A quoi sert de vivre ?
Je reçois depuis peu une nouvelle patiente. Jeune femme brillante, on ne peut pas dire qu'elle soit bourrée de symptômes ni que sa vie soit un enfer. Une intelligence réelle associée à des capacités d'adaptation réelles font que sa vie se passe sans anicroches. Là où d'autres seraient fiers de leur réussite, ma patiente a le succès modeste. Elle sait pertinemment qu'elle aurait pu faire mieux et n'attribue ses réalisations qu'à ses facilités et non à de quelconques efforts.
Tout pourrait aller du mieux possible si elle ne s'ennuyait pas fermement. De son propre aveux, si elle n'avait pas sa famille à laquelle elle ne veut pas faire de peine, elle se serait suicidée. Et le pire, c'est qu'elle m'annonce cela froidement et calmement. Tout va si bien qu'elle ne trouve aucun goût à la vie. Comme c'est une patiente assez récente, je ne peux évidemment pas lui dire qu'elle doit avoir une lune ou un ascendant en capricorne et que c'est normal de vivre comme cela parce que notre effroyable lucidité nous fait comprendre que vivre ne sert à rien. Verlaine a d'ailleurs fort bien décrit les saturniens dans un de ses poèmes intitulé Ode aux saturniens.
Prenez la réussite de n'importe qui et imaginez que quels que soient ses succès, de toute manière, il finira dans une tombe qui ne sera plus honorée quelques décennies après. Comme la sagesse populaire le dit : "les scs d'or ne vous suivent pas au cimetière". Ce qui vaut pour l'or vaut évidemment pour une réussite effectuée indépendamment de l'argent amassé.
En fait, cette patiente devrait se tourner vers la religion parce que la seule chose qui donne un peu de piment à la vie, cela reste la perspective de l'après-vie. On a le droit de s'ennuyer ici-bas pourvu que l'on reste persuadé même fut-ce d'une manière alambiquée, qu'il y a forcément quelque chose qui viendra après l'heure de notre trépas. Mais comment envoyez mes patients chez les curetons alors que ceux-ci font de moins en moins de cas de la vie future pour faire du social. Tant et si bien que dernièrement, alors que je regardais les cérémonies de béatification de Jean-Paul II, cela m'a fait tout drôle, comme si je regardais en ethnologue les coutumes d'une tribu lointaine. L'idée de sainteté m'apparaissait totalement baroque et anachronique.
Bref, voici le genre de cas que j'ai rarement mais qu'il est difficile de traiter. Répondre à la question : "à quoi sert de vivre ?" semble aisé à priori mais extrêmement difficile. On peut trouver toutes les réponses possibles et inimaginables mais un saturnien, tel l'Ecclésiaste dans la bible, trouvera toujours le moyen de les rendre caduques.
Je crois que la pire réponse est quand les gens vous disent qu'ils vivent pour leurs enfants. Comme s'ils ignoraient que Dame Nature dans son incomparable duperie a créé dans notre cerveau une forme d'attachement pour notre progéniture afin qu'on puisse la protéger et lui donner la chance à elle aussi une chance de se perpétuer. Ainsi, qu'on soit un couple d'humains, ou un couple de taupes, c'est la même chose, on trime pour faire bouffer les gniards qui sitôt devenus intéressants vers vingt ans se hâteront de partir après vous avoir fait subir leurs couches sales, leurs résultats scolaires affligeants et leur crise d'adolescence. Là où le poète chante l'amour, que voulez-vous le saturnien n'y verra qu'un piège de la nature en vue de la perpétuation de l'espèce.
D'autres vous diront que leur vie c'est leur métier, leur passion. Pourquoi pas ? Mais bon, le même œil aguerri verra dans toutes ces occupations que l'occasion d'occulter la réalité qui fait que l'on mourra tous ou la preuve que seuls les faibles d'esprit sont heureux sur cette terre. Peut-être que je suis plutôt heureux dans mon job parce que justement il me permet de me concentrer sur autrui et de ne pas penser à moi. De toute manière, n'ayant pas d'autres besoins réels, que d'une table en terrasse, d'un café, d'un livre et de mes clopes, on ne peut pas dire que je sois difficile à contenter. Je suis un sage à ma manière.
Dans les faits, je pense donc que pour ne pas être malheureux, il ne faut surtout pas se poser de questions et presque vivre au jour le jour en se disant le soir en s'endormant : "encore une bonne journée de passée sans mauvaise nouvelle". C'est ce que je tente de faire et quand j'écoute ma patiente se poser tant de questions, je suis plutôt heureux d'avoir réussi à intégrer en moi un programme qui répond automatiquement "ta gueule Philippe" dès que je me pose une des grandes questions téléologiques du type : qui suis-je, d'où viens-je, où vais je ?
Dès qu'on commence à se poser des questions, c'est l'enfer à moins d'avoir la foi et d'être persuadé que si on ne sait rien, Lui sait pour nous. En bref, l'équation est plutôt simple à poser puisque pour être heureux dans la vie, il faut soit être :
- Etre un faible d'esprit et ne jamais se poser de questions. Sachant que ces faibles d'esprit se recrutent dans toutes les couches de la population. On vit comme un animal en faisant des petits et en amassant pour avoir une belle tanière et une nourriture saine, abondante et variée et puis aussi des loisirs parc que faut pas déconner ! On a la vie et le destin d'une taupe ou d'un bousier (bosser pour bouffer et perpétuer l'espèce) en imaginant qu'on est génial.
