26 janvier, 2015

Han la la, on me critique ne mail même que ça me rend tout malheureux !

Catherine II de Russie !

Mon article sur les idéologies défensives de métier, me vaut de me faire carrément traiter de phallocrate en mail ! Argh, l'insulte suprême, je suis  mort ! Et dans le même temps, ma lectrice m'explique que si les médecins sont stressés, ils n'ont qu'à faire plus de golf ou partir plus longtemps en vacances aux frais des laboratoires pharmaceutiques ! Ah la la, la pauvrette, si elle connaissait la vie des internes, les exploités du système de soin français !

Je me casse la tête, voire carrément le cul, à relire Souffrance en France de Dejours et même à recompulser le cours de Pascale Molinier, mon ex-prof de psychodynamique du travail à l'INETOP, et voici comment je suis acceuilli. Putain, il faudrait que je me contente d'écrire des trucs sur le Gringeot ou de mettre des photos de marcassins en ligne ! Des trucs consensuels quoi ! La liberté c'est juste pour Charlie et moi je dois me taire !

Et ma lectrice de conclure en plus : "Je suis une féministe, tout comme vous quoique vous en disiez. Vous voudriez que votre femme, votre splendide corse libre et fière, ne puisse pas exercer sa profession ? qu'elle ne puisse pas prendre la pilule ni apprendre à lire ? ou qu'elle claque d'une septicémie parce que son corps de salope tentatrice n'aurait pas le droit d'être vu par le regard d'un toubib ?"

Faudrait que je fasse lire ce passage à mon épouse. Vu le caractère qu'elle a, je ne la vois pas soumise à un mec, coincée dans une cuisine et totalement analphabète. Même notre ancien maire avait peur d'elle depuis une explication houleuse qu'il avait eue avec elle. Et voici que ma lectrice me transforme ma Colomba en soumise. Trop lol comme dirait Lapinou mon filleul socialiste.

Et puis cessons un peu. Les femmes ne sont pas que des victimes, faut arrêter ! Il y a eu des reines, des régentes, des abbesses, une première avocate, une première femme médecin, etc. En revanche, les mecs n'ont pas non plus l'apanage du pouvoir, il y a du prolo qui souffre, du cadre moyen stressé, etc. C'est plus social que sexuel la réalité de la condition de soumis ! 

Une gonzesse riche, et encore plus si elle est belle, aura bien plus de pouvoir qu'un mec fauché et moche. Sortez un peu, moi j'en vois régulièrement des petits mecs avec la tronche grisâtre qui rasent les murs dans leurs frusques de chez Kiabi (la mode à petit prix). Vous pensez que ce sont des héros eux ? Que ce sont des putains de phallocrates ? Ben non, parce que tout cela est social et lié à des enjeux de pouvoir et à des symboles que l'on manipule avec plus ou moins de bonheur en fonction de nos possibilités.

Tenez la fois dernière, on parlait montres avec un de mes patients, un ingé tout ce qu'il ya de plus gentil, et lui qui auparavant se passionnait pour la science, comprend maintenant les enjeux de pouvoirs et admet que posséder une belle montre vous place ipso facto dans la catégorie des winners. C'est stupide bien sur mais c'est comme ça ! D'ailleurs comme il a le poignet fin, je lui ai conseillé une Jaeger-Lecoultre Reverso, un classique qu'on peut toucher pour pas trop cher ! Le monde marche ainsi. Il peut garder sa Swatch qui lui donnera aussi bien l'heure mais il n'appartiendra pas aux cercles du pouvoir. Bien sur après, quand vous êtes reconnu, vous pouvez vous saper comme un loquedu, vous vous en foutez, c'est le comble du snobisme !

 Mais pour en revenir à nos moutons, moi, je ne me sens pas féministe le moins du monde bien que je m'entende généralement très bien avec les femmes. Je ne nie aucun de leur droit sauf celui de m'emmerder en tant qu'homme pour de faux prétextes ou parce que j'utilise un torchon à verres pour essuyer une assiette. Au moins ne me font elles pas chier avec leur foot ! Quoique ces dernières années, elles aient empiété sur ce terrain là aussi. Mais bon, parler entre mecs, ça fait du bien aussi. L'ambiance testostérone agrémentée de vannes bien grasses, c'est sympa. 

