Docteur House ! Une série sympa !
Vous souvenez-vous de mon article sur les styles sociaux ? Mais si, celui intitulé de manière si poétique « Styles sociaux 1 – Les bases ! ». Non ? Alors relisez-le sinon vous ne comprendrez rien à cet article.
J’aime bien regarder les séries américaines. En revanche, je ne regarde jamais les séries ringardes françaises, à base de commissaires octogénaires, basées sur des scénarios sans doute dictés par Matignon ou je ne sais quelle officine politique. De plus, tandis que les séries ricaines croulent sous les moyens, les notre sentent bon les bouts de ficelle. D’ailleurs si vous voulez rigoler, regardez R.I.S., pâle copie des Experts de Las Vegas, c’est à peine croyable.
Enfin, les scénaristes américains collent à l’actualité, osent réellement, tandis que les nôtres sont d’une médiocrité affligeante. Je me souviens par exemple d’avoir vu, alors que j’étais affalé sur mon canapé, un épisode entier de la série P.J., dans lequel le laid lieutenant Léonetti, interprété par Charles Schneider, désirait organiser une fête pour je ne sais plus quelle occasion. Accompagné d’un de ses collègues, cette grosse larve, traînait alors son gros cul dans les rayons d’un supermarché pour acheter des trucs pour sa sauterie. D’un seul coup, il s’arrête face à des boîtes de pâté, en prend une dans sa main, se tourne vers son pote le commandant Fournier, interprété par Bruno Volkovitch, et lui dit sérieusement :
Outre le fait, que j’aie eu honte pour le pitre ayant osé commettre un tel dialogue, cela m’a amusé de voir que la médiocrité française s’insinuait jusque dans le choix d’une boîte de pâté dans une série télé de Rance2. Surtout pas de vrai foie gras, non, ça risquerait de choquer le prolo, alors on prendra du pâté de foie avec seulement des morceaux de foie gras !
J’ai beaucoup aimé les Experts de Las Vegas. D’abord parce que c’est une ville que je connais bien et qui m’enchante chaque fois que j’y vais. Et enfin, parce que le personnage de Gil Grissom, interprété par William L. Petersen, est une merveille de réalisme. C’est un pur expert justement, c’est à dire un analysant (A l'écoute - Réservé) dans le cadre des styles sociaux. C’est quelqu’un de patient, froid, parlant peu, précis, méthodique, exact, spécialisé, ponctuel, tourné vers le passé, consciencieux, ne prend pas de risques, réfléchi, organisé et méthodique.
On est loin de nos séries, dans lesquelles officient des crétins caricaturaux. Il existe chez Grissom une véritable épaisseur psychologique qui le rend crédible, palpable et vivant.
J’aime nettement moins les Experts de Manhattan, et encore moins ceux de Miami. Dans ces séries, on a à faire à des profils plus classiques de controlants (S'impose - Réservé). C’est à dire des individus déterminés, résolus, soucieux de l’objectif, efficaces, impatients, aimant prouver, orientés vers le concret et le bénéfice, intéressés aux résultats, affairés, pressés, directs, assurés, exigeants, aimant démontrer et agir, et tournés vers le présent. On est là plus dans le grand classique du flic froid et impersonnel pour qui, le règlement c’est lé règlement. Mais cela reste regardable tout de même, contrairement aux aventures du commissaire Cordier.
Récemment, j’ai vu une nouvelle série qui s’intitule « Docteur House ». Le Dr Greg House, interprété par Hugh Laurie, est un médecin revêche et misanthrope, qui ne fait confiance à personne, et encore moins à ses patients. Irrévérencieux et controversé, il n'en serait que plus heureux s'il pouvait ne pas adresser la parole à ses patients. Il marche avec une canne, se bourre de Vicodin (un analgésique). Mais House reste un brillant médecin, spécialisé en infectiologie. Et avec son équipe d'experts, il est prêt à tout pour résoudre les cas médicaux les plus mystérieux et sauver des vies.
Ne s'intéressant guère aux petites maladies facilement diagnosticables, Gregory House méprise les patients venant consulter pour un petit problème. Heureusement pour lui, des patients présentant des maladies rares viennent aussi le consulter.
