The Shield suite et fin !
Bon après avoir vu Damages, j'avoue que The Shield, ne m'avait pas trop emballé de prime abord. C'était moins rapide, moins machiavélique et cela me semblait bien plus convenu et classique : une banale histoire gros flics ripoux entraîné par une grosse brute chauve.
Et puis finalement, je me suis laissé prendre au jeu et les personnages sont devenus attachants. C'est certain que les épisodes sont inégaux mais la cohérence de l'ensemble en fait une série roborative que l'on peut se mettre sous la dent à tous moments. C'est le produit type bien ficelé, bien foutu, bien fichu tel qu'on en conçoit à Hollywood, dans un pays où les scénaristes ont appris leur métier.
Car quand on commence à s'intéresser de près à la trame de l'histoire, on voit que toutes les bonnes vieilles recettes sont utilisées. Par exemple, les personnages obéissent strictement à des codes établis et bien connus tels qu'ils sont décrits ici. Mais si la recette est connue, et qu'elle perdure c'est justement qu'elle a fait ses preuves parce qu'elle est bonne.
Puissants et typés, chacun des personnages possède une vie propre qui parvient même à nous faire oublier que ce ne sont que des acteurs, c'est à dire des pantins surpayés pour jouer des rôles qu'ils seraient incapables d'avoir dans leur vraie vie. Rarement manichéens, chacun des personnages peut être tour à tour pénible ou attachant comme se révéler être un vrai salaud tout en sachant au moment opportun faire preuve de qualités humaines.
Ceci étant dit, des premiers aux seconds rôles, comme ils 'agit d'une production américaine, le casting est parfait et l'histoire servie par des comédiens aguerris et étonnants de sincérité. Chacun d'eux arrive à jouer même sans dialogue ce qui est une performance rare dans la mesure où la plupart des histrions que l'on voit habituellement dans nos navets hexagonaux sont incapables d'émettre un sentiment juste uniquement par leurs mimiques sans être dans l'outrance. La scène du dernier épisode où Mackay se sentant démasqué, change de visage et se lève pour arracher la caméra de la salle d'interrogatoire est un morceau d'anthologie.
L'histoire principale est rondement menée malgré certaines invraisemblances et les histoires parallèles s'enchainent avec logique. Le tout suit une dramaturgie classique en trois actes et on ne lâche pas l'affaire jusqu'au dénouement. On arrive même à discuter des personnages. Ainsi mon épouse détestait le pauvre Shane Vendrell (le bête et méchant de l'histoire) tandis que je lui trouvais des circonstances atténuantes malgré sa bêtise crasse. Pff, même face à une fiction, tout en sachant très bien que tout cela ne sort que du cerveau d'un scénariste, j'arrive encore à jouer le psy.
On a donc vite envie de savoir la fin et tandis que l'ensemble de la série ne se distingue pas par une formidable innovation, les derniers épisodes sont absolument étonnants. La rédemption de Vendrell est ahurissante de sincérité et sensibilité sans jamais sombrer dans la mièvrerie ou la sensiblerie si bien connue de nos scénaristes français. Quant à la descente aux enfers de Vic Mackay, elle est surprenante d'inventivité et même moi qui ne suis pas prompt à rendre hommage suis obligé de tirer mon chapeau au petit gars qui a rédigé le truc !
Bref, grande gueule comme je suis, au départ, je trouvais cela un peu limite et je me suis trompé. C'est aussi bien que si je l'avais fait ! C'est peu dire.
Et puis finalement, je me suis laissé prendre au jeu et les personnages sont devenus attachants. C'est certain que les épisodes sont inégaux mais la cohérence de l'ensemble en fait une série roborative que l'on peut se mettre sous la dent à tous moments. C'est le produit type bien ficelé, bien foutu, bien fichu tel qu'on en conçoit à Hollywood, dans un pays où les scénaristes ont appris leur métier.
Car quand on commence à s'intéresser de près à la trame de l'histoire, on voit que toutes les bonnes vieilles recettes sont utilisées. Par exemple, les personnages obéissent strictement à des codes établis et bien connus tels qu'ils sont décrits ici. Mais si la recette est connue, et qu'elle perdure c'est justement qu'elle a fait ses preuves parce qu'elle est bonne.
Puissants et typés, chacun des personnages possède une vie propre qui parvient même à nous faire oublier que ce ne sont que des acteurs, c'est à dire des pantins surpayés pour jouer des rôles qu'ils seraient incapables d'avoir dans leur vraie vie. Rarement manichéens, chacun des personnages peut être tour à tour pénible ou attachant comme se révéler être un vrai salaud tout en sachant au moment opportun faire preuve de qualités humaines.
