24 juillet, 2023

Les temps changent !


 Cela fait déjà plus de vingt ans que j'exerce, peut-être même pas loin de vingt-cinq ans, je ne sais plus. Enfin ça fait un bail. Je n'ai jamais eu de problèmes avec les médecins avc qui j'ai parfaitement collaboré en bonne entente. A eux la prescription, bref le truc pas très drôle, et à moi la thérapie, le processus exigeant un peu plus de doigté.

Jamais au grand jamais, je ne me suis pris pour un médecin : chacun son boulot ! Pas pus que je n'ai estimé faire partie d'une profession paramédicale ; le bonheur n'étant pas une donnée purement objectivable. En revanche j'ai toujours apprécié notre collaboration car j'ai toujours imaginé que nanti de la seule parole et de ma bonne volonté, j'étais un peu comme le fantassin sur le champ de bataille et que bien souvent, un appui de l'artillerie était nécessaire. C'est ainsi que chaque fois que c'était nécessaire, j'ai enjoint les patients qui le nécessitaient de consulter leur médecin pur se faire prescrire un traitement adéquat.

Et puis depuis deux ans, est-ce du à tweeter ou est-ce vraiment la réalité, j'ai vu les médecins changer, perdre leur bienveillance au profit d'une attitude purement scientiste et très réductrice. J'ai même constaté que ma chienne était mieux reçue par son vétérinaire que bien des patients chez leur praticien. Est-ce du au covid et à la mise au pas de leur profession ? Je n'en sais rien. 

Toujours est-il que j'ai constaté une nette rupture entre les médecins avec qui j'avais commencé à travailler et qui ont tous entre soixante-dix et soixante-quinze ans et la génération montante. La clinique et l'écoute du patient semblent moins compter. 

ET que dire des pratiques qui s'éloignent peu ou prou de la médecine officielle ou des activités paramédicales dûment accréditées par l'état. Là, ça devient du délire. Qu'il s'agisse des naturopathes, des ostéopathes, des chiropracteurs, des hypnothérapeutes, etc., chacun en prend pour son grade ! A les écouter, ce serait tous d'odieux charlatans uniquement intéressés par l’argent. Comme si les médecins ne gagnaient pas leur vie ? A priori mon voisin anesthésiste qui roule dans sa monstrueuse BMW X6 de cinq mètres de long, ne semble pas dans le besoin (ce que je ne lui reproche aucunement).

Personnellement je n'ai pa d'avis sur ces pratiques que je ne connais que très peu. Certains patients ne jurent que par "leur ostéopathe formidable qui  réussi à les remettre sur pied après un accident" ou bien par "leur naturopathe qui a réussi à traiter leurs problèmes gastriques qu'aucun médecin n'avait réussi à soigner". Ce qui ne les empêche pas bien su de faire confiance la plupart du temps à leur généraliste parce que s'ils sont libres, ils ne sont pas idiots pour autant.

C'est peut-être cette liberté qui semble gêner les jeunes médecins comme si le fait de demander un autre avis, ou comble de sacrilège, d'emprunter une autre voie que celle tracée par la médecine d'état était impardonnable. Tant ps si certains vont trop loin et mettent leur santé en danger car c'est LEUR santé.C'est dommage mais c'est ainsi. Il faut cesser d'appliquer la science de l'ingénieur aux êtres humains, ça ne marche pas. Er ce d'autant plus que les médecins ne sont pas toujours mieux lotis dans d'autres domaines. Je ne compte plus le nombre de praticiens qui se sont fait refoule d'immondes crouts contemporaines vendues comme placement surs par exemple.

J'ai moi même dans ma pratique de sérieux concurrents qui sont les astrologues et les voyants. Et donc ? L'ai je reproché à un patient ? Jamais. Tout au plus, si la dépendance à cette pratique devient problématique, je l'intègre dans la thérapie comme je traiterais n'importe quelle dépendance. Mais rien de plus. On a le droit d'être irrationnels, ça fait du bien.

Alors si d'aventure un jeune médecin me lit et qu'il se reconnait dans ce que je viens d'écrire, qu'il lâche un peu la grappe aux gens. Il peut éventuellement me traiter de gros con, je m'en fous.