12 décembre, 2011

Les malheurs de monsieur le Comte !

Laquais stylé !

Il en a des gros malheurs monsieur le Comte. Voici un mois qu'il travaille d'arrache-pied pour lever une gonzesse et hop, la voici qui se défile en prononçant la phrase qui tue : je préfère qu'on reste amis. Il en est tellement abattu qu'il m'appelle un vendredi soir pour m'en parler. Et comme il n'est pas loin de chez moi et que j'organise une petite soirée, je lui dis de passer à la maison. A défaut de régler tous les problèmes, l'alcool noiera sa peine.

J'ai suivi ses progrès comme un turfiste dans les tribunes du champ de courses. J'avais misé sur Monsieur le Comte, un bon canasson bien entrainé et je pensais gagner. Et puis là, l'erreur, le pauvre s'est laisser entrainer dans des discussions trop intimes, de la psychologisation de bistro. La gonzesse lui a parlé de ses relations désastreuses avec son papa et il s'est senti obligé de lui parler ses relations avec sa maman. De dragouille soft avec partie de jambes en l'air à la clé, la situation s'est muée en séances de psy de groupe.

De partenaire sexuel potentiel, monsieur le Comte est devenue le bon pote asexué, la version masculine de la bonne copine moche à qui une nana jolie raconterait tous ses déboires amoureux. La situation s'est complètement désérotérisée, désexualisée, ce n'était plus une femme et un homme mais deux compagnons d'infortune qui se parlaient. Monsieur le Comte en voulant être trop gentil venait de rentrer dans le triangle des Bermudes amoureux : la terrible Friend Zone.

La friend zone, ou zone d'amitié, est un terme décrivant une relation dans laquelle l'un des partenaires veut devenir sexuellement intime tandis que l'autre préfère rester ami. Cette zone est considérée comme étant l’écueil à éviter notamment pour un homme. Une fois qu'une relation est entrée dans cette Friend Zone, il est généralement difficile d'en sortir. L'homme n'est plus envisagé par la femme comme un mâle potentiel mais comme un simple ami, une oreille attentive. Pour ne pas rentrer dans cette Friend Zone, monsieur le Comte aurait du éviter les erreurs de bases.

Sans doute que les sites de séduction qui traitent de tous ces sujets, en donnant des explications et des conseils restent un peu trop laconiques et peuvent choquer les types les plus sensibles qui n'ont aucune envie de se transformer en goujats maltraitants. Parce que finalement, l'idée n'est pas de passer de trop doux à trop dur mais d'être juste ferme et de marquer des limites infranchissables auxquelles on se tiendra. L'idée c'est de savoir ce que l'on vient échanger, ce que l'on vend et ce que l'on achète ; en se souvenant que lorsque l'offre ne correspond plus à ce que l'on recherchait, il faut tenter de reprendre le contrôle de la relation et si cela s'avère impossible, la terminer. Alors reprenons un par un les points développés par l'excellent article traitant de la Friend zone dans Artdeseduire :

Ainsi, il n'aurait pas du se montrer trop disponible apparaissant ainsi comme un pauvre needy, tel que les sites de séduction appellent ces gentils garçons qui se montrent trop en attente. Dans une relation commerciale, le needy serait le client tellement captif que vous êtes sur de lui fourguer n'importe quoi à n'importe quel prix : le pigeon parfait !

Needy en anglais signifie dire collant, désespéré et en manque. Quelqu’un est needy quand il est collant et en manque d’attention et d’affection. L'origine du comportement needy est soit le manque de confiance en soi, soit l’obsession amoureuse non assouvie (ou one-itis ). Un comportement needy du partenaire peut s’avérer assez rapidement un vrai cauchemar à vivre au quotidien. Toute personne équilibrée a naturellement tendance à éviter les partenaires needy. Le needy apparait immédiatement sans mystère et donne à la femme l'image du pauvre type totalement esseulé dont la vie est totalement vide et vaine. C'est extrêmement dur de ne pas se montrer needy quand on a craqué pour quelqu'un et qu'on est un type sensible. C'est justement là qu'il faut rameuter la testostérone pour se souvenir que l'on est un mâle : mâle sensible mais mâle d'abord.

