Tête de con va dîner !
Ce soir, j’étais invité à dîner au restaurant. On m’avait dit que c’était un excellent restaurant italien dans lequel je pourrais manger des pâtes selon une recette typique excellente. Va donc, pour l’Italien et nous sommes partis.
Arrivés, il n’y a pas foule, autant dire que la salle est presque vide. La personne qui m’invite demande une table pour trois en « fumeur » ainsi que l’exige la Loi Evin. Et là, sourire de la grognasse d’accueil, qui semble faire office de directrice, qui nous explique que le restaurant a décidé de devancer l’application future de la loi (qui est un décret), en devenant totalement non-fumeur. Elle semble trouver que cette décision est la meilleure chose qui soit arrivée !
J’hésite entre l’envie de la gifler ou de partir mais je suis le seul fumeur aussi accepté-je de très mauvaise grâce de dîner dans ce cloaque collabo qui devance les diktats de la propagandastaffel. Nous prenons place. La grognasse d’accueil, faisant aussi fonction de maître d’hôtel, nous tend les cartes et nous demande si nous prendrons des apéritifs. Pour ma part, ce sera non. Les deux personnes qui m’accompagnent, hésitent puis renoncent eux aussi à l’appétitif.
Elle nous propose ensuite du vin et me tend la carte que je ne prendrai pas, arguant du fait, que je trouve curieux que sa gargote puisse penser à mes poumons, en négligeant mon foie. Donc pas de vin, non merci. Pour moi, ce sera une carafe d’eau.
Elle propose de l’eau minérale, que bien sur je refuse, objectant le fait que s’agissant d’une eau italienne de surcroît, je ne vais pas cautionner une pratique consistant à importer de l’eau au moyen de gros camions polluants. Elle semble éberluée, et se demande si je plaisante. Mais le fait est que je ne plaisante pas et je lui explique que les polluants ne sont pas seulement contenus dans les petits cylindres de tabac interdits dans l’établissement mais aussi dans les gaz d’échappement et que l’écologie et la vie saine, sont l’affaire de tous. Lui ayant parlé sèchement et sérieusement, elle s’en va en laissant les cartes sur la table.
Les deux personnes choisissent ce qui leur plait. La carte est extrêmement fournie. Pour ma part, je regarde ce qu’il y a de moins cher, et j’opte pour des pâtes sans fioritures. On me demande si je veux autre chose et je réponds que non, qu’une conduite citoyenne exige un minimum de prise en considération de santé. Donc, il n’y aura pas d’entrées, et nous attaquerons directement par le plat principal.
Une fois mon assiette sur la table, je mange puis, j’attends que les personnes qui m’accompagnent aient fini. La grognasse revient avec des cartes pour les desserts. Je ne prends pas la carte et lui explique, que compte-tenu du Plan National Nutrition Santé, entré récemment en vigueur, je ne vais pas me gaver de glaces ou de pâtisseries car le sucre raffiné est un poison. Je lui explique que je trouve même étonnant que quelqu’un aussi soucieux de ma santé puisse me proposer de tels produits ! On prend donc en compte mes poumons mais on se désintéresse de mes artères ?
Cette fois-ci, elle me regarde d’un drôle d’air mais comme cette buse a été dressée pour être aimable, elle me propose un café, en m’expliquant, qu’ils ont d’excellents crus. Ma réponse sera brève puisque je lui fais non de la main en expliquant qu’il n’est pas malin de proposer des excitants, surtout le soir. Elle pense me piéger en me proposant un déca, et je lui rétorque, que si elle savait comment on fabrique le décaféiné, au moyen de chlore pour ôter la caféine, elle n’en proposerait plus.
Je poursuis en lui disant, qu’à part l’interdiction de fumer, par son côté sensationnaliste rien n’est fait dans cette gargote pour la santé du client, qu’on persiste à y vendre des poisons et à se moquer du monde !
Elle se tourne alors vers les deux autres convives qui me regardent un peu inquiets et lui disent qu’ils ont fini aussi, qu’elle peut préparer la note. Bien entendu, décidé à ne pas gâcher totalement leur soirée, je leurs explique qu’ils peuvent prendre un dessert et un café s’ils en ont envie, que moi j’irai attendre dans la voiture puisque j’ai toujours un livre sur moi. Ils me répondent que c’est hors de question.