La série s'articule ainsi. Avant le générique, le cas principal de l'épisode est présenté, puis House le prend en charge avec son équipe. Présenté comme une enquête policière, la recherche de la maladie rare et du bon traitement font l'objet d'une étude minutieuse. Comme dans la célèbre série Les Experts, l'intrigue nous plonge dans le corps du patient à la découverte de la source du problème.
L'équipe du docteur House confronte ses hypothèses, essaie des traitements, se trompe souvent et aggrave le cas du patient. Heureusement, Gregory House trouve toujours la solution — parfois à temps — mais, comme dans la vraie vie, tout ne finit pas forcément bien. Eh oui, il ya des morts !
Je trouve assez fabuleux de pouvoir retenir l’attention d’un téléspectateur avec une simple pathologie et il fallait bien le talent des scénaristes américains pour confondre un diagnostic avec une enquête policière.
Enfin, le personnage est réellement attachant puisque derrière son aspect bourru et peu sympathique, en dépit de son humour, on sent une réelle sensibilité, et un côté saturnien. C’est tout à fait le type d’individu chez qui je diagnostiquerais un fond anxio-dépressif issu d’une immense sensibilité sans cesse mise sous contrôle à défaut d’avoir pu être canalisée plus harmonieusement. Le personnage reste crédible et se sert autant de ses connaissances universitaires que de ses impressions : le diagnostic, n’est plus un truc concon qu’un ordinateur aurait pu débiter, mais devient un art. House, voit de que les autres ne voient pas. Il est définitivement surdoué.
De plus, Hugh Laurie, acteur britannique, a une belle gueule et de la classe, avec une nonchalance et un flegme assez sympas, malgré son air négligé (chemise ouverte sur un t-shirt, barbe de trois jours, etc.).
Dans le cadre des styles sociaux, le Docteur House serait un promouvant (S'impose -Expansif), énergique, enthousiaste, chaleureux en dépit de sa froideur apparente, créatif, intuitif, affirmatif, souvent en retard, tourné vers le futur, trop pris, impulsif, optimiste, stimulant, débordé, actif et joueur.
Bien entendu, la voie du concours d’entrée en médecine, puis l’internat (qui a changé de nom d’ailleurs) rend ce genre de médecin totalement irréaliste de nos jours. Le concours a certes le mérite d’élaguer par le bas, en interdisant l’accès des études aux plus médiocres, mais il a malheureusement le défaut d’élaguer par le haut, en éliminant les gens trop créatifq et trop talentueux (les surdoués), incapables de travailler sur du long terme !
D’ailleurs, dès qu’une profession est soumise à concours, elle se féminise. Les femmes étant, plutôt, que plus travailleuses que les hommes, surtout plus soumises et connement sérieuses, elles envahissent alors tous les métiers nécessitant un concours d’entrée. Ainsi lorsque vous verrez une profession phagocytée par les femmes (enseignement, médecine, magistrature, politique, etc.), n’imaginez pas que ce soit un bien et une avancée pour l'humanité. Bien au contraire, alarmez-vous et dites-vous que le génie s’en est allé à jamais, remplacé par les qualités que l’on cherche de nos jours : la constance du bovidé et le sérieux de la poule.
Mais je ne suis pas là pour parler des femmes. Ce que je voulais vous dire, c’est de regarder Dr House, c’est fort bien fait, amusant, instructif et ça éloigne de la médiocrité ambiante.
Mais si vous préférez vraiment les merdes de notre beau pays, alors vous pouvez peut-être trouver la série des Docteur Sylvestre, dans un bac de solde !
J’aime bien regarder les séries américaines. En revanche, je ne regarde jamais les séries ringardes françaises, à base de commissaires octogénaires, basées sur des scénarios sans doute dictés par Matignon ou je ne sais quelle officine politique. De plus, tandis que les séries ricaines croulent sous les moyens, les notre sentent bon les bouts de ficelle. D’ailleurs si vous voulez rigoler, regardez R.I.S., pâle copie des Experts de Las Vegas, c’est à peine croyable.
