10 août, 2007

Ethnopsychologie et réflexions sur ma condition d'européen !

""Les tontons flingueurs", Georges Lautner, 1963 (fiche)
"Ooh les vilains misogynes !" (réflexion de l'auteur du blog)


Alors que j'ai essuyé des tonnes de reproches, savez-vous que je n'avais même pas relu le texte incriminé ? Comme pour moi, ce texte était du passé, je m'en foutais même si je sais qu'aujourd'hui j'aurais réécrit la même chose. Dieu que je suis entêté, ce doit être du à on ascendant bélier car je n'ai pas d'autre explication.

Alors, je l'ai relu pour comprendre les réactions et je n'ai pas compris. Finalement, seul le premier paragraphe, destiné à mon cher filleul, relevait de la private joke, et était forcément provocateur compte-tenu de la relation que j'entretiens avec lui.

Par contre, je trouve le reste de l'article bien construit, argumenté, et en aucun cas désobligeant pour les femmes. en effet, je ne fais que reprendre des arguments glanés sur des sites encourageant les pères à assister aux accouchements, auxquels je réponds. Bien sûr, on pourra me reprocher mon style, mais c'est le mien. Je n'ai jamais eu vocation à écrire de manière toute mignonne, et j'aime lorsque les mots percutent et cognent. Sans doute est-ce du au fait que j'aime la boxe anglaise.

Autant, je puis comprendre que ni mon style, ni ma thèse concernant la féminisation de la société ne plaisent, autant je suis encore étonné par les proportions qu'aura pu prendre ma prise de position. Décidémment, j'ai eu beau lire deux fois mon article, je le trouve bien, et ne le renie pas. Ce sont mes idées et mon style, voilà tout. Et je n'ai jamais exigé que l'on soit d'accord avec moi, que je sache ? De plus,je me souviens qu'à l'époque, Laurence l'avait lu et l'avait trouvé très bien. Donc, si je voulais me trouver un alibi, j'en ai un puisque j'ai l'aval d'une femme, c'est vous dire si je suis bordé ! De plus, une foule de lectrices l'avait lu sans que j'enregistre la moindre explosion.

En fait, et cela fait plusieurs jours que j'y réfléchis, je suis un peu dans la peau de l'arabe ou du latino de service à qui la Grande Amérique, aurait décidé d'apporter la civilisation, parce que ses us et coutumes ne plaisent pas. Pour la Grande Amérique, le reste du monde, c'est un peu un gigantesque deep south. Comme le faisait justement remarquer Philippe Muray dans "L'empire du bien", la Grande Amérique, a décidé de coloriser le monde à sa manière.

Dans son ouvrage, il s'amusait ainsi à souligner que dans le cinéma le public américain ne supportait pas les films sous-titrés, et qu'il fallait donc les retourner là-bas aux USA pour les rendre compatibles avec les attentes des spectateurs. Muray donne ensuite des exemples assez désopilants. Ceci dit, souvenez-vous que récemment, les film "Les visiteurs" a eu un tel succès, qu'une version américaine fut tournée spécialement intitulée "Les visiteurs en Amérique".

Ce qui m'avait beaucoup amusé lorsque ce fil fut tourné, c'est de savoir que le Comte de Papincourt (Jean Reno) et Jacquouille la fripouille (Christian Clavier) avaient, contrairement à la version originale dans laquelle ils possèdent d'affreux chicots (comme Céline Dion jeune avant que René ne lui finance des ratiches neuves !), des dents d'une blancheur immaculée. L'explication du producteur était que les américains attachant beaucoup d'importance à l'hygiène dentaire, il avait paru impossible et insensé de les présenter avec des chicots noirâtres et pourris.

