17 juin, 2024

Les jeunes filles !

Vous souvenez-vous que voici quelques temps, suite aux prises de position de Judith Godrèche, je vous avais proposé un article intitulé "les jeunes filles" que je n'ai jamais écrit. Et bien j'y pense encore et toujours parce qu'on entend tellement de trucs idiots à ce sujet qu'il fallait bien que j'y mette bon ordre grâce à ma sagacité.

D'abord, la règle c'est qu'un garçon dans le pire des cas ça se mate. Même celui qui échappe au contrôle de son père trouvera dans une structure telle que l'armée, le gang voire la prison pour les pus durs, son maître. Les mâles ça reste très con et très basique c'est d'ailleurs pour ça que dans les faits ils se battent assez peu par rapport au niveau d’embrouilles rencontrés. Tout mâle sait très jeune qu'un autre mâle peut se révéler dangereux. En bref, un mâle ça se mate d'une manière ou d'une autre. La raison est préférable mais parfois, hélas, la vie offre des leçons définitives aux plus récalcitrants.

Une femelle, c'est retors, perfide et plein de duplicité et puissiez-vous taper dessus, ça n'en fera qu'à sa tête. Oh l'odieux sexiste, êtes vous en train de penser ! Pas du tout, d'ailleurs souvenez-vous que mon médecin chinois m'a dit que j'avais un très gros Yin ! En plus, un élève Jung, carrément, m'a dit un jour que j'avais une anima magnifique, c'est vous dire si je respecte les femmes. Mais je les connais...

Combien de patientes m'ont raconté des choses terribles et notamment que leur propre père était désemparé face à certains de leurs choix. 

 

bientôt la suite


Parcours médical 2

 

                                                     moi dans l'attente d'un diagnostic !

Et oui il y a une suite et vous ne l'aurez peut-être pas remarqué mais j'ai partiellement réécrit l'article précédent. Il se trouve que le soir où je l'ai rédigé, à la fin mon épouse me hurlait de venir diner, j'avais donc publier en catastrophe sans le relire. Et ma foi, que de fautes ! Quelle honte !

Et puis, je l'admets, je ne suis pas un patient facile. En fait, je suis facile à vivre pourvu qu'on ne s'avise pas de me contrôler ou d'avoir du pouvoir sur moi. Je n'ennuie personne, e vis ma vie, je suis même un gars honnête mais je suis très sensible à ce que j'appelle "l'atteinte au statut". Statut de qui, de quoi, me direz vous ? Tu n'es rien, tu n'es pas grand chose, alors pour qui te prends-tu pauvre mec !? Justement, je suis moi et cela justifie tout, je suis Roi au royaume de moi-même et je déteste qu'on vienne empiéter sur mon royaume. J'ai un instinct territorial très marqué.

C'est la raison pour laquelle, je déteste les élus, les flics, les militaires et de manière générale, tous les gens ayant décidé un jour qu'ils avaient le droit ou pour vocation de me dire quoi faire ou quoi penser. Évidemment, les médecins font partie de cette catégorie, non que j'aie le moindre mépris pour leur pratique, bien au contraire, mais que je déteste cette espèce de communication asymétrique qu'ils tentent souvent d'instaurer. Je dois reconnaître que le néphrologue dont je parlais dans le message précédent a été d'une rare courtoisie.

Dans le message précédent, j'ai aussi rajouté une petite phrase pur tout de même remercier toutes ces personnes, médecins, infirmières, aides-soignantes voire simples secrétaires qui sont intervenus durant ce parcours médical. J'ai conscient d’être singulièrement privilégié en ayant des rendez-vous aussi rapides tandis que certains d'entre vous galèrent des semaines voire des mois. Cela n'entraîne évidemment pas le fait qu'on puisse me casser les burnes avec ces histoires dialyses et de greffe, qu'on se le dise.

En revanche,raisonnablement prudent, je suis retourné voir mon médecin chinois quej'avais déjà vu. Alors, n'ayez crainte ce n'est pas un mec qui a appris son boulot en lisant un livre et en participant à un séminaire de trois jours. Non, il a un doctorat de l’université de Nankin et le pus rigolo c'est qu'il est d'origine luxembourgeoise. Il est tout petit et assez rassurant et j'aime bien ça. Je fais partie de ces gens à qui il ne faut jamais dire la vérité. L'idée de mourir alors qu'on m'a assuré du contraire m'est plutôt agréable, ça évite l'angoisse.

                                                                          mon Chi

Bon grâce à lui j'ai appris que j'avais un petit chi, c'est à dire l'énergie vitale d’un bébé musaraigne en quelque sorte ou disons d'un lapereau. Ce qui est normal vu la rage que j'ai développé et la colère dans laquelle j’étais depuis l'épisode du Rhume 19 ! Avec en plus n net déséquilibre en faveur du Yin vu que je passe mon temps le cul sur un fauteuil à écouter les problèmes des gens et à les consoler. Bref, il me disait que j'étais une sorte de grosse gonzesse fragile ce qui m'a moyennement plu.

Il m'a fait une super ordonnance mais en chinois et l'a transmise à une herboristerie qui m'a envoyé es produits avec leurs traductions latine. Et là j'ai dit oh l'enculé il me file un traitement pour femme ménopausée ! Mais j'ai fermé ma gueule vu que c'est moi qui suis allé le solliciter et que je paye de ma poche. Alors j'ai suivi ce qu'il y avait écrit et j'ai fait cuire puis filtré ces herbes et racines dégueulasses pour en faire un breuvage encore plus dégueulasse que je dois prendre chaud deux fois par jour. C'est un peu comme si plongeai un verre dans un égout que j'en ramène une eau brune et malodorante et que je la boive !

Mais j'ai décidé d'être bête et discipliné et de me plier à ce qu'il 'a dit. Franchement, au point où j 'en suis, je préfère de loin boire deux fois par jour ma purge ignoble que d'être enchainé comme un crevard à une machine de dialyse. 

Comme je le disais dans le message précédent, je vais plutôt bien voire très bien. Peut-être que je suis victime d'un gros escroc et que je suis sous l'emprise d'un effet placebo. Et pourquoi pas ? Nous les gars sensibles avec de gros Yin, on n'aime pas a réalité, on préfère imaginer tout un tas de choses alors j'ai décidé d'imaginer que tout cela me fait du bien et que je vais bien.

Et ça marche !


11 juin, 2024

Parcours médical !


 Voici deux mois environ, je décide d'aller promener ma chienne Tosca au Pars de Sceaux et comme je n'aime pas être seul, je propose à Lardonette, ma dame de compagnie de m'accompagner. Lardonette est une amie, ce n'est ni ma fille cachée et encre moins ma maitresse. D'ailleurs mon épouse la connait fort bien et tous les gens qui m'ont crois avec elle, savent que ma dernière mission sur cette terre est qu'elle trouve un coquin pour convoler en justes noces. Et puis, ayant épousé une corse, je rajoute que l'adultère n'est pas au programme à moins d'envisager de finir mes jours enterré dans le maquis ou dévoré par les cochons sauvages !

J'en profite d'ailleurs pour passer une annonce : si vous êtes intelligent, stable et non vacciné, je vous file le numéro de Lardonette que je surnomme ainsi alors qu'elle a un physique tout à fait normal. En revanche, c'est son intelligence qui est anormale, là on est au delà de 150 et croyez moi je connais mon boulot. C'est sans doute là que le bât blesse parce que pour séduire Lardonette faut être un bon, un gars brillant et évidemment pas un gauchiste. mais chacun sait qu'on ne peut être un gauchiste et brillant,, les deux s'excluant mutuellement.

Lardonette aurait pu sortir dans la botte de l'Ena sans vraiment travailler mais comme c'est une redoutable glandeuse, elle s'est contentée de Sciences-Po cette petite fainéante. Bien sur je suis pour elle une sorte de modèle et je l'inspire. Je crois que ce qui la fascine chez moi, c'est mon absence totale d'égo, opération réalisée à la suite d'une psychanalyse jungienne harassante. Je suis une sorte de sâdhu blanc, un Zeus débonnaire ! La violette timide et la musaraigne discrète seront à jamais mes symboles !

Or donc tandis que nous sortions dudit Parc de Sceaux en empruntant un petit raidillon qui habituellement ne me pose aucun problème, voici que, hors d'haleine, je m'arrêtai tous les vingt pas pur chercher mon souffle. Et si j'ai l'âge d'être le père de Lardonette, je n'ai pas encore celui d'être son grand-père. J'étais un peu inquiet.

Et durant la semaine qui suivit, je me montrai toujours aussi essoufflé. J'allai donc trouver mon généraliste qui se trouve être mon voisin d'en face. Rien à signaler mais comme c'est une flipette, il me conseille d'aller chez le cardiologue. Il m'obtient le rendez-vous deux jours après. C'est plutôt sympa de sa part dans la mesure ou je sais combien les délais d'attente pour un rendez-vous sont parfois tendus.

Je me retrouve donc à l'hôpital privé à coté de chez moi dans le cabinet d'une petite bonne femme blonde, sèche,  et aimable comme une porte de prison. A cinquante ans passés, on sent encore chez elle les relents de la bonne élève, de la conne à fiche bristol, de la pas rigolote qui a dû bosser dur pour en être là  où elle en est.  L'ECG est parfait de même que l'échographie : un vrai jeune homme. Je lui dis que pour moi c'est juste une bronchite asthmatiforme, sans doute un truc viral qui finira pas s’éteindre de lui même. C'est peut-être même le terrible Covid19 qui vient de me frapper moi qui m'en moquais quand tout le monde en avait peur. Sacré karma !