Ceci étant dit, des premiers aux seconds rôles, comme ils 'agit d'une production américaine, le casting est parfait et l'histoire servie par des comédiens aguerris et étonnants de sincérité. Chacun d'eux arrive à jouer même sans dialogue ce qui est une performance rare dans la mesure où la plupart des histrions que l'on voit habituellement dans nos navets hexagonaux sont incapables d'émettre un sentiment juste uniquement par leurs mimiques sans être dans l'outrance. La scène du dernier épisode où Mackay se sentant démasqué, change de visage et se lève pour arracher la caméra de la salle d'interrogatoire est un morceau d'anthologie.
L'histoire principale est rondement menée malgré certaines invraisemblances et les histoires parallèles s'enchainent avec logique. Le tout suit une dramaturgie classique en trois actes et on ne lâche pas l'affaire jusqu'au dénouement. On arrive même à discuter des personnages. Ainsi mon épouse détestait le pauvre Shane Vendrell (le bête et méchant de l'histoire) tandis que je lui trouvais des circonstances atténuantes malgré sa bêtise crasse. Pff, même face à une fiction, tout en sachant très bien que tout cela ne sort que du cerveau d'un scénariste, j'arrive encore à jouer le psy.
On a donc vite envie de savoir la fin et tandis que l'ensemble de la série ne se distingue pas par une formidable innovation, les derniers épisodes sont absolument étonnants. La rédemption de Vendrell est ahurissante de sincérité et sensibilité sans jamais sombrer dans la mièvrerie ou la sensiblerie si bien connue de nos scénaristes français. Quant à la descente aux enfers de Vic Mackay, elle est surprenante d'inventivité et même moi qui ne suis pas prompt à rendre hommage suis obligé de tirer mon chapeau au petit gars qui a rédigé le truc !
Bref, grande gueule comme je suis, au départ, je trouvais cela un peu limite et je me suis trompé. C'est aussi bien que si je l'avais fait ! C'est peu dire.
15 Comments:
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Cette critique tombe à pic, je viens de télébipbip la saison 1, et je n'ai pas encore vu un seul épisode. Vous m'en donnez l'envie, alors merci !
moi j'aime pas Dexter
parce qu'un psychopathe ne peut pas respecter la loi du père. Sinon eh ben c'est pas un psychopathe.
Il y a tout de même UNE série française qui me plaît, c'est "Section de recherches"... principalement à cause de la présence du beau Xavier Deluc.
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eh ben si, moi je trouve que ça a une importance justement.
Les séries font passer des messages qui peuvent aller jusqu'à ce qu'on puisse trouver un psychopathe sympathique !
Un psychopathe avec des états d'âme, c'est comme un fétichiste qui n'objective pas l'autre : un fantasme. Et je reste polie.
Bonne journée B.
Je dirais même plus ! :o)
Les scénaristes ont pris la peine de nommer leur héros Dexter.
(dexteritas, droit )
C'est ce que je trouve tout à fait lourdingue. Ou pervers. Ou les deux.
Dexter dure depuis 4 ans, contrairement à Profit (1996) dont le ton très « mal-pensant » a provoqué sa chute au bout de quelques épisodes, après plusieurs plaintes de téléspectateurs "choqués".
Dexter n'empêche personne de dormir. Exactement ce que l'on demande aujourd'hui à une série "efficace".
Je ne suis pas certaine que Twin Peaks pourrait exister en 2010.
@V. exact, Mackay devient sympathique et j'avoue que le personnage est totalement incohérent d'un point de vue psychopathologique.
Je crois que j'ai fait une erreur en supprimant la télévision... Profit ? Dexter ? Et dire que j'en suis restée qu'à stargate sg 1, smallville et fbI portés disparus. Le petit ecran me passionne pas vraiment mais là...je commence à regretter.
à Philippe Psy : Je parlais de Dexter suite à un post qui a été effacé.
Pas de the Shield...
Bonne journée
à Caro
investissez dans les DVD ou adonnez vous au téléchargement (voire au streaming) et l'ordinateur fera l'interface.
Supprimer la télévision ne peut pas être une erreur
^^
Dexter, ça fait chier.
A quand d'autres billets ! Cela me manque de voue lire !
"Gab",ne le flattons pas trop avec notre impatience...Il va nous faire payer l'accès face à une telle demande !!!!
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