L'amour du sport !
Voici bien des années, vous étiez alors des enfançons vagissant en tétant le sein de vos mères, j'eus la surprise de voir débouler dans mon cabinet un individu ayant toutes les caractéristiques d'un joueur de balle au pied. Son apparence physique me fit comprendre que le quidam devait être connus des hooligans et autres buveurs de bière hantant les arènes où se produisent des millionnaires en short. Quant à son nom, il m'était inconnu.
Il se présenta et m'expliqua qu'effectivement, il jouait en première division dans une équipe de balle au pied. Comme à mon habitude, je me fis humble et accueillant. Le sportif venait me parler de problèmes d'addiction qu'il souhaitait traiter. Je l'écoutai patiemment et lui répondis que cela ne poserait vraisemblablement pas de problème.
Le rustaud prit sans doute ma simplicité pour de la faiblesse ou pire, comme la preuve que j'étais définitivement en admiration face à lui. Tant et si bien, qu'au cours des quelques séances suivantes, il prit de l'assurance, se muant finalement en une tête à claques arrogante et insupportable dont j'aurais bien rabattu la superbe à coups de battes de base-ball.
Face à ses écarts, je me tins coi au début, espérant qu'il changerait. Puis, je tentai quelques mises au point sympathiques afin de l'inviter à plus de retenue. Enfin, je tentai une incursion sur le terrain de l'éducation, espérant qu'une leçon de courtoisie bien menée, amènerait ce cuistre à plus de modération. L'imbécile continua ses assauts de mauvaise éducation, prenant prétexte de la moindre de mes interventions pour tenter de me faire comprendre qu'il était en mesure de m'apprendre mon métier.
Enfin, tel Hulk jaillissant de David Banner, mon ascendant bélier que je tenais enchaîné prit le pas sur le capricorne endurant. D'une voix ferme, je lui expliquai ainsi que ne connaissant rien en football, il était sans doute fort connu mais que pour moi, c'était un patient et qu'à ce titre, il ne recevrait de ma part ni plus ni moins d'attention que les autres.
N'étant pas habitué à ce que je me fâche, il fut surpris et tenta de rétorquer quelque chose. Hélas pour lui, il était plus rapide pour courir après une balle que pour lancer des vannes. Je lui lançai "permettez, vous parlerez une fois que j'aurai fini". J'en profitai alors pour rajouter que dans ce cabinet, c'était comme à l'entrainement et qu'il n'avait nulle autre latitude que de m'écouter, et de se conformer à ce que je disais, comme il le faisait face à son entraîneur. Qu'en aucun cas, je n'accepterai qu'il tente de m'apprendre mon métier.
Je le vis se tasser un peu et tenter de répliquer. Je levais la main en lui intimant l'ordre de se taire et lui expliquai que manifestement il y avait une chose qu'il n'avait pas saisie. C'est que si dans son domaine, il était une star et traité comme tel, ici dans mon cabinet, ce ne serait jamais le cas. Qu'ici il n'y avait que deux personnes, lui et moi, et que s'il devait y avoir une star, cela ne pouvait être que moi et uniquement moi.
Je suppose que les confrères qu'il avait vus avant ne s'étaient pas montrés aussi directs. Il aurait eu le choix de partir mais il resta. Il me regarda et sourit timidement en m'expliquant que j'avais eu raison de lui parler ainsi, que parfois il ressentais le besoin qu'on lui fixe des limites. Nous pumes alors poursuivre la thérapie qui comme vous le devinez, fut un succès foudroyant. Il m'envoya même deux de ses amis. Nous gardâmes quelques temps le contact puis, sans doute recruté par un club étranger, je n'eus plus de ses nouvelles.
J'en garde finalement un bon souvenir, parce que plus que véritablement méchant, le jeune homme était surtout complexé. Qui ne l'eut pas été, si à sa place il avait fallu avoir pour costume de travail, un short ridicule et un maillot publicitaire ?
Depuis cette curieuse rencontre, je pense un peu que les footeux, c'est vraiment que de la gueule, des grosses cuisses mais des petits bras.
