Le rascal !
J'ai traîné à la FNAC parce que j'adore les livres. Je les prends, je lis les quatrièmes de couverture, je les repose, et ainsi je passe de rayon en rayon.
Je fais un saut en psychiatrie, pour trouver un manuel de psychopathologie que je dois offrir à Laurence (oui curieux cadeau) et là, je m'aperçois que mon clinicien préféré a sorti un livre. Rien que le titre est alléchant "Amours, sexualité et troubles de la personnalité" !
Et puis, c'est de Quentin Debray, un des rares psychiatres qui ait su perpétuer la grande clinique française, laquelle repose sur l'exactitude et la richesse de notre vocabulaire. Quentin Debray, c'est le type qui vous dépeint une pathologie comme il écrirait un roman. Ce type est doué !
Je fréquente peu de confrères. Je trouve généralement que les psychologues sont des crétins parce que ce ne sont pas des études très sélectives. Et je considère que les médecins sont rarement brillants parce que pour faire médecine, on le sait, il faut être un bœuf, c'est à dire posséder une grosse capacité de travail et une intelligence limitée. Bref, il n'y que moi qui trouve grâce à mes yeux, et encore pas tous les jours, plus quelques rares personnes que je convie à mon panthéon personnel. Putain je suis tellement narcissique, que même moi je n'arrive plus à passer la barre des mes propres exigences !
Mais Debray, c'est autre chose. Le lire, c'est ne plus avoir un ouvrage de psychopathologie entre les mains, un truc aride et pénible, mais au contraire dévorer un roman. Ce type écrit comme je parle à mes patients. Car, je crois vraiment à ce que Stephen King a dit un jour : "soit on est un bon conteur, soit un bon écrivain". Et croyez-moi, si je développe devant vous un truc de clinique, je saurais vous captiver parce que non seulement je maitrise mon sujet mais qu'en plus j'ai le sens de l'épopée. Je ne suis pas qu'un con qui met un masque de Zorro. Non mais !
Debray, il est pareil que moi, sauf qu'il écrit lui. Je reviens à mon cabinet et je trouve ma patiente plantée là. Elle trouve que j'ai l'air réjoui alors je lui explique que je lisais un livre de psychiatrie fabuleux. Comme elle semble trouver cela curieux, je tente de lui expliquer ce que j'ai ressenti.
Mais bon, je crois qu'il faut être du métier pour apprécier la manière dont Debray décrit l'hystérie masculine. Tout y est dans ses moindres détails et avec une perspective psychodynamique passionnante. Il parvient à faire vivre ce que l'on ressent face à ces patients, ces petits quelques choses de ténus, ces minuscules symptômes fluctuants qu'on accroche, dont on se dit qu'ils sont importants sans pour autant toujours bien les préciser. Debray vous explique que vous pourrez potasser en long et en large tous les livres de psychopathologie que vous voudrez, mais que le diagnostic, le vrai, le beau, repose sur un truc qu'on a ou pas : la capacité à détecter ces minuscules signes, à les assembler et à les faire "parler".
Je me dis que si j'étais moins con, j'aurais pu faire la même chose. Mais bon, moi je parle et j'écris peu. Cela me fait penser à ce que m'avait dit un jour Toju, alors que nous avions vingt trois ans au plus. Il m'avait dit que mon truc, c'était de rêver les choses et non de les faire.
Oui et non. En fait chacun son talent. Et je ne vois pas pourquoi on me reprocherait de ne rien écrire. Après tout, l'a-t-on reproché à Socrate ou à Epictète ? Le premier avait son fidèle Platon et le second son utile Arrien pour prendre des notes. Et eux ? Rien, que dalle, pas un mot, non ils ont passé leur temps à tchatcher, ce que je sais faire aussi bien qu'eux.
Tiens, il faudrait que je pense à m'attacher les services d'un plumitif chargé de recueillir mes puissantes pensées et mes robustes développements. Ca serait pas mal ça. Mais, c'est une autre histoire.
Ce que je peux dire c'est que Quentin Debray est un damned bloody rascal et qu'il écrit super bien. Maintenant, je sais qu'il y aura ceux qui ont lu ce livre fabuleux, et les autres. Voilà c'est tout. C'était mon conseil de lecture.
Je fais un saut en psychiatrie, pour trouver un manuel de psychopathologie que je dois offrir à Laurence (oui curieux cadeau) et là, je m'aperçois que mon clinicien préféré a sorti un livre. Rien que le titre est alléchant "Amours, sexualité et troubles de la personnalité" !
Et puis, c'est de Quentin Debray, un des rares psychiatres qui ait su perpétuer la grande clinique française, laquelle repose sur l'exactitude et la richesse de notre vocabulaire. Quentin Debray, c'est le type qui vous dépeint une pathologie comme il écrirait un roman. Ce type est doué !
Je fréquente peu de confrères. Je trouve généralement que les psychologues sont des crétins parce que ce ne sont pas des études très sélectives. Et je considère que les médecins sont rarement brillants parce que pour faire médecine, on le sait, il faut être un bœuf, c'est à dire posséder une grosse capacité de travail et une intelligence limitée. Bref, il n'y que moi qui trouve grâce à mes yeux, et encore pas tous les jours, plus quelques rares personnes que je convie à mon panthéon personnel. Putain je suis tellement narcissique, que même moi je n'arrive plus à passer la barre des mes propres exigences !
