13 juin, 2008

Pour notre bien à tous !



Si la pédophilie n'existait pas, sans doute qu'elle aurait été inventée, tant elle est pratique pour justifier tout et n'importe quoi. De mauvaises langues pourraient même insinuer que la peur du pédophile, comme le fut la peur du loup pour les enfants, est entretenue par certains à des fins peu avouables. La peur du loup fit tenir des générations d'enfants tranquilles, celle du pédophile pourrait rendre docile le citoyen.

Car, dès qu'une menace de restrictions des libertés publiques plane sur nos têtes, la lutte contre la pédophilie est souvent mise en avant. Qui pourrait s'insurger contre une directive ayant pour but de lutter contre ce mal absolu qu'est la pédophilie ? Ainsi dans le projet de filtrage appelé "Confiance en ligne" voulu par le gouvernement, la lutte contre la pédophilie et la protection des mineurs est encore avancée. Ceci appelle deux réflexions :

D'une part on pourrait se demander quelle est la réalité de la pédophilie. Certes, nul ne peut nier qu'elle existe, ni qu'elle fut occultée. Toutefois on peut aussi avoir en mémoire les sinistres affaires d'Outreau, ou encore l'injuste et immonde accusation d'Alain Hodique, époux d'une directrice d'école, pour se souvenir que la pédophilie est à manier avec circonspection dans la mesure où elle fait intervenir le témoignage toujours fragile d'un enfant.

Je ne connais pas les chiffres exacts d'actes de pédophilie. Rappelons d'ailleurs que la loi française ne parle jamais de pédophilie mais d'abus sur mineurs. Dans la mesure où ce qui fut longtemps occulté est maintenant dénoncé, il est évident que les chiffres n'ont pu qu'augmenter. Toutefois, on peut estimer que ce terrible phénomène reste marginal mais est surtout devenu passionnel.

Ainsi, sur ce site, on peut lire l'information suivante :

Aux États-Unis, on estime qu'une fille sur trois sera victime d'abus sexuel avant l'âge de dix-huit ans, qu'une fille sur quatre le sera par une personne de sa famille et qu'un garçon sur cinq subira le même sort. Au Canada, une vaste étude menée par le Comité sur les infractions sexuelles à l'égard des enfants et des jeunes indique que 53 % des femmes et 31 % des hommes ont été agressés sexuellement dans leur enfance.


Comment fait-on pour trouver de tels chiffres ? Ils sont tellement énormes qu'ils en deviennent risibles. Que signifie qu'une fille sur trois sera victime d'abus sexuel avant dix-huit ans ? Se souvient-on que justement la pédophilie est une relation entre un adulte et un enfant prépubère. Alors que vient faire cet âge fixé à dix-huit ans. Estime-t-on qu'une jeune femme de dix-huit ans soit prépubère ? On confond majorité légale et puberté. De plus que définit-on comme abus sexuel aux USA ? Un bisou sur la bouche, une main au panier ? Autre pays, autres moeurs.

Je me souviens ainsi que dans une série américaine, un homme accusé d'avoir des relations sexuelles avec une jeune femme de dix-sept ans, était qualifié par l'inspecteur de police de pédophile. L'actrice qui jouait cette mineure était dotée de formes féminines évidentes qui la différenciait totalement d'une enfant. En aucun cas, une telle relation ne pouvait être caractérisée de pédophile mais tout au plus de détournement de mineure. Laissons leur sens aux mots. D'ailleurs, la demoiselle eut-elle eu une année de plus, alors que sa physionomie n'aurait pas changé, que la relation aurait été acceptée du fait de la majorité légale.

De la même manière, on pourra aussi se souvenir que ce que la médecine nomme la puberté, qui obéit à des critères physiologiques et anatomiques, n'a que faire des lois. De fait, certain(e)s sont plus précoces sexuellement que d'autres. L'éducation et les fréquentations jouent aussi beaucoup dans l'apprentissage de la sexualité précoce. Rappelons nous nos années de collège et chacun de nous se remémorera une adolescente moins farouche que ne le sont certaines femmes de trente ans.

Et justement parce que la pédophilie, la vraie, est une relation entre un adulte et un enfant prépubère, il faut se souvenir que de telles relations sont rares et que ce n'est pas parce que l'on en parle beaucoup que cela arrive souvent. D'ailleurs, qui sont les pédophiles ? Il n'est pas facile d'en faire un portrait type. Tout au plus peut-on tenter d'en tracer le contour.

