Recevoir des stars !
Une question que l’on me pose souvent est : « As-tu déjà reçu des gens connus ? ».
Ca semble passionner les gens de savoir si ceux qui s’étalent dans les magazines people et les émissions de télévision, pourraient éventuellement souffrir au point de consulter un psy. Ceci dit, j’imagine que les gens savent fort bien qu’un people peut souffrir comme un quidam moyen, ce qui les intéresse, c’est de savoir de quoi, de pouvoir coller l’œil dans le trou de la serrure afin de regarder ce qui se passe dans l’obscurité de l chambre à coucher.
A la limite, j’imagine qu’ils se moquent bien de savoir si le people déprime ou est anxieux, l’intérêt de ces curieux n’étant pas due à une quelconque empathie ; la souffrance d’autrui ne les intéresse pas. Non, ce qu’ils adoreraient savoir, ce sont les raisons de leurs problèmes, surtout si ces raisons pouvaient être bien salaces, de telle sorte, que ces curieux puissent se dire que les people ont peut-être du fric et du succès, mais que finalement il n’y a rien à leur envier et que dans le fond ce sont des êtres abjects, et que c’est même pour cela qu’ils ont du succès.
Alors oui, j’ai déjà reçu des gens connus, même si bien sur, je ne vous dirai pas qui ! Je suis soumis au secret professionnel et d’autre part ces secrets ont déjà été vendus à Voici, enfin si Closer me propose plus, c’est eux qui auront la primeur de mes révélations !
Dans les faits, ça fait toujours drôle de recevoir un people, je ne vais pas le nier. C’est même flatteur, je dois l’avouer, d’imaginer que cette personne qui a les moyens de consulter qui elle veut, vous ait choisi vous, misérable psy. Ca flatte mon gros ego que je tente vainement de dissimuler.
Enfin, le jour où le people débarque dans le cabinet, c’est aussi assez amusant, car un people dans la vie de tous les jours, ne ressemble jamais au people de plateaux télés ou de magazines ! Non, c’est un être lambda, et on peut même se dire qu’on le croyait plus grand, et même, qu’elle est plus jolie maquillée en photo. En bref, recevoir un people est rassurant car dans l’immense majorité des cas, c’est un individu comme vous et moi, et cela remet les pendules à l’heure.
En plus, n’étant pas amateur de cinéma ni de sport, je peux recevoir tous les acteurs ou les joueurs de foot de L1, je ne serai jamais véritablement impressionné. Faire le con derrière une caméra, ne me semble pas très sérieux, sauf s’il s’agit de Bruce Willis, car je n’oublierai jamais son interprétation de John Mac Clane dans Die Hard et que j’ai des goûts basiques en matière de cinéma. Mais Bruce vit sans doute bien trop loin pour venir me consulter. En plus, mon anglais n’est pas suffisamment bon pour entreprendre une thérapie dans cette langue et je pense qu’il n’a aucune envie de se mettre au français. Je suis donc condamné à ne recevoir que des acteurs français, n’ayant le plus souvent pour tout viatique et talent, que d’être les fils ou filles de leurs pères. Quant au sport, n’en pratiquant aucun, il va sans dire que courir derrière une baballe sur un terrain, me semble peu sérieux et passablement assommant. Si je recevais un boxeur, là ce serait différent, car c’est un vrai sport !
Il y a les musiciens que je respecte profondément parce que jouer d’un instrument ou composer, requiert un véritable effort et que je pratique moi-même le piano. Si on peut faire cent prises face à une caméra pour tenir enfin la bonne, il est plus difficile de tromper son monde avec une guitare entre les mains. Là, j’ai souvent conscience d’avoir à faire à de véritables artistes, à des gens profondément différents, dont la vie a quelque chose d’étrange, comme s’ils étaient reliés à autre chose ou bien, comme s’ils bénéficiaient d’antennes exceptionnelles leur permettant d’amplifier ce qu’ils ressentent. Ce sont souvent de véritables éponges psychiques, chez qui, le moindre problème prend des allures ahurissantes.