Mais bien sur elle ne m’écoute pas, se contentant de regarder mes analyses sanguines et là, je la vois terrorisée, en arrêt comme un Épagneul breton face à un nid de perdrix et elle me dit que c'est grave et que je vais mourir. Je lui réponds que c'est certains mais qu'elle aussi et peut-être avant moi car comme on dit : aujourd’hui certain, demain peut-être !MA vanne ne la fait pas sourire car elle prend son métier au sérieux.

Elle ne goute pas mon humour et pointe mon taux de créatinine et m'enjoint d’aller immédiatement voir un néphrologue, celui-là même que j'avais déjà vu voici trois ans et que j'avais envoyer chier (poliment) parce que lui aussi m'avait dit que j’allais mourir et que moi je pensais que son diagnostic était bidon. D'ailleurs j'ai le souvenir de ses Adidas sales et franchement est-ce qu'un médecin qui traine en Adidas tellement sales que même un clodo les aurait jetées est digne de confiance ? Je vous le demande !?. Je paye ma cardiologue et je file rejoindre mon épouse pour déjeuner.

Et de retour chez moi, je reçois un appel paniqué du néphrologue qui m'explique que ma chère cardiologue, qui est sérieuse à n'en pas douter, l'a prévenu de toute urgence et que je risque mourir et qu'il peut me revoir aujourd’hui même. Je lui explique que c'est très aimable à lui mais d'une part je n'ai pas décidé de mourir ce jour et j'ai aussi mes propres patients alors ça attendra. Il m'explique que devant partir en vacances dix jours, il est inquiet. Je le  rassure en lui disant que je suis persuadé que ces vacances sont méritées et que je tiendrai jusqu'à son retour. Il m'envoie des analyses que je dois faire ainsi qu'un scanner et un Doppler. Moi qui déteste voir les médecins, je suis servi !

Dix jours après, je retourne le voir. Ce qui est génial c'st qu'avant d'accéder à son cabinet, n passe par un long couloir au long duquel on a vue sur des salles de dialyses avec de grands vieillards enchainés à une machine. putain faut pas être déprimé ! C'est un peu comme si avant de rentrer dans mon cabinet on passait par la salle d'électrochocs et les chambres capitonnées ! De plus son cabinet est sinistre, je e demande comment il ne 'est pas pendu. Sans doute parce que c'est un faux plafond avec des néons et qu'il n'y a même pas de poutres !

Bon, le néphrologue est bien celui que j'avais déjà vu, un jeune quadra plutôt sympa, je dois l’admettre, qui traine par contre toujours les mêmes Adidas dégueulasses. Mes analyses étant plutôt bonnes malgré ce taux de créatinine, il est étonné mais comme la première fois, il me propose une formule dialyse puis greffe que je refuse. Il semble catastrophé et je lui explique que le traitement étant pire que le mal, je n'en vois pas l'intérêt. C'est un peu comme s'il me disait qu'il allait me crever les deux yeux pour guérir ma migraine.

Je lui rappelle que selon l'OMS la santé est « un état de complet de bien-être physique, mental et social, [qui] ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité ». ET qu'évidemment vivre comme un crevard ne rentre pas dans mes projets. J'enfonce ensuite le clou en lui disant que de toute manière, je pense qu'il se trompe et que voici trois ans il m'avait dit la même chose, qu'il fait un surdiagnostic voire même un diagnostic totalement erroné. 

Je reste évidemment poli mais ferme et je crois qu'il est déstabilisé parc qu'il n'est pas habitué à ce qu'on lui parle comme ça. Ce mec se trompe et j'en suis sur. Y'a un truc mais c'est autre chose. Mais bon, comme ça ne m’empêche pas de vivre, je m'en tape. On le saura à l’autopsie !

D'ailleurs une semaine après, je n'étais plus essoufflé et j'ai pu retourner promener ma chienne sans problèmes. C'était pas grand chose mais entre les analyses et les examens, ça m'aura bien occupé ! Je sais que j'ai un bon cœur en bon état ainsi que des artères nickel et le scanner n'a rien révélé si ce n'est que poireauter trois heures n'est pas vraiment mon truc. Je remercie évidemment tous les acteurs, médecins, infirmières, aide-soignantes mais aussi secrétaires qui ont contribué à ma prise en charge.

Je peux de nouveau me balader avec Lardonette et mon chien sans avoir l'air d'un vieillard cacochyme !

Dingue !


Je n'en reviens pas, mon dernier message date du 6 mars soit plus de trois mois sans écrire. C'est qu'il s'en est passé des choses.

D'abord, j'ai vendu ma maison que je trouvais bien trop grande pour aller dans une plus petite. Je paierai bien moins d’impôts locaux et c'est tant mieux. Je ne vois pas pourquoi un locataire n'en paierai pas tandis que moi; propriétaire je suis étranglé par une fiscalité confiscatoire. Et pourquoi ? Pour pas grand chose puisque je ne consomme à peu près rien de ce que l'on m'offre. 

Il n'y en a que pour les gosses et bien sur les vieux puisque les votes, on le sait, ça s'achète et que ce sont les vieux qui votent. Alors eux ont le droit a des repas livrés par la mairie pour cinq euros que moi, je dois financer. Que les enfants et les vieux aillent se faire voir, je ne financerai plus les délires municipaux. Vous aije déjà dit combien je haïssais les élus quels qu'ils soient ? Oui, j'en suis sur.

J'ai donc vendu ma maison et je l'ai vendue tout seul comme un grand puisque voici un an, ces abrutis d'agents immobiliers en avaient été incapables. Première visite et zou, c'était vendu. Et le plus rigolo c'est que j'ai fait la visite par Whatsapp puisque les acquéreurs bossent en Asie !

Bref, j'ai été bien occupé. Bon j'aurais pu venir mais j'ai trainé comme à mon habitude. C'st idiot puisque j'aime écrire. J'ai même quatre Rahan de retard, c'est vous dire si j'ai glandé en ne faisant rien. Twitter c'est vraiment chronophage et addictif, je le confesse.

C'est donc une page qui se tourne puisqu’en aout soit très prochainement, je serai dans une nouvelle maison dans un nouveau bureau. Mais bon, je continuerai évidemment à venir ici jusqu'à ce que la sénilité ou la mort m'en empêche.

S’il me reste encore quelques lecteurs, merci à vous de me rester fidèles.

26 février, 2024

Judith Godrèche et les autres ...

 

"Bonne renommés vaut mieux que ceinture dorée"

  "Même si plus personne ne regarde cette cérémonie, réduite à un entre-soi associant le consensus le plus mou à la gêne la plus extrême, celle-ci reste un magnifique objet d’étude sociologique de notre époque. Raout mondain jubilatoire comme l’orchestre du Titanic pour le philosophe maîtrisant l’Ironie, ou triste à mourir pour le dépressif, c’est selon. Et, dans tous les cas, cette purge devient chaque année plus apocalyptique que la précédente, dans son sens terminal comme dans le sens de ce qu’elle révèle à nos yeux."

Voilà comment un site bien connu qui sent le souffre, décrivait cette navrante fête du cinéma. Je n'aurais pu écrire mieux. Il faut dire que je ne suis pas plus amateur de cinéma que des manifestations bruyantes de vertu au cours desquelles des victimes ou prétendues telles viennent dénoncer des coupables désignés d'avance. 

Cette année c'était au tour de Judith Godrèche de dénoncer le gars qui lui a servi de Pygmalion quand elle avait quatorze ans et qu'elle a débuté comme actrice. Alors, qu'il faille être un curieux personnage voire carrément un gros porc pour e taper une gamine de quatorze ans quand on en a quarante ne fait aucun doute. Mais bon, il s'agit de cette fameuse grande famille du cinéma et franchement doit-on, peut-on, attendre un comportement correct d'une industrie ayant pour fondements la séduction et le mensonge.  

En revanche, je reste toujours étonné que des parents, puisqu'ils existent, puisent tolérer que leur fille de quatorze ans vive en couple avec un quadragénaire. Mais personne ne parle jamais de ces gens là. On pourrait arguer qu'il s'agit de pauvres gens sans malice n'ayant rien compris à la situation mais non, j'ai vérifié : le père est psychanalyste et la mère psychomotricienne et donc à priori suffisamment intelligents pour apprécier une situation.

Personnellement, je me refuse à ce qu'on fasse le procès de Benoit Jacquot ou de Jacques Doillon, si les parents Godrèche ne sont pas eux aussi sur les bancs des prévenus. Parce que c'est un système qu'il faut condamner, celui où des parents suffisamment pervers et narcissiques sont prêt à tout pour voir le nom de leur progéniture briller sur les frontons des cinémas.

Nous avions eu un peu le même genre d'histoire lorsqu'il s'était agi de chasser en meute le vieux Gabriel Matzneff, star des lettres germanopratines finissante. Non que je veuille à tout prix défendre ce vieux pédophile mais simplement qu'il fut le témoin d'une époque, celle où des gens biens nés, habitant dans de jolis endroits, s'estimaient en droit de bafouer les conventions, quitte à mépriser le droit qu'ont les enfants à ce que de vieux dégueulasses leurs foutent la paix.

Chacun se souviendra à titre d'exemple, de l'ignoble papier de Libération prônant la pédophilie comme s'il s'agissait d'un chose légitime, d'un choix aussi prosaïque que de préférer les brunes aux blondes, les petites rond aux grandes minces. On se souviendra aussi de cet ambiance de connivence durant un Bouillon de culture durant lequel, le vieux Matzenff parlait de ses déviances face à un auditoire riant avec des attitudes de voyeurs conscients que tout cela n'était pas très bien sans pour autant être capable de condamner les propos.

Encore une fois, s'agissant des victimes de ce vieux Gabriel Matzneff, il y eu celles qu’il trouva par lui même parfois dans des pays lointains et pus les autres, garçons ou filles qu'il eut en France. Encore une fois, je m'étonne toujours du silence des parents. Certes certains ne l'ont pas su mais dans l'affaire Vanessa Springora, qui expliqua qu'elle débuta une liaison quand elle n'avait que treize ans et lui quarante-neuf, la mère qui toléra la relation puisque la jeune fille vivait carrément  l’hôtel avec son vieil amant aux yeux de tous.