Ainsi, le diktat impensable de la Grande Amérique, prenait forme en instituant Colgate au douzième siècle parce que la réalité leur serait apparue un peu trop crue et repoussante. On est donc en plein conte de fée, dans une vision remastérisée du monde et de l'histoire afin de la rendre compatible avec les us et coutumes du vingt-et-unième siècle tels qu'admis par le pasteur de la Maison Blanche. On est donc mûr, pour créer des chats sans griffes qui n'abimeront plus les fauteuils, des enfants tout le temps sages à coup de Ritaline et bien sur des hommes lisses et castrés. Mais aussi de gentils petits irakiens, même si là, pour le coup la Grande Amérique semble plutôt mal barrée !

N'étant pas arabe, ni latino, il m'aura fallu quelques temps pour comprendre, que tout élément extra nord-américain, était de toute manière traité pareillement. Je suis l'européen de service. Une sorte de pauvre type vivant sur un vieux continent rempli de trucs à visiter mais avec des coutumes rétrogrades et révulsantes. Et rassurez-vous, cela ne tient pas au fait que je vive dans une ville sans gratte-ciels ! Non, regardez, même les allemands qui ont pourtant une très jolie skyline à Francfort, s'en sont pris plein la gueule quand ils ont décliné l'invitation à aller dans le bourbier irakien.

Je dois aussi rajouter que j'adore les Etats-Unis où je me suis rendu très souvent et où j'ai toujours été fort bien reçu. J'avouerai toutefois, un petit malaise à New-York, qui chaque fois que j'y vais, passé l'étourdissement lié à la débauche d'activité, est une ville dans laquelle je me sens mal et oppressé. C'est tout de même l'une des rares ville à avoir des trottoirs non fumeurs ! Alors quand l'hygiénisme est poussé ainsi à son comble, j'ai un peu peur. Alors vous voyez, je suis nuancé et je ne pratiquerai pas l'antiméricanisme primaire. Mon grand-père paternel était même américain ; Alors ça va ?


S'agissant de lecteurs québécois, j'avoue ne pas l'avoir tout de suite compris. Je pense que le fait que notre langue soit commune, m'a engagé sur une mauvaise piste. J'ai un peu été étonné, comme si un lecteur breton, lorrain, ou basque, ou d'une quelconque province était venu m'engueuler. Toutefois, même s'il existe des similitudes entre la France et le Québec, nous sommes cependant des cousins très éloignés. Le Québec situé en Amérique du Nord subit sans doute l'influence du géant voisin, aujourd'hui gouverné par une sorte de pasteur prédicateur un peu bizarre. Quels liens culturels réels subsistent-ils vraiment entre eux, environné d'anglo-saxons, et nous, pays presque latin ?

C'est à l'aune de cette réflexion que je comprends fort bien les remarques acerbes de ces dames québécoises. C'est un peu comme si j'avais eu des américaines du middle-west profond, de Milwaukee par exemple, parlant français sur mon blog. Il est impossible de nous comprendre. Nos manières de considérer le monde sont tellement imprégnées de parcours différents, qu'une entente est difficilement admissible.

Je viens d'un pays si particulier. Chez nous, il y eut le roman courtois, les libertins, les opérettes légères d'Offenbach, le théatre de Labiche, Guitry est encore joué et applaudi par les femmes et les hommes, et on peut même complimenter une femme sans se retrouver au tribunal pour harcèlemetn sexuel.

Et ces braves dames, d'où viennent-t-elles ? D'une province d'un pays anglo-saxon, voisin d'un autre immense pays aussi anglo-saxon. Donc, cette province, même si elle a gardé ses spécificités, n'en a pas moins forcément subi des influences différentes des miennes, sans doute protestantes, donc rigoureuses, éthiquement rigides. D'ailleurs je vous le prouve.

Que je vous avoue, je trouve que le Québéc est bien plus en avance que nous dans l'enseignement de la psychologie. J'ai donc très souvent acheté des livres édités au Québec. Hélas à l'heure où j'écris ce texte, je suis incapable de me rappeler du nom d'un éditeur québécois et ces livres sont à mon cabinet donc je ne vous en citerai aucun. Je me souviens qu'en les ouvrant j'avais été très amusé par la mention figurant en première page et expliquant à peu près ceci :

"Le fait que le masculin soit utilisé est du aux règles de grammaire française, et non à un quelconque sexisme."