Face aux artistes ou parfois prétendus artistes, les problèmes sont souvent différents. Je n’aurai pas la même approche face à un type qui prend de la coke parce qu’il sort régulièrement dans des soirées de branleurs, que face à un individu, pour qui l’alcool ou l’héroïne, sont devenus des filtres nécessaires, entre le monde et lui, du fait de sa profonde sensibilité. Dans le premier cas, on est le plus souvent en face d’une mauvaise habitude, comme celles que peuvent adopter les enfants rois à qui l’on ne refuse rien. Le plus souvent, il suffit de recadrer sérieusement les choses, de présenter les avantages d’avoir des limites, et tout se passe bien. Dans la seconde on est dans des problèmes plus complexes nécessitant de canaliser la sensibilité d’un individu. Dans tous les cas, rassurez-vous, je ferai mon boulot avec soin sans sombrer dans les stéréotypes, même s’il est vrai, et je le répète, je préfère les musiciens aux comédiens.
Dans tous les cas, face aux stars, quelle qu’elles soient, je peux rester moi-même car j’ai la chance de ne jamais avoir été fan de quiconque. Non pas posture intellectuelle, ou du fait de mon immense orgueil, mais simplement parce que si je peux apprécier sincèrement quelqu’un, ce n’est pas pour autant que je vais me transformer en admirateur inconditionnel. Enfin, puis qu’une lectrice l’a déjà mentionné, avec l’ego boursouflé que je me trimbale, elle n’est pas encore venue au monde, la star qui me fera ployer le genou !
Par exemple, en écrivant cet article, j’écoute « Life on Mars ? » de David Bowie et je ne suis pas entré en pamoison en hurlant au génie. Je me dis simplement : « Et alors quoi ? Il est capricorne comme moi, c’est tout ! Je ne hurle pas au génie quand je me vois dans la glace en me rasant le matin ! ». Ramener les choses à de plus justes proportions est important car comme disait Montaigne, que j’apprécie beaucoup entre autre parce qu’il cite Sénèque 298 fois dans ses Essais, et que j’adore encore plus Sénèque : « Aussi que l’on soit assis, on ne l’est jamais que sur son cul ». Allez un peu de Bowie pour détendre l’atmosphère, aujourd'hui, vous aurez deux capricornes pour le prix d'un. Vous lui pardonnerez son maquillage grotesque, c’était l’époque qui voulait çà !
De toute manière, le talent est certes quelque chose d’admirable mais il n’est pas si rare, pourvu que vous vous mettiez à le rechercher ailleurs que dans le monde factice des paillettes et des fêtes people. Cherchez si vous avez vous-même du talent, puis rajoutez du travail, beaucoup de travail, un peu de réseau relationnel pour éviter de n’être connu que dans votre salle à manger, et vous pourrez vous aussi devenir une star dans un secteur quelconque.
J’ai par exemple un ami, beaucoup plus âgé que moi, qui est une star de la mécanique. Ca paraît idiot mais c’est ainsi, quelque soit le véhicule que vous lui ameniez, quelle que soit la panne, il la diagnostique et la répare, c’est un champion, une star dans sa catégorie et en plus il ne se la raconte pas. D’ailleurs certaines personnes très connues, des peoples, ne se trompent pas et lui amènent leurs véhicules de collection et ne sont pas avares de compliments pour qu’il les reçoive rapidement quand leurs bagnoles refusent de démarrer. C’est aussi cela être une star, devenir incontournable pour les gens !
Confondre la médiatisation et le talent est un grand danger. Etre médiatisé, c’est passer plus de x fois à la télévision ou dans un film, auquel cas, le premier crétin venu d’une émission de téléréalité ou le plus médiocre comédien peut le devenir. Allez vous emmerder à cent sous de l’heure dans un quelconque Loft, vous avilir dans l’Ile de la tentation, ou tourner dans un film chiant grâce à vos relations, et bingo vous serez médiatisé et vous aurez prouvé que vous êtes soit un pauvre type prêt à tout pour échapper à votre condition médiocre ou au pire, un cynique sans foi ni loi pensant réussir sans aucun travail. Toutefois, si vous êtes dénué de talent véritable, vous connaîtrez bientôt la souffrance de savoir que vous n’êtes qu’un usurpateur. Et si être un usurpateur ne vous gêne pas, c’est super, vous êtes alors soit totalement hystérique, et prêt à tout pour rester au centre de la scène, soit complètement narcissique, considérant qu’à part vous rien ne compte, ou totalement sociopathe, auquel cas vous avez le profil d’un bon escroc !
