avenant.
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Merci à cette demoiselle pour sa contribution ! Pour une fois, moi qui suis prolixe, je n'ai rien à rajouter !
Enfin, si je rajoute juste la photo qui illustre dorénavant mon profil parce que je ne peux pas m'empêcher de rajouter quelque chose qui vienne de moi ! Ha ha ha, qu'est-ce qu'on rigole tout de même !
9 Comments:
Voilà la preuve que l'on peut être psychothérapeute et avoir de l'humour (pour ceux qui en doutaient encore) !
Bravo pour ce beau métier que vous faites, et qui ne doit pas être bien marrant tous les jours ;)
(signé le mari d'une infirmière en psychiatrie)
L'humour est pour moi un signe de bonne santé mentale. Merci pour votre commentaire!
Ne pouvant laisser un commentaire de plus de 45OO caractères, reprenant mon raisonnement concernant mon sujet de "thèse" lloll qui est "psychologie ou flatterie" j'ai été contrainte afin de pouvoir vous le soumettre dans son entier, de créer un blog dont vous trouverez un lien un peu plus bas. Ce blog récemment créer ne comprend qu'un article, et ce qui vous concerne est abordé à partir des guillements, à moins que ARDI vous passionne également..
Je ne comprends pas même en vous lisant sur la thérapie cognitive comment vous parvenez à régler les problèmes des gens. Je ne comprends pas... Aussi je voudrais (ardemment desesperemment) que vous lisiez mon post et y répondiez.
Si mon génial cerveau à moi, a mis le doigt sur un élément que vous niez sciemment et que poster ce commentaire détruit toute votre crédibilité, je supprimerai mon blog ou mon post je vous le promets..; ))je serai muette comme une tombe mais dites moi si je touche du doigt la vérité...
http://ardipithecusramidusfemale.blogspot.com/
Silence vaut acceptation... Merci.
C'est n'importe quoi. Les psy servent surtout aux conformistes qui ne se rendent compte que trop tard, qu'ils ne sont pas les plus malheureux du monde, et qui finalement ont préférés se mettre du côté de la société en se disant comme des demeurés: c'est de ma faute (même si ce n'est pas forcément vrai), tout ça pour se donner bonne conscience. Les psy leur montrent du rose, ils ne voient plus que le rose. En clair les psy ça ne sert qu'aux gens qui ont un petit problèmes ou deux. C'est tout. Mais pour les gens vraiment assidus dans leurs penchant et leurs pensées "trop différentes pour les standards et trop dur à traiter pour les faire changer", ils leur reste la lobotomie, ou l'enfermement avec cachetonnage intensif aux médicaments antidépresseurs et autres saloperies, qui peu à peu leur deviendront addictifs et leur donnera donc une difficulté de plus dans leur pauvre vie. Pendant que ces connards de psy dormiront tranquille sur leurs deux oreilles.
Je partage l avis d Ike, pour en avoir testé 3.
La psychologie vent du rêve et deresponsabilise les gens.
Vous souffrez quand vous aidez les gens et bien arrêtez d aider les gens.
Mais bien-sûr on ne vous le dit pas à la première séance , Ba non ! L honnêteté ça fait pas vivre
Un psy sert a rien, c'est nous qui parlons, lui limite il s'en fout, et apres 20mn nous demande 75€ et nous dit de revenir (pour reprendre 75€) et ainsi de suite. C'est vraiment un mtier d'escroc
Les psys ne servent qu'à des futilités, mais pour des problèmes profonds, ils ne servent strictement à rien, c'est un fait, quand tu as un physique ingrat et que tu es mort socialement, ils te parlent d'avoir confiance en toi, sauf que la confiance en soi se bâtie sur des expériences de vie positives répétées, solides et durables, pas un rejet social répété et le fait d'aller voir un psy.
nul
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