Nous n’attendons pas la note et la personne qui m’invite, et à qui je n’ai pas coûté cher, va directement payer à la caisse. Alors qu'elle me demande si on a laissé un pourboire, je rétorque le pourboire est une pratique discriminante, entraînant chez le salarié servile, une tendance à faire le jeu du client exploitateur, en l'obligeant à faire des courbettes et des sourires alors même que sa condition d'exploité ne l'y incité guère. Dès lors, le personnel a un salaire qui lui suffit. Et si'l ne suffit pas, il existe d'excellents syndicats auxquels on peut adhérer ! En tout cas, je n'interviendrai pas pour régler artificiellement la lutte des classes au moyen de piécettes.
Fin de la soirée.
La morale de cette histoire ? La cigarette ne m’a pas manqué, dans la mesure ou ce n’est pas vraiment une drogue : personne ne se lève la nuit pour fumer !
Non, la morale de cette histoire est que j’en ai assez de ces individus qui disent être soucieux de ma santé alors qu’ils tiennent des établissements qui sont de vraies usines à cholestérol et à diabète ! Soit on fait les choses correctement, en devenant des auxiliaires zélés et efficaces du ministère de la santé, soit on ne les fait pas ! Se situer entre les deux, c’est adopter une position de social-traître, tentant vainement de ménager la chèvre et le choux, uniquement pour continuer à prospérer grassement en vendant de la mort aux clients !
Qu’on fusille immédiatement ces restaurateurs peu scrupuleux de notre santé, ou du moins qu’on les dissuade de prospérer en leur infligeant de très longues peines en camps de rééducation. Ensuite, que le ministère prenne des décisions courageuses en interdisant de telles pratiques pour les remplacer par des cartes équilibrées ayant reçu l’imprimatur de diététiciennes d’Etat (comme Madame Pitaud dans la publicité !), sur lesquelles ne figureront plus que des légumes et des fruits et quelques protéines d'origine non animale!
Arrivés, il n’y a pas foule, autant dire que la salle est presque vide. La personne qui m’invite demande une table pour trois en « fumeur » ainsi que l’exige la Loi Evin. Et là, sourire de la grognasse d’accueil, qui semble faire office de directrice, qui nous explique que le restaurant a décidé de devancer l’application future de la loi (qui est un décret), en devenant totalement non-fumeur. Elle semble trouver que cette décision est la meilleure chose qui soit arrivée !
J’hésite entre l’envie de la gifler ou de partir mais je suis le seul fumeur aussi accepté-je de très mauvaise grâce de dîner dans ce cloaque collabo qui devance les diktats de la propagandastaffel. Nous prenons place. La grognasse d’accueil, faisant aussi fonction de maître d’hôtel, nous tend les cartes et nous demande si nous prendrons des apéritifs. Pour ma part, ce sera non. Les deux personnes qui m’accompagnent, hésitent puis renoncent eux aussi à l’appétitif.
Elle nous propose ensuite du vin et me tend la carte que je ne prendrai pas, arguant du fait, que je trouve curieux que sa gargote puisse penser à mes poumons, en négligeant mon foie. Donc pas de vin, non merci. Pour moi, ce sera une carafe d’eau.
Elle propose de l’eau minérale, que bien sur je refuse, objectant le fait que s’agissant d’une eau italienne de surcroît, je ne vais pas cautionner une pratique consistant à importer de l’eau au moyen de gros camions polluants. Elle semble éberluée, et se demande si je plaisante. Mais le fait est que je ne plaisante pas et je lui explique que les polluants ne sont pas seulement contenus dans les petits cylindres de tabac interdits dans l’établissement mais aussi dans les gaz d’échappement et que l’écologie et la vie saine, sont l’affaire de tous. Lui ayant parlé sèchement et sérieusement, elle s’en va en laissant les cartes sur la table.
Les deux personnes choisissent ce qui leur plait. La carte est extrêmement fournie. Pour ma part, je regarde ce qu’il y a de moins cher, et j’opte pour des pâtes sans fioritures. On me demande si je veux autre chose et je réponds que non, qu’une conduite citoyenne exige un minimum de prise en considération de santé. Donc, il n’y aura pas d’entrées, et nous attaquerons directement par le plat principal.
Une fois mon assiette sur la table, je mange puis, j’attends que les personnes qui m’accompagnent aient fini. La grognasse revient avec des cartes pour les desserts. Je ne prends pas la carte et lui explique, que compte-tenu du Plan National Nutrition Santé, entré récemment en vigueur, je ne vais pas me gaver de glaces ou de pâtisseries car le sucre raffiné est un poison. Je lui explique que je trouve même étonnant que quelqu’un aussi soucieux de ma santé puisse me proposer de tels produits ! On prend donc en compte mes poumons mais on se désintéresse de mes artères ?