Parce que franchement, moi si on m'avait parlé comme je lui ai parlé, j'aurais bondi et serai sorti du cabinet immédiatement. Mais nous qui haïssons les sports collectifs, il est vrai que nous ne nous mettons pas au pas au moindre coup de sifflet !
Il se présenta et m'expliqua qu'effectivement, il jouait en première division dans une équipe de balle au pied. Comme à mon habitude, je me fis humble et accueillant. Le sportif venait me parler de problèmes d'addiction qu'il souhaitait traiter. Je l'écoutai patiemment et lui répondis que cela ne poserait vraisemblablement pas de problème.
Le rustaud prit sans doute ma simplicité pour de la faiblesse ou pire, comme la preuve que j'étais définitivement en admiration face à lui. Tant et si bien, qu'au cours des quelques séances suivantes, il prit de l'assurance, se muant finalement en une tête à claques arrogante et insupportable dont j'aurais bien rabattu la superbe à coups de battes de base-ball.
Face à ses écarts, je me tins coi au début, espérant qu'il changerait. Puis, je tentai quelques mises au point sympathiques afin de l'inviter à plus de retenue. Enfin, je tentai une incursion sur le terrain de l'éducation, espérant qu'une leçon de courtoisie bien menée, amènerait ce cuistre à plus de modération. L'imbécile continua ses assauts de mauvaise éducation, prenant prétexte de la moindre de mes interventions pour tenter de me faire comprendre qu'il était en mesure de m'apprendre mon métier.
Enfin, tel Hulk jaillissant de David Banner, mon ascendant bélier que je tenais enchaîné prit le pas sur le capricorne endurant. D'une voix ferme, je lui expliquai ainsi que ne connaissant rien en football, il était sans doute fort connu mais que pour moi, c'était un patient et qu'à ce titre, il ne recevrait de ma part ni plus ni moins d'attention que les autres.
N'étant pas habitué à ce que je me fâche, il fut surpris et tenta de rétorquer quelque chose. Hélas pour lui, il était plus rapide pour courir après une balle que pour lancer des vannes. Je lui lançai "permettez, vous parlerez une fois que j'aurai fini". J'en profitai alors pour rajouter que dans ce cabinet, c'était comme à l'entrainement et qu'il n'avait nulle autre latitude que de m'écouter, et de se conformer à ce que je disais, comme il le faisait face à son entraîneur. Qu'en aucun cas, je n'accepterai qu'il tente de m'apprendre mon métier.
Je le vis se tasser un peu et tenter de répliquer. Je levais la main en lui intimant l'ordre de se taire et lui expliquai que manifestement il y avait une chose qu'il n'avait pas saisie. C'est que si dans son domaine, il était une star et traité comme tel, ici dans mon cabinet, ce ne serait jamais le cas. Qu'ici il n'y avait que deux personnes, lui et moi, et que s'il devait y avoir une star, cela ne pouvait être que moi et uniquement moi.
Je suppose que les confrères qu'il avait vus avant ne s'étaient pas montrés aussi directs. Il aurait eu le choix de partir mais il resta. Il me regarda et sourit timidement en m'expliquant que j'avais eu raison de lui parler ainsi, que parfois il ressentais le besoin qu'on lui fixe des limites. Nous pumes alors poursuivre la thérapie qui comme vous le devinez, fut un succès foudroyant. Il m'envoya même deux de ses amis. Nous gardâmes quelques temps le contact puis, sans doute recruté par un club étranger, je n'eus plus de ses nouvelles.
J'en garde finalement un bon souvenir, parce que plus que véritablement méchant, le jeune homme était surtout complexé. Qui ne l'eut pas été, si à sa place il avait fallu avoir pour costume de travail, un short ridicule et un maillot publicitaire ?
Depuis cette curieuse rencontre, je pense un peu que les footeux, c'est vraiment que de la gueule, des grosses cuisses mais des petits bras.
Parce que franchement, moi si on m'avait parlé comme je lui ai parlé, j'aurais bondi et serai sorti du cabinet immédiatement. Mais nous qui haïssons les sports collectifs, il est vrai que nous ne nous mettons pas au pas au moindre coup de sifflet !
1 Comments:
Encore un qui ne supporte pas les bleus...
Enregistrer un commentaire
<< Home