Imaginez-vous que dans un pays francophone, dans lequel n'importe quel gamin sait logiquement que le masculin domine pour les accords et qu'on doit donc écrire "Laurence et Philippe sont très beaux", il faille mettre ce genre de précisions ? Dire que je fus amusé, alors j'aurais du être terrorisé et me demander ce qu'étaient en train de foutre nos cousins québécois pour sombrer dans de telles conneries fascistes. Je n'aurais pas été étonné d'une telle bêtise dans le régime de Kim Il Jung en Corée du Nord ou dans la défunte Roumanie de Ceaucescu, mais dans une démocratie, c'est atterrant !

Jusqu'où iront-ils ? Est-ce que dans un magasin de meubles, lorsqu'on achète un fauteuil, il faudra bientôt une étiquette expliquant "qu'Ikea est désolé mais que si cet article est masculin, c'est du à une effroyable règle de grammaire, mais pas à un quelconque sexisme" ? C'est assez drôle que je ne me sois souvenu de cette mention que fort récemment, sinon j'aurais immédiatement mis les récriminations de ces dames sur le fossé culturel qui nous sépare. Mais que voulez-vous à force de se dire qu'elles parlent français, que leurs noms sont français, j'en suis venu à considérer que nous étions cousins germains, voire frères et soeurs, et en pays de connaissance.

D'ailleurs, c'est amusant de voir que quelques uns, dans leurs commentaires, tout en s'offusquant de mes propos, précisent aussitôt que "oui on m'avait dit qu'en France mais même en Europe on avait le droit de dire cela et que c'était courant". Le truc fou, comme si le fait de publier ce texte était un truc terrible ! Je les entendais presque rajouter : "mais vous ne savez pas tout, il parait que non seulement les français sont sexistes, mais qu'en plus ils mangent les bébés et sacrifient des vierges au Dieu de la Vigne ! Si, c'est Marie, la cousine du Gros-Pierre, qui me l'a dit !".


Sandale ! Un blogueur détenu à Guantanamo pour entrave au politically correct !

Non, finalement je pense que pour moi, français, et pour elles, québécoises, discuter ensemble c'est tenter de communiquer entre des gens d'une même famille qui auraient grandi séparément dans des milieux différents et ne se retrouveraient qu'à un âge avancé. Notre vie est faite, on tente de se trouver des similarités, mais les jeux sont faits et c'est définitif. On ne se verra pas, on se contentera de s'envoyer une carte de voeux chaque année, mais rien de plus.

Finalement nos colères respectives ne sont dues qu'à notre terrible envie de projeter nos systèmes de pensées l'un sur l'autre. Pour elles, je suis un monstre antédiluvien ! Pensez-vous, j'applique la règle du masculin qui domine, sans y penser et sans même m'excuser et en plus, je m'en prends au féminisme exacerbé, justement venu d'outre-atlantique. C'est sur que là-bas, on me châtrait, et on me pendait. Ce que j'ai écrit doit être terrible pour elles ? C'est un peu comme s j'avais été pris en train de me masturber à poils devant l'hôtel de ville de Montréal, ou comme si j'avais voulu bouffer une côte de boeuf à Calcutta, j'ai eu un comportement totalement déviant par rapport aux normes.

Et de leurs côtés, elles ont totalement oublié à qui elles avaient à faire. Je suis français, habitant le pays de l'amour, le pays ou la drague est reine, où l'on peut complimenter une femme, lui offrir des fleurs, même lui sourire ou lui faire un clin d'oeil sans finir menotté et condamné à suivre un stage de bienpensance animé par des psys jouant les flics de la pensée, où le crime passionnel est reconnu et jugé différemment des autres parce que même les juges savent ce que l'amour fait faire, où finalement quoiqu'on en dise, les rapports entre hommes et femmes sont plutôt harmonieux. Alors, voilà qu'elles projettent leur système de valeur nord-américain.

