Monstrueux ! Euthanasie : guérir la mélancolie à coup sur !
Sur le blog, Chacun pour soi, est paru un article intitulé "Thanatocratie, suite et pas fin", en date du 4 févier 2007, il est assez intéressant à lire. Ensuite, rendez-vous sur le site du journal La Libre Belgique, pour lire l'article intitulé "Euthanasie, quatre cas de dépression majeure irréductible".
Vous y apprendrez que quatre cas d'euthanasie de patients souffrant de dépression majeure irréductible ont été déclarés en 2004-2005, en Belgique. Ces cas font partie des neuf cas d'euthanasies déclarées sur la période 2004-2005 pour affection neuro-psychiatrique.
La loi a été respectée, indique la Commission fédérale de contrôle et d'évaluation de l'euthanasie, puisqu'elleprescrit que "toute personne souffrant d'une affection incurable résultant d'un accident ou d'une pathologique, et qui fait état d'une souffrance constante inapaisable et insupportable, peut demander l'euthanasie". On est tout à fait dans le genre de loi floue et interprétable à loisir mais plus du tout dans le droit positif.
Le président de la Commission euthanasie, le professeur Wim Distelmans, souligne que ces quatre cas ont été extrêmement documentés. "Nous en avons discuté minutieusement. Cela reste une situation exceptionnelle, mais on peut en effet parler d'un précédent en ce sens que c'est la première fois que de tels cas sont déclarés", indique-t-il.
Alors que certains ont objecté que la dépression ne pouvait pas être considérée comme une maladie incurable, le charmant professeur Distelmans souligne que la loi sur l'euthanasie ne spécifie nulle part qu'une "affection incurable due à une maladie" ne peut être une affection psychiatrique. Ben oui Professeur, si vous avez la loi pour vous, alors vous pouvez dormir tranquille !
Pour ma part, je suis contre l'euthanasie mais aussi contre l'acharnement thérapeutique. Légiférer sur un tel sujet revient à accorder des droits exhorbitants du droit commun à de simples médecins, celui de décider qui doit mourir ou non. C'est la porte ouverte à tous les abus.
De toute manière, l'euthanaise a toujours existé et s'est toujours pratiquée de manière feutrée et discrète dans le secret des cliniques, hopitaux ou maisons de retraite. C'est bien mieux ainsi. La mort, la volonté de mourir, sont des situations bien trop particulières pour supporter l'intrusion du législateur, me semble-t-il.
Les cas récents, qui ont défrayé la chronique et semblent faire pencher le débat en faveur de l'euthanasie, sont de toute manière des cas dramatiques dans lesquels la survie de l'individu résultaient le plus souvent d'un acharnement thérapeutique. De plus, les Cours d'assises qui ont eu à juger de tels cas, se sont toujours montrées clémentes. Les peines de prison avec sursis qui furent prononcées, sont efficaces. La condamnation en tant que telle, est un acte hautement symbolique permettant à celui qui donne la mort, de saisir la portée de son acte et de l'inscrire dans le cadre des interdits, tandis que dans le même temps, le sursis vient entériner le caractère compréhensible et extraordinaire de sa démarche. C'est du bricolage me direz-vous ? Oui, peut-être, mais je préfère un bricolage coutumier que de donner à l'état tentaculaire, réprésenté par ses médecins, le droit de vie et de mort sur des individus.
Mon expérience, mince expérience en vérité, m'a prouvé que, qui voulait mourir un jour, ne le souhaite souhaite plus bien souvent quelques années après.
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