Alors pour conclure, j’essaie toujours de différencier la simple médiatisation du réel talent et il faudra plus que de la notoriété pour m’impressionner. Si j’accepte volontiers d’être touché par des gens qui ont réellement un truc en plus, ce que l’on nomme le talent, il est clair que simplement chercher la notoriété m’agacera au plus haut point et que je saurai réduire les egos boursouflés à des prétentions plus adaptées à coup de remarques bien senties. Si, je n’avais qu’un seul talent, ce serait bien celui de faire la différence entre un âne et un cheval de course.
donc, si vous votre notoriété vous pose des problèmes, que vous souhaitiez revenir à uen vie plus simple, plus authentique, n'hésitez pas à venir me consulter. Vous verrez, dans mon cabinet, il n’y a qu’une star, c’est moi !
Pour finir, remettons les pendules à leur place en citant Marc-Aurèle :
N'oublie pas combien il est mort de médecins qui souvent avaient froncé les sourcils auprès de leurs malades; combien d'astrologues qui avaient prédit avec emphase la mort des autres; combien de philosophes qui avaient débité avec confiance une infinité de systèmes sur la mort et l'immortalité; combien de guerriers fameux qui avaient immolé un grand nombre d'ennemis; combien de tyrans qui, avec une horrible férocité, avaient abusé de leur pouvoir sur la vie de leurs sujets, comme si eux-mêmes eussent été invulnérables; combien il est mort, pour ainsi dire, de villes entières : Hélice, Pompéi, Herculanum, et une infinité d'autres ! Passe encore successivement à tous ceux que tu as connus. Tel qui avait enterré celui-ci, a été enterré par celui-là, et le tout en fort peu de temps. Ah, il ne faut jamais perdre de vue que toutes les choses humaines sont passagères et sans consistance. Hier l'homme était un simple germe; demain ce sera une momie ou de la cendre. Il faut donc passer cet instant de vie conformément à notre nature, et nous soumettre à notre dissolution avec douceur, comme une olive mûre qui en tombant semble bénir la terre qui l'a portée, et rendre grâces à l'arbre qui l'avait produite.
Pensées, livre IV, art. 48,
traduction M. de Joly (1803).
Ca semble passionner les gens de savoir si ceux qui s’étalent dans les magazines people et les émissions de télévision, pourraient éventuellement souffrir au point de consulter un psy. Ceci dit, j’imagine que les gens savent fort bien qu’un people peut souffrir comme un quidam moyen, ce qui les intéresse, c’est de savoir de quoi, de pouvoir coller l’œil dans le trou de la serrure afin de regarder ce qui se passe dans l’obscurité de l chambre à coucher.
A la limite, j’imagine qu’ils se moquent bien de savoir si le people déprime ou est anxieux, l’intérêt de ces curieux n’étant pas due à une quelconque empathie ; la souffrance d’autrui ne les intéresse pas. Non, ce qu’ils adoreraient savoir, ce sont les raisons de leurs problèmes, surtout si ces raisons pouvaient être bien salaces, de telle sorte, que ces curieux puissent se dire que les people ont peut-être du fric et du succès, mais que finalement il n’y a rien à leur envier et que dans le fond ce sont des êtres abjects, et que c’est même pour cela qu’ils ont du succès.
Alors oui, j’ai déjà reçu des gens connus, même si bien sur, je ne vous dirai pas qui ! Je suis soumis au secret professionnel et d’autre part ces secrets ont déjà été vendus à Voici, enfin si Closer me propose plus, c’est eux qui auront la primeur de mes révélations !
Dans les faits, ça fait toujours drôle de recevoir un people, je ne vais pas le nier. C’est même flatteur, je dois l’avouer, d’imaginer que cette personne qui a les moyens de consulter qui elle veut, vous ait choisi vous, misérable psy. Ca flatte mon gros ego que je tente vainement de dissimuler.
Enfin, le jour où le people débarque dans le cabinet, c’est aussi assez amusant, car un people dans la vie de tous les jours, ne ressemble jamais au people de plateaux télés ou de magazines ! Non, c’est un être lambda, et on peut même se dire qu’on le croyait plus grand, et même, qu’elle est plus jolie maquillée en photo. En bref, recevoir un people est rassurant car dans l’immense majorité des cas, c’est un individu comme vous et moi, et cela remet les pendules à l’heure.
