Aspect du cinéma militant !
"Le jouet" : un film engagé !
J'étais mollement avachi sur mon canapé, regardant d'un œil morne le JT de France 2 présenté par Laurent Delahousse, tout en lisant un polar de Preston et Child.
A la fin dudit journal, Delahousse interviewe Pierre Richard qui joue dans un nouveau film. Je n'écoute que d'une oreille cette interview sans grand intérêt et durant laquelle on va encore dire que Pierre Richard nous a accompagné durant toute notre enfance et que l'on se souvient tous de ses films.
Mais à un moment donné, alors qu'il parle du film "Le jouet", j'entends Delahousse, en bon petit journaliste servile du service public, expliquer à Pierre Richard combien il a aimé ce film en lui disant que c'est : "le premier rapport que j'avais au capitalisme sauvage et pourri". On admirera au passage la tournure de phrase choisie de notre journaliste.
Pourtant, tous ceux qui l'on vu savent que dans Le Jouet, il s'agit avant tout de montrer l'impossibilité qu'ont un père et son fils d'avoir une relation épanouie. A défaut d'exprimer des sentiments, chose dont il est incapable, Michel Bouquet, grand patron de presse, tente d'acheter l'affection de son fils. Le fait qu'il lui offre Pierre Richard comme jouet, n'est qu'une ellipse pour montrer ce drame.
Pierre Richard a d'ailleurs gentiment repris Delahousse en lui expliquant que ce film traitait des rapports père/fils et sans doute même de ceux que lui avait connu, puisque fils d'industriel, c'est avec réticence que son père avait vu Pierre Richard prendre le chemin de la comédie.
A la fin dudit journal, Delahousse interviewe Pierre Richard qui joue dans un nouveau film. Je n'écoute que d'une oreille cette interview sans grand intérêt et durant laquelle on va encore dire que Pierre Richard nous a accompagné durant toute notre enfance et que l'on se souvient tous de ses films.
Mais à un moment donné, alors qu'il parle du film "Le jouet", j'entends Delahousse, en bon petit journaliste servile du service public, expliquer à Pierre Richard combien il a aimé ce film en lui disant que c'est : "le premier rapport que j'avais au capitalisme sauvage et pourri". On admirera au passage la tournure de phrase choisie de notre journaliste.
Pourtant, tous ceux qui l'on vu savent que dans Le Jouet, il s'agit avant tout de montrer l'impossibilité qu'ont un père et son fils d'avoir une relation épanouie. A défaut d'exprimer des sentiments, chose dont il est incapable, Michel Bouquet, grand patron de presse, tente d'acheter l'affection de son fils. Le fait qu'il lui offre Pierre Richard comme jouet, n'est qu'une ellipse pour montrer ce drame.
Pierre Richard a d'ailleurs gentiment repris Delahousse en lui expliquant que ce film traitait des rapports père/fils et sans doute même de ceux que lui avait connu, puisque fils d'industriel, c'est avec réticence que son père avait vu Pierre Richard prendre le chemin de la comédie.
Dommage que Louis de Funès soit décédé. Je pense que Delahousse aurait vu dans La Grande Vadrouille l'illustration parfaite de la lutte des classes opposant la classe possédante incarnée par De Funès au prolétariat magistralement interprété par Bourvil. Sans doute même qu'à bien y réfléchir, Stanislas Lefort incarne parfaitement la morgue d'un Didier Lombard, patron d'Orange, face à un Augustin Bouvert n'ayant que peu de prise sur son environnement comme un pauvre fonctionnaire de France-Telecom prenant de fouet la privatisation et l'ultra-libéralisme dans la figure.
Tout est politique !
Tout est politique !
9 Comments:
Et tout est cinéma ( ou presque )
Sarah FORESTIER à 27:48:
Il a réussi à rester enfant pas abimé, avec toute la pureté et la beauté des enfants, sans s'abimer avec la vie et avec l'expérience."
Le capitalisme méchant et pourri, les enfants beaux et purs...
Quelques-uns des couplets de la petite musique inlassablement fredonnée dans les medias.
CINEMA
Regardez le coup des lunettes dans les deux premières secondes :
http://www.toutsurlimmo.com/webtv/qui-elit-le-president-du-conseil-syndical
Il m'avait bien semblé que cette Sarah Forestier était une dinde de première catégorie, c'est confirmé !
"la pureté des enfants" : je ricane méchamment...
"s'abimer avec la vie et l'expérience" : ça s'appelle vieillir ou devenir adulte et oui ça abime et oui ça fait mal !
Prions pour elle.
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Joseph
Bon en fait, si vous regardez bien parès, la branche de lunette n'est pas posée sur l'oreille.
Toju.
Cette histoire de pureté des enfants ca me rapelle un bouquin illustré que j'avais eu l'occasion de lire dans un salon du livre.
1ere page un enfant sourit.
On ne voit pas l'adulte, on voit seulement que c'est lui qui parle et au fil des pages alors qu'il éduque, l'enfant perd son sourire qui se transforme en rictus puis en pleurs francs.
A la fin l'enfant deviendra l'adulte.
Capitaliser c'est aussi capitaliser l'experience non?
Capitaliser l'experience à travers l'éducation c'est sauvage et c'est pourri, ca fait pleurer.
Mais c'est aussi un rapport qui existe, empli de matière, qu'est ce qui se passe quand il n'y en a pas de rapports, quand il n'y a pas de matière? Qu'est ce qui se passe quand on ne capitalise plus?
(au passage désolée pour les changements succsessifs de nom -choopi-julia- Claudia est le definitif, mon vrai prénom:)
"après", et non "parès".
Pardon pour la faute de clavier.
Histoire de faire mon chieur : dans un titre de ce type, on écrirait normalement "Aspects du cinéma militant", au pluriel.
En effet, on annonce ainsi, en général, un article qui prétend explorer plusieurs aspects de telle ou telle question. Pour titrer un article qui traiterait d'un seul aspect du cinéma militant, on aura, bien naturellement, tendance à désigner explicitement l'aspect en question.
De rien, c'était juste pour contribuer bénévolement à l'édification des foules.
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