Finalement voyez-vous, méfions toujours des fausses ressemblances, ce n'est pas parce que l'on parle la même langue et qu'on a des origines communes que nous sommes jumeaux. D'ailleurs, lorsque je reçois des patients étrangers, je tiens toujours compte des spécificités. Un américain, une japonaise, un mexicain, même parlant parfaitement le français, même installé depuis quelques années à Paris, n'a pas le même système de valeur.

Il y a d'ailleurs une discipline appelée ethnopsychologie qui étudie ceci et dont je ne suis pas spécialiste. L'Ethnopsychologie en tant que discipline psychologique, permet une définition affinée de la notion de culture en connexion avec la psyché. Communiquer entre personnes n'ayant pas été élevés dans le même système de valeurs, est même si compliqué que certains psychologues n'hésitent pas à affirmer que la notion de dépression serait essentiellement une notion occidentale.

On a aussi admis que l'anorexie mentale était une pathologie occidentale et que sa survenue sur d'autres continents signait l'occidentalisation du pays ou d'une population donnée. De la même manière, sans sombrer dans un relativisme total qui remettrait en cause toute la psychopathologie, on admet par contre que les symptômes d'une dépression seront totalement différents, qu'il s'agisse d'un japonais, d'un sénégalais, et d'un canadien. L'analyse des liens entre la culture et nos émotions sont vitaux si l'on veut comprendre l'autre.

Alors oui, aujourd'hui je le reconnais. Ici, j'écris principalement pour des français même si je sais être lu par des francophones. Et peut-être que mes lecteurs maghrébins sont finalement plus proches de moi que les québécois ? Dans tous les cas, je n'ai jamais eu de remarque désagréable et infondée de leur part.

Quoiqu'il en soit, nos différences entre québécois et français sont réelles. Peut-être aurais-je du imaginer que je parlais presque à des américains parlant couramment français ? Ce fut mon erreur. D'ailleurs sur le site du ministère des affaires étrangères français figurent des conseils aux voyageurs se rendant aux Etats-Unis. Voici ce que l'on y dit en termes d'us et coutumes :

"Us et coutumes

Les Américains étant généralement très respectueux de la loi, le même respect est attendu des touristes qui sont appelés à se conformer scrupuleusement aux réglementations en vigueur.

En cas de contact avec la police, il est impératif de ne pas élever la voix, de ne pas faire de gestes brusques ou agressifs et de ne pas faire de fausses déclarations. En cas de litige, il convient d’alerter le Consulat Général compétent pour la circonscription concernée.

Les Américains sont très tolérants en matière vestimentaire. Cependant, le monokini est formellement proscrit, même pour les petites filles. Les enfants, bébés compris, doivent porter un maillot (changer un nourrisson en public peut choquer).

Il est recommandé d’adopter une attitude réservée à l’égard des personnes du sexe opposé.

Des propos, attitudes ou plaisanteries, anodins dans les pays latins, peuvent mener au tribunal. Les plaintes pour harcèlement sexuel peuvent également être déposées contre les mineurs. Les enfants doivent utiliser, comme les adultes, les toilettes correspondantes à leur sexe."

Oui, vous avez bien lu, on nous met en garde ne nous expliquant que sur certaines choses, nos spécificités latines ne feront certainement pas rire les américains. Et notamment que :

"Des propos, attitudes ou plaisanteries, anodins dans les pays latins, peuvent mener au tribunal."

Finalement des québécoises américanisées sont venues me lire, et n'ont pas trouvé anodines les réflexions développées dans mon article. Dans leur système, je méritais le tribunal et j'ai donc été jugé. Jugé, comme si j'étais moi-même un citoyen du nouveau monde inféodé à un système de pensée étroit et quasi-paranoïaque dans lequel on doive appeler un chat, un chien, parce qu'on vous l'ordonne.

Je rétorquerai que je ne suis pas citoyen nord-américain mais français. Qu'en tant que tel, j'ai ma culture, ma vision du monde et mon idiosyncrasie. Que j'adore les vieux films de Lautner, que les vannes de Guitry sur les femmes me font aussi rigoler. Mais surtout, qu'en tant que citoyen français, je suis soumis à la territorialité de la loi, qui pour moi reste française. Et que par conséquent, je refuse d'aller dans leur Guantanamo féministe et virtuel.

