Pays de cons !
Fantasme d'une bande de cons tout juste bons à vivre dans une monarchie absolue ou dans un paradis communiste !
Allez, j'ai en réserve une dizaine d'articles cadrant avec l'intitulé de ce blog mais je n'en suis pas satisfait. Pas assez aboutis, je les retravaillerai prochainement. Puisqu'il faut écrire tout de même, je vais faire du H16 et fustiger la bêtise de mes concitoyens mais avec une petite touche réactionnaire comme on dit.
Aujourd'hui, pause café dans un estaminet tenu par deux Thénardier modernes, âpres au gain, pratiquant des tarifs prohibitifs et faussement aimables ; toutes dents dehors ce couple maudit vous sourit comme le loup accueillant le Petit chaperon rouge. Comme d'habitude, je m'assieds en terrasse après leur avoir piqué le Parisien sur le bar. Et là, j'avise un article du jour dans lequel quinze lecteurs de cet estimable quotidien posent des questions au président de la république.
Ah j'imagine déjà leurs sales gueules à ces ribauds ! Cauteleux, un genoux déjà en terre, la trogne luisante d'obséquiosité, je les imagine s'avancer pour demander audience à leur sauveur, celui-là même dont il se moquaient voici encore quinze jours et qu'ils prient aujourd'hui de les sauver de l'adversité.
C'est un vrai florilège de conneries, à croire que le Parisien n'a sélectionné que les plus débiles de ses lecteurs, des mecs sans cerveau. Bon le premier lecteur est une lectrice qui se demande si elle doit retirer ses économies de la banque au cas où celle-ci ferait faillite. Ben oui ma grande, c'est connu qu'en France les grandes banques de dépôt font faillite et que leurs dirigeants se barrent avec la thune des clients. Et nul doute que notre président va répondre à ta question idiote en te disant de ne pas ébruiter l'info mais qu'à ta place il se barrerait avec du cash.
Juste après, c'est un chômeur qui geint parce qu'il y a des parachutes dorés et que manifestement il trouve cela intolérable. Ben mon bonhomme, fallait bosser à l'école, si tu avais fait l'X ou HEC, tu en aurais peut être eu un. De plus, s'agissant de conventions privées entre un individu et sa boîte, on se demande bien en quoi l'état pourrait réglementer cela si ce n'est pour flatter la bassesse et la jalousie malsaine du jaloux moyen.
Ensuite, c'est au tour d'un autre guignol de demander à Nicolas s'il ne pourrait pas faire baisser les taux d'intérêt parce que vous comprenez, le pauvre a emprunté à 5% et que s'il n'avait que 2% d'intérêt, ça l'arrangerait bien vu qu'il ferait vingt-mille euros d'économie. Pas de doute mon bonhomme, on va t'arranger ça et en plus si tu veux que Carla te fasse une pipe, on t'arrange le coup !
Et puis, viennent deux vedettes incontestables, deux champions du monde dans la catégorie super lourds.
Le premier demande si par hasard la France ou pourquoi pas l'Europe ne pourrait pas imposer des contrôles aux Etats-Unis pour "réguler leur économie". Le mec explique qu'il bossait dans une papeterie mais qu'elle a fermé à cause de la crise mondiale. Pas de problème bonhomme, on va te tailler un monde sur mesure dans lequel ta papeterie poussiéreuse pourra continuer à être mal gérée et on paiera tous via nos impôts pour maintenir ton emploi.
Et puis, c'est connu que l'Europe telle qu'est ficelée, elle est de taille à s'imposer aux USA. On voit que le mec est un cador de la géostratégie. Putain mais quand on est aussi con, on va au TGI le plus proche et on demande à se faire mettre sous tutelle et ensuite on file à l'hsto pour se faire faire une vasectomie !
Le second explique vaillamment qu'il dispose d'un portefeuille d'actions achetées en 1995 mais que depuis le 1er janvier 2008, ce dernier a perdu "26,64%" de sa valeur. Il est donc "inquiet des conséquences de cette crise sur son épargne" parce que voyez vous, il est bientôt à la retraite et qu'il voulait s'offrir une maison. Mais "à ce rythme, je risque de ne pouvoir m'offrir qu'un appartement très modeste". Et alors, là ce brave homme, gonflé comme pas un demande "pourquoi ne pas garantir les actions des petits porteurs ?".