L'écrasante majorité sont des attardés mentaux, des individus profondément immatures, obsédés compulsifs, à la sexualité vacillante et incapables de nouer des relations fructueuses. Quant aux autres, les sociopathes pervers et sadiques et autres grands psychotiques, violeurs et assassins, ils restent relativement rares. Bien entendu, seules les secondes affaires seront médiatisées. Ces affaires monstrueuses frappent suffisamment l'esprit pour transformer le pédophile d'aujourd'hui en loup-garou.

Tandis que les premiers sont des individus isolés dont la pratique se borne généralement à regarder des photos ou plus rarement à quelques attouchements furtifs et sporadiques mais très rarement au viol ou au meurtre, les seconds véritablement dangereux sauront aussi parfois s'organiser en réseaux efficaces.

Ces réseaux criminels seront à n'en pas douter largement capables de se jouer des dispositions aujourd'hui voulues pour fliquer l'Internet. Quant aux autres, les pédophiles isolés, la plupart bénéficient de structures et situations facilitantes (profession les mettant au contact d'enfants, parents ou beaux-parents de jeunes enfants, etc.) qui leur épargnent souvent le besoin d'aller sur l'Internet traquer des proies.

Ceux qui se font prendre sur l'Internet sont généralement ceux qui ont mis en scène leurs monstrueux ébats et les proposent moyennant rétribution à d'autres pédophiles. On entre alors de nouveau dans un phénomène de réseaux même s'ils sont certainement moins structurés que celui d'un Marc Dutroux par exemple et donc plus faciles à déjouer. Je suppose que les brigades spécialisées de la police nationale savent parfaitement traquer ces gens là. Alors que reste-t-il de l'utilité de cette charte de confiance ?

Sans doute un énième fliquage qui ne dit pas son nom. Décidémment la protection des mineurs a bon dos. Parfois, on ne peut que dénoncer le caractère démagogique et la récupération politique pour des visées électoralistes des prétentions de la société à protéger l'enfance. Sans nier l'atroce réalité de faits avérés, il serait bon de s'interroger pour savoir si la répression actuelle de la pédophilie n'est pas en fait ce que l'on nomme une panique morale, une forme d'hystérie collective.

De même, placés face à l'indicible, tel qu'un viol sur un nourrisson, des personnes peuvent aussi enregistrer un stress post traumatique tel que leur vision de la réalité sera ensuite dénaturée, un peu comme s'ils avaient vu le diable.

Il me semble que la protection des mineurs vise la sexualité avec une intensité disproportionnée alors qu'un enfant est aujourd'hui exposé beaucoup fréquemment à des violences physiques et morales souvent graves, subtiles et pernicieuses. Actuellement, un enfant court beaucoup plus le risque d'être racketé ou confronté à des images obscènes que d'être la proie d'un pédophile.

En revanche, ce qui n'est pas de la panique morale, c'est ce que ressentent la plupart des internautes quand on leur annonce qu'on va leur confisquer leur liberté pour leur bien et surtout que le circuit judiciaire n'existe plus puisque tout se fait sur simple réquisition officielle. Ce qui les détend un peu, c'est de se souvenir qu'il existe des cieux plus cléments sous lesquels, la liberté d'expression n'étant pas un vain mot, on peut publier sans craindre les foudres d'un état tout puissant et inquisitorial.

Car à moins d'être un grand naïf, nul ne peut croire que l'état ait besoin de cette charte de confiance pour mener à bien ses missions régaliennes de lutte contre la criminalité (pédophilie, terrorisme, etc.). Les moyens existent déjà et la police les utilise pour traquer les criminels. On peut aussi, plutôt que de punir collectivement les internautes, rappeler aux parents qu'ils sont responsables de leurs enfants et que c'est à eux et non à l'état de contrôler l'utilisation de l'Internet par leur progéniture.

Parce que n'oublions jamais que pour qu'un gamin puisse rencontrer un pédophile sur le Net, il faut auparavant qu'il ait été dans la possibilité d'utiliser une connection. On peut donc s'interroger légitimement sur l'intérêt de ces réseaux sociaux pour enfants ou adolescents (chats par exemple), dans la mesure où les jeunes bénéficient de possibilités de nouer des liens dans la vraie vie (école, sport, etc.), sans qu'ils aient besoin de recourir au virtuel.

Après l'exil des cerveaux, verra-t-on l'exil des blogueurs ? Rassurons-nous, il restera encore pour quelques temps encore des quotidiens de moins en moins lus pour relayer la pensée unique. Enfin, si la NMPP veut bien les distribuer.