Monsieur le Comte a accepté son mauvais comportement d'emblée en l'autorisant à le malmener. C'est ainsi qu'elle annulait des rendez-vous avant de les confirmer. Et notre brave needy, trop heureux de la voir, fonçait dans le panneau en frétillant et en remuant la queue comme un chien fidèle là où il aurait du gentiment mais fermement lui dire qu'il n'était pas son larbin. Parce que comme j'ai eu l'occasion de lui dire, de Comte à laquais ou majordome, la dégringolade est rapide ! On reste tout aussi stylé et bien éduqué, mais on finit par devenir le larbin plutôt que le maitre. Il y a deux manière de conduire une Mercedes, soit en en étant le propriétaire, soit en conduisant le propriétaire assis à l'arrière et cela change tout.

Il lui a laissé le temps de s'épancher sur sa vie d'avant, l'ex, les parents, etc. Et là, ce n'était pas possible. Quand une relation s'amorce, on parle de l'avenir, on rigole et on flirte, on ne se confie pas lourdement comme dans le cabinet d'un psy. Monsieur le Comte aurait du mettre le holà fermement quitte à se moquer gentiment d'elle pour recadrer la relation et prendre le contrôle. Les confidences, c'est plus sympa sur l'oreiller quand on fume sa clope après avoir tiré sa crampe. C'est là que l'intimité doit naitre.

Monsieur le Comte a trop tôt manifesté son intérêt pour elle et ses charmes. A priori, s'il déjeune et dine avec elle, c'est qu'il est intéressé et point trop n'en faut. Ou alors, il aurait fallu qu'il passe directement à une seconde étape en décidant de l'embrasser ou en lui proposant de tirer un coup. Là, c'était direct et sexualisé et il n'y avait pas d'équivoques. La position de l'amoureux transi n'est jamais la bonne parce que l'on se dévalorise. Or comme nous l'apprend la sociobiologie, un mâle qui fait la cour ne fait rien d'autre que de vendre son patrimoine génétique. Le mâle doit astucieusement jouer le beau et non être le spectateur de la beauté de la demoiselle. L'amour courtois c'est joli dans les romans mais ce ne sont que des romans. Le type trop romantique devient vite un casse-couilles grotesque et pesant.

Et pourtant monsieur le Comte est un jeune homme brillant qui s'est aperçu de toutes les erreurs qu'il commettait mais il n'a pas pu s'en empêcher. Parce que monsieur le Comte a mis tous ses œufs dans le même panier. Plutôt que de se souvenir qu'à Paris, c'était lui l'homme célibataire et bien né qui pourrait mener les débats et choisir qui il voulait, il s'est comporté comme un mort de faim persuadé qu'en dehors d'elle, il n'y aurait point de salut. Il a souffert de one-itis, cette curieuse maladie psychique qui vous fait vous dire que la vie ne repasse jamais deux fois le même plat et que c'est la seule et l'unique. Ainsi si la demoiselle ne répondait pas dans la minute à un SMS, il n'en dormait pas de la nuit. C'est mignon mais finalement très immature.

Les manuels de séduction, parce que c'est du bon sens, recommandent à ce moment là de faire machine arrière et de pratiquer le FO (freeze out) qui consiste à ne pas répondre à la demoiselle ou alors de manière très laconique pour montrer qu'on a une vie tellement remplie qu'on n'a pas le temps de ramer comme un fou pour une gonzesse. A ce moment là, c'est elle qui va faire des efforts parce que justement monsieur le Comte aurait repris le contrôle !

Mais non, camé jusqu'aux yeux, malade de one-itis, monsieur le Comte a vu les choses, les a comprises mais sa passion l'a entrainée jusqu'à l'inéluctable. Un jour il a reçu un mail dans lequel la demoiselle serait ravie qu'il vienne lui faire des travaux chez elle et lui donne quelques leçons de conduite mais qu'elle n'envisageait rien d'autre qu'une amitié. Bref, il a vu les choses, n'a pas voulu reprendre le contrôle de peur de tout perdre et au total, il a tout perdu en connaissant la suprême humiliation d'être traité comme un gros laquais que la demoiselle dévalorisait inconsciemment suffisamment pour imaginer qu'il lui rendrait servie sans attendre 'autre réciprocité que de pouvoir la contempler !

On peut comprendre que monsieur le Comte ait eu les nerfs, qu'il ait été partagé entre l'envie de coller des baffes à la demoiselle et celle de s'engager dans la légion sous un faux nom pour tout oublier.

Si je parle aussi librement de ce qui lui est arrivé, c'est que j'aurais pu connaitre les mêmes mésaventures à l'époque où j'étais un brave garçon sensible bourré d'empathie. Vous savez le genre de brave mec qui ne sait pas dire non parce que son éducation et son inclination l'incitent à toujours résoudre tous les problèmes et à comprendre tout le monde.