Je me souviens que voici dix ans environ j'ai eu un jeune home dont la famille était particulièrement bien établie dans l'industrie des l'édition. Particulièrement brillant, il m'avait confié combien ce milieu le répugnait, rempli de mères maquerelles prête à tout pour que leur adorable petit fille tellement brillante, diplômée de l'IEP Paris ou de l'ENS soit un jour éditées. Et face à ce bétail livré par les mères, attendaient des gens peu fréquentables, écrivains connus, éditeurs réputés, journalistes en vogue, prêts à tout pour se taper de a chair fraîche. Comment refuser quand on a cinquante balai voire soixante un joli petit lot de vingt printemps ? Les chinois ne disent-ils pas qu'une très jeune femme est la meilleure médecine pour une vieil homme ?

Je veux bien admettre que ces jeunes femmes, qu'elles soient actrices ou débutant une carrière dans les lettres soient de vraies victimes dans la mesure où leur jeune âge ne permettait pas un consentement avisé mais j'exige alors qu'on fasse le procès de toute la chaine de responsabilités sinon c'est trop face : l'homme devient le bouc émissaire facile et les parents s'en sortent à bon compte.

Si l'on a pu dire à une époque qu'il existait des mères à schizophrènes, ce que l'on sait aujourd’hui être faux, on doit savoir qu'il existe des mères prêtes à tout pour que leur progéniture tutoie les étoiles et accède à la gloire. On les trouve chez les gens bien dans l'industrie du cinéma ou des lettre mais aussi chez les prolos dans les concours de mini miss aux USA.

Quand un garçon ou votre fille devient une extension ou une prothèse narcissique d'un parent, le pire est à prévoir !


14 février, 2024

L'emprise !

 

Voici des mois, voire peut-être des années qu'on nous saoule avec l'emprise, comme si cet état psychologique était une pathologie terrible, une souffrance atroce ne concernant que quelques personnes. Or, et je vous l’affirme à moins d'être une brute, une sorte de babouin décérébré; pn a tus été sous emprise  un moment ou à un autre à des degrés divers.

Tenez moi qui vous parle, voici bien des années, je sortais avec une demoiselle adorant l'astrologie. Voyant que j'avais Vénus en  Verseau, elle s'écria : o toi tu es plus amoureux du genre humain que d'une seule personne. Ça lui avait fait peur ; la choupette rêvait de romantisme et elle se retrouvait avec un mec qui pense tout le temps. Ceci dit, je ne regrette pas que ça n'ait pas marché, parce que c'était une emmerdeuse redoutable. 

C'est pour cela que j'ai toujours trouvé étrange ces mecs qui se transforment en soumis grotesques pour leur gonzesse. Je le comprends intellectuellement suis bien incapable d'éprouver ce qu'ils éprouvent. Et puis, tant qu'on est à croire en l'astrologie, cette position de Vénus en Verseau est utile dans la pratique de ma profession, ça me permet d'avoir de l'affection pour ma patientèle en général plutôt que de me focaliser sur une seule personne. 

Pour le reste, l'emprise est pour moi non pas un mystère mais quelque chose de compliqué parce que je suis un esprit très indépendant. C'est pour cela que je me suis toujours déclaré anarchiste de droite. Tenez une fois, à la demande de sa mère, j'étais allé dans une sorte de secte voir un ami qui s'y était fourvoyé. J'avais passé le weekend avec eux. Je devais avoir vingt ans. Au bout de deux heures, la femme qui leur servait de gourou m'avait détesté car elle avait compris que jamais je ne tomberais dans ses rets. Non, secte ou parti politique, ce n'est pas mon truc, pas plus que les vaccins bidons ou le réchauffisme. 

Pour autant j'ai mes failles. Comme me le dit souvent, un de mes anciens patients avec qui j'ai gardé des liens amicaux lorsqu'il me voit avec ma chienne : tu lui passes tout ! Et c'est vrai, qu'en l'absence de toutes contraintes, j'ai sans doute le chien le plus mal éduqué du monde. Mais que je tente de sévir et il suffit qu'elle me regarde et je fonds. Moi, le dur, l'inflexible, le stoïque, je fais les quatre volontés d'un klebs de dix kilos parce que c'est mon oursonne rien qu'à moi !

Alors l'emprise c'est quoi finalement ? L'emprise est une domination intellectuelle, affective, psychologique qu'exerce une personne sur une autre. Elle peut se retrouver dans toutes les sphères de la vie, professionnelle, amoureuse, amicale et/ou familiale.

Bref, l'emprise c'est un lien très fort qui unissent de manière asymétrique deux personnes voire une personne et un système. Certain(e)s vont être fous amoureux d'autrui, d'autres admiratifs d'un professeur et d'autres encore fiers d'appartenir à tel ou tel groupe. L'emprise, c'est juste un lien très fort et c'est humain. Ce n'est ni bon, ni mauvais, c’est humain. Et quand on vit cette emprise et bien on est heureux et ça suffit pour illuminer nos vies. Si vous n'êtes pas des bêtes mais êtes capables d'aimer, souvenez-vous de votre premier amour, le cœur battant, la possibilité de décrocher la lune pour elle ou lui. Vous étiez sous emprise et qu'est ce que c'était bon.

Quand on est sous emprise, on secrète de la dopamine, de la sérotonine, de l’endorphine et de l'ocytocine et qu'est-ce qu'on se sent bien quand on a cette came dans le cerveau. C’est quand l’emprise cesse que tout va mal que le sevrage est brutal. C'est pour cela qu'un chagrin d'amour ou un deuil font si mal. L’emprise cesse et tout devient sombre.

Du moins c'est ce qu'on disait avant mais maintenant, plutôt que d'avouer qu'on a aimé, qu'on a été enchaîné, on vient parler d'emprise comme si c’était une faute, une faiblesse dont autrui aurait abusé. Quand ils se sont trompés, qu'ils vivent une rupture, les hommes se mettent à la picole ou à la misogynie idiote et les femmes vont se raconter aux Césars ou chez Faustine Bollaert l'après-midi.

Est-c que l'emprise est une violence ? Oui sitôt qu'elle cesse, sinon c'est quelque chose qu'on s’inflige avec plaisir. Qui n'aime pas être amoureux ? Ceux qui ont trop souffert à cause de l'amour ? Peut-être.

Bref, l'emprise ce n'est pas mal, ce n'est pas négatif. Tout dépend des situations. Il existe des amours impossibles et des amours interdits. Certains tenteront quand même malgré les conseils avisés. Il y a ceux qui croient à l'amour à distance et échouent et les jeunes femmes qui se croyant plus mures qu’elles ne sont, confondant leurs élans biologiques et leur raison, tombent dans les filets de types plus vieux, les candides qui se font escroquer par des salauds, j'en passe et des meilleurs. 

Mais qu'est ce que c'est compliqué l'emprise et donc l’amour parce que justement c'est irrationnel et qu'on a beau savoir, se méfier on se dit que ça pourrait peut-être marcher parce que justement, sil y a bien un truc dont la totalité est largement supérieure à la somme des parties, c'est l'amour. En 1936, Fréhel chantait "Tel qu'il est, il me plait", décrivant ce qui nous apparait comme un vrai toquard, trois ans plus tard Rina Ketty chantait "J'attendrai jour et nuit". Plus tard, en 1946, Edith Piaf entonnait son célèbre  La vie en rose où elle décrit avec extase l'emprise ! 

Et évidemment, ce n'est pas l'apanage des femmes puisqu'il n'y a qu'à songer qu'à l'inoubliable Jacques Brel qui entre son célèbre "Madeleine" ou "Ne me quitte pas" nous décrit lui aussi les affres d'une emprise. Et puisqu'on en est aux chanteurs décédés, n'oublions pas Gilbert Bécaud et son terrible Et maintenant, au mythe obsédant de boléro dont on dit qu'elle lui fut inspirée par une rupture, autrement appelle fin d'une emprise. Toutes les chansons d'amour ne parlent que d'emprise !

Alors chers lecteurs, pourvu que ce ne soit pas d'individus malsains ou de groupes nocifs, je vous souhaite à tous de vivre très belles emprises et qu'elle durent le plus tard possible !

12 février, 2024

Où je joue le beau et suis pris à mon propre piège !

 

 Gérard de Nerval (1808-1855)

Il m'arrive de plus en plus souvent, moi qui suis de la génération X de pester contre les générations suivantes, la Y bien sur mais encore plus la Z, ces petits incultes nés avec une tablette entre les mains et n'ayant jamais connu un monde sans internet. Bien sur, mes récriminations ne parviennent qu'à grand mal à masquer la rage que j'ai de vieillir. Moi qui naguère était aussi leste qu'un jeune mouflon, aussi gracile qu'un petit faon et athlétique qu'un jeune jaguar, voici que j'ai mal aux genoux.J'ai beau avoir lu dans tous les manuels d'astrologie que les genoux étaient le point faible des capricornes, il m’apparait particulièrement cruel de considérer que je vieillis inexorablement et ce d'autant  plus que mon esprit, vous en conviendrez, reste alerte et primesautier.

Peut-être jalousè-je secrètement ces joues roses et ces articulations parfaites que cette jeunesse ose brandir face à moi qui ne serai bientôt qu'un sépulcre blanchi. Mais quitte à partir, quitte à être ainsi la proie de l'âge, il ne sera pas dit que je me départirai de mon panache. Jeunes, très jeunes ou pas, ils vont voir que j'ai de beaux restes. Tel un vieux cabot qui n'en finit pas de jouer le rôle qui l'a fait connaitre, je persiste à rester au centre la scène.