- Être quelqu'un qui se pose des tas de questions parc que l'idée de finalité l'intéresse (mais pourquoi suis je sur terre bordel de merde ?!?) et finalement ne jamais trouver de réponse adaptée. Tout en sachant qu'il y a forcément un truc et que même si l'Église et les autres religions constituées racontent beaucoup de conneries, l'idée d'une vie après la mort, d'une sorte de survie de la conscience, ce truc magique et incompréhensible, n'est pas stupide du tout. Et puis comme obtenir une réponse est impossible, alors on se dit qu'on y croit obscurément mais qu'on ne se poser plus de questions et qu'on verra bien lorsque le moment viendra et on devient un simple en esprit ce qui est radicalement du faible d'esprit.
Bref, je ne vois pas d'issues possibles entre cette alternative d'être soit un crétin soit quelqu'un qui devine les choses mais admet que son intelligence ne lui permettra jamais de trouver la solution : un faible d'esprit ou un simple en esprit.
Je pense que le pire, c'est être au milieu du gué, savoir que les réponses classiques que font les gens à leur raison d'être sur terre ne nous conviennent pas tout en refusant de prendre du champ, du large, de la hauteur de vue en se posant les bonnes questions auxquelles on admettra sagement ne jamais trouver de réponse satisfaisante.
En bref, Marx avait raison de dire que la religion était l'opium du peuple mais eut-il été plus malin, il aurait parlé de foi plutôt que de religion. Parfois, l'opium a du bon et je ne vois pas comment vivre sans.
Mais si vous pensez qu'il existe de bonnes raisons de vivre, faites le moi savoir et j'en ferai part à ma patiente. Le lecteur qui saura trouver une explication propre à lui redonner le goût de vivre gagnera mon estime éternelle et je chanterai ses louanges.
En bref, Marx avait raison de dire que la religion était l'opium du peuple mais eut-il été plus malin, il aurait parlé de foi plutôt que de religion. Parfois, l'opium a du bon et je ne vois pas comment vivre sans.
Mais si vous pensez qu'il existe de bonnes raisons de vivre, faites le moi savoir et j'en ferai part à ma patiente. Le lecteur qui saura trouver une explication propre à lui redonner le goût de vivre gagnera mon estime éternelle et je chanterai ses louanges.
Unde, ubi, quo ? D’où viens-je ? où suis-je ? où vais-je ?Je n’en sais rien. Montaigne dit : Que sais-je ?Et sur ce point tout docteur consultéEn peut bien dire autant sans vanité.Mais, après tout, de quel endroit le saurai-je,Moi, qui, d’hier dans l’univers jeté,Ne suis rien moins qu’un être nécessaire ?
Extrait "Oeuvres de Frédéric II , roi de Prusse, dit "le Grand"
53 Comments:
"Je pense que le pire, c'est être au milieu du gué, savoir que les réponses classiques que font les gens à leur raison d'être sur terre ne nous conviennent pas tout en refusant de prendre du champ, du large, de la hauteur de vue en se posant les bonnes questions auxquelles on admettra sagement ne jamais trouver de réponse satisfaisante."
= définition très exacte de l'effroyable capacité de rationalisation du Capricorne. Courage, il nous reste du Bourbon.
Sinon, j'aime bien le flash épiphanique d'Henry Miller : "Vivre, ça sert à être heureux".
Je me souviens être restée en apoplexie quelques minutes sur le quai du métro quand j'avais vu ça sur une affiche. J'avais 18 ans, et n'y avais jamais pensé une seconde. Pour moi à l'époque, vivre cela servait à se prouver tout un tas de trucs cons dans l'effort et la douleur. La sagesse pratique est parfois affolante.
La définition du bonheur comme absence de malheur étant d'une certaine pénibilité grecque, je suis soulagée qu'elle se trouve ici mise KO par la cas de cette patiente. Dans la même veine de la flemmardite argumentative aïgue, nous avons également "la manette est l'absence de bouillon", ou "le sudoku est l'absence de plinthes", collection printemps été 2011.
Il semblerait donc qu'il faille partir du niveau zéro, puisqu'il n'y a rien à remonter (guérir) mais tout à élever (définir son bonheur). Pas forcément sur un plan noogène, mais pratique. Selon un certain psychothérapeute parisien méconnu et génial, l'ennui et un manque d'"exposition" (au réel / au risque / aux émotions) sont souvent corrélés. Cette exposition a aussi un certain effet de stimulus sur les ressources internes (façon chute du taux de suicide pendant les guerres mondiales, par exemple). Il faut peut-être que la petite patiente trouve son terrain d'exposition, ou du moins augmente son exposition. Et la carotte qui va avec. C'est con mais c'est là le génie des TCC : il sera toujours plus sensé que le sens pur. Si elle a consulté elle a cette once de motivation en elle, même infime. Une certaine joie auto-régulée pourrait bien en résulter, soyons fous.
-c-
Avez-vous vérifié qu'il ne s'agisse pas « simplement » d’alexithymie, d'anhédonie, d'une profonde et ancienne carence affective ? ... supposons que oui, pour avoir une question délicieuse à résoudre ;
faisons l'hypothèse que cette jeune femme soit tragiquement en parfaite santé mentale et dans une situation de très raisonnable réussite sociale et personnelle ; elle souffrirait alors d'un mal rare : celui d'une vue -presque- objective.