Et puis un jour, j'ai appris à faire la différence entre gentillesse et faiblesse. J'ai appris à me constituer une sorte de donjon qui serait imprenable, une sorte de tour massive qui abriterait les codes sources de mon système d'exploitation et qui serait à l’abri de toutes attaques extérieures. Et aussi à intégrer dans ma manière de voir, une sorte de système intégré, un genre de compteur assez simple qui prévient immédiatement quand on passe du mode gentillesse au mode faiblesse, du mode "altruiste" au mode "je me fais enculer à sec et j'en redemande parce que je suis con".

Cette prise de conscience je la dois à un type que j'ai reçu la première année que j’exerçais. Je crois que je n'ai jamais reçu un patient plus abject que lui sachant que ma clientèle est sympa à 99,99%. Mais je suis content que la Providence ait placé ce sale type sur ma route. Sinon, je serais encore comme monsieur le Comte : trop bon, trop con.

Un jour si vous êtes sage, je vous parlerai de ce rendez-vous houleux avec ce sale type.

24 Comments:

Blogger Maxime said...

C'est un peu hors sujet, mais à peine : un des principaux sites de rencontre en France s'appelle "adopte un mec".

J'ai toujours pensé qu'avec un nom pareil, il devrait faire fuir tous les membres masculins ("adopte un mec", comme "adopte un caniche", je ne suis pas un caniche, j'ai ma fierté, je ne suis pas needy à ce point), comme féminins ("adopter un mec", comme un enfant, mais quelle femme saine d'esprit voudrait un enfant au lieu d'un homme ?).

Et pourtant... ce site fonctionne bien. Curieux, n'est-ce pas ? Ou n'y-a-t'il que moi à faire ce genre de rapprochements ?

12/12/11 10:57 PM  
Blogger El Gringo said...

"La seule victoire en amour, c’est la fuite."
Napoléon 1er

12/12/11 11:42 PM  
Blogger Koryganne said...

Euh... je viens de réaliser que je suis une "needy"... et je comprends mieux certaines choses...
Merci pour la prise de conscience (honte sur moi)... sans doute mon côté masculin qui me joue des tours... ;-)
Cela dit, je serais très curieuse de lire ce "rendez-vous houleux avec ce sale type" !

13/12/11 9:09 AM  
Blogger V. said...

mouais... faut quand même que la fille soit bien naze pour traiter le type de la sorte.
Et le type bien entamé aussi pour se plier à une telle relation.

Cette hypocrisie d'un côté comme de l'autre me laissera toujours stupéfaite...

13/12/11 5:59 PM  
Blogger yan.M said...

Quel cauchemar! heureusement ces horreurs ne sont pas pour nous!...

13/12/11 10:05 PM  
Blogger V. said...

@Maxime : Les abrutis consuméristes et désoeuvrés masculins ou féminins sont nombreux...
Donc qu'est ce qu'on s'en fout que ce site ait beaucoup de succès...
Franchement, avez vous déjà lu tous les livres ?
;o)

14/12/11 10:04 AM  
Blogger philippe psy said...

@V. : vous êtes une tueuse. Effectivement de part et d'autre, des erreurs furent commises, mais de la à dire que monsieur le Comte est un naze, voyons ! Comme à de nombreux hommes, on a enseigné à monsieur le Comte que les femmes étaient de blanches colombes et il y a cru.

16/12/11 12:31 PM  
Blogger V. said...

M. le Comte savait que la fille abusait de lui. C'est écrit dans votre article puisqu'il perçoit que la situation se désexualise, je cite : "(...)il accepte d'emblée son mauvais comportement en l'autorisant à le malmener".
Une fille qui ne veut pas plus que de l'amitié (!) qui n'a pas le courage de couper court aux attentes du garçon est précisément ce que j'appelle "une blanche colombe", version ailée de la sainte nitouche.
Dans cette histoire, aucun des deux n'est dupe.
Lui a désiré se faire humilier et elle s'est servie de ce désir.

Ils se sont donc parfaitement entendus, comme les deux hypocrites qu'ils étaient.

Et selon moi, il ne s'agit en rien de passion.
Il n'a eu que ce qu'il désirait.
Se faire traiter comme un laquais (pour reprendre vos termes).

16/12/11 8:35 PM  
Blogger philippe psy said...

@V.: Et alors c'est humain et courageux de tenter de rattraper une sortie de route plutôt que d'ouvrir la portière et de sauter ! Je pense que j'aurais fait comme lui alors même que je savais à 99,99% que c'était foutu.