Cette fois-ci, elle me regarde d’un drôle d’air mais comme cette buse a été dressée pour être aimable, elle me propose un café, en m’expliquant, qu’ils ont d’excellents crus. Ma réponse sera brève puisque je lui fais non de la main en expliquant qu’il n’est pas malin de proposer des excitants, surtout le soir. Elle pense me piéger en me proposant un déca, et je lui rétorque, que si elle savait comment on fabrique le décaféiné, au moyen de chlore pour ôter la caféine, elle n’en proposerait plus.
Je poursuis en lui disant, qu’à part l’interdiction de fumer, par son côté sensationnaliste rien n’est fait dans cette gargote pour la santé du client, qu’on persiste à y vendre des poisons et à se moquer du monde !
Elle se tourne alors vers les deux autres convives qui me regardent un peu inquiets et lui disent qu’ils ont fini aussi, qu’elle peut préparer la note. Bien entendu, décidé à ne pas gâcher totalement leur soirée, je leurs explique qu’ils peuvent prendre un dessert et un café s’ils en ont envie, que moi j’irai attendre dans la voiture puisque j’ai toujours un livre sur moi. Ils me répondent que c’est hors de question.
Nous n’attendons pas la note et la personne qui m’invite, et à qui je n’ai pas coûté cher, va directement payer à la caisse. Alors qu'elle me demande si on a laissé un pourboire, je rétorque le pourboire est une pratique discriminante, entraînant chez le salarié servile, une tendance à faire le jeu du client exploitateur, en l'obligeant à faire des courbettes et des sourires alors même que sa condition d'exploité ne l'y incité guère. Dès lors, le personnel a un salaire qui lui suffit. Et si'l ne suffit pas, il existe d'excellents syndicats auxquels on peut adhérer ! En tout cas, je n'interviendrai pas pour régler artificiellement la lutte des classes au moyen de piécettes.
Fin de la soirée.
La morale de cette histoire ? La cigarette ne m’a pas manqué, dans la mesure ou ce n’est pas vraiment une drogue : personne ne se lève la nuit pour fumer !
Non, la morale de cette histoire est que j’en ai assez de ces individus qui disent être soucieux de ma santé alors qu’ils tiennent des établissements qui sont de vraies usines à cholestérol et à diabète ! Soit on fait les choses correctement, en devenant des auxiliaires zélés et efficaces du ministère de la santé, soit on ne les fait pas ! Se situer entre les deux, c’est adopter une position de social-traître, tentant vainement de ménager la chèvre et le choux, uniquement pour continuer à prospérer grassement en vendant de la mort aux clients !
Qu’on fusille immédiatement ces restaurateurs peu scrupuleux de notre santé, ou du moins qu’on les dissuade de prospérer en leur infligeant de très longues peines en camps de rééducation. Ensuite, que le ministère prenne des décisions courageuses en interdisant de telles pratiques pour les remplacer par des cartes équilibrées ayant reçu l’imprimatur de diététiciennes d’Etat (comme Madame Pitaud dans la publicité !), sur lesquelles ne figureront plus que des légumes et des fruits et quelques protéines d'origine non animale!
5 Comments:
attention : râler est néfaste pour la santé ... ça provoque des ulcères (la preuve c'est que la plupart du temps on râle juste avant le lâcher son dernier soupir (on peut aussi lâcher un zéphyr qui fait râler les autres mais ça n'a aucun rapport)) ... et puis de toute façon il ne fallait pas rester ... être trop longtemps assi ça colle des escarres ...
"La cigarette ne m’a pas manqué, dans la mesure ou ce n’est pas vraiment une drogue : personne ne se lève la nuit pour fumer !"
Et la cigarette ne fait pas voir des éléphants roses...
Et le cancer de l'anus du raleur, t'y as pensé ?
Comment se pourrir une soirée à cause d'un manque de clope...
J'ai lu avec attention (et plaisir) tout vos articles concernant le tabac, mais là je suis bien obligée d'applaudir votre performance! En plus de partager totalement votre point de vue, j'admire votre démonstration!
Vos amis ont du se sentir bizarre neanmoins j aurais souhaite voir la tete de la demoiselle
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