En fait ce n'est pas si rare que ça, beaucoup de femme le ressentent, fugitivement.
Dans une perspective athée, le monde et la vie humaine sont effectivement dépourvus de signification. Jetés sur ce petit grain de boue sans l'avoir voulu, condamnés à affronter milles petites épreuves, écrasés au hasard d'une catastrophe naturelle ou historique, vieillissant inexorablement, le plus souvent sans rencontrer un amour vrai, puissant et fécond, sans pouvoir se préserver du temps pour penser, la vie est vraiment trop inutile, trop injuste, trop absurde etc., etc. Il suffit d'un peu trop de calme, de détachement pour s'en rendre compte.
Les hommes ont de la chance : ils ont des empires à conquérir, des villes à construire, des maladies à vaincre, des philosophies à inventer, des criminels à pourchasser, des femmes à séduire ; de l'argent à faire, de la viande saignante à manger (avec des frites) et du vin à boire. Cela nous va. On adhère.
Les femmes sont moins de chance : elles donnent beaucoup d'importance à l'amour, qui est rare et difficile, construire de hautes tours ne les émeut pas beaucoup, la guerre elles n'aiment pas trop et avoir de beaux enfants c'est de plus en plus compliqués. Quand elles sont frustrées, ça va encore, elles peuvent se mentir (« un jour mon Prince viendra »), mais si elles ne sont pas assez frustrés parce que tout a à peu près bien marché pour elle, c'est la cata : elles réfléchissent et s'aperçoivent que c'est un peu vain, tout ça, les générations, elles réinventent en un éclair Schopenhauer et Cioran.
Arrivés là, que faire ?
Je prendrais une mine grave. « Hélas, chère Madame, c'est un grand malheur ce qui vous arrive : vous êtes en parfaite santé ; votre NEO-PIR est propre, vous n'êtes pas dans le DSM IV, la science ne peut rien pour vous. Je ne peux que constater que vous êtes lucide, que vous avez réussi votre vie, ce qui en effet ne sert à rien. C'est d'ailleurs même un simple détail, puisque la perpétuation de l'espèce n'en a pas vraiment besoin.
Ah si seulement votre mère vous avait ignorée, ou mieux : humiliée, ou si votre père avait été décevant (ou mieux : maltraitant) ... vous ne vous seriez rendu compte de rien, et j'aurai pus faire quelque chose pour vous.
Les gens normaux ont plus de chance : ils ont des problèmes, des blessures, des traumatismes, des conflits, des découverts, ça les occupe, ils n'ont plus trop le temps de penser à La-Vie ; ils remettent à demain le bonheur, c'est bien ça, remettre à demain ... (vous ne voulez pas essayer un petit peu ? ) Ils ont des passions même ! (vraiment, vous ne voudriez pas essayer d'être encore une meilleur mère que la vôtre ? plus diplômé que votre père ? gagner plus d'argent qu'eux deux ?)
Non, franchement, si nous ne trouvons pas un problème chez vous, je ne peux rien.
D'ailleurs c'est bien ça le problème : tout ces gens qui se sont bien occupés de vous ont oublié de vous créer une faille, une tare, un manque, du désir. Prenez garde d'ailleurs à ne pas commettre la même erreur avec vos propres enfants, hein, ce serait cruel.
Bon, écoutez, je vous laisse chercher encore, mais ne revenez pas me voir si vous ne me trouvez pas au moins un bleu quelque part.
Non, je ne vous facture pas la séance. On est chez les fous, ici, Madame ! Et vous ... ouste ! »
Blague à part, je n'y crois pas, à son discours, à cette dame. Toutes les femmes que j'ai rencontrées et qui l'ont tenu un instant étaient dans un état de grand désordre. Souvent, quand elles ont commencé à y voir plus clair, elles se sont tournées vers des métiers du soin. Prendre soin d'autrui peut être un alcool très fort. Avec elle je fouillerais donc du côté des relations affectives passées et présentes, pour comprendre cette panne de désir et ce manque d'attachement.
Si elle voulait une réponse « sérieuse » tout de même je lui dirais ceci : ce qui est vivant est voué à sa propre perpétuation, et ce phénomène est sans doute dépourvu de signification intrinsèque. On peut cependant observer un mouvement vers la complexité, et juger cet accroissement de la complexité admirable. Un scientifique ou bien un historien peuvent l'étudier avec une curiosité inlassable.
L'être humain est constitué pour survivre aux famines, aux épidémies, aux guerres et même à l'absurde : il peut recourir à ce qui n'existe pas, à son imagination, aux arrière-mondes religieux ou philosophiques, à l'Art. Les oeuvres de l'esprit révèlent l'homme dans ce qu'il a de simple : il aime ce qui est grand ; de merveilleux : son ingéniosité est sans limites ; de monstrueux : il aime ce qui est beau et bon, et aussi la puissance, la violence, jusqu'au délire criminel.
Tout est mémoire. La base de notre caractère est mémoire. Nos goûts, nos idées, nos comportements, nos passions sont mémoire, c'est-à-dire l'absorption et le réagencement du comportement et du discours d'autres êtres humains. Chacun produit de façon plus ou moins originale des significations à plaquer sur le monde, et ce, depuis des millénaires.
Demander « à quoi sert de vivre » c'est manquer de mémoire : « le monde est une auto-mystification géniale » (Klima) et l'on n'en savait rien ? C'est un trouble de la mémoire : quoi on n'aurait rencontré jamais personne à admirer ou bien haïr ? C'est un trouble du désir.