"Plaisante justice qu'une rivière borne. Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà"

Blaise Pascal, Pensées sur la religion

«On les a dans ses bras - puis un jour sur les bras - et bientôt sur le dos.»
Sacha Guitry à propos des femmes, N'écoutez pas mesdames

Qu'est-ce qu'être un homme ? Voilà ce que regarde les français ! Comment ne pas être rétrograde après cela !
"Le cave se rebiffe" George Lautner.

18 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Joli texte, carré, sensible et drôle.

11/8/07 5:21 AM  
Anonymous Anonyme said...

Prenez de la distance, qu'en avez vous à faire de ces critiques de pauvres nazes ?

Qu'elles retournent à leurs couches !

11/8/07 7:11 AM  
Anonymous Anonyme said...

Cool c'est l'armistice ici ! j'ai pu constater que vous aviez tous deux des talents de diplomates. Vous devriez postuler au ministère des affaires étrangères ;-)

J'eu cru craint un moment que cela allait prendre l'ampleur des caricatures de mahomet ! fort heureusement je savais nos amis outre atlantique pacifistes et tolérants donc pas de danger !

Bravo et bonne continuation, longue vie à votre blog que je ne manquerai pas de lire régulièrement !

11/8/07 3:07 PM  
Anonymous Anonyme said...

Ayoye! (en français de France : Mince!)
Plus je vous lis, plus je m'aperçois que vous les Français n'avez vraiment aucune notion de ce qu'est le respect (et cela inclut les superbes commentaires faits par vos fans)

11/8/07 4:54 PM  
Blogger philippe psy said...

Marie-C, avez-vous consulté pour votre petite paranoïa ? Arrêtez de croire que la terre entière vous en veut. Souvenez-vous de ce que vous disais à propos du coiffeur.

Ce n'est parce qu'un de vos amis vous dit que vous êtes al coiffée, qu'il vous déteste, c'est simplement votre coiffeur qui n'était pas en forme !!

Allez mettez-vous un CD de Céline Dion et relaxez-vous !!

Quant à vous cher Castor, merci, mais il ne s'agit pas d'un cessez-le-feu. Il n'y a jamais eu guerre et surtout pas avec une colonie anglaise, car je tiens çà ce que les rapports entre la France et la Grande-Bretagne restent excellents.

11/8/07 5:50 PM  
Anonymous Anonyme said...

Dites Philippe, ne pensez-vous pas que Marie-C pourrait être amoureuse de vous ? Cette obstination à venir sur votre blog alors qu'elle le trouve affligeant est plus que suspecte.

Croyez en l'intuition d'une femme ;)

11/8/07 10:40 PM  
Blogger Laurence said...

Marie-C, vous êtes tout le temps énervée ou vous avez vos règles ??
ouiiiiii c'est nous qu'on est des gros cons vilains pas beaux ! voilà, z'êtes contente ?

Je pense que votre courroux ne s'est point apaisé quand Philippe s'est moqué des premières dents de Céline Dion... rassurez vous, on l'aime bien et on attend qu'elle ait fini son show à Las Vegas pour marcher dans ses traces ! Philippe a mis au point un super spectacle de "mains qui se transforment en oreilles" !! c'est E-POUS-TOUF-FLANT !! Philippe maîtrise parfaitement, moi je continue à m'entraîner mais pfff j'ai vraiment du mal alors je me contenterai de l'assister !

12/8/07 4:39 PM  
Blogger Mélodie said...

C'est la première fois que je suis consciente d'un tel débat sur la blogosphère.

D'abord, quand j'ai lu votre billet, je me suis questionné à savoir si vous étiez vraiment psy et dans l'affirmative j'ai mis en doute votre capacité à traiter vos patientes avec une esprit aussi obtus.

