Un autre monde !
Depuis quelques temps, je suis surpris par les publicités pour les voitures. Ce n'est plus le monde qui m'a vu naitre que je vois, mais l'avènement d'un autre. Chacun des constructeurs vante des mérites dont on se moquait bien à mon époque.
Aujourd'hui, on est rentré dans un monde tout doux, tout mignon, pétri de valeurs féminines et la voiture ne sert plus qu'à une chose : véhiculer des personnes et leurs bagages d'un point A à un point B sans consommer ni polluer trop.
Vous me direz, que c'est pour cela qu'on été créées les voitures ? Certes, une voiture basiquement sert à cela quand on ne s'y passionne pas ou quand on est une femme. Et encore que j'aie connu et connaisse des femmes qui ne détestaient pas rouler vite.
J'ai ainsi gardé le souvenir quand j'étais adolescent, d'un trajet avec ma mère entre la porte Maillot et Suresnes. Il fallait emprunter les grandes avenues du Bois de Boulogne. Je vous parle bien sur d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître.
Ma mère conduisait une Alfa-Roméo GTV6 (3.0l et 188cv) qu'elle appréciait beaucoup. Soudain, à un feu rouge un quidam conduisant une Porsche 944 avait osé la défier en démarrant vite. Cela ne lui avait pas plu du tout à ma mère. Elle m'avait dit et je m'en souviens encore "non mais regarde moi ce crétin dans sa Porsche ! Tout ça parce qu'il pense que je suis une bonne femme qui ne sais pas conduire !". Je m'étais alors préparé au pire en me tenant à la poignée passager au dessus de la portière et en fermant les yeux.
Et effectivement, bien mal en avait pris à cet inconnu puisque ma mère avait accéléré et l'avait largué sans aucun problème. Cela n'avait pas été une lutte entre Porsche et Alfa-Roméo mais entre deux caractères : celui d'un déburné qui n'avait pas osé et celui de ma mère qui osait souvent trop ! A plus de 160km/h dans ce charmant bois de Boulogne, elle avait enrhumé ce pauvre type qui ne comprenait pas que la possession d'une Porsche ne remplacerait jamais une vraie paire des couilles !
Bien des années après, je prends bien sûr conscience que ma mère n'était pas éco-citoyenne et que c'était mal. Mais bon, elle faisait partie de ces femmes qui n'ont jamais eu peur de lutter sur le terrain des hommes et n'attendent pas de les castrer pour entrer en compétition avec eux. D'ailleurs ma mère, bien que toujours élégante, ne goûtait pas la compagnie des femmes qu'elle jugeait mollassonnes et chouineuses. D'ailleurs j'ai toujours aimé les femmes qui conduisaient vite et bien. Rien de pire qu'une femme qui joue sa "fillasse" en n'osant pas rétrograder et accélérer.
Ce monde a disparu et c'est faux de croire qu'il n'aurait emporté avec lui que les valeurs viriles et donc les seuls hommes. Il a emporté avec lui les valeurs de l'excellence et de la compétition libre et ouverte qui n'ont jamais été l'apanage des seuls hommes. J'ai connu et connais encore des tas de femmes qui pourraient nous en remontrer sur ce terrain.
Alors je regardais ces publicités et j'étais consterné. Non, que la sécurité et l'environnement soient des valeurs que j'ignore ou abhorre ! Non, mais simplement que dans l'équation qui mène au progrès, la compétition soit désormais absente. Vouloir plus ou mieux est devenu mal.
C'est pourtant un leit-motiv puissant que la compétition et on aurait tort de n'y voir que la volonté d'écraser l'autre ou de la cantonner à la sphère économique. Il s'agit généralement de se surpasser et c'est la condition sine qua non du progrès. Même le pire des guitaristes, chevelu et drogué et votant à gauche, peut devenir un autre homme lorsqu'il a sa guitare en main ! Parce qu'il se doit alors de mieux jouer que le voisin, de passer un truc comme l'aurait fait Clapton voire mieux encore et de posséder une Epiphone qu'il jugera bien plus performante que la Fender du copain.
De mes années de jeunesse durant laquelle la 205 GTI faisait rêver à ce monde actuel dans lequel Fiat vend des voitures éco-citoyennes, c'est une autre ère qui est apparue.