En somme que cette Dame cherche sa part de folie et la cultive.
Avoir envie de vivre n'est pas affaire de bonnes raisons.
(je candidate en tremblant, M. Philippe, pour un petit éloge ...)
à la question "qui suis-je, d'où viens-je, où vais-je?", Pierre Dac répondait: Je suis moi, j'viens d'chez moi, et j'y retourne.
Pourquoi vivre? La réponse de Lucie Trier est pas mal. J'en aurai une autre:
S'oublier et vivre pour les autres; pour le bonheur, mais pas le sien, celui des autres. Faire le bien autour de soi (bénévolat, associations...)
Vivre pour servir
Et au final, on en retire de grandes joies, donc un bonheur personnel, et on donne un sens à sa vie.
à la question "qui suis-je, d'où viens-je, où vais-je?", Pierre Dac répondait: Je suis moi, j'viens d'chez moi, et j'y retourne.
Pourquoi vivre? La réponse de Lucie Trier est pas mal. J'en aurai une autre:
S'oublier et vivre pour les autres; pour le bonheur, mais pas le sien, celui des autres. Faire le bien autour de soi (bénévolat, associations...)
Vivre pour servir
Et au final, on en retire de grandes joies, donc un bonheur personnel, et on donne un sens à sa vie.
@Philippe : votre patiente a raison, vivre ne sert à rien.
C'est juste parce que ça ne sert à rien et que ça ne dure pas que cela peut être si bon.
On peut en faire ce que l'on veut de la vie : en profiter, la brûler, ne rien en faire du tout ...
C'est parfait ainsi.
Ca n'a sans doute pas de rapport mais j'ai en tête l'idée de l'angoisse telle que Sartre la définit : angoisse du néant (mort) et devant sa propre liberté.
Si votre patience n'est pas experte en dissimulation de symptômes, il est possible que ce soit une femme totalement lucide.
Comme disait Sartre : "Tout existant naît sans raison, se prolonge par faiblesse et meurt par rencontre."
Heu ... mon conseil (j'adore ça donner des conseils) ... des lectures "l'existentialisme est-il un humanisme ?" et "Le mythe de Sisyphe"
PS : n'oubliez pas les pétales de rose à jeter pendant que vous déclamerez mes louanges et les griots pour vous relayer ...
Oui ça ne sert à rien ça aussi mais ça fait toujours plaisir ! mdr
"LA SEULE PERFORMANCE C'EST CELLE QUI MÈNE À LA MORT"…Je m'explique, un ami artiste était séro-positif et avait l'Hépatite C (La 1) depuis 26ans, il était sur son lit d'hopital après sa 5ème crise cardiaque et une mort clinique; avec le toubib et en tenant les mains de sa femmes il a dit " escusez-moi, mais je suis fatigué", et il a fermé les yeux pour ne jamais les rouvrir…. Il avait 23ans d'abstinence à l'Héroïne; mais il ne voulait pas que les gens le sachent sa maladie car il ne voulait pas que l'on achète les oeuvres d'un mort (forcémenent quand l'artiste est condamné la côte monte). Cet homme s'est battu pendant plus de 23ans sans suscide ou TS. Je répète cette phrase à la question "selon vous quelle est la plus belle performance ?" il a répondu "La seule performance c'est celle qui mène jusqu'à la mort" (je rajouterai Naturelle). RIP Ami.
vivre ça sert à rien. C'est comme l'amour.
Y'en a qui ont de ces questions...
la religion est une croyance, la foi n'est pas de l"ordre du choix de vie ou un précepte éducatif.
C'est quelque chose qui s'impose à certains.
Une révélation ça ne s'apprend pas.
peut être est ce pour cela que Marx a choisi le mot "religion" (encore que dans le texte, il s'agit peut être d'un mot qui ait un autre sens que celui donné par la traduction française)
Je cite Lucie qui cite Henry :
"Vivre, ça sert à être heureux".
Qu'elle se marie, fasse des gosses et puis voilà :D et puis si ça l'émeut pas au moins ça l'occupera.
"Pourquoi vivre/rester en vie" est d'après moi une mauvaise question. La vie et la conscience sont des faits qui ne peuvent être expliqués ou motivés.
Simplement, si on se met à se demander "pourquoi", on part sur le mauvais chemin. C'est une question que l'on ne se pose étonamment pas quand on est heureux.
Comme votre patiente, j'ai été beaucoup bouleversée par cette question autour de mes 18 ans. J'étais alors gravement dépressive suite à une année en classe préparatoire difficile.
Trouver un raisonnement permettant de répondre à cette interrogration de manière suffisamment satisfaisante pour que mon esprit l'accepte a été une conséquence de ma guérison. Je ne l'avais jusqu'ici jamais véritablement formulée mais je sais qu'elle est au fond de moi comme une structure solide qui me retient de tomber dans un nihilisme débile, à tout instant. La voici :
Nous pouvons trouver à l'existence de petits sens : mon existence importe parce que j'aide ma communauté humaine, importe parce que je participe au progrès scientifique ou humain, importe parce que je rends les gens heureux. Cependant, ces petits sens sont valables uniquement dans nos codes de valeurs humaines, et non sur un plan métaphysique, plan qui est le cadre de la question de votre patiente. Sur ce plan, il n'y a qu'une réponse possible : l'absence de réponse.