17/12/11 1:54 AM  
Blogger V. said...

"plutôt souffrir que mourir c'est la devise des hommes".

c'est sûrement humain mais courageux, je ne vois pas en quoi.
Savoir que c'est inexistant (même pas foutu, car pour cela il faut qu'il y ait eu un début) et s'obstiner c'est irréaliste.

Ceci étant, puisque vous m'apprenez qu'à nombre de garçons on apprend que les femmes sont de "blanches colombes", savez vous ce qu'on apprend aux filles concernant les garçons ?

Parce que le plan "friend zone", m'a toujours fait l'effet d'un foutage de gueule monstrueux.
Et ce n'est pas seulement l'apanage des filles.
J'ai connu des garçons qui pratiquaient cette phrase qui ne tue pas, mais rend nerveux(-se).

Ce que je ne comprends pas c'est : comment peut on préférer une situation qui va faire souffrir (et n'apporter aucune compensation orgasmique, faute de sentiments c'est toujours mieux que précisément le RIEN qui est offert ! A moins que poser du papier peint ou faire de la plomberie revête pour certains une sublimation érotique que mon peu d'imagination ne me permet pas de me représenter !!) à une franche rupture, nette et définitive.

Déjà quand une relation part bien on n'est pas assuré qu'elle dure correctement voire qu'elle finisse bien, mais quand elle n'existe même pas (et c'est bien là le sujet de votre article), hormis déguisée en pseudo amitié (et l'amitié n'est pas autre chose que l'amitié, ce n'est pas un succédané de quoi que se soit d'assez répugnant se faisant passer pour ce qu'est l'amour lorsqu'il apparaît (ce qui est rare), ou la passion (ce qui est plus courant)) que peut on intelligemment en attendre ?

Votre histoire m'évoque un gars devant une vitrine de patissier, il n'en peut mais de la patissière. Elle sort et lui file une raclette et un seau d'eau.
Il se retrouve à faire les carreaux en ayant la chance inouïe de pouvoir la reluquer à travers la vitre.
Et ça c'est mieux que rien du tout ?
Ben j'ai pas l'équipement pour comprendre.

Parce qu'il n'est pas question de sauter de la voiture en marche dans votre exemple !
La voiture n'avance pas !
Vous pouvez en descendre sans même vous blesser et prendre la sortie de route à pied, en empruntant la bande d'arrêt d'urgence !

17/12/11 10:32 AM  
Blogger V. said...

J'ai l an dernier rencontré quelqu'un dont les motivations n'étaient pas vraiment "ouvertes", mais bon, c'était un homme et je suis une femme.
A partir de là, je considère qu'à moins que le monsieur soit homosexuel (ce qu'il n'était pas), nous sommes potentiellement appelés à "sexualiser" la rencontre pour l'emmener vers une possible relation.

J'ai dès le départ dis à cette personne que je ne voulais pas de relation et que je n'en voudrais pas plus tard. J'ai posé mes conditions, libre à lui de les accepter ou les refuser.

C'est le minimum de dignité requis (en premier lieu pour soi même).
Ne pas laisser mariner l'autre dans une attente dont on n'ignore pas la nature.

Feindre d'ignorer est indécent.
Et révoltant.
Enfin moi ça me révolte.

17/12/11 11:59 AM  
Blogger philippe psy said...

@V. Nos gènes V., nos putains de gènes sont sans doute responsable de tout cela. Tant qu'il y a un espoir de disséminer notre patrimoine génétique on s'accroche. Au printemps prochain, observer à Paris la parade amoureuse de pigeons, tous les mâles s'accrochent jusqu’au bout et pourtant il n'y aura qu'un seul gagnant.

17/12/11 2:57 PM  
Blogger V. said...

Peut être Philippe...
Mais alors où se situe le respect de l'autre (et de soi) dans la génétique ?

Bises

V.

17/12/11 5:18 PM  
Blogger Lucie Trier said...

Philippe ayant un tempérament pas très éloigné du tien, où la ferveur, la défense de valeurs privées biaisent parfois la sobriété et la solidité du raisonnement, je me retenais de commenter cet article depuis longtemps. Mais là un tel n'importe quoi m'emporte même si je comprends que tu défendes naturellement la Testostéronitude.