Enfin, les scénaristes américains collent à l’actualité, osent réellement, tandis que les nôtres sont d’une médiocrité affligeante. Je me souviens par exemple d’avoir vu, alors que j’étais affalé sur mon canapé, un épisode entier de la série P.J., dans lequel le laid lieutenant Léonetti, interprété par Charles Schneider, désirait organiser une fête pour je ne sais plus quelle occasion. Accompagné d’un de ses collègues, cette grosse larve, traînait alors son gros cul dans les rayons d’un supermarché pour acheter des trucs pour sa sauterie. D’un seul coup, il s’arrête face à des boîtes de pâté, en prend une dans sa main, se tourne vers son pote le commandant Fournier, interprété par Bruno Volkovitch, et lui dit sérieusement :
« Tiens, c’est bien ça, regarde, il y a vingt pour cent de foie gras dedans »
Outre le fait, que j’aie eu honte pour le pitre ayant osé commettre un tel dialogue, cela m’a amusé de voir que la médiocrité française s’insinuait jusque dans le choix d’une boîte de pâté dans une série télé de Rance2. Surtout pas de vrai foie gras, non, ça risquerait de choquer le prolo, alors on prendra du pâté de foie avec seulement des morceaux de foie gras !
J’ai beaucoup aimé les Experts de Las Vegas. D’abord parce que c’est une ville que je connais bien et qui m’enchante chaque fois que j’y vais. Et enfin, parce que le personnage de Gil Grissom, interprété par William L. Petersen, est une merveille de réalisme. C’est un pur expert justement, c’est à dire un analysant (A l'écoute - Réservé) dans le cadre des styles sociaux. C’est quelqu’un de patient, froid, parlant peu, précis, méthodique, exact, spécialisé, ponctuel, tourné vers le passé, consciencieux, ne prend pas de risques, réfléchi, organisé et méthodique.
On est loin de nos séries, dans lesquelles officient des crétins caricaturaux. Il existe chez Grissom une véritable épaisseur psychologique qui le rend crédible, palpable et vivant.
J’aime nettement moins les Experts de Manhattan, et encore moins ceux de Miami. Dans ces séries, on a à faire à des profils plus classiques de controlants (S'impose - Réservé). C’est à dire des individus déterminés, résolus, soucieux de l’objectif, efficaces, impatients, aimant prouver, orientés vers le concret et le bénéfice, intéressés aux résultats, affairés, pressés, directs, assurés, exigeants, aimant démontrer et agir, et tournés vers le présent. On est là plus dans le grand classique du flic froid et impersonnel pour qui, le règlement c’est lé règlement. Mais cela reste regardable tout de même, contrairement aux aventures du commissaire Cordier.
Récemment, j’ai vu une nouvelle série qui s’intitule « Docteur House ». Le Dr Greg House, interprété par Hugh Laurie, est un médecin revêche et misanthrope, qui ne fait confiance à personne, et encore moins à ses patients. Irrévérencieux et controversé, il n'en serait que plus heureux s'il pouvait ne pas adresser la parole à ses patients. Il marche avec une canne, se bourre de Vicodin (un analgésique). Mais House reste un brillant médecin, spécialisé en infectiologie. Et avec son équipe d'experts, il est prêt à tout pour résoudre les cas médicaux les plus mystérieux et sauver des vies.
Ne s'intéressant guère aux petites maladies facilement diagnosticables, Gregory House méprise les patients venant consulter pour un petit problème. Heureusement pour lui, des patients présentant des maladies rares viennent aussi le consulter.
La série s'articule ainsi. Avant le générique, le cas principal de l'épisode est présenté, puis House le prend en charge avec son équipe. Présenté comme une enquête policière, la recherche de la maladie rare et du bon traitement font l'objet d'une étude minutieuse. Comme dans la célèbre série Les Experts, l'intrigue nous plonge dans le corps du patient à la découverte de la source du problème.
L'équipe du docteur House confronte ses hypothèses, essaie des traitements, se trompe souvent et aggrave le cas du patient. Heureusement, Gregory House trouve toujours la solution — parfois à temps — mais, comme dans la vraie vie, tout ne finit pas forcément bien. Eh oui, il ya des morts !