Nous sommes, constitués de composantes primitives, auxquelles s'ajoutent la transmission de la mémoire collective par l'éducation, la conception du temps en présent-passé-futur et enfin la conscience. De ce que nous savons, nous sommes un des seuls animaux à nous rendre compte que nous sommes là.
L'évolution - des milliards d'années de sélection et de hasard - a conduit à nous créer. Voilà pour le "pourquoi", on ne peut pas en dire plus. Oui, l'existence n'a pas de Sens. C'est ainsi. Nous sommes simplement les observateurs du monde et des choses qui s'y produisent. Il n'y a aucune raison à notre présence et rien que nous puissions faire pour ne pas mourir.
De fait, la vraie question en effet est : quelle *réaction* avoir face à la vacuité qui nous fait face et que notre esprit humain cherche à expliquer ? Comment se comporter face à l'absence de Sens, contraire à la constitution de notre esprit ? Là, les philosophes entrent en jeu avec des propositions intéressantes.
Je n'en ai probablement qu'une compréhension partielle mais mon préféré reste Kant avec sa définition du bonheur comme une combinaison entre survie assurée + confort social + contemplation théorétique. La surive conforte la bête en nous, le confort social l'animal social que nous sommes et enfin pour le troisième, notre conscience.
La contemplation théorétique est, si j'ai bien compris, l'idée de trouver de la joie dans la contemplation de la complexité du monde. L'univers, l'homme, le caillou, les étoiles, notre part d'animalité, toutes les cultures, les fourmis, la formalisation des phénomènes du monde sous forme mathématique...
Pour résumer (j'ai fait un peu long...) : l'existence n'a pas de Sens, c'est un fait. Notre cerveau est fait pour en chercher un et ça le rend malheureux. Pourtant, la question est idiote. Nous sommes là par un merveilleux hasard, et nous avons la fascinante capacité d'observer consciemment l'univers.
Si votre patiente est si perturbée par ces questions c'est qu'elle est probablement très malheureuse par ailleurs et s'y accroche bêtement comme un raison de son malêtre.
je suis moi;
d'où je viens n'a aucune importance, il n'y a que là où je veux aller qui m'importe;
sens de ma vie : celui que je veux lui donner...
a quoi sert donc la mienne: à ce que j'ai envie d'en faire...
Ca ne sert à rien de se poser 100 000 questions, faut juste se poser les bonnes questions, celles qui permettent d'avancer...
Lousk, vilain vilain. Les réponses simples sont parfois des outils puissants. Être heureux, c'est super sympa je vous assure ! Essayez, vous verrez ça occupe très bien.
Bonjour,
Je trouve que vous analysez mal le problème de votre patiente qui peut aussi se voir comme le résultat d’une idéation pathologique.
C’est lorsque vous donnez du crédit à l’idée que la vie n’a pas de sens que je ne suis pas d’accord avec vous.
En effet, si l'on aime vivre, si faire ce qu'on l'on fait au cours d'une journée est une source de plaisir, alors la mort est une idée terrible car elle signifie qu'un jour ce bonheur d'exister se terminera.
Le fait que nous soyons mortels n'altère pas la valeur du contenu de notre vie. En réalité, l'idée de la mort devrait être d'autant plus terrible pour un individu plus que sa vie est jouissive.
La réflexion que vous menez sur le sens de la vie me semble résulter d'une trop grande intellectualisation de la condition humaine, qui oublie que l’homme est un être sentient.
Le fait que votre patiente vive pour ne pas faire de peine à sa famille semble illustrer mon propos : d’autres personnes vivent parce qu’elles prennent plaisir à être avec leur famille, elles aiment passer du temps avec elle.
Je ne suis donc pas sur que les saturniens détiennent la vérité sur le sens de la vie et que la logique la plus élémentaire nous conduisent inéluctablement à la conclusion que vivre ne sert à rien, si ce n’est perpétuer l’espèce, etc.
D’ailleurs, cette tournure d’esprit qui consiste à ne voir dans l’affection pour sa progéniture qu’une ruse de la nature, par exemple, ne change rien au fait qu’il puisse être plaisant d’aimer sa progéniture. Mieux encore, la conscience humaine de l’existence de ce phénomène d’attachement, ainsi que l’intelligence humaine, permet de mettre en place des cultures axées autour de la famille.
Je pense plutôt que les saturniens sont des gens qui intellectualisent trop et finissent par se couper de la dimension sentiente de la vie humaine. Or, comme vous le devez le savoir, certains troublent du cours de la pensée peuvent générer une idéation trop importante et une tendance à l’intellectualisation pathologique.
D’autres pathologies altèrent l’accès aux émotions.
L’esprit humain s’alimente de pensées et d’émotions, un régime déséquilibré me semble être une cause plus probable de son problème qu’une soit disant lucidité sur la vacuité de la vie.
Cordialement.
100hp, cette tournure d'esprit qui consiste à rejeter la rationalisation en vertu d'une idéologie presque sacrée de l'humain, de ses sentiments comme l'amour, etc n'aide pas beaucoup à voir les choses sous un angle concret, genre scientifique. ;)
Je charrie. :)
C'est amusant comme 100hp et d'autres commentateurs semblent absolument vouloir attribuer une pathologie particulière a cette patiente qui, j'en suis absolument certain, ne semble souffrir que d'extrême lucidité sur les choses de la vie.