Notre déjeuner du mercredi, je l'adore quand on est assis comme des nababs dans une salle rien qu'à nous avec Le Touffier, Chaton, Jean Sablon, le Jeune Gentilhomme Tourangeau et même parfois le petit Jérémie à qui on apprend comme c'est que d'avoir des burnes, et que la belle Soline vient nous servir ! On parle de trucs parfois savants, ou de cul, ou de motos, on se vanne et on rigole bien.

Tiens, la belle Soline, c'est notre Madelon à nous. Et ce n'est pas parce qu'elle nous chouchoute, qu'elle fait sa soumise, bien au contraire. C'est une pièce bien codifiée. On fait semblant d’être des cadors qui décidons et elle nous colle dans sa représentation de ce que devrait être la vie. On reste assis, bien sages, et elle œuvre. L'individu à table, c'est comme l'individu au travail, c'est plus compliqué que cela ne parait.

Tenez la dernière fois, voilà qu'on nous envoie un jeune serveur embauché de la veille. Et la belle Soline de nous demander comment on le trouvait. Comme on est des gars francs, des gars cools mais aussi des gars à principes, on lui a dit qu'il était bien, mais un peu familier tout de même. Parce qu'on peut plaisanter bien sur mais bon, c'est pas pour autant qu'un godelureau de vingt ans va se la raconter avec nous. On est d'accord pour ne pas faire péter les galons mais on est clients tout de même.

Oh putain, vous auriez vu ça, cinq minutes après, le petit nouveau est revenu ramper à notre table, cauteleux et obséquieux à souhait ! La gamine lui avait fait la leçon en lui expliquant qu'on était "sa" table, qu'on était des mecs cools, sympas et respectueux, qu'on laissait des gros pourboires et qu'on devait nous traiter en conséquence. La gamine, parce qu'elle n'a que vingt-et-un ans, ne s'en est pas laissé conter ! Elle l'a mis à l'amende le jeunot qui voulait jouer son kéké façon GO du Club Med' ! Elle lui a collé un gros steak et l'a ramené à de plus justes considérations. Elle lui a appris le métier. Ça c'est de la gonzesse !

Ceci dit même si parfois elle m'envoie des scuds sur mon mail pour me critiquer, je l'aime bien la Cindy, elle est marrante. Elle est super coléreuse, elle démarre au taquet et monte dans les tours immédiatement. C'est le genre à démarrer sans avoir fini de lire l'énoncé ! Marrant, malgré tout ça, elle est diplômée d'un IEP.

Au fait, j'ai une statuette équestre de Jeanne d'Arc sur mon bureau. Si c'est pas de la femme phallique ça, je ne m'y connais pas ! Alors cessez de m'emmerder avec vos procès bidon. Si la psychologie du travail vous intéresse, lisez Dejours et Clot, c'est assez passionnant !

8 Comments:

Blogger Teddy R said...

Petit...Qui est petit ? En vérité, je vous le dis mes frères nous sommes tous petits aux yeux de l Eternel !
Sur ce je finis mon prêche

26/1/15 6:50 PM  
Blogger Kima21 said...

Je ne sais pas si c'est "votre Cindy" qui ose traiter votre femme ainsi "corps de salope tentatrice... " ! Mais elle semble avoir un problème! !! Jalouse iu bien trop de couilles sûrement. ..frustrée d'être une femme? Une femme est différente d'un homme .ils sont complémentaires. C'est tout .Et il n'y a pas de féminisme ou de phallocratie qui tiennent. Tout ça c'est bon pour les frustré(e)s du cul et de la vie en général.

26/1/15 8:25 PM  
Blogger Le Touffier said...

