05 avril, 2009

La crise et le progrès !

Je suis sur qu'il mangerait des OGM avec plaisir !

Tout le monde le sait, c'est la crise. A force d'en parler matin, midi et soir, elle a fini par arriver la crise. Pour moi, elle est essentiellement psychologique. A force de répéter à longueur d'articles ou d'émissions de télévision que nous traversons une crise terrible, les journaleux qui n'avaient rien vu venir, ont fini par la population que nous traversions une crise terrible et la morosité s'est installée.

Alors puisqu'ils sont déprimés, les gens adoptent des attitudes de repli et achètent moins. Et quand on achète moins, tout se ralentit et la crise finit par s'installer. De la même manière qu'on peut facilement induire une dépression chez un individu sain en lui faisant écouter par exemple de la musique triste (mais il existe aussi d'autres inducteurs), on peut aussi démoraliser une population entière en lui répétant toute la journée que c'est la crise. Le malheur, c'est comme la grippe, ça s'attrape. Il y a des gens qu'on serait bien avisé de ne jamais fréquenter mais malheureusement, on fréquente toujours trop de journalistes.

Alors si cette crise n'est qu'une invention et non une réalité, à qui profite le crime ? Tout d'abord, l'instauration de cet état de crise psychologique sert les intérêts de toute cette frange de la population qui a le progrès en horreur, les intérêts de ces crétins qui sont persuadés que c'était mieux avant parce qu'ils ne sont pas assez compétitifs pour affronter le monde tel qu'il est.

J'en ai parfois dans ma clientèle. Ce sont ceux qui m'expliquent qu'ils ne veulent surtout pas prendre d'antidépresseurs parce que comprenez-vous, ils se méfient des médicaments. Ce sont ceux qui font confiance aux plantes, aux remèdes de grand-mères ou à tous les trucs farfelus pourvu que cela vienne de loin. Ceux qui n'ont pas compris que ces fameux médicaments qu'ils abhorrent et redoutent, antidépresseurs, anxiolytiques ou neuroleptiques, ont permis un confort de vie accru pour beaucoup de nos concitoyens.

Ces idiots qui ne réalisent toujours pas que sans ces avancées pharmacologiques, beaucoup de gens n'auraient pour toute issue que la souffrance, le suicide ou l'internement. On aura beau leur expliquer que mieux vaut être sous Prozac que souffrir mille morts du fait d'une dépression, ils resteront persuadés que la paroxetine est avant tout destinée à faire gagner de l'argent aux actionnaires du laboratoire Lilly. Et puis c'est un labo américain, alors il y a forcément du Bush derrière !

C'est qu'ils n'ont jamais du vraiment souffrir pour être aussi bêtes. De la même manière que tous ceux qui hurlent après le poulet industriel ou les OGM, leur préférant le bon gros poulet de grain élevé à l'ancienne ou le légume bio, n'ont jamais du avoir faim de leur vie.

La crise dont on nous rebat les oreilles et qui a fini par s'installer sert avant tout ceux qui haïssent le progrès et peuvent se payer le luxe de se tenir loin de la compétition mondiale parce qu'ils vivent de l'argent que nous gagnons sans rien produire eux-mêmes.

C'est bien connu que quand on a la chance de vivre dans Paris, près d'une station de métro et des commerces, à dix minutes de son boulot, c'est plus simple de détester la voiture et de préférer les transports en commun que quand on vit en banlieue et que l'on doit emprunter le RER D pour aller bosser ou aller faire ses courses à l'hypermarché du coin.

La crise, la décroissance et l'écologie militante sont avant tout des concepts réservés à ceux qui n'ont pas vraiment besoin de travailler pour vivre et à qui le progrès et la compétition feront toujours peur.

Tous ceux-là ont intérêt à nous faire croire qu'il y a la crise et que la planète est en danger parce que la menace d'une hypothétique catastrophe sert toujours leurs intérêts.

22 Comments:

Blogger El Gringo said...

Oh toi, je te soupçonne de ne pas être contre le nucléaire...

5/4/09 10:41 AM  
Blogger philippe psy said...

Si si je rentre de Strasbourg où j'ai foutu le souk mais t'as pas pu me reconnaitre parce que j'avais un casque et un keffieh !

5/4/09 7:50 PM  
Anonymous Anonyme said...

Beaucoup de choses sont dans ce billet, mais considérer que la crise économique actuelle est purement psychologique, c'est du flan à la Minc. A peu près aussi absurde que si je vous met un coup de pied dans le tibia, je me mettrai à considérer que votre réaction brusque est une forme de paranoia.