C'est ainsi que voici quinze jours alors j'étais face à une jeune et jolie patiente particulièrement brillante, une petite diplômée de Sciences-Po, je me mis à faire la roue. Oh ne vous méprenez pas, je suis resté très correct et infiniment respectueux ; ce n'est pas parce que j'ai le même signe astrologique que Depardieu que j'agis comme lui. Pas de ça chez moi ! 

Tandis que nous devisions aimablement, sans me souvenir de la raison qui m'a poussée vers les rivages sombres de la poésie, voici que je me mis à déclamer les vers suivants :

Je suis le Ténébreux, – le Veuf, – l’Inconsolé,
Le Prince d’Aquitaine à la Tour abolie :
Ma seule Etoile est morte, – et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie.

Voyant le visage stupéfait de ma patiente, je compris qu'elle ne connaissait pas ces vers. Alors gonflé de mon importance, de ma culture et n'hésitant pas à sombrer dans le narcissisme le plus éhonté et la grotesquerie, je lui expliquai qu'il m'apparaissait incroyable d'avoir fait une préparation IEP puis Sciences-Po sans connaitre ces vers de Lautréamont qui me semblaient comme faisant partie d'un vade-mecum basique d'un étudiant raisonnablement cultivé.

N'ayant pas sa langue dans la poche, la jeunette me répondit sans détours que d'une part, elle n’était pas là pour se faire engueuler, ce en quoi elle avait raison. J'avais failli mais bon, cette inculture crasse me semblait si terrible que les digues avaient cédé ! Ce n'était pas le psy qui avait parlé mais l'honnête homme, l'ancien sorbonnard, le souvenir du jeune que j'avais été lisant ces vers magnifiques à la lueur d'une mauvaise chandelle de suif dans une mansarde, les yeux brouillés par les larmes, ému par tant de beauté (j'espère ne pas en faire trop ?).

Enfin, me décochant la flèche du Parthe, la donzelle m'acheva en me disant que si je la trouvais ainsi inculte, c’était sans doute du au fait que des enseignants sans doute issus de ma génération, la X, n'avaient pas fait leur travail correctement. Ma génération avait donc failli à transmettre l'immense culture française aux étudiants ! J'étais abasourdi.

Certes elle n'avait pas tort mais j'aurais aimé lui rétorquer qu’apprendre que des trucs du programme ou que le professeur enseignant était bien une attitude féminine et que parfois la simple et saine curiosité permettent d'aborder des tas de choses ailleurs qu'à l'école et que c’était bien une réponse de fille qu'elle m'avait faite. J'ai préféré me taire parce qu'étant un peu féministe et dotée d'un fort caractère, elle n'aurait pas apprécié. Je suis un gars prudent !

La fin des consultations arrivant, je sortis du cabinet non sans avoir fermé la porte à clé et m'être demandé si je l’avais bien fermée à clé. Je pris ensuite mon métro puis mon RER comme n'importe quel prolétaire ordinaire car oui, je partage la vie et les vicissitudes du peuple ! Et une fois assis sur la banquette, mon cerveau ne s'arrêtant jamais, je repensai à cette scène et fus pris d'effroi ! Le doute devenu insupportable devient vérité : je m'étais grossièrement trompé. Ayant sombré dans l'orgueil le plus sot, quelque esprit diabolique s'était emparé de moi et m'avait amené à me fourvoyer plus que grossièrement : j'avais attribua des vers du poème El desdichado de Gérard de Nerval au Comte de Lautréamont !

Que faire ? M'enrôler dans la légion étrangère sous un faux nom afin d'épargner à ma famille la honte d'avoir pour parent quelqu'un confondant Nerval et Lautréamont ? Hélas comme je le disais en préambule, mes genoux ne me permettraient plus de crapahuter. Ou alors, m'enrôler comme matelot sur un cargo battant pavillon panaméen et parcourir les océans jusqu'à ce qu'une vague scélérate ait raison de moi et que le benthos soit à jamais le cimetière de ma fatuité ? Prendre une bible et tenter d'évangéliser une tribu des iles Andaman au risque d'y laisser ma vie transpercé de flèches puis dévoré tel un porcelet ?

Non, me dis-je. J'ai fauté et cela me servira de leçon. Je présenterai mes excuses les plus sincères à ma jeune patiente. La semaine suivante, à genoux, pantelant, le visage baigné de larmes et me flagellant, je lui dirai que je n'ai été qu'une outre pleine de vente, un idiot doublé d’un narcissique stupide et j'implorerai son pardon. (j'espère ne pas en faire trop ?).

Voilà qui fut fait la semaine suivante. Il est à noter que ma jeune patiente ne s'était rendu compte de rien. Mais je m'étais promis de la faire et je le fis ; tel un Zeus débonnaire descendu sans artifices de son Olympe parmi les hommes pour recevoir son juste châtiment, je présentai mes excuses, lesquelles furent acceptées. « Tout homme qui s'élève sera abaissé et celui qui s'abaisse sera élevé » écrit Saint Luc dans son évangile (Luc 14-11) ! J'en fis l'amère expérience !

Je m'arrêterai là, ne désirant pas en faire trop de peur de manquer d’humilité ce qui ne me ressemblerait pas !

Peine de mort !

 


Comme vous le savez, j'adore regarder sur YouTube les procès américains que les chaines retransmettent. J'ai toujours du mal avec la sévérité des verdicts car même si je n'ignore pas le droit des victimes, de leurs proches ou de la société à se protéger des prédateurs et à exiger qu'ils soient punis, je ne considère pas pour autant que la justice soit une affaire de vengeance. Le "œil pour œil, dent pour dent" me semble stupide. Étant catholique et non adepte d'une quelconque secte protestante adoratrice des principes babyloniens comme bon nombre d'américains, la justice barbare me révolte.

Récemment, je parlais du cas Christa Pike, la plus jeune femme à avoir été condamnée à mort aux États-Unis, en 1996 pour un meurtre qu'elle a commis âgée de dix neuf ans. Elle avait 20 ans lorsqu'elle a été reconnue coupable du meurtre par torture d'une camarade de classe, commis à l'âge de ses 18 ans, notamment en la battant à mort, en la mutilant des centaines de fois avec la pointe d'un couteau à viande et en lui gravant un pentagramme sur la poitrine avec un cutter, avant de l'achever en lui fracassant le crâne avec un morceau d'asphalte.

A l'origine de ce crime affreux, il 'y a qu'une affaire de jalousie, Christa Pike ayant voulu, à l'aide de complices, se débarrasser d'une autre jeune femme qu'elle estimait être sa rivale. C'est ridicule et sordide. Aussi sordide qu'a pu être l'enfance et la jeunesse de Christa, enfant maltraitée et sans doute violentée et peut-être violée. On ne développe jamais une telle personnalité limite par hasard. Et, la traiter de sociopathe n'arrange rien à l'affaire. Le fait est que Christa n'est pas issue d'un foyer uni et aimant mais au contraire de la lie de la société, de ces endroits où prospèrent tant la misère matérielle, humaine et spirituelle. Un tel terreau à moins d'un sacré coup de chance ne donne jamais de beaux arbres vigoureux ; il n'y à qu'à regarder les statistiques des personnes incarcérées. Ce qui ne veut évidemment pas dire que l'on ne puisse pas s'en sortir et que tous les enfants ayant connu de telles difficultés finiront pas devenir des assassins. Disons, et c'est une litote, que ce sera plus dur !

Je parlais donc, par le plus grand des hasards de ce cas avec une presque consœur, c'est à dire quelqu'un qui a étudié la psychologie sans pratiquer. Elle a généralement un bon diagnostic et je la sais extrêmement intelligente. Elle trouvait normal que Christa Pike ait été condamnée à mort compte tenu de la gravité de ses actes et du fait qu'elle soit, pour elle, irrécupérable.

Toutefois, rien ne remplace la bonne vieille clinique. Parce qu'à la différence de mon aimable consœur, j'entends moi les histoires dans mon cabinet et dès lors il ne s'agit plus d'un simple récit. Comme je l'ai souvent expliqué ici, ma pratique professionnelle m'a rendu moins bête, moins capable de juger sans appel comme si tout était réductible  mon expérience. J'ai appris la nuance en écoutant les gens et leurs histoires pas toujours très drôles voire franchement dramatiques. Bien souvent, je me suis demandé, ce que moi, issu d'un milieu aisé sans problèmes, je serais devenu à la place d'un tel ou d'une telle parce que vu d'Assas ou de la Sorbonne, la vie est plus simple que quand on patauge dans la fange depuis toujours.

Je ne suis pas devenu un neuneu lénifiant pour autant et bon nombre de patients savent que je peux me montrer femme si nécessaire et que je prendrai pas pour parole d’évangile absolument tout ce qu’ils me disent. J'ai juste tenté depuis vingt sept ans que j'exerce de me montrer juste et équitable et digne de a confiance que l'on m'accorde.

C'est la raison pour laquelle, j'ai trouvé ignoble de condamner quelqu'un d'aussi jeune à la peine de mort. C'est cruel et stupide. D’une part parce qu'il existe des circonstance atténuantes dans la mesure ou Christa est manifestement victime d'une personnalité limite, pathologie qui prend généralement naissance dans un parcours de vie fait de très mauvais traitement, le viol n’étant pas à exclure. Enfin, on sait que le cerveau n'atteint as sa maturité avant l'âge d'au moins 25 ans et certains auteurs avancent même qu'il pourrait parfois n'être définitivement formé qu'à l'âge de 30ans ! Alors, certes même si les notions de bien et de mal existent, les réponses à apporter ne sont pas toujours les plus idoines.