Un point cependant est intéressant, relevé dans un point de vue un peu plus haut : le bonheur absolu engendre une peur de la mort. Pour moi cela a été vrai à certains moments de ma vie, certains moments peu pérennes, où, amoureux à l'époque, et très heureux de cet amour, je pensais souvent à la mort, empêchement de ce bonheur qui me transcendait totalement.
Mais cet amour, passionné, passionnel s'il en est, n'a pas duré : la passion jamais ne dure, le corps humain ne peut pas la supporter trop longtemps.
On pourrait concevoir que l'on vit seulement pour ces moments-ci, seulement dans l'espoir de vivre ces moments-ci, qui nous rendent extatiques à en baver.
La vie de chaque individu serait déterminée par l'espoir de revivre ce genre de moments-là, excessivement intenses et merveilleux, mais qui ne durent point.
Malheureusement d'ailleurs. Je n'ai jamais cru à une vie tout à fait heureuse, je n'y crois pas plus aujourd'hui qu'hier.
Etant l'équivalent d'une des petites princesses de chez Disney, je pense que l'on attend le prince charmant ou la charmante princesse toute sa vie.
Je suis certain que certains ou certaines trouvent cet amour-ci, je pense que d'autres - soit les 98% restant - passent leur vie à le chercher plus ou moins inconsciemment, et sortent de la vie déçus.
Ou alors ils sont ceux et celles qui ont trop souffert en amour, ou qui se sont attachées - je parle de moi - à de mauvaises personnes par le passé, qui ont décidé de ne plus souffrir à aimer ce genre de personnes, et se casent avec des gens gentils et "normaux", où la passion évidemment ne règne pas, remplacée par un confort et une sécurité affective suffisants.
Sur un forum j'ai lu le témoignage d'une femme qui affirmait avoir un mari qui l'entretenait, car elle ne voulait pas travailler, ce qui se comprend fort bien, et en plus de ça un amant, pour le petit plus excitant je suppose, et je crois même que son mari était au courant.
Situation peu banale, le mari qui laisse faire, mais peu importe : cette femme-là avait le beurre et l'argent du beurre, et je pense que grâce à ce fameux amant, qui réveille son corps et probablement son coeur qui se prend à rêver lui aussi, sa vie valait vraiment la peine d'être vécue.
Et Schopenhauer de rajouter que le manque est désir et la satisfaction est ennui. C'est pourquoi le couple "à trois" ou à plus encore est souvent une solution au mariage ou tout simplement à la monogamie, de l'ennui perpétré par un couple "satisfait", qui "vit confortablement" et sans le même désir et manque qu'avant, on rajoute un désir à satisfaire qui nous rajoute le petit plus, le petit piment à la vie, qui n'est plus à 100% satisfaite, mais à 99% en permanence.
Bon c'est un peu minable, et j'en arrive à une conclusion bien malgré moi : conseillez-lui de prendre un bel amant, un beau black des îles par exemple, ça la distraira au moins un peu de son ennui profond et de sa vie monotone.
Le but de la vie est de trouver le but de notre vie. Le but ou les buts, ils peuvent être multiples en fait, on peut en changer tous les jours si c'est ce qui nous convient, ou au contraire rester fixé pendant des années sur le même.
La vie vaut toujours la peine d'être vécue, c'est survivre qui est insupportable. Une fois qu'une seule petite étincelle d’espoir fait son apparition tout le sens de notre existence fait son apparition. Cette patiente a-t-elle penser a tout quitté et a partir dans un environnement complétement différent? Si on ne cherche pas on ne trouve pas, et l'unique raison de vivre qu'il soit est de chercher. On ne sait pas toujours quoi et ca peut devenir fatiguant.
Il y a quelques mois je lisais cet article et je me retrouvais exactement dans la description de cette patiente, j'ai reflechis pendant tres longtemps sur le sujet. Ça ne m'a pas rendue heureuse et vivre ne me semble toujours pas quelque chose de fantastique, cependant ce n'est pas ma famille ou n'importe quelle autre de ces fausses excuses qui m’empêchent de me tuer mais l'idée que quelque chose de bien m'attend. Et tant que l'on n'a pas tout essayé, ce qui est impossible, on n'a aucune raison de baisser les bras.
La vie est un long chemin de la découverte de soi même et tant que l'on n'est pas arrivé au bout de ce chemin on ne peut pas faire de conclusion. Je ne sais pas quel age a la patiente mais même si elle avait soixante dix ans elle n'aurait aucune raison de baisser les bras.
Il suffit peut être qu'elle voit un documentaire sur les dauphins albinos pour savoir qu'elle veut faire du cinéma ou qu'elle rencontre une vieille dame qui lui donnera la passion des serpents tropicaux. Il y a tellement de possibilité qu'il est normal qu'elle ne sache pas a quoi sert de vivre, du moins qu'elle ne le sache pas encore.
Et pour ce qui est du passage sur la mort et l'oubli qui s'en suit, si son désir est de laisser une trace alors elle n'a plus qu'a laisser une trace. On vit pour soit et le fait d'être oublier après sa mort n'est pas une fin en soit. De toute façon, honnêtement, est ce qu'on sera déçu que personne ne se souvienne de nous dix ans après notre mort? Biensur que nous puisque nous serons mort.
Cher monsieur, j'ai quinze ans et je me pose exactement les mêmes questions que votre patiente depuis un an. j'aimerais que vous ne me preniez pas pour une enfant mais pour une personne qui peut vous aider.