Je partage au moins avec V. la mine pantoise : On "apprendrait" aux hommes les blanches colombes. Intéressant. Et cela pourrait constituer une explication cohérente de la problématique Nice Guy. Laisse moi deviner : les méchantes mères célibataires féministes, qui dévirilisent leurs garçons en leur expliquant qu'il faut être gentils avec les femmes ? Vite ! Le retour du papa glorieux et structurant et il n'y aura plus de nice guy !
Comme c'est tentant.

Dieu sait que je partage avec toi le mépris de la pression Bien Pensante qui s’exerce sur les hommes et les fait parfois haïr leur masculinité. Je n’aime pas le mythe du Salaud que je trouve injuste. Mais là on se croirait dans un magazine féminin. Là bas, l'homonyme de ta théorie de la blanche colombe fait fureur : en effet on y apprend bien aux filles que les hommes soient des "princes charmants". "Je me suis faite avoir, parce tu comprends on m'a expliqué que les hommes étaient des princes charmants" explique Josianne. Nous buvons pourtant habituellement ensemble ce désamour profond de la crétinerie psychanalytisante. Comme si un comportement aussi collectif et socio-dynamique que celui du nice guy pouvait naitre du "sens", ou d'une éducation de l'image que l'on se fait de l'homme ou de la femme. C'est à peu près du niveau du syndrome de Peter Pan.

Pour avoir été moi même de longues années à la place de la meilleure amie gentille et désérotisée, pour savoir que dans ton entourage même, tant de femmes l'ont été également, amies, ou patientes, qui se sont accrochées comme Monsieur le Comte en tentant de démontrer leur valeur, en étant gentilles, bonnes poires, intellos, souriantes envers tous donc envers personne, au lieu de sexualiser et d'être chieuses au possible pour s'imposer, elles et leur valeur, bref... je ne comprends pas. Ou seulement dans ton raisonnement la volonté de défendre la divine masculinité. Le coup des pigeons je n'en parle même pas, on touche le fond. Elles sont sacrément mâles toutes ces femmes en one-itis qui s’accrochent parfois des années à des amours mort-nées.

Le syndrome du nice guy est un processus anxieux. En tant que processus anxieux, il concerne souvent les mêmes types de profils. Personnes assez brillantes, désincarnées et inconscientes de leur corps (cela va souvent de pair), inexpérimentées socialement, un peu geek ou avec une intelligence pratique et groupusculaire pauvre, sensibles, timides. Stratégiquement catastrophique pour un homme ou une femme, sous estimer la structure de ce problème ce n'est pas se donner les moyens de le traiter.

Quant à la possible dévirilisation des hommes modernes, il y a des explications biologiques actuellement étudiées, bien qu’encore assez taboues, comme les perturbateurs endocriniens ou l'âge de plus en plus tardif des mères, qui sont infiniment plus sensées et viables que les fadaises culpabilisantes sur les blanches colombes, les pigeons mâles et les mères divorcées.

L’excellence de ton jugement reste inchangée. Voilà je mérite que tu brûles ma maison, me haïsses à jamais, mais j’ai du pigeon mâle la franchise un peu insistante.

Des bisous

-c-

17/12/11 11:59 PM  
Blogger philippe psy said...

@Lucie : Christine, c'est donc de ce commentaire dont tu avais peur ? Tellement peur que Mr le Comte et moi même avons reçu un sms ? Je le trouve intelligent bien au contraire.

Je pense qu'il y a effectivement du culturel et du biologique. Le Nice guy est un produit de son environnement et l’occurrence ici, il s'agit d'un éducation traditionnelle catho-aristo. Il est aussi le produit de sa biologie et je suis tout à fait d'accord pour admettre que le nice guy est aussi un gentil garçon, un homme sensible qui se noie dans son anima comme aurait dit le brave Jung.

18/12/11 7:56 PM  
Blogger V. said...

On peut "sexualiser" et ne pas "être chieuse au possible pour s'imposer"...

Tenter de démontrer sa valeur n'est ce pas la version un peu timorée de celle qui veut s'imposer ?

18/12/11 8:44 PM  
Blogger Lucie Trier said...

Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

19/12/11 1:42 AM  
Blogger Lucie Trier said...

@ V : Oui, démontrer sa valeur avec trop de diligence est bête et contre-productif. Je faisais référence au mythe de la femme culcul et soumise. Distinguez la forme du fond, je suis atteinte comme Philippe d'inflammite aigue dans le ton dès lors qu'il s'agit de certaines idées politiques. Dans la vraie vie je ne suis pas peremptoire et je n'aime ni ne cherche à dominer, pas plus qu'à être dominée.

19/12/11 1:52 AM  
Blogger V. said...