Ce qui ne signifie pas qu'une sanction sévère ne doive pas être appliquée et non pas une tape sur la main comme savent si bien le faire nos juges gauchistes. Personnellement, je lui aurais mis une peine de prison à perpétuité avec une sureté de 25 ans. On la met à l'ombre et dans deux décennies et demie, on voit l'évolution et on avise. Soit elle sort, soit elle termine sa vie derrière les barreaux. Mais je me refuse à électrocuter une gamine de 19 ans.

Ma consœur m'a alors dit que je prenait un sacré risque et que c'était un pari su l'avenir, parce qu'à peine sortie elle pourrait tuer de nouveau. "Ou pas" ai je répondu en lui répétant que dans mon boulot justement je passe ma vie à objectiver du subjectif et à faire des plans sur la comète en calculant les risques et en prenant des paris.

Tenez voici plus de vingt ans, un médecin m'avait envoyé un jeune vingtenaire, polytoxicomane, qui en plus avait frappé son psychanalyste précédent. Au bout de la première séance, j'ai appelé son médecin pour lui dire que j'avais très bon espoir et ce dernier m'a dit que c'était impossible parce que ce jeune souffrait d'une "névrose d'échec". Aujourd'hui, le jeune en question approche de la cinquantaine, est marié et père de famille et à la tête d'une entreprise très prospère et m'invite à déjeuner chaque fois qu'il passe me voir parce que j'avais pris à l'époque des honoraires plus que légers puisqu'il n'avait pas de fric.

Alors j'aurais aussi pris le risque avec Christa même si je sais qu'un tel niveau de pathologie a peu de chance d'être traité un jour. Peu de chance signifie qu'il en existe peut-être une et il faut la tenter. Je préfère me planter et reconnaitre qu'un cas était trop compliqué pour mioi que de m'en débarasser sur une chaise électrique.

Voilà ce sont mes principes de psy gentil un peu neuneu ! C'est mon côté mec absolument de droite mais aussi gentil qu'une nana gauchiste !

Merci de m'avoir lu !

Addendum : sinon je ne suis pas opposé à la peine de mort et je n'ai pas pleuré la disparition de Badinter !

31 janvier, 2024

addendum : Les hommes

 


J'allais oublier, au cas ou des féministes me feraient un mauvais procès, que je connais et reconnais parfaitement les qualités de pionnières des Mesdames Ada Lovelace, Marie Curie et Grace Hopper. Admettons simplement que le fait qu'ils puissent voler ne fait pas de l'exocert le meilleur représentant de la faune pélagique ! Et toc !

Les hommes : épilogue !


Voilà ce que la fin du pauvre John Jones m'a amené comme réflexions et je sais que le tout est sans doute un peu brouillon. J'écris toujours d’un seul trait sans me relire, je ne suis pas un gros tâcheron comme LF Céline qui noircissait des tas de cahiers avant d'écrire. Le style doit jaillir, sinon ce n'est plus de la littérature mais de la maçonnerie.

Alors je me doute que certains ou plutôt certaines après avoir lu mes deux précédents posts me traiteront de masculiniste, ce que je ne suis pas du tout. Je m'entends fort bien avec les femmes.  et bien sur que j’apporterai des limites à ce que je viens d'(exposer).

On pourra m’objecter que ce que je dis des hommes se retrouvent aussi chez les femmes ou plutôt chez certaines femmes et je n'en disconviens pas. J'admets que je suis moins sportif t courageux que Sophie Lavaud, que je conduis moins bien que Michèle Mouton et que je suis incomparablement moins doué en sciences que Marie Curie.

D'une part, je ne suis pas tous les hommes mais un individu lambda et enfin quelques soient leurs indéniables mérites, ces femmes s'étant illustrées de manière magistrale dans leurs disciplines, auront toujours réalisé leurs exploits après les hommes. Et toc !

Eh oui, nous resteront toujours les premiers pour voir plus loin, plus haut et plus vite pour le meilleur et pour le pire car n’oublions pas que les prisons sont occupées à 90% par des hommes. De la même manière, la gent masculine paye un très lourd tribut dans les accidents de la route. La violence et l’inconscience ont parfois un prix à payer.

C'est la raison pour laquelle je fais toujours attention lorsque je reçois des hommes dans mon cabinet parce que même le plus doux et insignifiant comptable ou le plus autiste des ingénieurs, reste un mâle potentiellement dangereux qu'il ne faut pas prendre de face. J'ai vu et entendu des confrères psys ou médecins qui s'étaient faits insulter ou frapper par un patient parce qu'ils étaient allés trop loin. 

Merci de m'avoir lu et si d'aventure vous êtes spéléologue, souvenez vous de John Jones et ne faites pas les imbéciles. Les risques ça se calcule !


Les hommes - ils font n'importe quoi !


Mon épouse étant enfin descendue, je lui explique que levé très tôt j'ai regardé ce type de vidéos. C'est d'autant plus amusant qu'elle est terriblement claustrophobe. Rien que le fait d'en parler la dérange. Je lui explique donc, à mots feutrés, le calvaire de ce pauvre John Jones et je vois une grimace de déplaisir sur son visage. et là, le jugement sans appel tombe : quelle drôle d'idée d'aller se foutre dans un trou pareil ? A quoi ça sert ?

Voilà le type de jugement totalement utilitariste et bien qu'il soit partiellement vrai, il est aussi partiellement faux car il ne concerne qu'un partie de l'humanité, disons une bonne moitié : les femmes ! effectivement, face à l'implacable logique de mon avocate d'épouse, je n'ai pas grand chsoe à répondre de logique si ce n'est que décider d’aller se foutre dans un trou de 40 par 25 centimètres pour voir ce qu'il y a derrière, c'est juste un trc d'homme. Un truc qu'elle ne pourra jamais comprendre.

Et pourtant, je vous jure que mon épouse a un caractère bien trempé, je suis mille fois plus diplomate qu’elle, je la surnomme ma division blindée c’est vous dire si elle envoie la corse. Mais quelque que soient ses mérites, c'est une XX, une femelle de l'espèce, à laquelle certaines choses resteront à jamais incomprises. Parce que pour les comprendre, je crois qu'il faut être un homme.

Et encore qu'il ne s'agisse pas vraiment de comprendre parce que ce genre d’expériences ne sont pas vraiment intelligibles. Il y a juste un truc qui pousse les hommes à prendre des risques, à voir ce qu'il y a derrière les collines ou en haut des sommets. C'est ainsi.

Tenez, ma génération, la génération X n'avait pas de consoles mais nous avions des motos, de petites 50 cm3. Et tandis que les filles gardaient leurs cyclomoteurs en bon état, la plupart des garçons n'avaient de cesse de les modifier en les kitant pour aller plus vite, en bravant les lois et la maréchaussée. Si j'évoque les doux noms de Polini ou de Minarelli, ça évoquera de joyeux souvenirs chez certains lecteurs. Moi-même votre serviteur, je repense avec nostalgie à mon Zundapp KS 50 qui prenait le 110km/h une fois lancé au lieu de la vitesse maximum autorisée de 45 km/h. Et Dieu sait si à côté de certains je reste unn bon garçon respectueux. Mais entre mes gènes et la compétition sexuelle avec les autres mâles, il fallait que ça envoie et ça envoyait.

Une autre fois, tandis qu'on suivait un ami motard avec une Audi et que ce dernier avait décidé de nous mettre dans le vent, j'avais dit au conducteur d'envoyer la sauce pour laver notre honneur tant et si bien qu’on était parvenu gentiment en limite de rupteurs à 250 km/h sur l'A6. C'est évidemment idiot mais c'est ainsi, c'est un truc aussi stupide que de se dire que ce serait sympa de passer dans un conduit de 40 par 25 cm comme l'a décidé John Jones. C'est un truc de mec, un truc qui peut vous amener directement à la mort.

D'ailleurs, ceux qui me lisent depuis longtemps le savent, j'ai eu des poules naines, mâles et femelles et évidemment des poussins. Et tandis qu'il est aisé de sexer des canetons, cela s'avère impossible pour les poussins. Avant la maturité sexuelle et les différence morphologiques qui l'accompagne,t, il est impossible de savoir si un poussin sera une poule ou un coq. 

Et pourtant, il y a un truc qui ne rate pas c'est qu'au bout de deux ou trois jours quand leur duvet est bien sec, les cons de petits coqs s'éloignent toujours plus de leur mère que les petites poules. Ils ont beau peser trente grammes, ces petits cons veulent déjà voir ce qu'il y a de par le vaste monde. On note aussi qu'ils se tiennent plus droit en moyenne. Et ceux qui font l'élevage faisans vénérés pour la chasse, constant que dès le deuxième jours les petits coqs comment déjà se mettre des branlées. 

Alors je sais que passer de l'animal à l'être humain est toujours osé et qu’heureusement que la culture transcende la nature parce que sinon, ce serait un enfer entre mâles. Hélas une société qui se féminise et se tertiarise laisse de côté les "mâles trop typés" auxquels ne restent comme échappatoire que l'armée ou la délinquance, même si des activités comme le commerce ou le trading permet aussi aux concours de bites d'avoir lieu. Ceci dit, je confesse que même si mon activité est plutôt calme, il n'est as déplaisant de réussir une thérapie avec un patient qu'un confrère plus connu avait raté :: l’orgueil imbécile est aussi un truc très masculin, nous aimons bien faire la roue !

Voilà un peu ce que j'avais à dire à propos de cette curieuse idée d'aller voir ce qui se cache au bout d'un conduit de 'à par 25 cm, rien d'autre que l’accomplissement de sa génétique. Et vivre pleinement ses gènes c'est être heureux. 

Pauvre John Jones, paix à son âme mais jamais au grand jamais je ne le traiterai d'imbécile pour ce qu'il a fait. Il n'a pas eu de chance, il 'a pas eu la chance d'un Henri Cosquer qui dans des conditions similaires a découvert la grotte qui porte son nom. 