Donc, on a à faire au classique "privatisation des gains/mutualisation des pertes". Ce chancre mou ose mettre de la thune en bourse et se plaindre de perdre. Et quand il fait son loto, il voudrait gagner à tous les coups ? Mais putain ducon, dans ce cas tu prends un livret A et des bons du trésor et tu ne nous faitspas chier avec tes jérémiades.
Comme dit Ventura dans Les tontons flingueurs : "les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnait !".
Cette édition du Parisien du mecredi 1er octobre me mine encore plus dans les pages suivantes. Ainsi, on nous apprend que monsieur X a acheté une maison dans le sud pour sa retraite mais qu'il avait un prêt relais. Manque de pot, l'immobilier ayant baissé, sa résidence principale qu'il devait vendre pour financer son nouvel achat n'a toujours pas trouvé preneur. Alors monsieur X a les boules parce qu'il risque d'être saisi. Ben,oui, pas de chance, mais il fallait être prudent. Financer un truc avec un prêt relais couvrant 100% de la valeur estimée du bien, c'est pas malin.
Et ensuite vers la fin, on parle des salles de cinéma d'art et d'essai de la capitale. Et là, les petits cinés se plaignent. La clientèle déserte leur salle et en plus ils subissent la concurrence de la superbe cinémathèque de la ville de Paris qui passe pour moitié moins cher les mêmes films qu'eux dans des salles hypermodernes. Bon, dans un pays normal on aurait hurlé contre cette concurrence déloyale qui fait que des entrepreneurs sont concurrencés par le secteur public. Mais en France non, on apprend que la mairie de Paris subventionne ces petites salles pour contenter les cultureux de gauche, tout en finançant bien sur la belle cinémathèque concurrente pour filer des jobs aux copains. C'est à se taper la tête contre les murs.
Aujourd'hui, pause café dans un estaminet tenu par deux Thénardier modernes, âpres au gain, pratiquant des tarifs prohibitifs et faussement aimables ; toutes dents dehors ce couple maudit vous sourit comme le loup accueillant le Petit chaperon rouge. Comme d'habitude, je m'assieds en terrasse après leur avoir piqué le Parisien sur le bar. Et là, j'avise un article du jour dans lequel quinze lecteurs de cet estimable quotidien posent des questions au président de la république.
Ah j'imagine déjà leurs sales gueules à ces ribauds ! Cauteleux, un genoux déjà en terre, la trogne luisante d'obséquiosité, je les imagine s'avancer pour demander audience à leur sauveur, celui-là même dont il se moquaient voici encore quinze jours et qu'ils prient aujourd'hui de les sauver de l'adversité.
C'est un vrai florilège de conneries, à croire que le Parisien n'a sélectionné que les plus débiles de ses lecteurs, des mecs sans cerveau. Bon le premier lecteur est une lectrice qui se demande si elle doit retirer ses économies de la banque au cas où celle-ci ferait faillite. Ben oui ma grande, c'est connu qu'en France les grandes banques de dépôt font faillite et que leurs dirigeants se barrent avec la thune des clients. Et nul doute que notre président va répondre à ta question idiote en te disant de ne pas ébruiter l'info mais qu'à ta place il se barrerait avec du cash.
Juste après, c'est un chômeur qui geint parce qu'il y a des parachutes dorés et que manifestement il trouve cela intolérable. Ben mon bonhomme, fallait bosser à l'école, si tu avais fait l'X ou HEC, tu en aurais peut être eu un. De plus, s'agissant de conventions privées entre un individu et sa boîte, on se demande bien en quoi l'état pourrait réglementer cela si ce n'est pour flatter la bassesse et la jalousie malsaine du jaloux moyen.
Ensuite, c'est au tour d'un autre guignol de demander à Nicolas s'il ne pourrait pas faire baisser les taux d'intérêt parce que vous comprenez, le pauvre a emprunté à 5% et que s'il n'avait que 2% d'intérêt, ça l'arrangerait bien vu qu'il ferait vingt-mille euros d'économie. Pas de doute mon bonhomme, on va t'arranger ça et en plus si tu veux que Carla te fasse une pipe, on t'arrange le coup !
Et puis, viennent deux vedettes incontestables, deux champions du monde dans la catégorie super lourds.