Tout comme de penser que le réchauffement climatique est une lubie de dingos. Les dingos qui en parlent passent pas mal de temps à le mesurer et l'étudier dans des centres de recherches. Probablement des nuls de fonctionnaires parasites qui ne servent qu'à effrayer simone au coin du feu...

Ceux qui remettent en cause l patronat ne sont pas tous des glandeurs assistés, même Obama aux US en conviendrait.

5/4/09 9:18 PM  
Blogger El Gringo said...

"même Obama aux US en conviendrait"

Philippe, je crois bien que Martine AUBRY a pris un pseudo pour faire des commentaires sur ton blog.

6/4/09 11:19 PM  
Anonymous Anonyme said...

Gringo,

qu'est ce que tu lui veux à la martine ?

L'un des sujets du billet c'est le progrès technique et industriel, là je crois que je peux te planter profond sur tout le sujet tellement je le connais dans tous les détails, y compris le domaine médical.
Il est probable que que tu n'aura rien à dire tellement tu dois y connaitre rien du tout de sous ton sombrero de siesta, les rouleurs ça ne m'impressionne plus, surtout quand ils se prennent pour des cow boys mexicains originaires de la France profonde, le sous homme du texan.

7/4/09 10:48 PM  
Anonymous Anonyme said...

Je souhaite rajouter que la martine était moins bornée que le nico qui s'agrippe à son tepa néanderthalien largement décalé.

Les 35 heures étaient loin d'être une ânerie au contraire des heures sups subventionnées par l'état. La notion de progrès, n'en déplaise à certains, c'est de moins se faire ièch, tout comme la pharmacologie des psychotropes est pour certains de se faire moins ièch.

C'est pas psychothérapeute qui me contre dirait.

Tout comme les machines outils permettent de baisser les couts et d'améliorer la qualité.

7/4/09 11:05 PM  
Blogger El Gringo said...

Finalement non, cette curieuse logorrhée ne semble pas être l’œuvre de Martine AUBRY.
Certes, une telle collection d’inepties et de rodomontades ne peut être née que dans un esprit collectiviste de gauche mais le style me parait trop brouillon pour continuer à l’attribuer au 1er secrétaire du PS.
Evidemment, le ton agressif pourrait suggérer la prose de Marie-Ségolène ROYAL, mais les néologismes qui émaillent son discours manquent à l’appel, alors...
Un socialiste anonyme égaré sur ton blog ?

8/4/09 11:32 PM  
Anonymous Anonyme said...

Sinon la photo illustrant ce billet est un raccourci facile : un gosse crève la dalle, c'est la faute aux anti ogm. Les ogm étant la bonne grosse soluce du bon gros gars plein de bon sens et de tendresse généreuse...

Désolé, c'est un peu plus compliqué que ça les ogm. Ca se tripote pas comme des andouillettes à la sauce moutarde. Un peu comme l'atome. On balance pas n'importe quoi dans la nature, de même on est pas censé balancer n'importe quel médoc sans essais labo et cliniques dans le marché, même si c'est parfois mal fait avec les dégats que l'on sait.

C'est agaçant de voir la lourde légèreté de ce qu'on peut lire, pour paraphraser Kundera. C'est pénible cette lenteur à comprendre des bien établis dans leur fauteuil d'établis, dans leur terroir, leur classe, leur grille de copains bien rassurants.

Pourtant, c'est fini ce genre de trucs, et pourtant ça veut croire que ça n'est pas terminé. C'est que l'épuisement est encore en train de se faire, comme un un ballon se dégonfle.

9/4/09 12:40 AM  
Blogger philippe psy said...

Ouh la la que répondre ? D'une part, ce blog n'est pas un espace politique. Ce n'est que l'endroit où s'épanche le crétin que je suis. Il se peut que je n'aie pas toujours raison, même si je suis persuadé du contraire. De toute manière, je suis trop vieux pour perdre mon temps dans une controverse stérile.

D'autre part, ce qui serait drôle c'est que vous parliez au Gringeot face à lui, comme vous lui parlez ici. Je suis sur qu'il vous manquerait quelques dents, voire la tête entière en très peu de temps. Ceci dit, cela règlerait le problème.

Donc, écrivez ce que vous voudrez, mais évitez d'insulter les gens ! Et puis, Le Gringeot malgré son surnom ne porte jamais de sombrero ! Je tenais à rétablir la vérité !

