Pas le temps !
Bon, j'ai vu mes patients et je pensais être dispo pour écrire vers 18h00. Et voilà qu'un bon pote d'enfance m'appelle. Aussitôt dit, aussitôt fait, je me retrouve à la terrasse d'un rade. Cela faisait plusieurs mois qu'ils ne m'avait pas donné de nouvelles. Comme nous avions été proches et que nous l'étions moins, je n'étais pas plus inquiet que cela, me disant qu'il m'appellerait quand cela lui chanterait.
Il m'attend au café et je suis ravi de voir que tout comme moi, il ne change pas. Il est né un jour avant moi et physiquement et psychologiquement, c'est mon clône ! Emporté dans mon élan, je lui dis "ben alors, je t'ai appelé deux fois et tu ne rappelais pas, tu étais mort ou quoi ?". Et là ce gros pince-sans-rire, me répond :" moi non mais ma femme oui".
Je reprends mes esprits et je lui dis : "euh tu déconnes ?". Et il me répond qu'il aime bien déconner mais que là il est sérieux. Effectivement son épouse est morte d'une rupture d'anévrisme sans prévenir. Un soir il est rentré, il l'a trouvée qui se plaignait d'un mal de tête. Comme cela durait, il s'est décidé à appeler le SAMU et douze heures après elle était décédée !
Je lui présente mes condoléances, tout en chassant un type bourré que je connais bien et qui vient nous casser les burnes alors que ce n'est pas le moment. C'est assez surréaliste d'être assis là à la terrasse de ce petit café pour entendre des choses aussi graves, ça manque de solennité. Et puis, mon ami me dit qu'au-delà du deuil et de ses conséquences bien connues, tout cela l'a encouragé à manger gras et à continuer à fumer.
Parce que m'explique-t-il, son épouse faisait plutôt attention à elle et cela ne lui a pas réussi. Je lui dis sagement qu'on peut aussi espérer vivre vieux. Et là, le voici qui me rétorque que vivre vieux et dépendant avec une sonde dans l'urètre en se chiant dessus sans se souvenir de son nom n'est pas forcément une fin en soi. Je lui explique pour noircir le tableau qu'il a omis de préciser que les gosses ne viendront pas le voir, tout occupés qu'ils seront à se battre pour l'héritage. Il me rassure en disant qu'il y a pensé. C'est bien d'avoir un pote capricorne car on peut être noir et négatif sans faire peur. Après un court silence, il me dit : "tu vois maintenant j'en profite. J'abandonne mes velléités de vie saine. Je ne fais toujours pas de sport, je mange gras et je fume et je picole un peu".
Là, je ne réponds rien parce qu'il y a de la sagesse derrière ces paroles, même si cela heurte le mangibougisme voulu par le gouvernement. Alors, chacun de notre côté, on fume notre clope en silence en songeant que nous sommes bien peu de chose !
La morale de l'histoire ? Celle que vous voudrez bien en tirer.
(je vous parlerai de Xavier Bertrand tout à l'heure parce que des amis viennent d'arriver !)
Il m'attend au café et je suis ravi de voir que tout comme moi, il ne change pas. Il est né un jour avant moi et physiquement et psychologiquement, c'est mon clône ! Emporté dans mon élan, je lui dis "ben alors, je t'ai appelé deux fois et tu ne rappelais pas, tu étais mort ou quoi ?". Et là ce gros pince-sans-rire, me répond :" moi non mais ma femme oui".
Je reprends mes esprits et je lui dis : "euh tu déconnes ?". Et il me répond qu'il aime bien déconner mais que là il est sérieux. Effectivement son épouse est morte d'une rupture d'anévrisme sans prévenir. Un soir il est rentré, il l'a trouvée qui se plaignait d'un mal de tête. Comme cela durait, il s'est décidé à appeler le SAMU et douze heures après elle était décédée !
Je lui présente mes condoléances, tout en chassant un type bourré que je connais bien et qui vient nous casser les burnes alors que ce n'est pas le moment. C'est assez surréaliste d'être assis là à la terrasse de ce petit café pour entendre des choses aussi graves, ça manque de solennité. Et puis, mon ami me dit qu'au-delà du deuil et de ses conséquences bien connues, tout cela l'a encouragé à manger gras et à continuer à fumer.
