Un juste combat ! Pauvres cheminots !
J'ai beau déconner avec mes histoires de "Colonel Biscotte", je suis en fait un type super sérieux et méga intelligent. C'est pourquoi, même si ce conflit social me gave, je trouve qu'il est utile de l'analyser d'un point de vue un peu différent, que celui des crétins de droite ou des abrutis de gauche.
L'article de mon éminent confrère Hashtable est de ce point de vue intéressant, dans la mesure où il sort de l'affrontement droite/gauche stérile pour se recentrer d'un point de vue juridique. Et de ce fait, cela ne fait pas un pli, les cheminots et autres ratpistes sont dans leur droit le plus strict. La grève est légale même si elle nous emmerde, et leur combat est juste.
Sincèrement, je vous avouerai sans ambages (c'est joli "sans ambages"), qu'il ne m'est jamais venu et ne me viendra jamais à l'idée de regarder le contrat de travail d'un cheminot. Compte-tenu de la profession qui est la mienne, je préfère insister sur les ressorts psychologiques qui peuvent pousser un jeune aujourd'hui à faire carrière à la SNCF ou la RATP voire EDF.
Je regrette qu'il n'y ait aucune statistique fiable sur les raisons qui poussent un individu sain de corps et d'esprit à entrer dans ce genre d'entreprises publiques. De toute manière, je doute que les gens y répondraient honnêtement et je les comprends ; chacun de nous préfère présenter un moi social intéressant plutôt que de livrer une intimité embarrassante. On préfère demeurer le géant de ses rêves et dissimuler le nain de ses cauchemars.
Ayant accompli trois années de services publiques, j'ai eu à fréquenter bon nombre de fonctionnaires ou assimilés. Personnellement, je me suis fermement ennuyé, bien que mes fonctions fussent intéressantes. L'absence de challenge, de possibilités d'évolution, mais aussi la fréquentation quasi-permanente de gens médiocres quoique souvent braves, ont eu raison de mon enthousiasme. J'ai donc quitté ce milieu après une dernière année passée à déprimer sévèrement.
Je me souviens par contre que je n'ai presque jamais rencontré de personnes ayant décidé d'entrer dans ce milieu par amour du service public ou par envie de servir l'état ou une collectivité territoriale. Ce fut sans doute le cas, voici quelques dizaines d'années, lorsque que quelqu'un pouvait tirer une fierté légitime d'être au service de l'état, comme si elle accomplissait un sacerdoce (cf. hussards noirs).
La plupart des personnes que j'ai pu croiser durant ces trois années étaient là pour les raisons suivantes :
En résumé, mais il faudrait une véritable étude pour le prouver, la majeure partie des gens qui ont décidé de choisir un emploi dans la fonction publique, le fait par peur du chômage et des conditions de travail dans le privé. Beaucoup préfèrent donc, avoir des salaires moins élevés, des promotions rares et une vie assez terne, plutôt que de s'exposer aux risques du privé.
Si certains de mes sympathiques confrères blogueurs pourraient immédiatement déclarer qu'il s'agit là de fainéants, je m'inscris en faux contre cette opinion trop couramment partagée. Pour ma part, j'ai plutôt observé des comportements très ambivalents composés d'un mélange d'anxiété (peur du risque) et de manque d'estime de soi (sentiment d'incapacité à réussir ailleurs que dans un milieu protégé).
J'ai ainsi connu un docteur en sociologie qui s'était présenté au concours de facteur (catégorie C). Derrière un discours apparemment structuré politiquement, se cachait une autre réalité. Issu d'un milieu pathogène (parents divorcés, alcoolisme, etc.), ce type n'avait connu qu'une vie faite de stress et d'insécurité. Il semblait normal qu'il veuille y échapper à tout prix, quitte à postuler pour un emploi très largement sous-dimensionné au regard de ses capacités. Son crédo semblait être : tout plutôt que la souffrance inhérente au risque.