Les hommes - prologue


 La semaine passée, je me suis assoupi le soir face à un film comme un petit vieux. Ayant trs largement entamé ma nuit, je me suis donc levé dès potron-jacquet, ce qui signifie que je m'étais levé dès potron-minet, c'est à dire levé tôt pour être compris des générations Y et suivante qui n'a plus de vocabulaire.

Or à l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, il n'y a pas grand chose à faire. Les plus érudits auront noté l'élégant emprunt à Victor Hugo tandis que les générations Y et suivante se reporteront à ce lien.

Et donc me voici, rasé et habillé dans mon salon les yeux fixés sur mes pensées, sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, à ne rien faire. Heureusement qu'il y a les écrans.Me voici donc sur ma tablette. Mon épouse m'ayant parlé d'un reportage récemment diffusé sur une chaîne de a TNT que je me mets à rechercher fébrilement.

Hélas, trois fois, hélas, je ne le trouve pas. Mais comme le reportage en question parlait du sous-sol de Paris, je tombe sur la chaîne YouTube d'un certain Sébastien qui semble passionné par la spéléologie. Et comme je n'ai rien de mieux à faire et que e suis du genre glouton en matières de connaissance, vus que je lis et regarde tout et n'importe quoi, je me mets à visionner les vidéos proposées par ce monsieur.

Le gars a une voix agréable et ses vidéos sont courtes et bien montées;, tant et si bien qu ej'en regarde une dizaine. Et bien qu'étant sujet au vertige mais pas du tout suet à la claustrophobie, je sens en moi un certain malaise à l'idée de me trouver à la place de tous ces gens qui partent sous terre, n'hésitant pas à se frayer un chemin dans un étroit goulet parfois inondé. On se met à s'imaginer bloqué sous terre sans moyen de ressortir, mourant de soif et de faim. Quelle fin atroce.

Fort heureusement, dans les vidéos proposées la plupart des gens ressortent à l'air libre sauf un, le dénommé John Jones qui, s'étant aventuré dans une caverne de l’Utah nommée Nutty Putty. Plutôt que de suivre la voie que tout le monde connaissait, ce brave vieux John s'est dit qe ce serait plus sympa de passer par une sorte de conduit de 40 par 25 cm. Il a réussi à y entrer mais y est resté coincé. Et on a eu beau dépêcher tous les spéléologues les plus expérimentés, rien n'y a fait, John Jones est mort coincé, d'une mort atroce entrecoupée de crises d'angoisses atroces.

Son cadavre n'a jamais été remonté et est resté coincé. Depuis, l'entrée de la grotte est scellée et est devenue un tombeau.


01 janvier, 2024


 Je souhaite à tous mes chers lecteurs une belle et heureuse année 2024. Puissent vos vœux s'accomplir. Que les malades guérissent, que les solitaires s'unissent, que les étudiants réussissent leurs examens, etc. Et de manière générale que vous puissiez accueillir cette nouvelle année avec flegme et stoïcisme.

Je nous souhaite à tous évidemment de manière collective d'être débarrassé de l'infâme Macron et de sson gouvernement mais aussi de la clique ignoble qui conduit l'Europe à sa perte.

Meilleurs vœux !

30 décembre, 2023

Mail !

 Mon mail est toujours 

PA6712@yahoo.fr

John Rockefeller et Petit con !

 Ne resteront que des ruines ...

On dit, enfin la légende raconte, je ne sais pas si elle est vraie, mais le Monde la rapporte aussi, que John Rockefeller n'aurait pas été ruiné durant la crise de 1929 à cause d'un cireur de chaussures. John, appelons le par son prénom parce que cela m'ennuie de réécrire Rockefeller à chaque fois, donc que ce vieux John aimait se faire cirer les chaussures et qu'il utilisait toujours les services du même petit cireur de chaussures. 

Il se trouve qu'un jour, alors qu'il était assis, fumant son cigare et papotant avec ledit cireur de chaussures, ce dernier lui expliqua qu'il s'ait mis, avec quelques amis à boursicoter et lui demanda alors s'il n’aurait pas un ou deux tuyaux à lui donner. John, en brave home s’exécuta, mais de retour à son bureau convoqua ses subalternes et leur intima l’ocre de se désengager petit à petit mais surement de la bourse. Après il expliqua simplement que si même les cireurs de chaussures se mettaient à jouer en bourse en ayant leur avis, alors c'est qu'une bulle spéculative était prête à se former et à éclater. Il ne fut ainsi pas ruiné.

J'ai vécu voici quelques mois la même aventure que John, même s'il ne s'agit pas de bourse. J'ai un bon ai qui a deux enfants, un garçon et une fille. Il se trouve que je suis le parrain de sa fille, une gentille gamine travailleuse actuellement en école d'ingénieurs. En revanche, je n'ai jamais pu blairer le petit frère que je trouve bête. Je n'ai jamais pu avoir une discussion censée avec ce gain, quelque soit son âge, même à l'adolescence.

Je me disais que c'était peut-être de ma faute mais il se trouve que j'ai par hasard connu l'un de ses professeurs qui l'a eu en première et terminale et qu'il ma fait la même réflexion. C'était même pire parce qu'il ne s'en souvenait même plus. C'est à dire que le môme ne s'était jamais distingué en rien, ni en étant particulièrement brillant ni en étant le casse-burnes ou le rigolo de services. Au moins on aurait pu l'envoyer à Polytechnique, dans la Légion étrangère ou sur les planches. Mais là néant, le professeur s'est juste souvenu de lui car le môme a un prénom grotesque. Il m'a juste dit que c'était un petit con banal à faire peur, ni très bon élève, ni mauvais élève mais d'une triste moyenne et un peu faux-jeton en prime, du genre à ne pas assumer les rares bêtises qu'il aurait faites. J'avais donc bien jugé ce petit con.

Les années passant, j'ai appris qu’il était entré dans une prépa école de commerce. Pourquoi pas dans la mesure où c'est une prépa privée et donc payante. Et puis avec les années Covid, les confinements, les réformes Blanquer, même le dernier des ânes aurait pu entrer en prépa. Je me disais qu'il se prendrait une tôle au concours en finissant dans une voie de garage. Bien fait pour lui. Je l'aime vraiment pas lui ! Je sais que c'est mal mais il n'a rien d'attachant. C'est un benêt tout bouffi d'idées toutes faites, de prêt à penser grotesque, bref une outre pleine de pets.

Et voilà que j'apprends incidemment qu'il a réussi à intégrer l'une des trois écoles parisiennes, pas HEC tout de même ! Cet âne bâté mais comment a-t-il fait ? C'est un mystère. Peut-on d’élève médiocre devenir un étudiant modèle ? Je ne vous parle pas d'un fainéant qui trouverait sa voie mais d'un vrai môme moyen.  Je n'en crois rien.

Fort de ces interrogations, ayant perdu absolument tout repères, je m'empressai de téléphoner à un jeune HEC que je connais, un jeune de trente ans et que je tiens pour extrêmement brillant depuis des années que je le connais. Je lui demandai alors s'il lui semblait normal qu'un jeune que je tenais pour un abruti complet puisse réussir à intégrer une des parisiennes comme l'on dit. ET ce jeune HEC m'expliqua qu'il était encore en contact avec quelques professeurs de sa prépa, effectuée voici dix ans et que ces derniers lui avaient expliqué qu'ils étaient déjà satisfaits quand leurs étudiants parvenaient à écrire sans trop de fautes d'orthographe et que le niveau était catastrophique. Ce qui explique évidemment notre fabuleux classement PISA.

Comme je semblais très abattu par la nouvelle, mon épouse m'en a demandé la raison. Je n'ai pu que lui dire "te rends-tu compte de ce que le fait que ce petit con, ce môme médiocre ait intégré une école prestigieuse dit de nos institutions et de notre avenir ?". Elle a trouvé cela bizarre sans plus, sans doute parce qu'elle vit plus dans le présent, dans sa bulle, et se passionne peu pour la chose publique.

Moi, face à cette nouvelle j'ai été comme John Rockefeller face au cireur de chaussures lui parlant d ela bourse, pour qu'un petit con pareil soit entré dans cette prestigieuse, c'est que tout est mort.

Si vous voulez mon avis, ce pays est foutu !

                                                                                                                Hashtable

Il faut être malade ...

Un jeune psychiatre m'a parlé de cette affiche, émanant du ministère de la santé, qu'il jugeai terriblement stigmatisante pour les patients, les vrais malades qu'il reçoit. Je n'ai évidemment pas été d'accord avec lui.

D'une part, pas plus un soignant qu’un élu ne doit être une vache sacrée à l’abri de toute critique ou de toute poursuite. S'en prendre à un soignant est donc parfois tout à fait légitime pour vu que la manière de faire soit conforme au droit. On évitera ainsi de le frapper bien entendu et même de l'insulter, même si parfois l’envie semble légitime.

Rajoutons que dans l’univers qui est le notre, la santé mentale, l'insulte est parfois inévitable, parce qu'on reçoit évidemment des gens qui dont le comportement est justement le problème. Si l'on veut ne pas se faire insulter, évitez de faire psy. Il m'est ainsi arrivé de me faire traiter de connard, parfois alors que c'était injustifié, d'autre fois, plus rares, non. Il m'est même arrivé de me faire traiter d'enculé une fois, par une patiente que j'aimais bien. Je lui ai expliqué que je voulais bien être un connard mais pas un enculé. Ça non !

En revanche, aucun patient ne s'en est jamais pris physiquement à moi. Sans doute parce que je suis sympathique et que je sais jusqu'où ne pas pousser les gens, que je suis assez volumineux et enfin parce que même si j'ai pu recevoir quelques vrais excités, je ne reçois pas de fous furieux. Enfin, n’étant pas psychiatre, je ne prescris pas et je n'interne pas, je n'ai donc aucun pouvoir sur les gens dont je pourrais abuser (ce qui les mettrait en colère).