C'est un mode apparamment doux, mignon et acceuillant, mais que je trouve bigot, castrateur et consternant.
Aujourd'hui, on est rentré dans un monde tout doux, tout mignon, pétri de valeurs féminines et la voiture ne sert plus qu'à une chose : véhiculer des personnes et leurs bagages d'un point A à un point B sans consommer ni polluer trop.
Vous me direz, que c'est pour cela qu'on été créées les voitures ? Certes, une voiture basiquement sert à cela quand on ne s'y passionne pas ou quand on est une femme. Et encore que j'aie connu et connaisse des femmes qui ne détestaient pas rouler vite.
J'ai ainsi gardé le souvenir quand j'étais adolescent, d'un trajet avec ma mère entre la porte Maillot et Suresnes. Il fallait emprunter les grandes avenues du Bois de Boulogne. Je vous parle bien sur d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître.
Ma mère conduisait une Alfa-Roméo GTV6 (3.0l et 188cv) qu'elle appréciait beaucoup. Soudain, à un feu rouge un quidam conduisant une Porsche 944 avait osé la défier en démarrant vite. Cela ne lui avait pas plu du tout à ma mère. Elle m'avait dit et je m'en souviens encore "non mais regarde moi ce crétin dans sa Porsche ! Tout ça parce qu'il pense que je suis une bonne femme qui ne sais pas conduire !". Je m'étais alors préparé au pire en me tenant à la poignée passager au dessus de la portière et en fermant les yeux.
Et effectivement, bien mal en avait pris à cet inconnu puisque ma mère avait accéléré et l'avait largué sans aucun problème. Cela n'avait pas été une lutte entre Porsche et Alfa-Roméo mais entre deux caractères : celui d'un déburné qui n'avait pas osé et celui de ma mère qui osait souvent trop ! A plus de 160km/h dans ce charmant bois de Boulogne, elle avait enrhumé ce pauvre type qui ne comprenait pas que la possession d'une Porsche ne remplacerait jamais une vraie paire des couilles !
Bien des années après, je prends bien sûr conscience que ma mère n'était pas éco-citoyenne et que c'était mal. Mais bon, elle faisait partie de ces femmes qui n'ont jamais eu peur de lutter sur le terrain des hommes et n'attendent pas de les castrer pour entrer en compétition avec eux. D'ailleurs ma mère, bien que toujours élégante, ne goûtait pas la compagnie des femmes qu'elle jugeait mollassonnes et chouineuses. D'ailleurs j'ai toujours aimé les femmes qui conduisaient vite et bien. Rien de pire qu'une femme qui joue sa "fillasse" en n'osant pas rétrograder et accélérer.
Ce monde a disparu et c'est faux de croire qu'il n'aurait emporté avec lui que les valeurs viriles et donc les seuls hommes. Il a emporté avec lui les valeurs de l'excellence et de la compétition libre et ouverte qui n'ont jamais été l'apanage des seuls hommes. J'ai connu et connais encore des tas de femmes qui pourraient nous en remontrer sur ce terrain.
Alors je regardais ces publicités et j'étais consterné. Non, que la sécurité et l'environnement soient des valeurs que j'ignore ou abhorre ! Non, mais simplement que dans l'équation qui mène au progrès, la compétition soit désormais absente. Vouloir plus ou mieux est devenu mal.
C'est pourtant un leit-motiv puissant que la compétition et on aurait tort de n'y voir que la volonté d'écraser l'autre ou de la cantonner à la sphère économique. Il s'agit généralement de se surpasser et c'est la condition sine qua non du progrès. Même le pire des guitaristes, chevelu et drogué et votant à gauche, peut devenir un autre homme lorsqu'il a sa guitare en main ! Parce qu'il se doit alors de mieux jouer que le voisin, de passer un truc comme l'aurait fait Clapton voire mieux encore et de posséder une Epiphone qu'il jugera bien plus performante que la Fender du copain.
De mes années de jeunesse durant laquelle la 205 GTI faisait rêver à ce monde actuel dans lequel Fiat vend des voitures éco-citoyennes, c'est une autre ère qui est apparue.
C'est un mode apparamment doux, mignon et acceuillant, mais que je trouve bigot, castrateur et consternant.
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