Dès lors, la fonction publique et assimilée est devenue une sorte de gigantesque CAT (Centre d'Aide par le Travail) permettant peut-être à une partie de la population plus anxieuse et/ou moins douée de pouvoir bénéficier d'un emploi et de vivre décemment en bénéficiant de protections. Il me semble donc logique, que des gens ayant favorisé des conditions de sécurité exorbitantes du droit commun, au détriment de l'épanouissement personnel voient d'un très mauvais oeil toute modification de leur statut.
L'état est certes responsable. Responsable d'avoir laissé se gangréner une administration qui était pourtant voici quelques dizaines d'années, une des plus efficaces du monde. En laissant se développer une fonction publique toujours plus coupée du monde réel, l'état a transformé des gens autrefois respectables, en assistés pathétiques.
L'état paye donc aujourd'hui le prix de ses erreurs. En parlant d'état, je n'imagine pas une seule fois qu'il s'agisse de nous, modestes contribuables et électeurs fantoches. Non, je parle bien sur des élus et des gouvernants, du pays légal comme aurait dit ce brave Maurras.
On pourrait toutefois imaginer que ces gouvernants aient été suffisamment intelligents pour éviter une telle situation ? Je ne le crois pas dans la mesure, où même si on ne peut sans doute pas nier l'intelligence de nos élites, on peut toutefois remettre en cause leur courage.
Depuis les années 90, on a pu constater que près de la moitié de l'assemblée nationale était composée de fonctionnaires et assimilés(*), dont la réalité quotidienne est totalement éloignée de celle du bon peuple qu'ils sont sensés représenter. L'adage dit que "les loups ne se mangent pas entre eux" et il est assez juste.
Le fonctionnaire, devenu juge et partie une fois élu, a mis la France sous sa coupe en privilégiant sans cesse ses coreligionnaires. Issu d'un monde protégé, le député-fonctionnaire n'a qu'une vision parcellaire de la vie réelle. Endormi sur ses avantages acquis, comme ces pauvres cheminots, il n'a pas vu venir le monde nouveau. Il est passé des années cinquante aux années deux-mille et le réveil est douloureux.
Alors certes, les cheminots m'emmerdent, mais je me souviens que lorsque j'étais étudiant en UFR de gestion (IAE de Paris), il y avait un adage assez juste qui disait "qu'un escalier se balaye toujours par le haut". Exigeons une loi interdisant à un fonctionnaire de se présenter face aux électeurs et tout ira mieux, j'en suis persuadé. Exiger des réformes nécessaires de la part d'individus, élus, dont toute la carrière est réglée au millimètre près, auxquels le risque fait peur, me semble aberrant.
Alors oui, cessons de blâmer ces pauvres cheminots. Lorsqu'ils sont entrés à leur poste, on leur avait prédit une vie tranquille, sans heurts et sans mauvaises surprises. Et voici que le réel fait irruption et bouleverse leur plan de vie qu'ils avaient bâti à trente ans ! Apprenons à décrypter leurs discours, derrière l'argument de pénibilité de travail, ne retenons que le terme pénibilité. Serait-ce la pénibilité de constater que le monde a changé et que les grandes structures qui les mettaient à l'abri du risques sont proches de s'effondrer ?
Rien de pire que de jeter un grand anxieux dans la vraie vie ! D'ailleurs les grands anxieux sont souvent des cibles privilégiées des mouvements sectaires. Contre un sentiment de quiétude et de tranquillité, ils sont souvent prêts à croire à n'importe quoi. J'imagine qu'une demoiselle de bonne famille, habituée à skier à Gstaad l'hiver, et à bronzer à Cannes l'été, se verrait tout aussi dépourvue que nos amis cheminots, si d'aventure son père industriel venait à faire de telles mauvaises affaires, qu'elle en soit réduite à devoir choisir un trois étoiles à Djerba !