Parce que m'explique-t-il, son épouse faisait plutôt attention à elle et cela ne lui a pas réussi. Je lui dis sagement qu'on peut aussi espérer vivre vieux. Et là, le voici qui me rétorque que vivre vieux et dépendant avec une sonde dans l'urètre en se chiant dessus sans se souvenir de son nom n'est pas forcément une fin en soi. Je lui explique pour noircir le tableau qu'il a omis de préciser que les gosses ne viendront pas le voir, tout occupés qu'ils seront à se battre pour l'héritage. Il me rassure en disant qu'il y a pensé. C'est bien d'avoir un pote capricorne car on peut être noir et négatif sans faire peur. Après un court silence, il me dit : "tu vois maintenant j'en profite. J'abandonne mes velléités de vie saine. Je ne fais toujours pas de sport, je mange gras et je fume et je picole un peu".
Là, je ne réponds rien parce qu'il y a de la sagesse derrière ces paroles, même si cela heurte le mangibougisme voulu par le gouvernement. Alors, chacun de notre côté, on fume notre clope en silence en songeant que nous sommes bien peu de chose !
La morale de l'histoire ? Celle que vous voudrez bien en tirer.
(je vous parlerai de Xavier Bertrand tout à l'heure parce que des amis viennent d'arriver !)
6 Comments:
ouais, autant l'anecdote est un peu inintéressante (par rapport à d'autres post plus intéressants et drôles), autant j'attends avec impatience le post sur le mec le plus beauf de cette planète.
Dites donc ma grande, la mort de quelqu'un n'est jamais une anecdote "un peu inintéressante" ! Non mais vous vous croyez où ?!
Sage décision que de manger gras, ça permet de vivre longtemps et ça protège des maladies cardio-vasculaires, à condition que ce soit des graisses d'origine animale, ou végétale d'extraction mécanique - olive, palme et noix (coco et autres). Et ce sont les études épidémiologiques qui le prouvent.
C'est triste à dire mais beaucoup de gens s'imaginent manger "sain" alors qu'ils ingurgitent de vrais poisons, en premier desquels le soja, bourré de toxines et de bloqueurs d'enzymes qui détraquent le corps. De même, tous ces gen qui font du jogging s'usent les articulations et abîment leur cœur prématurément. L'être humain est fait pour des efforts intenses et brefs, ou très peu intenses et longs (comme la marche).
Le pire dans le genre je pense que ce sont les végétariens, persuadés de manger sain tout en étant presque tous malades en permanence, et convaincus de vivre centenaires avant de crever d'une crise cardiaque à 50 ans (épidémiologie encore...). Tout ça pour dire qu'en matière de nutrition et santé, tout ce qu'on entend répété depuis des décennies est faux.
Au fait, à quand un post sur "l'éthique compensatoire" de tous les donneurs de leçon qui, persuadés de "manger moral" ou de "consommer éthique", se permettent ensuite de voler, mentir et tricher plus que les autres ?
Sans doute.
Mais vous ne parlez pas de la mort de quelqu'un, vous parlez de la philosophie de vie selon laquelle "il faut profiter de l'instant présent et de la vie alors fumons et buvons". Et ça c'est tout de suite moins intéressant.
J'avais écrit ce comm avant de lire le post sur le filleul qui critique ;)
Vraiment désolé pour sa femme... Moi, il a failli m'arriver la même chose il y a 20 ans... J'ai eu aussi un anévrisme, mais heureusement il s'est manifesté, non pas par une rupture, mais par l'envoi d'un caillot qui a provoqué une embolie. Après, j'ai été soigné à l'hôpital Beaujon et on m'a 'clampé" l'anévrisme. Depuis je me porte à nouveau comme un charme et... je mange gras quand j'en ai envie, je picole beaucoup et je fume un peu, je ne fais pas de sport et je profite de la vie tant que j'en ai encore !
Alors le mangibougisme, ça n'est certes pas pour moi... ;-)
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