22 février, 2014

Psychiatrie, trie, trie !


Petit à petit j'ai réussi à me faire un petit réseau de gens bien. Je connais donc quelques spécialistes vers qui envoyer les patients en cas de problèmes dont un certain nombre de bons psychiatres. J'avais demandé à un vieux praticien, un ancien hospitalier, de m'en indiquer de bons, de vraiment compétents.

C'est à dire, que je ne voulais pas du genre de psychiatres qui se passionnent pour la thérapie mais se méfient des médicaments. Ceux-là auraient mieux fait de s'inscrire en faculté de psychologie, c'est moins compliqué que de faire médecine et au moins leur aversion envers les médicaments auraient été respectée puisque les psychologues ne prescrivent pas.

A l'inverse, je ne voulais pas non plus d'adeptes du tout biologique, parce que ceux-ci ont le diagnostic rapide, comme Harry avec son 44 magnum. Au moindre truc un peu bizarre, ils dégainent une schizophrénie ou un trouble bipolaire et tirent sur les patients à coups de neuroleptiques. L'avantage, c'est qu'un patient blindé de neuroleptiques va forcément mieux, un peu comme irait une plante en pot. Qui a déjà vu un yucca déprimer ou délirer ? Personne !

Moi, j'en voulais juste des bons et sympas qui sachent écouter les patients, en discernant ce qui est produit par une pathologie grave et par des circonstances (drogue, stress, etc.) et sachent prescrire correctement sans faire de la psychologie de bazar ni dramatiser. J'avais juste demandé en toute modestie des rois de la molécule et non des tâcherons. Parce que chacun sait qu'en matière de profession, il y a de tout, des bons, des mauvais et des moyens. Et ce qui vaut pour les plombiers, vaut pour le reste.

Bien qu'ils soient évidemment libres de demander conseil à leur généraliste, je peux ainsi de mon côté adresser mes chers patients à des psychiatres que j'apprécie en cas de nécessité. Justement, l'une de mes patientes qui venait d'avoir rendez-vous avec l'un d'eux me comptait récemment que ce dernier lui avait expliqué que sa profession disparaitrait sans doute. D'après lui, le métier de psychiatre tendra à disparaitre pour être dissocié entre l'activité psychothérapeutique dédiée aux psychologues et l'activité médicale assurée par des neurologues.

Ma foi, je ne sais pas, si l'idée est le produit de ses propres cogitations ou bien le fruit de réflexions issues d'un ministère, mais ce n'est pas idiot. C'est plutôt bien de chercher à faire bien ce que l'on aime sans se disperser entre des activités qui malgré leur connection restent tout de même assez étrangères l'une à l'autre.

En revanche que l'on se rassure, les bouchers-charcutiers pourront toujours exercer leur profession de même que les quincaillers-marchands de couleur !


1 Comments:

Blogger FLEUR said...

Moi , j'ai la chance d'etre tombée du premier coup sur une psychiatre , psychothérapeute compétente , elle a le droit de prescrire des médicaments mais elle le fait le moins possible, elle préfère que je vienne plus souvent en séance et que je parle.
Je sais que je suis entre de bonnes mains et que je peux lui faire confiance et c'est tres important.
Oui , il y a des psys qui droguent leurs patients et les entretiennent fragiles , il leur enlèvent la possibilité de revoler de leurs propres ailes un jour.
FLEUR

2/3/14 9:50 AM  

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