Le premier demande si par hasard la France ou pourquoi pas l'Europe ne pourrait pas imposer des contrôles aux Etats-Unis pour "réguler leur économie". Le mec explique qu'il bossait dans une papeterie mais qu'elle a fermé à cause de la crise mondiale. Pas de problème bonhomme, on va te tailler un monde sur mesure dans lequel ta papeterie poussiéreuse pourra continuer à être mal gérée et on paiera tous via nos impôts pour maintenir ton emploi.
Et puis, c'est connu que l'Europe telle qu'est ficelée, elle est de taille à s'imposer aux USA. On voit que le mec est un cador de la géostratégie. Putain mais quand on est aussi con, on va au TGI le plus proche et on demande à se faire mettre sous tutelle et ensuite on file à l'hsto pour se faire faire une vasectomie !
Le second explique vaillamment qu'il dispose d'un portefeuille d'actions achetées en 1995 mais que depuis le 1er janvier 2008, ce dernier a perdu "26,64%" de sa valeur. Il est donc "inquiet des conséquences de cette crise sur son épargne" parce que voyez vous, il est bientôt à la retraite et qu'il voulait s'offrir une maison. Mais "à ce rythme, je risque de ne pouvoir m'offrir qu'un appartement très modeste". Et alors, là ce brave homme, gonflé comme pas un demande "pourquoi ne pas garantir les actions des petits porteurs ?".
Donc, on a à faire au classique "privatisation des gains/mutualisation des pertes". Ce chancre mou ose mettre de la thune en bourse et se plaindre de perdre. Et quand il fait son loto, il voudrait gagner à tous les coups ? Mais putain ducon, dans ce cas tu prends un livret A et des bons du trésor et tu ne nous faitspas chier avec tes jérémiades.
Comme dit Ventura dans Les tontons flingueurs : "les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnait !".
Cette édition du Parisien du mecredi 1er octobre me mine encore plus dans les pages suivantes. Ainsi, on nous apprend que monsieur X a acheté une maison dans le sud pour sa retraite mais qu'il avait un prêt relais. Manque de pot, l'immobilier ayant baissé, sa résidence principale qu'il devait vendre pour financer son nouvel achat n'a toujours pas trouvé preneur. Alors monsieur X a les boules parce qu'il risque d'être saisi. Ben,oui, pas de chance, mais il fallait être prudent. Financer un truc avec un prêt relais couvrant 100% de la valeur estimée du bien, c'est pas malin.
Et ensuite vers la fin, on parle des salles de cinéma d'art et d'essai de la capitale. Et là, les petits cinés se plaignent. La clientèle déserte leur salle et en plus ils subissent la concurrence de la superbe cinémathèque de la ville de Paris qui passe pour moitié moins cher les mêmes films qu'eux dans des salles hypermodernes. Bon, dans un pays normal on aurait hurlé contre cette concurrence déloyale qui fait que des entrepreneurs sont concurrencés par le secteur public. Mais en France non, on apprend que la mairie de Paris subventionne ces petites salles pour contenter les cultureux de gauche, tout en finançant bien sur la belle cinémathèque concurrente pour filer des jobs aux copains. C'est à se taper la tête contre les murs.
C'était bien la peine de faire une révolution, fêtée chaque année depuis, pour avoir encore deux cent dix huit ans après de tels réflexes de serfs. Ce pays est foutu. Quant à moi, je devrais arrêter de lire le Parisien. Je me fais du mal !
L'illustration était facile !
15 Comments:
trop bon ce coup de gueule...j'en ris encore !!!!
j'ai vu la une du parisien hier matin, et j'ai failli l'acheter. Je me suis dit que ce n'était pas la peine, parce que ce serait du style "mme Machepro qui a peur pour sa retraite" : je vois que j'avais eu le nez creux. Mais je ne me doutais pas que ce serait à ce point là. L'Etat maternant a encore de beaux jours devant lui, avec des gens tellement habitué à systématiquement se retourner vers lui en cas de problème.
Aucun sens de la responsabilité, ni de la part des individus, ni de la part de l'Etat.
Les subventions aux salles de ciné sont totalement insupportables, arbitraires, et la plupart du temps pour permettre à des artistes sans talent de continuer à vivre sur le dos du contribuable.
à bientôt !
Aux prochaines élections présidentielles, je vôte pour Philippe Psy, promis ! les cons iront se faire pendre ailleurs...
Des articles cadrant avec l'intitulé !....
MDR
Toju le jouflu.
A la source de la crise des subprimes, il y a excès de liquidités du fait de la politique de taux bas issue de la doctrine de l'école de Chicago.
