30 décembre, 2023

John Rockefeller et Petit con !

 Ne resteront que des ruines ...

On dit, enfin la légende raconte, je ne sais pas si elle est vraie, mais le Monde la rapporte aussi, que John Rockefeller n'aurait pas été ruiné durant la crise de 1929 à cause d'un cireur de chaussures. John, appelons le par son prénom parce que cela m'ennuie de réécrire Rockefeller à chaque fois, donc que ce vieux John aimait se faire cirer les chaussures et qu'il utilisait toujours les services du même petit cireur de chaussures. 

Il se trouve qu'un jour, alors qu'il était assis, fumant son cigare et papotant avec ledit cireur de chaussures, ce dernier lui expliqua qu'il s'ait mis, avec quelques amis à boursicoter et lui demanda alors s'il n’aurait pas un ou deux tuyaux à lui donner. John, en brave home s’exécuta, mais de retour à son bureau convoqua ses subalternes et leur intima l’ocre de se désengager petit à petit mais surement de la bourse. Après il expliqua simplement que si même les cireurs de chaussures se mettaient à jouer en bourse en ayant leur avis, alors c'est qu'une bulle spéculative était prête à se former et à éclater. Il ne fut ainsi pas ruiné.

J'ai vécu voici quelques mois la même aventure que John, même s'il ne s'agit pas de bourse. J'ai un bon ai qui a deux enfants, un garçon et une fille. Il se trouve que je suis le parrain de sa fille, une gentille gamine travailleuse actuellement en école d'ingénieurs. En revanche, je n'ai jamais pu blairer le petit frère que je trouve bête. Je n'ai jamais pu avoir une discussion censée avec ce gain, quelque soit son âge, même à l'adolescence.

Je me disais que c'était peut-être de ma faute mais il se trouve que j'ai par hasard connu l'un de ses professeurs qui l'a eu en première et terminale et qu'il ma fait la même réflexion. C'était même pire parce qu'il ne s'en souvenait même plus. C'est à dire que le môme ne s'était jamais distingué en rien, ni en étant particulièrement brillant ni en étant le casse-burnes ou le rigolo de services. Au moins on aurait pu l'envoyer à Polytechnique, dans la Légion étrangère ou sur les planches. Mais là néant, le professeur s'est juste souvenu de lui car le môme a un prénom grotesque. Il m'a juste dit que c'était un petit con banal à faire peur, ni très bon élève, ni mauvais élève mais d'une triste moyenne et un peu faux-jeton en prime, du genre à ne pas assumer les rares bêtises qu'il aurait faites. J'avais donc bien jugé ce petit con.

Les années passant, j'ai appris qu’il était entré dans une prépa école de commerce. Pourquoi pas dans la mesure où c'est une prépa privée et donc payante. Et puis avec les années Covid, les confinements, les réformes Blanquer, même le dernier des ânes aurait pu entrer en prépa. Je me disais qu'il se prendrait une tôle au concours en finissant dans une voie de garage. Bien fait pour lui. Je l'aime vraiment pas lui ! Je sais que c'est mal mais il n'a rien d'attachant. C'est un benêt tout bouffi d'idées toutes faites, de prêt à penser grotesque, bref une outre pleine de pets.

Et voilà que j'apprends incidemment qu'il a réussi à intégrer l'une des trois écoles parisiennes, pas HEC tout de même ! Cet âne bâté mais comment a-t-il fait ? C'est un mystère. Peut-on d’élève médiocre devenir un étudiant modèle ? Je ne vous parle pas d'un fainéant qui trouverait sa voie mais d'un vrai môme moyen.  Je n'en crois rien.

Fort de ces interrogations, ayant perdu absolument tout repères, je m'empressai de téléphoner à un jeune HEC que je connais, un jeune de trente ans et que je tiens pour extrêmement brillant depuis des années que je le connais. Je lui demandai alors s'il lui semblait normal qu'un jeune que je tenais pour un abruti complet puisse réussir à intégrer une des parisiennes comme l'on dit. ET ce jeune HEC m'expliqua qu'il était encore en contact avec quelques professeurs de sa prépa, effectuée voici dix ans et que ces derniers lui avaient expliqué qu'ils étaient déjà satisfaits quand leurs étudiants parvenaient à écrire sans trop de fautes d'orthographe et que le niveau était catastrophique. Ce qui explique évidemment notre fabuleux classement PISA.

Comme je semblais très abattu par la nouvelle, mon épouse m'en a demandé la raison. Je n'ai pu que lui dire "te rends-tu compte de ce que le fait que ce petit con, ce môme médiocre ait intégré une école prestigieuse dit de nos institutions et de notre avenir ?". Elle a trouvé cela bizarre sans plus, sans doute parce qu'elle vit plus dans le présent, dans sa bulle, et se passionne peu pour la chose publique.

Moi, face à cette nouvelle j'ai été comme John Rockefeller face au cireur de chaussures lui parlant d ela bourse, pour qu'un petit con pareil soit entré dans cette prestigieuse, c'est que tout est mort.

Si vous voulez mon avis, ce pays est foutu !

                                                                                                                Hashtable

2 Comments:

Blogger KevinM said...

C'est quand je vois ce genre d'histoire que je regrette d'autant plus d'avoir abandonné mes études.
Je pense que j'aurais pu aisément tirer mon épingle du jeu.
Mais bon tant pis. Je vais maintenant devoir espérer que le navire ne sombre pas trop vite, voir même qu'un rebond ait lieu.


1/1/24 9:28 PM  
Blogger Elie said...

Il devrait se présenter aux présidentielles, il a toutes ses chances ; mais peut-être devrons-nous notre salut à son prénom grotesque.

2/1/24 9:08 PM  

Enregistrer un commentaire

<< Home