Pauvres petits gars !
Ce matin, la ligne B ne fonctionnait pas ! Je suis arrivé et pas un RER. J'entends alors des commentaires d'usagers cinglants et même parfois vulgaires expliquant que les grévistes sont des salauds, des fainéants voire des "enculés". Je ne prends pas part à ce débat truqué. Sinon il faudrait aussi rajouter les routiers et les taxis. Aucune raison de ne s'en prendre qu'aux fonctionnaires, les autres ont aussi démontré leur pusillanimité.
La semaine dernière, grâce à nos amis routiers, j'ai raté deux rendez-vous de patients bloqués sur l'autoroute A1. Ce matin, j'en raterai un aussi puisque le RER que je comptais prendre ne viendra pas. J'aimerais savoir à qui je dois envoyer la facture en tant que victime collatérale d'un conflit qui ne me concerne pas.
Si le gouvernement avait habitué les gens à devenir autonome plutôt qu'à toujours compter sur lui, nous n'en serions pas là. Qu'il s'agisse de retraites ou d'assurance-santé, cette solidarité forcée fait qu'on ne peut toucher à rien sans mécontenter quelques personnes. Pour plus d'explication, allez sur Wikiberal et regardez l'article sur la solidarité, il est fort bien fait. Cette solidarité forcée et le lit de tous les abus.
Parfois, on me demande si mes honoraires sont remboursés par la sécurité sociale, je réponds toujours que la liberté se gagne. On peut se faire rembourser son Prozac par la collectivité, mais certainement pas son cheminement personnel. Il m'est arrivé de ne pas faire payer d'honoraires ou d'en réduire fortement le montant pour des situations dramatiques, mais c'était à moi d'apprécier si c'était nécessaire. Sinon, que les gens aillent bosser ; Mc Do recrute même sans diplômes.
Ayant des rendez-vous, je reprends mon scooter et me rends à Paris par mes propres moyens, contribuant ainsi au réchauffement climatique. En roulant, je songe que je plains sincèrement ces pauvres syndicalistes qui pensent encore changer le monde en faisant cette grève dérisoire. Tant qu'ils y sont, qu'ils tapent aussi des pieds ? Peut-être convaincront-il notre président de la république de retarder l'application de quelques réformes.
Dans tous les cas, ils ne feront jamais changer le réel. Plus ils tardent, pensant remettre à demain une petite opération finalement indolore, plus l'amputation sera haute. C'est l'histoire classique du fils de famille qui se retrouvant à la tête un héritage gigantesque, s'aperçoit un beau jour qu'il l'a croqué jusqu'au dernier centime.
Le malheur est que ces personnes, pénétrées de leur doxa collectiviste, ne comprennent pas qu'ils agissent en héritiers mais certainement pas en créateur de richesses. Je plains sincèrement tous ces grévistes et revendicateurs, qu'ils soient fonctionnaires ou non, qui confrontés à un problème s'adresse sans cesse à l'état pour le régler comme l'héritier prodigue en appelle à son fondé de pouvoir pour réaliser ses derniers avoirs.
Je crois que dans ma profession, on explique souvent qu'il faut un jour "couper le cordon". Ce serait bien qu'après avoir coupé le cordon avec maman, on coupe le cordon avec l'état.
La semaine dernière, grâce à nos amis routiers, j'ai raté deux rendez-vous de patients bloqués sur l'autoroute A1. Ce matin, j'en raterai un aussi puisque le RER que je comptais prendre ne viendra pas. J'aimerais savoir à qui je dois envoyer la facture en tant que victime collatérale d'un conflit qui ne me concerne pas.
Si le gouvernement avait habitué les gens à devenir autonome plutôt qu'à toujours compter sur lui, nous n'en serions pas là. Qu'il s'agisse de retraites ou d'assurance-santé, cette solidarité forcée fait qu'on ne peut toucher à rien sans mécontenter quelques personnes. Pour plus d'explication, allez sur Wikiberal et regardez l'article sur la solidarité, il est fort bien fait. Cette solidarité forcée et le lit de tous les abus.
Parfois, on me demande si mes honoraires sont remboursés par la sécurité sociale, je réponds toujours que la liberté se gagne. On peut se faire rembourser son Prozac par la collectivité, mais certainement pas son cheminement personnel. Il m'est arrivé de ne pas faire payer d'honoraires ou d'en réduire fortement le montant pour des situations dramatiques, mais c'était à moi d'apprécier si c'était nécessaire. Sinon, que les gens aillent bosser ; Mc Do recrute même sans diplômes.
Ayant des rendez-vous, je reprends mon scooter et me rends à Paris par mes propres moyens, contribuant ainsi au réchauffement climatique. En roulant, je songe que je plains sincèrement ces pauvres syndicalistes qui pensent encore changer le monde en faisant cette grève dérisoire. Tant qu'ils y sont, qu'ils tapent aussi des pieds ? Peut-être convaincront-il notre président de la république de retarder l'application de quelques réformes.
Dans tous les cas, ils ne feront jamais changer le réel. Plus ils tardent, pensant remettre à demain une petite opération finalement indolore, plus l'amputation sera haute. C'est l'histoire classique du fils de famille qui se retrouvant à la tête un héritage gigantesque, s'aperçoit un beau jour qu'il l'a croqué jusqu'au dernier centime.
Le malheur est que ces personnes, pénétrées de leur doxa collectiviste, ne comprennent pas qu'ils agissent en héritiers mais certainement pas en créateur de richesses. Je plains sincèrement tous ces grévistes et revendicateurs, qu'ils soient fonctionnaires ou non, qui confrontés à un problème s'adresse sans cesse à l'état pour le régler comme l'héritier prodigue en appelle à son fondé de pouvoir pour réaliser ses derniers avoirs.
Je crois que dans ma profession, on explique souvent qu'il faut un jour "couper le cordon". Ce serait bien qu'après avoir coupé le cordon avec maman, on coupe le cordon avec l'état.
4 Comments:
le début de ton texte m'a bien fait rigoler...
en ce qui concerne la conclusion, tout dépend de quel cordon l'on parle...s'il s'agit de l'ombilical, alors oui il faut bien le couper un jour. S'il s'agit de celui de la bourse (sans jeu de mot!), alors il me semble bien qu'il est déjà coupé depuis longtemps, et que ces messieurs dames n'ont aucune raison d'arrêter de profiter d'un système qui le leur permet. Rien de plus libéral finalement et rationnel que leur attitude : il ne nous manque qu'un homme politique qui disent enfin "stop! ça suffit", comme il convient parfois de faire, en douceur mais fermement, avec les enfants qui cherchent la limite, en espérant inconsciemment la trouver.
à bientôt !
Exactement, il leur faudrait Super Nanny !
Héhéhé...c'est exactement ça !
C'est mon niveau de compétence en psychologie, tu as tapé juste ! :)
Je cite pour souligner :
"Ces personnes, p�n�tr�es de leur doxa collectiviste, ne comprennent pas qu'ils agissent en h�ritiers mais certainement pas en cr�ateurs de richesses".
Alors l� bravo. Pr�cision, justesse, concision. Tout y est.
Toujours, vous nous apportez votre vision authentique du monde avec humour et l�g�ret�.
Parfois, vous nous r�galez. L� c'est un r�gal.
Merci.
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