Peut-être que si je dispose d'un peu de temps, je relirai votre prose afin d'y répondre correctement. Mais ce n'est pas sur ...

9/4/09 12:38 PM  
Anonymous Anonyme said...

le gringo,

semble avoir de l'humour, ce dont il fait preuve en me comparant à aubry, j'aurai pensé qu'en le comparant, en retour, à un cow boy france profonde il aurait pris ça pour de l'humour.

Apparemment, ça ne l'a blessé.

Donc il n'y a pas d'insulte. Quant à l'argument du gars qui pourrait me décrocher la tête, c'est pas terrible.

Maintenant, il semble ici que la dérision ne doive s'exercer que dans un sens.

Il ne s'agit pas d'un blog politique et pourtant les billets en parlent beaucoup.

Les billets sont amusants parfois mais on voit dans l'ensemble une cohérence, l'un s'épanche et les autres admirent le grand homme.

9/4/09 1:40 PM  
Blogger GCM said...

@tal

TOUCHE PAS A MON POTE

9/4/09 2:06 PM  
Anonymous Anonyme said...

Malgré votre talent vous faites beaucoup de fautes d'orthographe et de syntaxe, les gens de droite sont en général pointilleux à ce sujet.

Vous n'êtes pas vraiment de droite, il me semble.

Gringeot, à mon avis, sait déchiffrer mais pas lire, d'où ses commentaires à côté de la plaque. Puisqu'il n'a manifestement rien capté de ce que j'ai écrit, à part proférer des anathèmes se résumant aux qualifications de rodomontades, logorrhées, collectivisme et inepties. Le degré zéro de la compréhension et de l'argumentation. Quelques soient ses biscoteaux dont je me contre fiche comme de mon premier slip. Vous devriez éviter de le présenter comme votre bull dog prêt à mordre quand son maitre lui dit attaque. Ca fait mauvais genre.

9/4/09 6:49 PM  
Blogger philippe psy said...

Oui !

9/4/09 8:43 PM  
Anonymous Anonyme said...

Vous n'êtes pas de droite mais vous vous voulez aristocratique, d'où la hauteur laborieuse des remarques.

Les aristocrates je les ai fréquentés, et j'ai vu que leur repaire est le recul déguisé de cynisme. Evidemment, ça ne change rien à leur misérable condition de mortel dépréciable, que des prolos s'en inspirent n'est pas étonnant puisque la bourgeoisie a fait de même auparavant. On veut toujours imiter son maitre. Ah oui, c'est vrai, je suis censé parlé en tant que gauchiste irréversible. Je crois avoir rempli le cahier des charges.

9/4/09 9:36 PM  
Blogger philippe psy said...

Eh beh, vous en voyez des choses en moi. D'abord droitiste, puis enfin aristo cynique, que de qualificatifs vous m'octroyez !

Vous rêvez d'en découdre mais pas moi. Cherchez d'autres contradicteurs. Ici, on est soit d'accord avec moi ou bien l'on pense que je suis le roi des cons. Dans tous les cas, je ne discute jamais avec les gens qui ne sont pas de mon avis. Non que je les méprise, mais bon je n'ai plus la fibre militante, je suis trop vieux pour cela.

Mais vous restez le bienvenu sur mon blog ! :)

10/4/09 2:00 AM  
Anonymous Anonyme said...

Je reconnais que vous êtes accueillant et ne souhaite pas non plus en découdre, ce type d'exercice me lasse au bout d'un moment et je n'ai pas la fibre d'un leader de parti, il s'agissait simplement de donner mon point de vue puisque j'ai un peu sursauté devant certains de vos propos. D'où un ton qui peut paraitre vindicatif. Pour ce qui est de socialisme, rassurez vous ou inquiétez vous, mais je n'adhère à aucun parti de gauche, ni de droite, sans pour autant me désintéresser de la politique qui me semble concerner tout un chacun.

Je pioche mes conceptions là où elles se trouvent, ça peut être à gauche ou à droite ou ailleurs.

A la lecture de vos billets, il ne me semble pas que vous soyez vieux, il y a de la vivacité, de l'imagination et de l'humour.
Qualités que les lecteurs de votre blog paraissent apprécier, y compris moi même.

Donc comme vous voyez, même pas toujours d'accord, je ne considère pas que vous êtes un con.

Mes remarques sont des propositions pas des dictats.