Ensuite, je me suis dit que la réalité des salle d'accouchement était sans doute bien différente entre la France et le Québec. Pour ma part, je n'ai jamais entendu d'hommes se plaindre d'avoir été forcés d'assister à l'accouchement ou d'avoir été jugés pour son manque d'intérêt.

Par ailleurs, je ne comprend pas cette vision de l'accouchement comme une scène d'horreur ou une punition infligé à l'homme pour son plaisir passé.

Lors de ma première grossesse, mon conjoint avait déguerpi bien avant mes premières rondeurs et j'acceptais ma situation calmement. C'est même avec surprise que j'ai reçu une multitude de propositions d'accompagnement. J'ai choisi ma soeur qui l'a apprécié comme un privilège, qu'elle m'a rendu quelques années plus tard. Personnellement, je n'ai pas de mots pour traduire l'émotion qui s'est emparé de moi. Il y avait bien le sang, la merde, les odeurs, mais le miracle transcendait tout ça. Mal à l'aise, son copain se tenant à côté d'elle, incapable de visualiser le travail en cours. Pourtant, il était ému comme il ne l'avait jamais été, au point de broyer la main de ma pauvre soeur.

Lors de mon deuxième accouchement et des suivants, mon conjoint était là. Parce que pour lui, ça allait de soi. Pas parce que la société l'avait rendu «obligatoire». Nous n'avons jamais cédé à la pression sociale, la plupart du temps elle nous semble ridicule. Nous étions tout simplement heureux de vivre ce moment exceptionnel l'un avec l'autre. Je ne vois pas comment on pourrait nous accuser de fillette et de fiotte.

Puis, j'aimerais vous rappeler à M. le psy, qui voudrait que les femmes se débrouillent seules comme toutes les femelles mammifères le font depuis des siècles, que ces dernières mangent également leur progéniture qui semble trop faible. Ce serait donc bien ridicule de vouloir adopter les coutumes animales quand notre société moderne possède une science capable de nous rendre la vie beaucoup plus douce.

En terminant, M le psy, je crois que vous auriez mieux réussi votre carrière en tant que curé. Votre esprit rétrograde aurait servi à merveille vos sermons. La seule chose que vous oubliez quand vous vous référez à Dieu, c'est qu'il a dit : «Que celui qui n'a jamais péché lance la première pierre».

N'oubliez pas qu'il existe une différence entre provoquer et dénigrer. Dans votre sac de pierres, je parierais qu'il y en a quelques unes pour vous. Ne pensez-vous pas?

Mélodie

12/8/07 9:53 PM  
Anonymous Anonyme said...

Monsieur le psy : je trouve cette réflexion clairvoyante et très intéressante, elle appelle à la compréhension et la tolérance, bien qu'apparemment ce ne soit pas tous vos lecteurs qui aient compris.........

Je tiens toutefois à préciser que si, au Québec, nous sommes indéniablement influencés par les Américains (comme vous l'êtes à votre manière en France), nous ne sommes pas moins un peuple tout à fait unique et distinct, qui avons évolué à notre façon. Malgré tout ce qui a été dit sur ce blog et l'opinion bien tranchée de certaines et certains, je n'ai pas peur de dire haut et fort : je suis fière d'être Québécoise !!!! :D

13/8/07 3:46 PM  
Blogger Catherine said...

Merci pour ce texte... tout à fait sublime!

J'ai suivi un peu en silence tout le brouhaha que votre fameux texte du 14 mars a créé par chez nous...

J'espère simplement que suite à ce petit épidose vous ne mettrez pas tous les québécois et les québécoises dans le même panier! Et surtout.. pas dans le même panier que nos voisins du sud les américains!!

Certains d'entre-nous tiennent mordicus à nos sources européennes...

Certains d'entre-nous sommmes capable de faire la différence...

Et surtout certains d'entre-nous apprécions et reconnaissons la différence de culture...


Au plaisir de vous relire!
Une petite québécoise amusée!

13/8/07 5:34 PM  
Blogger philippe psy said...

Mélodie,

ai-je soutenu autre chose que la liberté ? Si cela plait à votre conjoint et que son engagement soit "libre et éclaire", je n'ai rien à dire !