En plus, n’étant pas amateur de cinéma ni de sport, je peux recevoir tous les acteurs ou les joueurs de foot de L1, je ne serai jamais véritablement impressionné. Faire le con derrière une caméra, ne me semble pas très sérieux, sauf s’il s’agit de Bruce Willis, car je n’oublierai jamais son interprétation de John Mac Clane dans Die Hard et que j’ai des goûts basiques en matière de cinéma. Mais Bruce vit sans doute bien trop loin pour venir me consulter. En plus, mon anglais n’est pas suffisamment bon pour entreprendre une thérapie dans cette langue et je pense qu’il n’a aucune envie de se mettre au français. Je suis donc condamné à ne recevoir que des acteurs français, n’ayant le plus souvent pour tout viatique et talent, que d’être les fils ou filles de leurs pères. Quant au sport, n’en pratiquant aucun, il va sans dire que courir derrière une baballe sur un terrain, me semble peu sérieux et passablement assommant. Si je recevais un boxeur, là ce serait différent, car c’est un vrai sport !
Il y a les musiciens que je respecte profondément parce que jouer d’un instrument ou composer, requiert un véritable effort et que je pratique moi-même le piano. Si on peut faire cent prises face à une caméra pour tenir enfin la bonne, il est plus difficile de tromper son monde avec une guitare entre les mains. Là, j’ai souvent conscience d’avoir à faire à de véritables artistes, à des gens profondément différents, dont la vie a quelque chose d’étrange, comme s’ils étaient reliés à autre chose ou bien, comme s’ils bénéficiaient d’antennes exceptionnelles leur permettant d’amplifier ce qu’ils ressentent. Ce sont souvent de véritables éponges psychiques, chez qui, le moindre problème prend des allures ahurissantes.
Face aux artistes ou parfois prétendus artistes, les problèmes sont souvent différents. Je n’aurai pas la même approche face à un type qui prend de la coke parce qu’il sort régulièrement dans des soirées de branleurs, que face à un individu, pour qui l’alcool ou l’héroïne, sont devenus des filtres nécessaires, entre le monde et lui, du fait de sa profonde sensibilité. Dans le premier cas, on est le plus souvent en face d’une mauvaise habitude, comme celles que peuvent adopter les enfants rois à qui l’on ne refuse rien. Le plus souvent, il suffit de recadrer sérieusement les choses, de présenter les avantages d’avoir des limites, et tout se passe bien. Dans la seconde on est dans des problèmes plus complexes nécessitant de canaliser la sensibilité d’un individu. Dans tous les cas, rassurez-vous, je ferai mon boulot avec soin sans sombrer dans les stéréotypes, même s’il est vrai, et je le répète, je préfère les musiciens aux comédiens.
Dans tous les cas, face aux stars, quelle qu’elles soient, je peux rester moi-même car j’ai la chance de ne jamais avoir été fan de quiconque. Non pas posture intellectuelle, ou du fait de mon immense orgueil, mais simplement parce que si je peux apprécier sincèrement quelqu’un, ce n’est pas pour autant que je vais me transformer en admirateur inconditionnel. Enfin, puis qu’une lectrice l’a déjà mentionné, avec l’ego boursouflé que je me trimbale, elle n’est pas encore venue au monde, la star qui me fera ployer le genou !
Par exemple, en écrivant cet article, j’écoute « Life on Mars ? » de David Bowie et je ne suis pas entré en pamoison en hurlant au génie. Je me dis simplement : « Et alors quoi ? Il est capricorne comme moi, c’est tout ! Je ne hurle pas au génie quand je me vois dans la glace en me rasant le matin ! ». Ramener les choses à de plus justes proportions est important car comme disait Montaigne, que j’apprécie beaucoup entre autre parce qu’il cite Sénèque 298 fois dans ses Essais, et que j’adore encore plus Sénèque : « Aussi que l’on soit assis, on ne l’est jamais que sur son cul ». Allez un peu de Bowie pour détendre l’atmosphère, aujourd'hui, vous aurez deux capricornes pour le prix d'un. Vous lui pardonnerez son maquillage grotesque, c’était l’époque qui voulait çà !