Pensez que dés sa plus petite enfance le garçon est assailli de la représentation symbolique de la vulve par le biais de ces orifices architecturaux baptisés portes et fenêtres. Les lobbys féministes ont terrassé la seule mesure de salubrité publique qui tenta de limiter cette obscénité imposée à tous : l’impôt sur les portes et fenêtres institué le 4 frimaire de l'an VII (24 novembre 1798), le siècle des lumières n'avait pas que des défauts.

P.S. : Je n'ai jamais compris pourquoi les féministes tentent d'imposer la réduction de la richesse sémantique foisonnante de l'organe viril en choisissant le terme de pénis (à prononcer avec les lèvres pincées et un petit haut-le-cœur, comme dans l'expression "ta bite a un goût"). Je comprends l'intention d'en réduire la représentation, même langagière, mais dans pénis, il y un "i", qui reste, quoi qu'on en dise, la lettre la plus phallique de l'alphabet. A leur place, j'aurai choisi le vocable de "teub".

Addendum :

le gourdin, l'instrument, le jésus, l'engin, la mailloche, le manche, le mandrin, le mât, la matraque, le mérinos, Mr. l'aspergeur, le nœud, le paf, le p'tit gaston, le pélot, le pieu, la pine, le polduk, le popaul ou popol, la poutre, la quéquette, la queue, le quiqui, la rabistouquette, le sarse, le sbab, le sboub, le scoubidou, la tebine, la teub, le tich, la trompe, le tube, le vié, le vit, le levier, le z'boub, la zézette, le zeb, le z'guègue, la zigounette, le zizi, la zizouille, le zob, le zobi, le zèbi le bâton de manioc, le barreau de chaise, la bibiche, la bichette, le bigoudi, les bijoux de famille, la biloute, la biroute, la bistouquette, la bite ou bitte, la bitoune dérivé de bite, le braque, le braquemard ou braquemart, le bras de vitesse, le calibre 12, le chibre, le chinois, la chose, le cigare à moustache, le dard, la didine, le fourniment, la frétille, la frétillette, le guignol, le grand chauve.


En hommage personnel et irrespectueux à votre correspondante, je me permettrais d'enrichir ce noble patrimoine par le terme de démonte-touffe.

Les moins jeunes d'entre vous se souviendront de ces scènes de Western où le vilain obligeait le gentil à danser en tirant des balles entre ses jambes avec son six-coups.

Bite, bite, bite, bite, bite, bite.

Allo ? Le SAMU ? On nous signale une personne en pleine crise de bouffée délirante aigue, une certaine Cindy B., elle court nue dans la rue avec une serpette à la main. Quoi ? Oui, et bien dépêchez-vous quand même, elle a déjà sectionner les antennes du toit de toutes les automobiles de la rue de Rivoli, et elle arrive place de la Concorde direction l'obélisque. Hein ? Quoi ? Fusil hypodermique ? Je n'en sais rien, moi, démerdez-vous, c'est votre boulot après tout.

27/1/15 1:42 PM  
Blogger Le Touffier said...

Dieu a inventé les chieuses pour nous faire apprécier nos femmes.

C'est comme dans Charlie Hebdo, "les femmes auxquelles vous avez échappé."

27/1/15 1:45 PM  
Blogger Unknown said...

Vous êtes décidément trop bon...

27/1/15 7:19 PM  
Blogger MarieO said...

Le débat est clot

Oui bon ---> je sors

28/1/15 10:28 AM  
Blogger Unknown said...

Merci Le Touffier pour ce cours accéléré des synonymes du sexe masculin, le demonte-touffes (avec un "s"ça fait tout de suite plus viril )est de loin mon préféré...sincère félicitations pour cette nouvelle création ! L'imaginaire masculin ne cessera de me surprendre concernant le domaine phallique mais en etant bien consciente que sans cela la vie serait bien triste!

30/1/15 3:51 PM  
Blogger KevinM said...

Je viens de regarder le prix des montres ça monte jusqu'à 20k ça reste cher non? :)

11/11/15 10:37 AM  

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