Ce que je reproches c'est :

Cette stupide idée qu'un enfant se fait à eux et donc que l'homme devrait être obligatoirement présent. Hommes et femmes ont leurs limites biologiques, voilà tout, après c'est une question de cultue et non de nature.

Le fait que pour bcp de praticiens, il semble normal que l'homme assiste et que le fait qu'il n'y assiste pas soit parce que c'est un salaud soit parce qu'il est trop faible. Non, on peut ne pas vouloir y assister pour des raisons personnelles sans pour autant être un salaud.

Enfin, je m'oppose aux sites parlant de ce sujet dans la mesure où ils présentent des arguments très légers et ne reposant sur aucune étude sérieuse. La psychologie n'est pas une discussion oiseuse autour de sujets de société. C'est une science qui doit s'émanciper de la pseudo-psychologie telle qu'on l'a pratique habituellement.

Voilà. Relisez-mon texte. Certes mon ton était incisif et provocateur mais certainement pas méchant ni insultant. C'est mon style. Ici pour moi, c'est un espace de liberté.

Enfin,cessez de penser que tous les psys sont forcément des gens tout doux, tout gentils, et toujours compréhensifs. Moi j'aime monter sur le ring. Et je suis un excellent professionnel.

13/8/07 8:33 PM  
Blogger philippe psy said...

Ma chère Karine,

J'en suis ravi pour vous. D'ailleurs, vous l'avez compris, mon texte ne visait pas le Québec, mais la manière dont allait le monde, tout simplement.

Il faut sans cesse négocier entre la dangereuse relativité qui fait que l'on pourrait considérer normal TOUS les comportements, et la tentation d'imposer ses normes au monde entier.

Moi, je préfère le camembert au lait cru que le camembert pasteurisé ! :)

Sommes nous influencés par les USA, oui sans doute mais moins que vous ! Cela a d'ailleurs toujours ennuyé les USA.

La France est un pays moyen, c'est une évidence, mais doté d'un orgueil démoniaque. Que voulez-vous !

13/8/07 8:41 PM  
Blogger philippe psy said...

Ma chère Catira,

Enfin, un commentaire sympa ! Merci d'être passée me lire.

13/8/07 8:42 PM  
Blogger Laurence said...

Merci à Karine également !

13/8/07 8:52 PM  
Anonymous Anonyme said...

Je trouve votre texte plein de bon sens. Il est vrai que le Québec a perdu tout lien avec la France depuis quatre cents ans et a reçu d’autre influence depuis tout ce temps. Personnellement, je suis fier d’être français mais j’ai choisi de vivre au Québec avec ma femme québécoise et je vois souvent ces différences. Mais je crois que quelque soit l’endroit ou l’on vit on emporte un peu de sa terre avec soit et on l’explique a qui veut bien l’entendre.
Je comprends que vous n’ayez pas à vous préoccuper du « qu’en dira-t-on » en dehors des frontières puisque cela n’est pas offusquant en France. Moi, en dehors de France je me préoccupe simplement de la généralisation que l’on peut en faire.

13/8/07 8:58 PM  
Blogger El Gringo said...

Alors c'était une blague les vierges sacrifiées à Bacchus?
Finalement, je me demande si je vais venir début septembre, moi...:-(

14/8/07 7:03 PM  
Blogger philippe psy said...

Tiens mais c'est le mari de Karine ? On est redevenu aimable ? Super !!!

Vous savez quand je suis allé pour la première fois aux USA en 1979, à Boston, deux nanas étaient persuadées qu'on mettait de la gnôle dans les biberons, alors depuis, les opinions étrangères et connifiantes... je m'en tape !

15/8/07 4:02 AM  
Blogger Élie said...

Eh bien moi je suis une femme et je paraphrase haut et fort Sacha Guitry : je suis contre les hommes... Tout contre !

(enfin, seulement contre le mien, en fait )

26/5/18 9:08 AM  

Enregistrer un commentaire

<< Home