De toute manière, le talent est certes quelque chose d’admirable mais il n’est pas si rare, pourvu que vous vous mettiez à le rechercher ailleurs que dans le monde factice des paillettes et des fêtes people. Cherchez si vous avez vous-même du talent, puis rajoutez du travail, beaucoup de travail, un peu de réseau relationnel pour éviter de n’être connu que dans votre salle à manger, et vous pourrez vous aussi devenir une star dans un secteur quelconque.
J’ai par exemple un ami, beaucoup plus âgé que moi, qui est une star de la mécanique. Ca paraît idiot mais c’est ainsi, quelque soit le véhicule que vous lui ameniez, quelle que soit la panne, il la diagnostique et la répare, c’est un champion, une star dans sa catégorie et en plus il ne se la raconte pas. D’ailleurs certaines personnes très connues, des peoples, ne se trompent pas et lui amènent leurs véhicules de collection et ne sont pas avares de compliments pour qu’il les reçoive rapidement quand leurs bagnoles refusent de démarrer. C’est aussi cela être une star, devenir incontournable pour les gens !
Confondre la médiatisation et le talent est un grand danger. Etre médiatisé, c’est passer plus de x fois à la télévision ou dans un film, auquel cas, le premier crétin venu d’une émission de téléréalité ou le plus médiocre comédien peut le devenir. Allez vous emmerder à cent sous de l’heure dans un quelconque Loft, vous avilir dans l’Ile de la tentation, ou tourner dans un film chiant grâce à vos relations, et bingo vous serez médiatisé et vous aurez prouvé que vous êtes soit un pauvre type prêt à tout pour échapper à votre condition médiocre ou au pire, un cynique sans foi ni loi pensant réussir sans aucun travail. Toutefois, si vous êtes dénué de talent véritable, vous connaîtrez bientôt la souffrance de savoir que vous n’êtes qu’un usurpateur. Et si être un usurpateur ne vous gêne pas, c’est super, vous êtes alors soit totalement hystérique, et prêt à tout pour rester au centre de la scène, soit complètement narcissique, considérant qu’à part vous rien ne compte, ou totalement sociopathe, auquel cas vous avez le profil d’un bon escroc !
Alors pour conclure, j’essaie toujours de différencier la simple médiatisation du réel talent et il faudra plus que de la notoriété pour m’impressionner. Si j’accepte volontiers d’être touché par des gens qui ont réellement un truc en plus, ce que l’on nomme le talent, il est clair que simplement chercher la notoriété m’agacera au plus haut point et que je saurai réduire les egos boursouflés à des prétentions plus adaptées à coup de remarques bien senties. Si, je n’avais qu’un seul talent, ce serait bien celui de faire la différence entre un âne et un cheval de course.
donc, si vous votre notoriété vous pose des problèmes, que vous souhaitiez revenir à uen vie plus simple, plus authentique, n'hésitez pas à venir me consulter. Vous verrez, dans mon cabinet, il n’y a qu’une star, c’est moi !
Pour finir, remettons les pendules à leur place en citant Marc-Aurèle :
N'oublie pas combien il est mort de médecins qui souvent avaient froncé les sourcils auprès de leurs malades; combien d'astrologues qui avaient prédit avec emphase la mort des autres; combien de philosophes qui avaient débité avec confiance une infinité de systèmes sur la mort et l'immortalité; combien de guerriers fameux qui avaient immolé un grand nombre d'ennemis; combien de tyrans qui, avec une horrible férocité, avaient abusé de leur pouvoir sur la vie de leurs sujets, comme si eux-mêmes eussent été invulnérables; combien il est mort, pour ainsi dire, de villes entières : Hélice, Pompéi, Herculanum, et une infinité d'autres ! Passe encore successivement à tous ceux que tu as connus. Tel qui avait enterré celui-ci, a été enterré par celui-là, et le tout en fort peu de temps. Ah, il ne faut jamais perdre de vue que toutes les choses humaines sont passagères et sans consistance. Hier l'homme était un simple germe; demain ce sera une momie ou de la cendre. Il faut donc passer cet instant de vie conformément à notre nature, et nous soumettre à notre dissolution avec douceur, comme une olive mûre qui en tombant semble bénir la terre qui l'a portée, et rendre grâces à l'arbre qui l'avait produite.
Pensées, livre IV, art. 48,
traduction M. de Joly (1803).
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