Mais Debray, c'est autre chose. Le lire, c'est ne plus avoir un ouvrage de psychopathologie entre les mains, un truc aride et pénible, mais au contraire dévorer un roman. Ce type écrit comme je parle à mes patients. Car, je crois vraiment à ce que Stephen King a dit un jour : "soit on est un bon conteur, soit un bon écrivain". Et croyez-moi, si je développe devant vous un truc de clinique, je saurais vous captiver parce que non seulement je maitrise mon sujet mais qu'en plus j'ai le sens de l'épopée. Je ne suis pas qu'un con qui met un masque de Zorro. Non mais !
Debray, il est pareil que moi, sauf qu'il écrit lui. Je reviens à mon cabinet et je trouve ma patiente plantée là. Elle trouve que j'ai l'air réjoui alors je lui explique que je lisais un livre de psychiatrie fabuleux. Comme elle semble trouver cela curieux, je tente de lui expliquer ce que j'ai ressenti.
Mais bon, je crois qu'il faut être du métier pour apprécier la manière dont Debray décrit l'hystérie masculine. Tout y est dans ses moindres détails et avec une perspective psychodynamique passionnante. Il parvient à faire vivre ce que l'on ressent face à ces patients, ces petits quelques choses de ténus, ces minuscules symptômes fluctuants qu'on accroche, dont on se dit qu'ils sont importants sans pour autant toujours bien les préciser. Debray vous explique que vous pourrez potasser en long et en large tous les livres de psychopathologie que vous voudrez, mais que le diagnostic, le vrai, le beau, repose sur un truc qu'on a ou pas : la capacité à détecter ces minuscules signes, à les assembler et à les faire "parler".
Je me dis que si j'étais moins con, j'aurais pu faire la même chose. Mais bon, moi je parle et j'écris peu. Cela me fait penser à ce que m'avait dit un jour Toju, alors que nous avions vingt trois ans au plus. Il m'avait dit que mon truc, c'était de rêver les choses et non de les faire.
Oui et non. En fait chacun son talent. Et je ne vois pas pourquoi on me reprocherait de ne rien écrire. Après tout, l'a-t-on reproché à Socrate ou à Epictète ? Le premier avait son fidèle Platon et le second son utile Arrien pour prendre des notes. Et eux ? Rien, que dalle, pas un mot, non ils ont passé leur temps à tchatcher, ce que je sais faire aussi bien qu'eux.
Tiens, il faudrait que je pense à m'attacher les services d'un plumitif chargé de recueillir mes puissantes pensées et mes robustes développements. Ca serait pas mal ça. Mais, c'est une autre histoire.
Ce que je peux dire c'est que Quentin Debray est un damned bloody rascal et qu'il écrit super bien. Maintenant, je sais qu'il y aura ceux qui ont lu ce livre fabuleux, et les autres. Voilà c'est tout. C'était mon conseil de lecture.
12 Comments:
"je suis tellement narcissique, que même moi je n'arrive plus à passer la barre des mes propres exigences !"
Superbe
Bravo
Ca faisait quelques mois que nous attendions la réitération d'un tel éclair qui peut ravir tout individu au cerveau quelque peu irrigué.
Merci Monsieur.
Oui. Monsieur.
Toju
Ah ah ah, voici encore que "Toju" est cité dans votre illustrissime blog.
Si je puis me permettre une observation, vous êtes plus écrivain que conteur. Certes, vous êtes fort loquace, mais votre plume est plus belle.
Bon, maintenant, tu lâches ce calendos, j'ai un p'tit creux, moi.
Toju
Slurp, slurp
En fait GCM n'a pas vu mon CONTRE QUIZ, sionon il serait beaucouip plus fâché.
Toju
C'est marrant de parler de mon trou du cul alors que vous vous lechez l'anus à grands coups de langue...
:-D Je ne suis pas faché, encore plus amusé, au contraire !
SLUUUURP
@GCM : Sylvain, certes tu n 'es pas sot. Mais tu es encore petit et n'as pas accomplie les grandes choses que Toju et moi-même avons accomplies. Aussi, ne nous en veux pas si tu es exclu que de cette séance de célébration croisée et réciproque, dans laquelle, tu n'as cru voir qu'une séance de "léchage de cul".
Sais-tu que lorsque tu n'es pas là, Toju et moi-même nous surnommons "autre moi-même" !
Patience petit scarabée et cesse de te mettre en colère dès que tu es frustré !
Phiphi et Toju sont dans un bâteau. Phiphi tombe à l'eau.
Question...
Mais pourquoi est-il tout nu ?
Vous êtes 2 gros grecs gays !
MOUAHAHAHAHAHA !!
SLURP SLURP
grec frite ?
Toju
@ GCM
J'envie l'honneur que tu as de pouvoir fréquenter des génies.
Toju
@Toju
Je m'envie moi-même.
au fait Toju, ta retraite dans le désert...
C'était pas plutôt à Mykonos ?
MOUAHAHAHAHAHA !!!
GCM découvre le bouton "enter".
Toju
Enregistrer un commentaire
<< Home