Amis de la RATP, de la SNCF, de FT, d'EDF, de GDF, reprenez le travail en vous disant que l'état, au travers des élus fonctionnaires qui pullulent, s'est bien foutu de votre gueule. Quant à moi, si j'ai pu m'énerver contre vous au travers de ce blog, sachez que je vous plains.
Alors ne blâmons plus les cheminots et autre conducteurs de train. Les élus leurs ont simplement menti, comme ils nous ont menti à nous. Leur réveil est simplement plus difficile.
(*) Si l'on ajoute les médecins, une profession profitant très largement des fonds publics via la sécurité sociale, nous atteignons un chiffre extrêmement important de représentants du peuple qui ne comprendront jamais nos problèmes, simplement parce qu'ils ne les vivent pas.
L'article de mon éminent confrère Hashtable est de ce point de vue intéressant, dans la mesure où il sort de l'affrontement droite/gauche stérile pour se recentrer d'un point de vue juridique. Et de ce fait, cela ne fait pas un pli, les cheminots et autres ratpistes sont dans leur droit le plus strict. La grève est légale même si elle nous emmerde, et leur combat est juste.
Sincèrement, je vous avouerai sans ambages (c'est joli "sans ambages"), qu'il ne m'est jamais venu et ne me viendra jamais à l'idée de regarder le contrat de travail d'un cheminot. Compte-tenu de la profession qui est la mienne, je préfère insister sur les ressorts psychologiques qui peuvent pousser un jeune aujourd'hui à faire carrière à la SNCF ou la RATP voire EDF.
Je regrette qu'il n'y ait aucune statistique fiable sur les raisons qui poussent un individu sain de corps et d'esprit à entrer dans ce genre d'entreprises publiques. De toute manière, je doute que les gens y répondraient honnêtement et je les comprends ; chacun de nous préfère présenter un moi social intéressant plutôt que de livrer une intimité embarrassante. On préfère demeurer le géant de ses rêves et dissimuler le nain de ses cauchemars.
Ayant accompli trois années de services publiques, j'ai eu à fréquenter bon nombre de fonctionnaires ou assimilés. Personnellement, je me suis fermement ennuyé, bien que mes fonctions fussent intéressantes. L'absence de challenge, de possibilités d'évolution, mais aussi la fréquentation quasi-permanente de gens médiocres quoique souvent braves, ont eu raison de mon enthousiasme. J'ai donc quitté ce milieu après une dernière année passée à déprimer sévèrement.
Je me souviens par contre que je n'ai presque jamais rencontré de personnes ayant décidé d'entrer dans ce milieu par amour du service public ou par envie de servir l'état ou une collectivité territoriale. Ce fut sans doute le cas, voici quelques dizaines d'années, lorsque que quelqu'un pouvait tirer une fierté légitime d'être au service de l'état, comme si elle accomplissait un sacerdoce (cf. hussards noirs).
La plupart des personnes que j'ai pu croiser durant ces trois années étaient là pour les raisons suivantes :
- La peur du chômage incitant à choisir la sécurité de l'emploi ;
- La possibilité de faire des horaires plus cools et fixes (intéressant pour les mères de famille) que dans le privé ;
- Une charge de travail globalement moins élevée que dans le privé avec des rendements nettement plus bas ;
- Un âge de départ en retraite avec une pension plus favorable que dans le privé ;
- Un ou deux parents fonctionnaires ou assimilés (reproduction sociale) ;
- Une incapacité à réussir dans le privé, le public étant vécu comme un milieu plus propice à l'épanouissement d'un individu ayant des limites ;
En résumé, mais il faudrait une véritable étude pour le prouver, la majeure partie des gens qui ont décidé de choisir un emploi dans la fonction publique, le fait par peur du chômage et des conditions de travail dans le privé. Beaucoup préfèrent donc, avoir des salaires moins élevés, des promotions rares et une vie assez terne, plutôt que de s'exposer aux risques du privé.
