Styles sociaux 2 - Moi et ma grande gueule !
Voilà que vous connaissez maintenant tout des styles sociaux que je viens d'évoquer dans l'article précédent. Non ? Alors lisez l'article précédent avant de lire celui-ci, sinon vous ne comprendrez rien !
L'important est donc de savoir à quel style vous appartenez. C'est assez simple pourvu que vous ayiez un minimum de psychologie et de sens de l'auto-observation. Si vous en manquez de ces deux qualités, sachez qu'il existe des tests que je propose, au cours de formations destinées aux entreprises Le prix de ces formations est bien sûr très élevé, mais il faut bien vivre et je ne puis dépendre de mon activité de psychothérapeute, compte-tenu des patients qui me plantent ! En plus, j'adore le monde de l'entreprise parce que c'est très réel ! C'est mon côté moine-soldat : moine dans mon cabinet et soldat dans les entreprises ! Et toc !
Le monde professionnel auquel j'appartiens est en grande majorité composé d'analysants et de contrôlants. Vous aurez noté que les médecins et les psys, sont rarement rigolos, voire même carrément très chiants, faut pas faire ci, faut pas faire çà, faut dire ci, faut faire çà, etc. On trouve souvent, soit les bêtes à concours, dont la jeunesse fut partagée entre les séances de branlette solitaires et la calculette TI57, ce sont les médecins, soit les compliqués, dont la jeunesse fut partagée entre les séances de branlette solitaires et la lecture de livre abscons et très chiants, ce sont les psychologues. Les deux bien sur ayant pu avoir des problèmes de peaux acnéiques et des physiques difficiles, genre chétifs à très grosse tête, qui leur défendit l'accès à l'autre sexe, ce qui les rendit plus disponibles pour leurs études puisque si on ne baise pas, ben faut bien s'occuper. Bien sûr, tout ceci est à prendre avec humour, c'est écrit dans l'en-tête du blog !
J'ai déjà parlé de tout cela dans des articles précédents tels que celui-ci, celui-là, et encore celui-ci. Dans ces articles, je vous confiais a grande difficulté à établir des contacts fructueux avec des confrères, au motif que les trouvais souvent chiants. J'avais développé cet état de fait, en relevant le débat et en intoduisant, les notions de genre et de style professionnels, en reprochant à mes confrères d'en rester trop souvent au genre, sans être jamais créatifs ni libres. C'est souvent le problème du recrutement par voie de concours. Certes, cela permet d'éliminer par le bas, les mauvais très bêtes, mais cela a aussi le tort d'écrémer par le haut, les gens plus créatifs, difficilement capables de bosser comme des fous, mais plus enclins à vivre de leurs facilités. Comme disait Montaigne, voici déjà quelques siècles, il vaut mieux des têtes bien faites que bien pleines. Mais allez faire comprendre cela à des élites sorties de l'ENA !
Compte tenu de la profession que j'exerce, je crois me connaître par coeur, ou du moins je l'espère. C'est important lorsque l'on est psy, mes confrères vous le confirmeront et croyez-moi, ce sont des petits gars sérieux. Or, lorsque l'on se réfère aux styles sociaux, je suis un Promouvant. Si, je vous l'assure ! Je peux même allez plus loin en vous affirmant que je me classe parmi les promouvants-facilitants ! C'est à dire que j'ai le sens des initiatives, que je suis créatif mais que j'aime aider les autres, n'étant pas, pour moi-même un enjeu. Voilà tout est dit. En tant que promouvant, je m'impose et suis expansif, énergique, enthousiasme, chaleureux, créatif, intuitif, affirmatif, souvent en retard, tourné vers le futur, trop pris, impulsif, optimiste, stimulant, débordé, actif, joueur, etc. Un genre de jeune chiot fou et primesautier mais sérieux tout de même parce que je suis capricorne, et que les capricornes sont des gens graves !
Imaginez le malheur qui est le mien, alors que la profession est encombrée d'analysants, dont certains sont carrément analystes de profession, ce qui veut tout dire !!! C'est clair, étant le mouton noir, bien que je ne sois pas le seul, je suis dans la pire posture qui soit puisque, chaque style est l’opposé total de celui qui lui fait face en diagonale dans la matrice. Moi, promouvant, je suis dans un monde composé en immense majorité d'analysants, mes opposés, la pire situation qui puisse exister !
Un promouvant a toujours du mal à comprendre et à travailler avec un analysant en qui il verra souvent un coupeur de cheveux en quatre voire un enculeur de mouches ou même un gros peine-à-jouir. A l'opposé, l'analysant estimera que le promouvant est brouillon, emporté et peu fiable, grande gueule et très con. Pas facile de faire copain-copain dans ces cas-là !
C'est aussi une des raisons pour lesquelles je m'entends mieux avec les psychiatres que les psychologues. Les psychaitres étant médecins, sont très souvent des contrôlants, dès lors le courant passe mieux. Mais finalement, ceux avec qui je m'entends le mieux, seront toujours les promouvants comme moi. Normal, nous sommes les meilleurs !
Voilà donc l'origine de mon malheur et de toutes les vilaines choses que j'ai pu raconter sur mes confrères ! Vous voyez que le modèle des styles sociaux, est non seulement super simple mais aussi très efficace pour rendre intelligible une situation que l'on estimait uniquement émotionnelle. Ce n'est donc pas que je n'apprécie pas mes confrères, c'est surtout que je m'emmerde généralement avec eux !
2 Comments:
Bonjour Philippe,
Tout d'abord bonne année, j'espère que vous continuerez à poster des articles dans la veine du dernier.
L'objet de ce commentaire, c'est d'obtenir un éclaircissement sur les styles sociaux.
Peut-on établir des parallèles entre différents profils de différents modèles comportementaux.
Exemple : peut-on dire que promouvant et facilitant sont des profils hystériques (au sens de la psychanalyse), là où les deux autres seraient obsessionnels ?
Peut-on rattacher ces mêmes catégories avec d'autres tests, type Myers-Briggs ? Existe-il des matrices d'équivalence pour "faire le lien" entre modèles ?
Merci d'avance
Geoffrey
mais qui a dit que les promouvants étaient les meilleurs? le principe même des styles sociaux est de pouvoir s'adapter à l'autre, il n'y a pas de bons ou mauvais styles sociaux même si en tant que facilitant j'ai connu des analysants interressants, des promouvants stimulants et j'ai plus de mal à communiquer avec les controlants diagonale oblige... il faut de tout pour faire un monde...
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