Et connaissant ce jeune psychiatre, j'ai pu discerner que le pouvoir que lui confère son doctorat d'état en médecine, le fait bander comme un âne. Il adore relater des histoires dans lesquelles on l'appelle docteur et au cours desquelles il montre son immense mansuétude en accordant à l'un ou l'autre de ses patients un droit de sortie tel un maton débonnaire. Moi, l’essentiel de ma patientèle m'appelle par mon prénom et détestant au plus haut point qu'on ait le moindre pouvoir sur moi, je me garde bien de tenter d'en avoir sur les gens que je reçois. Ceux qui me connaissent, savent tout le mal que je pense des élus, des flics et des gendarmes alors que je suis un bon garçon placide pas gauchiste pour un sou.

Je pense d’ailleurs que ce jeune psychiatre est de gauche ce qui me semble assez grave dans la mesure ou le gauchisme reste pour moi une pathologie gravissime dont il est difficile de venir à bout. C'est d’ailleurs un classique du gauchiste que de prêcher la tolérance tout en jouant les flics dans l'exercice de sa profession.

Mais revenons en à cette affiche qu'il trouvait stigmatisante pour les patients puisque l'on osait employer le terme de "malade" pour désigner un comportement délictuel voire criminel. Je lui ai dit de se calmer parce que c'était juste un jeu de mots de publicitaires que je trouvais pour ma part assez rigolo sans y voir une atteinte intolérable à la dignité de nos patients. J'ai poursuivi en lui disant que l'expression "être malade" était aussi une figure de style. C'est ainsi qu'en parlant d'une chose incroyable on pourra dire que "c'est un truc de malade" sans pour autant que ladite chose fut effectuée par un malportant. On pourra aussi employer l'expression "c'est un truc de fou" sans pour autant penser que le truc ait été commis par un individu la bave aux lèvres ayant perdu toute raison. 

Quand on est un être humain, et non un crétin sélectionné par QCM, on saisit les nuances et les implicites et on ne met pas à brailler pour rien comme un enfant à la caisse d'un supermarché exigeant que sa maman lui achète les bonbons du présentoir astucieusement disposé là. Et on ne cherche pas à surfragiliser des gens déjà fragiles en leur faisant croire qu'un simple affiche serait pour eux un odieuse stigmatisation qui les autoriserait à se rouler en boule en pleurant. Nos patients, et encore plus les siens puisqu'il est psychiatre hospitalier, ont déjà fort à faire avec leurs pathologies et les vicissitudes de la vie, sans qu'un blaireau de soignant ne s'agite pour rien à cause d'un slogan imaginé par un quelconque pubeux.

J'ai évidemment effectué un petit sondage exprès auprès de mes patients et amis pour savoir si eux avaient trouvé quelque chose à redire à cette affiche. Il se trouve qu'ils l'ont trouvée tellement banale qu'ils se demandaient ce que je pouvais bien vouloir chercher à leur faire dire. Quand je leur ai expliqué le fond du problème, ils ont tous, absolument tous, trouvé cela absurde.

Dire que j'ai pu colabrer avec des psychiatres de prestigieux hôpitaux parisiens, hélas aujourd'hui décédés, et que l'avenir m'oblige à fréquenter ce genre de jeunes idiots.

"O tempora, o mores" 

                                                                                                        Cicéron, Les catilinaires.

25 décembre, 2023

Joyeux Noël !

 

 

Je souhaite à mes chers lecteurs habituels ou occasionnels, ceux qui me suivent depuis longtemps ou bien ceux qui sont venus par hasard, un très joyeux Noël.

Gloire à Dieu au plus haut des Cieux, et, sur la terre, paix aux hommes de bonne volonté.

                                                                                                                                             Lc 2,15.

09 décembre, 2023

Lilith

 

Un de mes patients très intelligents, mais ils le sont presque tous, m'a arlé de mon récent article sur les néonaticides. J'adore employer le terme "presque" parce que j'imagine certains se demander s'ils sont parmi les très intelligents ou parmi les autres, les désespéramment normalement intelligents.

Ayant lu ma prose et étant de confession juive, il m'expliqua qu'il s'était lui même posé des questions concernant certaines femmes s'agissant de leur volonté de tuer les enfants qu'elles portent via l'IVG ou à la naissance dans une perspective criminelle.

Il ne s’agissait pas d'être contre l'IVG, alors qu'on ne me sorte pas une histoire de fille trop jeune ou de pauvresse obligée d'avorter poussée par la misère. Non, juste de femmes à priori, bien sous tous rapport, intelligentes et ayant des revenus, bien insérées socialement, mais qui tuent leur progéniture aussi facilement que s'il s'agissait de se faire ôter une verrue disgracieuse par un dermatologue.

C'est d'ailleurs ce qui heurte le plus s'agissant des néonaticides. On a beau faire des statistiques précises, on ne retrouve pas de pathologies mentales subjacentes mais tout au plus des traits de caractères communs tels que la placidité ou une forme de soumission.

ET comme il est évidemment bien plus au fait des traditions juives, kabbales et talmud compris, que je ne le suis, moi catholique romain confit en dévotion, il m'exprima sa théorie. D'après lui, si la pluart des femmes sont inspirées par Eve, la femme primordiale, celle dont la Genèse dit qu'elle est la mère de l'humanité, il semblerait que d'autres, beaucoup lus rares, soient possédées sans le savoir par Lilith, la femme démon de la nuit.

Lilith est un démon féminin de la tradition juive, transposition plus tardive d'une divinité dont l'origine est mésopotamienne. Ce serait la première épouse d'Adam, celle qu’il eut avant Eve. Dans la kabbale, on dit que pour la punir, Dieu la condamne à voir tous ses enfants mourir à la naissance. Désespérée, elle décide de se suicider. Les anges lui donnent le pouvoir de tuer les enfants des humains, les garçons jusqu'au huitième jour et les femmes jusqu'au vingtième. Il a d'ailleurs existé dans l'antiquité, quantité d'objets et de rituels apotropaïques pour se protéger de la sombre Lilith. Certains de ces pratiques ont d'ailleurs perduré comme l'atteste le krassmesser encore utilisé par les juifs alsaciens au XXème siècle.

La théorie, bien qu’apparemment fumeuse a du sens, du moins pour les gens vraiment intelligents et no pur les sots.Evidement, si je parlais de cela à un juene psychiatre, pétri de statistiques et sélectionnés comme un be,êt à grands coups de QCM, il me rirait au nez. Mais si j'en avait parlé au regretté professeur Pierre C., mon vieux maitre et ami, psychiatre à la Pitié-Salpétrieère et médaille d'argent du CNRS, je suis sür que l'on aurait eu une longue et passionnante discussion.

Lui comme moi etions persuadé que le mal existe et qu'il se manifeste sous bien des formes, quel que soit le nom qu'on lui donne. 

Alors pourquoi pas Lilith ?

Psy pour vieux !

 

Juste à côté de chez moi; il y a un petit parc doté d'un petit lac. A l'origine, il y avait même une guinguette avec un ponton où étaient amarrées des barques sur lesquelles on pouvait canoter. Mais ça c'était avant.

J’ai l'habitude d"y promener ma chienne Tosca. J'ai beau avoir un jardon; ça lui fait du bien de sortir. Ça la socialise quand elle voit d'autres chiens et surtout, elle peut renifler les odeurs. C'est un peu comme si elle ramassait son courrier avant de laisser le sein. Je vous fais pas un dessin pour vous expliquer cette fine métaphore.

Il se trouve que même si j'adore ma chienne, faire des tours du lac en la regardant gambader n'est pas la chose la plus exaltante qui soit. Dans ces moments, je pense à ces mères de famille qui emmènent leurs enfants au parc.

Et ma foi, je fais comme elles : je papote. Je papote avec tous les hommes qui, comme mi, vont balader leurs chiens. Je dois être le plus jeune mais étant, comme vous le savez, de nature affable et aimable, je parle aisément à n'importe qui, quel que soit son âge et sa condition sociale.

Il se trouve que, promenant ma chienne en milieu d’après-midi à l'heure ou les honnêtes gens travaillent, je rencontre essentiellement des retraités. Mais via,t das un quartier que les gauchistes qualifieraient de privilégiés, ce sont des retraités de luxe.

Le premier que j'aie connu s'appelle Bernard, c'est un ancien directeur de sciété et il est âgé de 90 ans. Mais je vous jure qu'il parait vingt ans de moins que son âge. I se tient encore droit comme un I, possède une ligne que je lui envie est toujours parfaitement mis. Comme c'est un fils unique, il n'a jamais perdu ses mauvaises manières et ne cesse de geindre. Il conduit toujours, il peut marcher dix kilomètres mais il se plaint. Et régulièrement, je lui demande s'il a un Alzheimer, un cancer, vous cardiaque, un Parkinson, etc. 

Non; me répond-t-il, je vais bien mais j'ai mal au dos. Ce à quoi je lui rappelle qu'à son âge, ne rien avoir des ces saloperies est une chance inespérée et que s'il n'avait pas voulu jouer le beau dans le jardin de sa voisine en descendant un talus plutôt que d'utiliser les marches, il n'aurait pas mal au dos.

Bernard, c'est le normie type. Il croit tout ce que racontent les journaux télévisés et témoigne d'un grand respect pour tout ce qui possède des galons ou une écharpe tricolore, ce qui n'est pas mon cas. Alors j'aime le traiter de vieux socialiste quand il me sort ses bêtises. Il me dit que je suis très dur pour un psy, ce à quoi je répond que je n'ai jamais réussi à traiter le gauchisme. Mais il a beau se vexer, il m'aime bien et m'envoie des SMS dès qu'il sort promener son chien pour savoir si je suis disponible pour le rejoindre. Ceci dit je l’aime bien moi aussi ; il faut dire qu'il a connu la seconde guerre mondiale, l’Indochine et l'Algérie et qu'il a tout un tas d'anecdotes à raconter. 