Il y a peu, je me suis lancé et j'en ai parlé a mes amis, je leur ai dit que si je n'avais aucun attachement, personne à qui je ferais de la peine si je mourais, je me suiciderais parce que vivre pour mourir ne sert à rien.
Il y a quelques mois, je suis arrivée à une conclusion, certes médiocre mais c'est toujours mieux que rien, je me suis dit que la raison de la vie, nous dépasse, que l'existence même de l'univers appartient à quelque chose que nous ne pouvons même pas imaginer avec notre cerveau d'humain.
aujourd'hui, et c'est pourquoi je suis là à écrire ce message, je viens de chercher si des personnes pensent comme moi et j'ai été surprise de savoir que ces même questions ont déjà été posées, mais que peu de personnes la comprenne vraiment en profondeur.
Je pense que la chose qui me retient sur terre est la peur humaine de mourir bien sûr, mais aussi rêver, la nuit. Certains dorment pour se réveiller le lendemain, moi et je ne pense pas être seule, je me réveille pour plus vite aller dormir et rêver. Il faut juste se souvenir et contrôler ses rêves- c'est à dire contrôler sa pensé avant de s'endormir. C'est mon moyen à moi de tenir. Cette technique, je la fais grâce à la lecture.
Merci de m'avoir lue.
Bonjour Diane Pipet,
J'ai 14 ans et me pose la même question que toi. Je n'ai pas vraiment trouvé de réponse correcte, mais je pense que l'on vit soit pour répondre le bonheur, soit pour ses passions. Moi, je ne me sens vivabte qu'en lisant un roman, en me mettant à la place du personnage principale. Ce n'est pas vraimenr une vie, mais ça me plait.
C'est une réponse privisoire, je cherche encore.
Si tu veux lire sur le thème de la mort/de la vie et son utilité, Les Thanatonautes de Bernard Werber est intéressant
(Désolée de ne répondre qu'une année presque entière après).
Bien à toi.
On est en 2014, déjà, mais comme ce sujet est intemporel, j'ose me permettre un commentaire, m'étant posé aussi ces questions existentielles, sur le sens de ma vie entre autre. J'ai été élevé dans la religion catholique pour m'en échapper un moment afin de trouver un sens à ma foi que les hommes ne m'auraient pas appris. Puis j'y suis revenu. Cela n'aidera évidemment pas les athées, mais ayant posé des questions existentielles dans mes prières, j'ai fini par "recevoir" une réponse, qui s'est matérialisée sous forme de mots dans ma tête. La voici :
« Ne te préoccupes pas de savoir quel est le sens de Ma création, ni du but de ton existence. Tout cela M'appartient. Le sens de ta vie, à toi, comme celle de tout ceux qui croient en Moi est de Me servir. Et c'est en vivant, vraiment, intensément, pleinement, et en aimant ton prochain comme toi-même que tu Me sers. Or, si tu ne t'aimes pas, comment pourrais-tu aimer les autres ? Tu dois prendre soin de ta propre trinité : prendre soin de ton corps, en faisant de l'exercice, en t'abstenant des drogues telles que l'alcool comme tu l'as fait avec le tabac, en t'abstenant de manger n'importe quoi n'importe comment ; tu dois prendre soin de ton esprit, en maîtrisant tes colères, ton orgueil, ton égo et tes pulsions ; tu dois prendre soin de ton âme, en la nourrissant de prières et de bonnes actions pour qu'elle reste en phase avec Moi. Le sens de ta vie, c'est tout simplement de Vivre, car vivre vraiment, comme je viens de te le décrire, c'est Me servir, quel que soit le temps qu'il te reste sur Terre, une heure, un jour, un mois, ou plusieurs années... Vis ! Car je suis la Vérité et la Vie."
étrange que je me retrouve ici... je me pose cette question aussi. n'ayant pas d'enfants, des amis facebook seulement, 50 ans. ça sert à quoi tout ça?? moi aussi je ne veux pas faire de peine à ma famille c'est pour cela que je n'ai pas passé à l'acte du suicide.
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la vie n'est que l'attente de la mort...alors pourquoi ne pas se suicider! chacun trouve cette petite chose qui donne envie d'attendre encore un peu. pour ma part,c'est la curiosité, je veux voir ce que vont devenir les humains, et ce monde...aussi pathétique que cela puisse paraître
La vie, ca ne "sert" à rien...
Mais comme on y est, autant essayer de la vivre au mieux. A commencer par arreter les questions incessantes sur notre presence ici.
Des qu'elles arrivent, j'me fous une baffe! Au sens figuré bien sur. Quoique...
Mais souvent, elles m'envahissent tellement toutes ces questions, ces pensées ou impressions, que la lutte me fatigue, m'epuise, et je tombe.
La religion, ou plus exactement la foi? J'essaie de m'y accrocher. J'essaie ardement! Mais j'ai la "faibless" d'être cartesienne...
Tout en gardant en tete que je me trompe peut etre, je ne suis pas infaillible. Et là, reste mon faible espoir, non pas d'une vie apres la mort (ca non! une c'est deja ben suffisant), mais que quelqu'un veille pour que ma vie ne sois pas si futile, vaine, inutile et qu'un jour, je serai peut etre heureuse.
La vie ca ne sert a rien, et pour la remplir, pour y trouver un sens, on donne nous-meme la vie. Et c'est ainsi que ce soir j'ai du repondre à la question de ma fille de 11 ans: "Maman? A quoi ca sert la vie??"
... (soupir) ...