Si certains de mes sympathiques confrères blogueurs pourraient immédiatement déclarer qu'il s'agit là de fainéants, je m'inscris en faux contre cette opinion trop couramment partagée. Pour ma part, j'ai plutôt observé des comportements très ambivalents composés d'un mélange d'anxiété (peur du risque) et de manque d'estime de soi (sentiment d'incapacité à réussir ailleurs que dans un milieu protégé).
J'ai ainsi connu un docteur en sociologie qui s'était présenté au concours de facteur (catégorie C). Derrière un discours apparemment structuré politiquement, se cachait une autre réalité. Issu d'un milieu pathogène (parents divorcés, alcoolisme, etc.), ce type n'avait connu qu'une vie faite de stress et d'insécurité. Il semblait normal qu'il veuille y échapper à tout prix, quitte à postuler pour un emploi très largement sous-dimensionné au regard de ses capacités. Son crédo semblait être : tout plutôt que la souffrance inhérente au risque.
Dès lors, la fonction publique et assimilée est devenue une sorte de gigantesque CAT (Centre d'Aide par le Travail) permettant peut-être à une partie de la population plus anxieuse et/ou moins douée de pouvoir bénéficier d'un emploi et de vivre décemment en bénéficiant de protections. Il me semble donc logique, que des gens ayant favorisé des conditions de sécurité exorbitantes du droit commun, au détriment de l'épanouissement personnel voient d'un très mauvais oeil toute modification de leur statut.
L'état est certes responsable. Responsable d'avoir laissé se gangréner une administration qui était pourtant voici quelques dizaines d'années, une des plus efficaces du monde. En laissant se développer une fonction publique toujours plus coupée du monde réel, l'état a transformé des gens autrefois respectables, en assistés pathétiques.
L'état paye donc aujourd'hui le prix de ses erreurs. En parlant d'état, je n'imagine pas une seule fois qu'il s'agisse de nous, modestes contribuables et électeurs fantoches. Non, je parle bien sur des élus et des gouvernants, du pays légal comme aurait dit ce brave Maurras.
On pourrait toutefois imaginer que ces gouvernants aient été suffisamment intelligents pour éviter une telle situation ? Je ne le crois pas dans la mesure, où même si on ne peut sans doute pas nier l'intelligence de nos élites, on peut toutefois remettre en cause leur courage.
Depuis les années 90, on a pu constater que près de la moitié de l'assemblée nationale était composée de fonctionnaires et assimilés(*), dont la réalité quotidienne est totalement éloignée de celle du bon peuple qu'ils sont sensés représenter. L'adage dit que "les loups ne se mangent pas entre eux" et il est assez juste.
Le fonctionnaire, devenu juge et partie une fois élu, a mis la France sous sa coupe en privilégiant sans cesse ses coreligionnaires. Issu d'un monde protégé, le député-fonctionnaire n'a qu'une vision parcellaire de la vie réelle. Endormi sur ses avantages acquis, comme ces pauvres cheminots, il n'a pas vu venir le monde nouveau. Il est passé des années cinquante aux années deux-mille et le réveil est douloureux.
Alors certes, les cheminots m'emmerdent, mais je me souviens que lorsque j'étais étudiant en UFR de gestion (IAE de Paris), il y avait un adage assez juste qui disait "qu'un escalier se balaye toujours par le haut". Exigeons une loi interdisant à un fonctionnaire de se présenter face aux électeurs et tout ira mieux, j'en suis persuadé. Exiger des réformes nécessaires de la part d'individus, élus, dont toute la carrière est réglée au millimètre près, auxquels le risque fait peur, me semble aberrant.
Alors oui, cessons de blâmer ces pauvres cheminots. Lorsqu'ils sont entrés à leur poste, on leur avait prédit une vie tranquille, sans heurts et sans mauvaises surprises. Et voici que le réel fait irruption et bouleverse leur plan de vie qu'ils avaient bâti à trente ans ! Apprenons à décrypter leurs discours, derrière l'argument de pénibilité de travail, ne retenons que le terme pénibilité. Serait-ce la pénibilité de constater que le monde a changé et que les grandes structures qui les mettaient à l'abri du risques sont proches de s'effondrer ?