Je trouve assez fabuleux de pouvoir retenir l’attention d’un téléspectateur avec une simple pathologie et il fallait bien le talent des scénaristes américains pour confondre un diagnostic avec une enquête policière.
Enfin, le personnage est réellement attachant puisque derrière son aspect bourru et peu sympathique, en dépit de son humour, on sent une réelle sensibilité, et un côté saturnien. C’est tout à fait le type d’individu chez qui je diagnostiquerais un fond anxio-dépressif issu d’une immense sensibilité sans cesse mise sous contrôle à défaut d’avoir pu être canalisée plus harmonieusement. Le personnage reste crédible et se sert autant de ses connaissances universitaires que de ses impressions : le diagnostic, n’est plus un truc concon qu’un ordinateur aurait pu débiter, mais devient un art. House, voit de que les autres ne voient pas. Il est définitivement surdoué.
De plus, Hugh Laurie, acteur britannique, a une belle gueule et de la classe, avec une nonchalance et un flegme assez sympas, malgré son air négligé (chemise ouverte sur un t-shirt, barbe de trois jours, etc.).
Dans le cadre des styles sociaux, le Docteur House serait un promouvant (S'impose -Expansif), énergique, enthousiaste, chaleureux en dépit de sa froideur apparente, créatif, intuitif, affirmatif, souvent en retard, tourné vers le futur, trop pris, impulsif, optimiste, stimulant, débordé, actif et joueur.
Bien entendu, la voie du concours d’entrée en médecine, puis l’internat (qui a changé de nom d’ailleurs) rend ce genre de médecin totalement irréaliste de nos jours. Le concours a certes le mérite d’élaguer par le bas, en interdisant l’accès des études aux plus médiocres, mais il a malheureusement le défaut d’élaguer par le haut, en éliminant les gens trop créatifq et trop talentueux (les surdoués), incapables de travailler sur du long terme !
D’ailleurs, dès qu’une profession est soumise à concours, elle se féminise. Les femmes étant, plutôt, que plus travailleuses que les hommes, surtout plus soumises et connement sérieuses, elles envahissent alors tous les métiers nécessitant un concours d’entrée. Ainsi lorsque vous verrez une profession phagocytée par les femmes (enseignement, médecine, magistrature, politique, etc.), n’imaginez pas que ce soit un bien et une avancée pour l'humanité. Bien au contraire, alarmez-vous et dites-vous que le génie s’en est allé à jamais, remplacé par les qualités que l’on cherche de nos jours : la constance du bovidé et le sérieux de la poule.
Mais je ne suis pas là pour parler des femmes. Ce que je voulais vous dire, c’est de regarder Dr House, c’est fort bien fait, amusant, instructif et ça éloigne de la médiocrité ambiante.
Mais si vous préférez vraiment les merdes de notre beau pays, alors vous pouvez peut-être trouver la série des Docteur Sylvestre, dans un bac de solde !
3 Comments:
Habituellement j'ai pas l'habitude de citer les autres (j'ai déjà à peine le temps de me citer moi-même) mais là :"Le concours a certes le mérite d’élaguer par le bas, en interdisant l’accès des études aux plus médiocres, mais il a malheureusement le défaut d’élaguer par le haut, en éliminant les gens trop créatifs et trop talentueux (les surdoués)"
Je ne serais jamais assez d'accord avec ça... qu'on sorte de la norme par le haut ou par le bas on se fait ou normaliser de force (combien de gauchers contrariés connaissez vous?) ou exclure du système. Mais rassurez vous, pour l'avoir vécu de l'intérieur je peux vous dire que l'élagage par le haut commence dès l'école primaire.
Moui, malheureusement le concours est la forme de sélection la plus facile à mettre en place quand on fait de l'éducation de masse. Ce type d'éducation n'est d'ailleurs pas capable d'être efficace au-delà du certificat d'études.
Cocteau a fort judicieusement commenté cette observation : "En France, l'égalité consiste à trancher les têtes qui dépassent"...
Je visite ce blog , j'y reviendrai avec plaisir, les surdoués y ont l'air plutôt bien traités ;-)
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