Et puis bon, admettons que certaines familles apprennent à leurs rejetons que les filles sont de blanches colombes, il n'est jamais sorti de chez lui votre comte ?

Il suffit d'aller à l'école primaire pour se coltiner au réel de la colombe déplumée !

ça m'énerve un brin ces gens qui chougnent à près de 30 ans, que les filles ouh elles sont vilaines ou les garçons ouh ils sont vilains ...

Je pense que majoritairement les gens s'ennuient, parlent beaucoup et ne font pas grand chose hormis refaire le monde dans les cabinets de psy ou aux terrasses des cafés... Ce qui finalement me rassure, car longtemps, à défaut de me coucher de bonne heure, j'ai pensé que les gens débordaient de vie.
Finalement dès qu'on a franchi le 3e étage de la pyramide de Maslow, si on n'y prend pas garde, on devient vite crétin (ou on l'était avant et le cas s'aggrave).
Moi je m'en fous les deux premiers étages me suffisent.
Socialement j'ai besoin de rien, l'estime je m'en charge et l'accomplissement également.

19/12/11 11:41 AM  
Blogger V. said...

Lucie Lucie, votre sensibilité m'étonnera toujours :o)

Perso, je trouve que démontrer sa valeur est toujours contre-productif.
Dès qu'on gesticule pour exister, c'est grotesque.
Les plus valeureux sont d'ailleurs bien souvent ceux qui n'en ont pas la moindre idée. Ou une très très faible conscience.

Et je ne distingue jamais le fond de la forme, puisque je ne vous l'apprendrai pas, la forme, c'est le fond qui remonte à la surface :o)

Quant à ceux qui disent qu'ils ne cherchent pas à dominer ou à être dominés alors qu'on ne leur a rien demandé, qu'ils ne sont pas péremptoires dans la vraie vie alors qu'ils emploient l'impératif pour tacler avec hauteur et s'abritent derrière une pseudo ressemblance avec leur mentor pour faire valoir leurs réactions , ils sont (selon moi) un peu comme ceux qui disent "toi, je ne te manipule pas". :o)

Embusquée derrière le verbe, l'opacité liquoreuse de termes octosyllabiques-sinon-rien, votre style compliqué et souvent (indirectement ou pas) méprisant me laisse imaginer que vous êtes dans la vraie vie, tissée un peu de cette fibre là...

Pour finir, je vous remercie d'avoir su exprimer en des termes que j'ai pu comprendre ce que je ne serais parvenu à écrire : la Testostéronitude, (testosterone attitude pour moi !) de Philippe, et les pigeons qui battent de l'aile.

19/12/11 11:24 PM  
Blogger Lucie Trier said...

Mon dieu V., je ne vais pas perdre de temps à répondre à vos attaques.

Les raisons de votre colère ou de votre jalousie ne m'appartiennent pas. Je suis sensible en effet mais la tour de contrôle n'est prenable que lorsque j'accorde du crédit.

20/12/11 8:02 PM  
Blogger V. said...

Ah oui, je suis jalouse, possessive et coléreuse, tout à fait ! Uniquement quand je suis possédée par les affres de la passion.

Insinueriez vous que je vous adore secrètement ?

Enfer ! c'était donc ça ! Je l'ignorais moi même et vous l'avez deviné !

Vous m'avez même, signe incontesté que vous partagez la même flamme, offert de votre précieux temps pour me répondre, preuve que vous êtes humaine, trop humaine puisque contradictoire !


;o)

21/12/11 3:42 PM  
Blogger Pervenche said...

L'auteur est bien sarcastique, pourquoi s'employer avec autant de vivacité à railler les "nice guy" ? A choisir je les préfére encore aux " bad boys ". Au sens large que vous imputez à ce terme j'en conclus qu'être "nice guy" c'est être gentil, timide, complaisant, faible etc... Etre un brave pecno quoi, mais le mal vien de celui qui abuse ou de celui qui est abusé ? Au fil de votre nouvelle ( et dans celle de .D ) on sent bien l'aversion que vous avez pour cet archétype du jobard, mais est-ce votre manière de prêcher pour un modèle masculin émancipé et brutal ou pour vous rasséréner de votre formidable progression ?

31/12/11 3:59 AM  
Blogger Élie said...

Oh ! Un crêpage de chignon en ligne entre Lucie Trier et V. ! On se serait crû dans la scène du lavoir de Gervaise, je me suis bien marrée.

5/6/18 10:39 AM  

Enregistrer un commentaire

<< Home