19 décembre, 2006

Conseils d'un flic philosophe aux femmes sensibles qui se font toujours avoir par les hommes !

Dans un post précédent, intitulé, « Conseils d'une femme de tête aux femmes trop sensibles qui se font tout le temps avoir par les hommes », j'ai reproduit un dialogue assez percutant, figurant dans un livre de Joe R. Lansdale. Il se trouve que j'adore cet auteur et que, n'ayant rien de nouveau à lire, je me suis mis à relire la série entière de ses polars.

Le premier dialogue était issu de son livre, « L'arbre à bouteilles ». Le monologue qui suit, figure dans la suite, roman paru en France sous le nom de « Le mambo des deux ours ». Les deux héros, sont toujours Léonard Pine, l'homo noir républicain et macho, et Hap Collins, l'hétéro blanc démocrate et trop sensible.


Le dialogue qui suit est prononcé par Charlie Blank, flic dans la petite ville de La Borde, située dans l’East Texas. Sous ses airs lourdauds de bon péquenot et son manque de manières, genre Columbo looké Kmart, Charlie est un individu plus fin qu’il n’y parait. Dans ce dialogue, il explique un morceau de sa philosophie de vie à Hap :

[…]
- Une femme épouse un mec qui veut être acteur, un grand acteur. Elle est à ses côtés quand il est mal et qu’il pleure la nuit parce qu’il n’arrive pas à percer ou qu’il ne bande plus tellement il déprime. Elle est là quand il va chier et qu’il remplit leur petit deux-pièces de l’odeur de sa merde et qu’ils ne peuvent même pas se payer le foutu produit qui permettrait d’éliminer cette puanteur. Et un jour, ce type qui s’essuie le cul comme tout le monde, devient une superstar. Il se débarrasse illico de son ancienne femme parce qu’elle le connaissait quand il n’était pas aussi glamour. Maintenant il a la grand piaule et un chiotte à peu près de la taille de son ancien appart, il a des ventilos et des déodorants, et l est capable d’éviter un certain nombre d e problèmes humains. Il bande tout el temps parce que des tas de jeunes blondes à gros seins défilent dans son pieu pour voir laquelle est la meilleure pour lui astiquer la saucisse. Tout le monde lui dit qu’il est merveilleux. Un foutu dieu. Donc, il ne veut pas rester avec quelqu’un qui l’a vu quand il était au plus bas, un vulgaire homme et qui sait ce qu’il sait lui aussi – qu’il n’a rien d’un dieu. Que c’est juste un type normal, pas meilleur qu’un autre. […]

Le Mambo des deux ours, Joe R. Lansdale, Gallimard, Otobre 2000, Collection Serie Noire, numéro 2592, 346 pages,ISBN2070496074

Avec trois quarts de clientèle féminine, j’ai souvent reçu des femmes dans mon cabinet, ayant connu ce genre de problèmes. Souvent, des femmes trop sensibles et doutant d’elles-mêmes, s’étant amourachées d’un type qui n’était venu chercher que du maternage dans la relation. Incapables de reconnaîtr ele moindre trait pathologique, elles pensent souvent que l'amour peut tout et se font souvent escroquer sentimentalement. Et lorsque par chance, le type n'est pas trop nul et qu'il s’en sort et parvient à ses fins, il quitte le nid en laissant la femme seule et éplorée. Il vole de ses propres ailes en laissant la maman seule avec ses regrets.

Si vous ne voulez pas que cela vous arrive, rencontrez les gens quand vous allez bien et vous rencontrerez des gens qui vont bien eux-mêmes. Ne vous fiez pas aux discours des hommes jouant les victimes. Avant d’être vos compagnons ou vos maris, nous avons été vos fils et nous savons fort bien comment fonctionnent les femmes et comment en tirer partie. Vous noterez que dans la vie, ce sont toujours les femmes qui vont au turbin ou, pire font le tapin, pour des bons à rien et rarement l’inverse.

Si vous tombez sur un geignard, soyez ferme et virez-le. Qu’il s’arrache les doigts du cul, qu’il aille voir un psy, un prêtre, qu’il prenne des cours, qu’il se fasse aider par qui il veut mais surtout pas par vous ou de manière très modérée. Si vous voulez un homme et pas un pauvre type, soyez une femme et non une infirmièere.Apprenez à canaliser votre sensibilité. Et, si vous ne le connaissez pas encore, souvenez-vous du proverbe suivant :

« Quand on va mal, on adore la douceur de l’infirmière. Quand on va mieux, on ne se souvient que de la douleur des piqûres »