Les liquidités se sont placées tantôt dans l'immobilier, tantôt dans les starts up internet, tantôt dans les matières premières. Mais à chaque fois la bulle éclate car il y a dissociation entre la valeur intrinsèque et le prix spéculatif.
Aujourd'hui, la chute des cours et de la confiance dans les créances est traitée aux Etats-Unis par une réinjection de liquidités. Mais cette réinjection prépare la crise suivante, qui aura une ampleur plus forte puisque les liquidités vont encore augmenter. La dissociation entre la valeur intrinsèque et le prix spéculatif va donc s'accentuer.
La solution consisterait à mettre en place un taux directeur proportionnel au rapport entre les fonds propres et l'encours bancaire :
- Plus la banque prend de risque, plus elle paie cher son argent auprès de la banque centrale. Elle rémunère le risque qu'elle fait prendre.
- A l'inverse, moins la banque prend de risque, moins elle paie cher son argent auprès de la banque centrale. Elle bénéficie de sa prudence.
La survalorisation du taux permet de créer un fond de sauvetage des clients des banques en faillite. En cas de faillite, la banque est dissoute, les dirigeants évincés, les actionnaires sanctionnés, et les clients remboursés.
Cette solution est exposée dans l'excellent article suivant, rédigé par un visionnaire avant l'éclatement de la crise financière :
http://projeteuropeen.blogspot.com/2008/08/matrise-des-crises-montaires.html
Toju
N'importe quoi Sylvain ... Sauf en ce qui concerne ton jugement sur Laurence qui est juste.
"Allez, j'ai en réserve une dizaine d'articles cadrant avec l'intitulé de ce blog mais je n'en suis pas satisfait."
Pas grave, tant que vous en rédigez des comme ça, j'ai rarement autant ri en lisant un blog!
Je propose qu'un abonnement au Parisien vous soit offert par les lecteurs du blog.
Merci Laurence trop chou, maintenant mon blog est commentable grâce à vous.
Comme cela, l'immense Philippe Psy, l'indomptable génie intra et interplanétaire, va pouvoi écrire :
"N'importe quoi Sylvain"
à la fin de chaque article.
Car il fait mine de croire que j'ai un orgueil démesuré. Alors il fait mine d'essayer de le dégonfler pour mon bien.
Gaspe, voilà un homme aux grandes ressources !
Un bien grand homme, ma foi, un homme dont la puissance de l'esprit est indicible.
Toju le mordu.
Qui disaient que Les Francais sont des veaux (ce qui en passant n'est pas sympa pour les veaux)?
Hé, Sylvain, les banques centrales et les cycles d'affaires n'ont pas attendu Friedman et l'école de Chicago pour exister ! C'est vraiment n'importe quoi, donc. Mais pourtant votre "projet-machin" serait certainement un progrès par rapport à ce qu'on a aujourd'hui... c'est dire...
Philippe, je n'arrive pas à écouter les vidéos qui illustrent votre blog, je crois que je vais en référer à mon informaticienne de fille qui, sûrement,
va solutionner le problème rapidement !
Moi je dis que quand on a une tête d'énarque, on raisonne en énarque ! Sylvain il y a bien plus simple que ton interventionnisme lourd à mettre en place. Je t'expliquerai ce soir. Au-delà des aspects économiques que nul ne peut véritablement dominer, cette crise est avant tout une crise du contrôle. Qu'on fait les inspecteurs, régulateurs des marchés et autres commissaires aux comptes?
M'ouep fais gaffe de pas tomber dans l'insulte facile et pas drôle du tout...
Pas mal le coup de gueule. Ça défoule.
J'ai pensé à vous en rentrant d'un voyage de 3 semaines dans l'Ouest Américain, avec passage à Las Vegas, quand en rentrant à Paris, je me suis tapé la grève du RER et ai été obligé de prendre un taxi! Welcome back in France!
Joli billet :) Merci Lomig de l'avoir mis en avant sur ta page :)
Bonne journée
ok ok, ça défoule, et après ?
J'aurais préféré que tu casses ceux qui publient ces conneries et les entretiennent..
Un vendeur d'armes dira que ce ne sont pas les flingues qui tuent, mais les gens...
Ah ouai ? Et ben moi je prétends qu'on ne nait pas con et lâche. Nous avons une responsabilité (qui dit un intérêt ?) dans le maintien du niveau de connerie de cette société..
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