9 Comments:

Blogger Sylvain JUTTEAU said...

52 visites de mon blog le 11 juin.

Bravo Monsieur Philippe Psy.

Toju

13/6/08 2:52 AM  
Blogger philippe psy said...

De rien, ce fut un plaisir !

13/6/08 3:02 AM  
Blogger Laure Allibert said...

"attardés mentaux ou individus profondément immatures, obsédés compulsifs, à la sexualité vacillante et incapables de nouer des relations fructueuses"

"sociopathes pervers et sadiques et autres psychotiques"

Eh, mais ça décrit bien nos amis gauchistes !

D'ailleurs un gauchiste bien connu a été pédophile : Cohn-Bendit.

13/6/08 8:18 AM  
Blogger Marino said...

Les thons sont-ils pédophiles ?
Est-ce pour cela qu'on les met en boîte ???

13/6/08 9:14 AM  
Blogger monoi said...

Ce qui est rarement dit, c'est que la vaste majorite des problemes de pedophilie (et beaucoup d'autres d'ailleurs) se font au sein des familles.

Mais ca rassure le bon peuple decervele de croire que le danger vient des inconnus.

Peut etre me trompe je, mais les obsedes, ce ne sont pas ceux qui en parlent en permanence ?

Ca devient anglais la France....

13/6/08 9:28 AM  
Anonymous Anonyme said...

"Aux États-Unis, on estime qu'une fille sur trois sera victime d'abus sexuel avant l'âge de dix-huit ans."

La prétendue étude à l'origine de ce chiffre est un bidonnage complet. Hélas, les industriels de la victimisation féministe s'en sont emparés, et, depuis, il circule comme une chtouille qu'on ne peut plus arrêter: amplifié et déformé, il traîne partout.

D'ailleurs, le vrai-faux chiffre n'est même pas celui-là. L'étude bidon, commandée en 1987 par le magazine féminin Ms. à une universitaire, affirmait qu'une collégienne sur quatre serait violée avant la fin de ses études.

Petit problème: la madame qui a fait l'étude a interprété à sa propre sauce féministe les réponses aux différentes questions qu'elle a posées, pour en conclure qu'il y avait eu viol; alors même que les prétendues victimes n'avaient jamais dit cela.

Le résultat de l'étude ne provenait naturellement pas de la question: "Avez-vous été violée durant vos études?", auquel cas le chiffre aurait été beaucoup plus faible.

En réalité, 73% des jeunes filles que l'universitaire de mes deux a cataloguée comme violées ont elles-mêmes déclaré ne pas avoir été violées. Quarante-deux pour cent ont eu de nouvelles relations sexuelles par la suite avec leur prétendu violeur.

Ce mythe a donné naissance à toute une industrie de la pseudo-prévention du viol sur les campus américains, qui nourrit très bien son homme -- ou plutôt sa femme.

A tel point que l'on voit des universités terrrifées à l'idée de devoir publier des statistiques de viol trop faibles -- c'est bien entendu la preuve, non pas que le crime est rare, mais que les professionnelles de la victimisation féministe n'ont pas suffisamment bien travaillé, et que les innombrables étudiantes que l'on sait violées, par définition gauchiste, n'ont pas été convaincues de venir l'avouer.

Heather MacDonald a longuement démonté cette arnaque bien-pensiste dans une enquête implacable du City Journal:

http://www.city-journal.org/2008/18_1_campus_rape.html

13/6/08 7:10 PM  
Blogger El Gringo said...

Je tiens à rappeler aux lectrices de ce blogs qu'elles ne risquent aucunes poursuites pour relations intimes avec les jeunes garçons d'à peine 49 ans.

13/6/08 9:08 PM  
Blogger philippe psy said...

@robert Marchenoir : merci pour ces précisions ! De toute manière, il faudrait être bien crédule pour croire ces chiffres !

@El Gringo : Compte-tenu de ton crâne résolument glabre, je trouve que tu ressembles plus à un nourrisson de 49 ans.

14/6/08 12:20 PM  
Blogger Stéphanie said...

"Un nourrisson de 49 ans" est-ce pour attirer les lectrices pédophiles ?
C'est du propre !

Concernant l'article : allons-nous être obligés de devenir des génies de l'informatique qui peuvent masquer leur ip et tout ce délire de hackers pour exprimer des opinions somme toute banales ou des blagues non "bien-pensantes"?
Je commence ma formation dès demain.

14/6/08 12:48 PM  

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