A prendre ou à laisser selon ses dispositions du moment.

10/4/09 1:01 PM  
Blogger philippe psy said...

vous êtes le bienvenu mais ne me prêtez pas des motivations qui ne sont pas les miennes. Je vis assez retranché du monde avec lequel je n'entretiens que le strict minimum.

Je suppose que certains blogs plus politisés seraient plus à même d'engager un débat.

10/4/09 8:46 PM  
Anonymous Anonyme said...

Je comprends votre position et ne souhaite pas mettre le souk dans votre blog. De même, je vis souvent retranché, même si mes obligations de salarié me mettent en situation d'avoir affaire au monde actuel, un peu absurde à mon sens et que je ne vois pas comment le modifier.

Votre situation est à mon avis meilleure en tant que professionnel un peu plus indépendant, là je dis chapeau à ceux qui peuvent avoir comme vous plus d'indépendance.

Je m'espère la même possibilité, ce qui montre que je ne suis pas si mauvais bougre et pas aussi vindicatif ou méchant qu'il paraitrait.

Je retire les motivations que j'ai pu vous prêter, elles n'étaient qu'une forme de démonstration, exagérée comme elles ont souvent tendance à l'être, ne visant pas votre probité que je crois sincère.

10/4/09 10:33 PM  
Blogger V. said...

il est bien Tal. Il dit comme moi en moins erratique et pis il n'est pas censuré.
de tte façon monsieur psy rentre dans sa coquille ou retourne à l'envoyeur dès que ça n'est pas l'un s'épanche l'autre admire (sic).
mais il est ici chez lui et donc, fait comme bon lui semble.
de toute façon l'important c'est qu'on parle de lui !!
on n'est jamais trop aimé !!
surtout lui !
son besoin de consolation a lui aussi est impossible à rassasier ;o)

15/4/09 12:55 PM  
Blogger Unknown said...

" C'est agaçant de voir la lourde légèreté de ce qu'on peut lire, pour paraphraser Kundera "

Bon blog... mais faut fermer les commentaires... les Francais devraient etre interdits de commentaires. Ils n'ont pas de colonne vertebrale.

15/4/09 11:05 PM  
Blogger V. said...

eh ben comme ça on ne peut pas les anesthésier !!! "pas de colonne vertebrale, pas de péridurale !" (derniers mots de Kundera, sur son lit de douleur)

19/4/09 10:27 PM  
Blogger Élie said...

Vous parlez de compétition mondiale, mais vous sentez-vous concerné par cette realité dans votre métier ? Vous dites vous-mêmes que vous vivez retranché du monde... Vous essayez de faire votre métier du mieux que vous pouvez, et c'est parce que vous vous donnez à fond et que vous êtes compétent que ça marche pour vous.

On peut considérer que vos collègues dans le coin sont vos compétiteurs directs, mais je suppose qu'il y a suffisamment de patients pour chacun d'entre vous, et à part les psys qui pratiquent des tarifs incompréhensibles, je suppose que vos tarifs et ceux de vos collègues sont peu ou prou du même ordre.

Quand des salariés occidentaux (je pense surtout à ceux des différentes industries, automobile, textile...) qui font leur job se font lourder par poignées uniquement parce qu'ils sont considérés comme trop chers au profit d'une main d'œuvre moins chère située à l'autre bout du monde, eux ils se la prennent en plein dans la tronche, la compétition mondiale. Ce ne sont peut-être d'ailleurs pas eux qui constituent la principale clientèle des psys et ceux qui prennent le plus d'anti-dépresseurs ? À vrai dire, c'est une question que je me pose, je ne sais pas si des études référencent les catégories professionnelles qui font principalement appel aux psys. Mais si j'ai bien compris, votre clientèle est essentiellement parisienne, et peut également se permettre de sortir les 70 € que coûte en moyenne une séance dune demi-heure, et ce une fois par semaine pendant plusieurs mois.

Ce que je veux dire par là, c'est que vous semblez avoir à faire à une frange de la population qui n'est pas forcément représentative de tout un pays.

Si j'ai bien tout suivi également, vous avez ouvert un deuxième cabinet en banlieue. Je suis franchement curieuse de savoir si vous avez constaté ou non des différences significatives entre cette clientèle et celle que vous recevez à Paris, si ces patients viennent vous voir pour le même type de problèmes et dans le même état d'esprit que les anti-médocs / anti-progrès dont traite votre article.


31/5/18 9:35 AM  

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