Mais Bernard, qui n'a quitté sa maman que pour se marier a été habitué à être le chérie de ces dames et le centre des attentions, alors il est jaloux. Il est donc terriblement jaloux lorsque je parle à d'autres hommes âgés qui, comme nous, s'ennuient un peu en promenant leurs toutous. 

Il est donc jaloux de Gérard, 79 ans, et ingénieur centralien retraité.Gérard, lui c'est tout le contraire de Bernard. Gérard est un complotiste que sa grande maîtrise de l’outil informatique rend apte à trainer aussi bien sur X que sur les blogs ou les chaines YouTube malpensantes. On s'entend très bien et in se ressemble un peu dans la mesure où l'on n'accorde aucune confiance aux élus. La seule différence, c'est que lui est un droitard décomplexé qui croit en l'homme providentiel tandis que moi, pauvre anarchiste de droite, je ne crois en rien, du moins sur cette terre.

Gérard, il est rigolo parce qu'il est tombé dans l’informatique n 1969 alors c'est un vrai livre d'histoire de la technologie. Et surtout, il connait par cœur les marchés publics alors, maintenant qu'il est rangé et qu'il se fout de tout, il me raconte des tas de trucs qui me renforcent dans ma détestation des élus et de manière générale de la chose publique. Il a du raconter ses histoires des dizaines de fois alors il est content d'avoir une oreille neuve et attentive. 

Il me dit que ça lui fait du bien quand il me parle. Et puis, ce qu’apprécie Gérard, c'est de pouvoir me raconter ses histoires de chasse sans se faire traiter d'assassin. Il est tellement passionné qu'il adorerait m’emprunter ma chienne un dimanche matin parce qu'il trouve qu'elle chasse bien. C'est vrai que quand elle met la patte sur un gibier, essentiellement des rongeurs, elle est plus effiace que la justice française ou Darmanin, elle brise les cervicales avec entrain. Tosca ne condamne jamais à une peine de TIG ou au sursis, elle est plus expéditive.

Et puis, Bernard est aussi jaloux de Eudes qui a non seulement le prénom d'un roi franc mais une distinction tout aussi royale. Âgé de 80 ns c'est un ancien de l'ENSET Je ne sais pas quelles fonctions il occupait mais même à son âge, il n'a rien perdu de sa capacité à trier, ordonner et proposer des réponses. C'est dommage de mettre au rancart un aussi bel esprit. Des types comme ça devraient mourir au boulot. Avec Eudes, on discute beaucoup de politique et même s'il reste mesuré, il n'est pas un gros benêt pour autant. On sent l'ancien officier qu'il a été ce qui énervé Bernard qui, malgré ses 27 mois de service militaire, s'est borné à n'être que caporal-chef.

Voilà donc, trois après-midis par semaine, durant une heure et quelques, ce à quoi je m'adonne, je papote avc des persones âgées et cela n'a rie de désagréable.

Mais ce qu'il y a de plu agréable, outre le fait, que ces hommes de qualité aiment à converser avec moi, c'est qu'il ne se passe pas ne fois sans qu'ils me disent ;

Vous avez de la chance, vous êtes jeune vous !

21 novembre, 2023

Chemin des dames !


 On ne cesse de me dire : vu la morosité ambiante, tu ne dois pas manquer de patients ! Et bien non, ce n'est pas la folie. Pourquoi ? Parce que, sans le vouloir j'ai toujours eu une patientèle particulièrement intelligente. Je l'ai souvent écrit ici, je me suis toujours vu comme un entraîneur de chevaux de course. Non que je me prenne moi-même pour l'un d'eux car je suis bien trop humble pour cela même si vous l'admettrez, rien n'est oins humble que de se dire humble !

Je ne compte plus les X, Centrale, Mines et autres écoles d’ingénieurs ou bien les grandes écoles de commerce, tous les IEP ou les médecins. Rassurez-vous je compte aussi pas mal d'autodidactes soit que leur paresse naturelle ait empêche leur talent de s'exprimer à travers les études ou bien qu'ils aient préféré choisir la libre entreprise plutôt que d'user leurs fonds de culottes sur des bancs d'écoles. Je ne suis pas sectaire. D'ailleurs celui qui a le mieux réussi financièrement et me parlait d'acquérir une Aston Martin, n'a que le bac. Et comme il est intelligent, il a renoncé à cet achat stupide pour conserver sa vieille Fiat.

C'est sans doute une clientèle qui me correspond parfaitement. Non que je ne jure que par les diplômes mais qu'à un certain niveau, on évite les bourrins laborieux et les connes à fiches bristol pour ne garder que les meilleurs : les vrais talentueux. Étant moi-même parfois un peu spécial, il est préférable que j'évite ceux que l'on nomme les normies qui risqueraient de voir dans mon approche thérapeutique particulière mais toujours respectueuse, je vous rassure, un sujet d'effroi !

Le fait d'être en totale congruence avec ma patientèle particulière m'a par exemple permis d’avoir une discussion passionnante avec un brillant polytechnicien pour savoir ce qui différenciait le pâté d'une terrine. Et c'est à ce moment qu'une charmante et jeune IEP, qui assistait a notre conversation, les yeux remplis d'admiration pour de si beaux esprits que les nôtres,  nous a assuré que la terrine n'était qu'une métonymie visant à confondre le contenant dénomme terrine et le contenu qui n'est qu'un pâté. Une terrine et pâté sont donc similaires. Qu'est-ce qu'ils sont intelligents et cultivés les Sciences-po ! 

Mais venons en au fait ! Alors j'ai toujours considéré que la vie était une sorte de train qui est en marche  et que pour différentes raisons, certains étaient forcés d'en descendre ou incapables d'y monter. En ce cas, mon job, ça a toujours été de les rassurer et de leur dire que, oui on pouvait remonter ou monter dans el train, et qu'il réservait sans nul doute de belles surprises. Même si malgré ma bonne volonté je ne puis garantis personne contre les aléas de la vie. Ça a généralement bien fonctionné et je crois avoir été efficace la plupart du temps à différents niveaux. Certains ont connu la réussite, d'autres l'amour, d'autres encore les deux. 

Puis, il y eu Macron et le Covid et ma foi, le train est resté à quai. ma patientèle, victime de son intelligence, n'y croit plus. On ne me parle plus que de ruine prochaine et de guerre civile inévitable. Certains sont déjà partis à l'étranger et d'autres font plus que d'y songer et s'y prépare activement. J'ai l'impression d'être un chef de régiment (maintenant j'ai carrément l'âge d'être colonel) et de commander un assaut au Chemin des Dames sous les ordres du général Nivelle ! Viendra un jour ou mes patients me chanteront la chanson de Craonne "Adieu la vie, adieu l'amour".

C'est vrai qu'entre la pression fiscale écrasante assortie de réglementations toutes plus démentes les unes que les autres, le temps n'est pas au beau fixe. Rajoutons à cela, une insécurité endémique à laquelle s'agrègent des pénuries en tous genres et des services publics hors de prix et inefficaces, et admettons qu'il n'y a pas beaucoup de raisons d'espérer. Et pour couronner le tout, admettons que nous avons une classe politique composée pour quatre vingt-quinze pour cent de voyous ou de crétins. Pour plus de renseignements sur cette gabegie, reportez vous à mon confrère H16.

Pas facile dans ce cas, quand on est intelligent et lucide de voir le bout du tunnel. Parce que l'intelligence, la vraie, celle qui compte, pas la fausse tout juste bonne à passer des concours, s'accompagne toujours d'une extrême sensibilité. Et quand on est brillant, c'est à dire intelligent ET sensible, on sait qu'on va droit dans le mur et que l'on y va de plus en plus vite. Ainsi  une jeune patiente, âgée de tout juste trente quatre ans, dont je pourrais donc être le p§re, m'expliquait qu'elle avait conscience d'avoir vécu ce qu'il y avait de meilleur. C'est triste à entendre.

Parfois, la lucidité c'est effroyable et l'on se rêve gauchiste, heureux dans une réalité parallèle croyant en un état tout puissant et une république maternelle comme un enfant croit au Père Noël. Mais bon, comme chacun sait que l'on ne peut être intelligence et de gauche, il faut bien l'assumer cette effroyable lucidité. Mais souvenons qu'elle peut aussi être trompeuse. Parfois on voit l’horizon couvert et bloqué et l'on n'ose aller plus loin alors qu'avancer aurait suffit à trouver un endroit plus verdoyant où retrouver l'espoir.

Foi, charité et espérance sont des vertus théologales. Alors gardez l'espérance en vous et dites vous que même si vous pensez qu'après la pluie, viendra la neige, le soleil reviendra. Je ne vous parle pas d'espoir mis d'espérance. Car tandis que l'espoir est le fait d'attendre et désirer quelque chose de meilleur, l'espérance est une confiance pure et désintéressée en l'avenir.

Rassurez vous, je ne fonctionne pas différemment que mes patients, j'ai les mêmes soucis, les mêmes inquiétudes. Ce qui me sauve ? Mes petits exercices cognitifs. Comme vous le savez, j'aime la guerre de 14-18, la Grande Guerre, parce que c'est la fin d'un monde. Je crois avoir lu tout ou presque ce qui s'y rapporte et mes deux grand-pères l'ont faite. Alors parfois quand je me laisse aller à la morosité ou au désespoir, je pense à eux à Verdun dans la boue, parmi les morts et sous les obus et je me dis qu'il y a tout de même eu un onze novembre qui a mis fin à cette boucherie.

Sur ces bonnes paroles, mon sermon est terminé. Alors chers lecteurs, allez en paix et continuez d'espérer !

 On les aura !