Rien de pire que de jeter un grand anxieux dans la vraie vie ! D'ailleurs les grands anxieux sont souvent des cibles privilégiées des mouvements sectaires. Contre un sentiment de quiétude et de tranquillité, ils sont souvent prêts à croire à n'importe quoi. J'imagine qu'une demoiselle de bonne famille, habituée à skier à Gstaad l'hiver, et à bronzer à Cannes l'été, se verrait tout aussi dépourvue que nos amis cheminots, si d'aventure son père industriel venait à faire de telles mauvaises affaires, qu'elle en soit réduite à devoir choisir un trois étoiles à Djerba !
Amis de la RATP, de la SNCF, de FT, d'EDF, de GDF, reprenez le travail en vous disant que l'état, au travers des élus fonctionnaires qui pullulent, s'est bien foutu de votre gueule. Quant à moi, si j'ai pu m'énerver contre vous au travers de ce blog, sachez que je vous plains.
Alors ne blâmons plus les cheminots et autre conducteurs de train. Les élus leurs ont simplement menti, comme ils nous ont menti à nous. Leur réveil est simplement plus difficile.
Mieux que cheminot, toi aussi deviens médecin libéral :
études gratuites, fric public, concurrence limitée du fait du numerus clausus,
notabilité assurée, succès auprès des femmes,
mais salaires du privé !
études gratuites, fric public, concurrence limitée du fait du numerus clausus,
notabilité assurée, succès auprès des femmes,
mais salaires du privé !
(*) Si l'on ajoute les médecins, une profession profitant très largement des fonds publics via la sécurité sociale, nous atteignons un chiffre extrêmement important de représentants du peuple qui ne comprendront jamais nos problèmes, simplement parce qu'ils ne les vivent pas.
9 Comments:
Ca n'a rien à voir, mais savez-vous ce qu'est un sajkaca ?
Question subsidiaire. Comment prononce-t'on ce mot ?
Toju.
"Yet what force on earth is weaker than the feeble strength of one?"
http://www.youtube.com/watch?v=kYiKdJoSsb8
Alors alors, personne pour répondre à la question sur le "SAJKACA"?
Rendez-vous compte que le premier qui répond aura droit à la considération du vaste lectorat de Phiphi.
Un indice : Toju porte rarement le Sajkaca.
Toju.
c'est un couvre chef qui ressemble à une bouse (= kaca en russe)!
Toju et tout bronzééééé
On est bien, on est beau
Quand revient l'étéééééé
Le discours droite/gauche est effectivement sterile (je me demande meme s'il n'a jamais ete autre chose) et d'un autre age.
Maintenant, c'est plutot entre ceux qui veulent plus d'etat (de plus en plus nombreux par effet mecanique) et ceux qui en veulent moins.
Quand a Sarko, avez vous remarque comment il se met a begayer apres s'etre fait traite d'encule ? C'est assez rigolo.
@ Pascal, j'ose même pas imaginer ä quel point il aurait bégayé s'il c'était "fait" ;-)
Le taux d'alcoolisme a diminué dans la FT alors que le taux de suicides augmente. Faut il y voir une relation causale ?
L'alcool n'a jamais rien fait oublié. L'eau et le lait non plus. Hips !
C'est d'aileurs a se demander si le begaiement n'etait pas du au fait qu'il etait en train de penser "mais comment sait il?" !!!
:-)))
"Un indice : Toju porte rarement le Sajkaca"
on ne t'a certes jamais vu avec un Sajkaca mais nous t'avons déjà vu coiffé d'une casquette d'officier de l'Armée rouge et vêtu d'un certain très célèbre teddy blanc !! et j'ai des preuves, je détiens de superbes clichés !!! ah ahahahahahaaaa
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