Le sens de la vie est intimement lié à la perception de nous même (physiquement, moralement, spirituellement) et à la perception de notre environnement (sommes nous à notre place, peur ou non de la routine, etc.)
Je suis venu sur ce lien car justement, je ne me trouve pas de fonction utile, et comme cela est déjà dit, je vois pour l'instant la vie de manière mécanique : j'ai l'impression depuis presque toujours que rien ne va dans le monde, et me dire que le sens de la vie c'est la famille, faire des enfants, avoir un travail qu'on aime est en réalité d'aucune utilité mondiale.
Imaginons, il y a 10.000 familles idéales qui sont justement dans le "métro-boulot-dodo" mais que leur boulot leur plaise et qu'au dodo chaque partenaire est heureux de l'autre. Comment peut-on envisager que ces familles, aussi bien soient-elles qu'elles participent dans l'amélioration de notre monde ? Comment oser dire que se poser la question est absurde alors que justement ils nous en faut un pour être heureux, comme oser dire qu'on se pose trop de questions quand on sait que la majorité des gens ne se content de que de s'amuser, voyager, travailler, payer, prendre/donner du plaisir et se reproduire ?
Le sens de la vie est l'action, prenant en compte la mémoire, on se défini en fonction de nos actes, et chaque acte nous fera voir la vie autrement - dans le cas de cette dame, si elle cherche à sa vie car elle a tout acquis, alors qu'elle entreprenne des choses qu'elle ne connait pas, comme la peinture, la musique et que ce qu'elle apprend elle le transmette.
Dans une vision plus spirituelle, la conscience globale est faite pour se répandre. depuis que l'Homme existe, il est passé par des attachements familiaux, tribals, ethniques, puis on a cherché à voyager toujours plus loin, d'abord de Rome à Lutèce, puis de Brest à New York, (j'esquive les détails de l'histoire) mais parmi les hommes il y'en a qui sont sédentaires ou cartésiens et d'autre voyageurs ou rêveurs...
Depuis la "nuit des temps", l'Homme s'est émerveillé du ciel, de son environnement, cherchant à le comprendre, le maîtriser, l'utiliser, l'exploiter dans son intérêt ou l'intérêt du groupe dans lequel il se sent appartenir.
Nous sommes aujourd'hui tellement nombreux et dense en population que nous avons du mal à trouver notre place et utilité au sein de ce groupe immense qu'est l'humanité, groupe dont certains ont pleinement conscience justement grâce à l'expansion de la conscience.
Pour en revenir à un exemple concret, mettez vous à la place da la touche E sur votre clavier.
indispensable (du moins en français). Quels outils à cette touche E pour connaitre l'ensemble du clavier ? elle ne côtoie que quelques touches... et bien parmi ces outils, il y a la sensibilité (et donc l'empathie), il y a les voyages astraux, il y a l'Art, il y a tout ce qui permet à l'être humain d'élever sa conscience.
Je pense donc que se poser la question "quel est le sens de la vie" est une étape vers l'élévation et que la seule réponse valable que je peux donner est dans la spiritualité, et commencer à trouver son bonheur et son bien être dans le contentement. Pour ça, méditation, relaxation, appréciation d'un rien, émerveillement, contemplation aident en ce sens.
Je me souviens que dans le film Lucie il est dit que le sens de toute vie est la reproduction et/ou la transmission, ce que je trouve pas mal, je répondrais donc à cette femme, que le sens de sa vie ou la vie pour elle pourrait être celui d'enseigner ce qu'elle a appris.
La suite ici: genomind.free.fr, pensée et conscience
Le sens de la vie
La vie de chacune et chacun fil de hasard
avec quelques choix, où bonheurs furtifs s'entremêlent avec
de longues plages de souffrances.
Ciel bleu, ciel gris, ciel noir qu'importe...
Quel est le sens de la vie si ce n'est celui qui est donné en dehors de
nous comme sens, sens unique...
Le reste n'est qu'illusion et chose intellectuelle en mal de pertinence...
Pleurer sur qui sur quoi...
la pluie des yeux, effets du coeur pour celles et ceux qui ne font pas
semblant...
Mais combien sont-ils sur Terre ?
On me rabâche que la vie est belle, que notre époque est merveilleuse...
Et si l'on était l'usine-monde,
si l'on était femmes exploitées sexuellement par les groupes mafieux
si l'on était dans le désert notre famille décimée par le manque de
nourriture et d'eau potable
Si l'on était réfugié de la guerre,
Si l'on était enfant au fond des mines avec la peur légitime au ventre...
Enfant un bien trop grand mot pour de la chair gisant sur le sol
Do ré mi fa sol la si do
musique mortuaire pour les enfants des ghettos de partout
Si l'on était une personne sans domicile fixe...
Si l'on était l'enfant qui a perdu son père après une séparation,
suicidé...
Que choisit-on de notre hasard?
La couleur de nos cheveux si on utilise une coloration...
Les aliments du magasin du coin,
Son make-up préféré,
Son sac à mains
Choisir une couleur disponible pour un pantalon
Choisir la longueur de ses cheveux quand on en a
Sourire ou non...
Faire illusion ou non...
Le seul vrai choix est soit de refuser ou d'accepter le sens de la vie tel qu'il nous est donné en dehors de nous.
Octobre 2014 phil blanc bec d occidental
En lisant l'histoire de cette femme, j'ai eu l'impression que l'on parlait de moi. Je me suis retrouvé dans cette idée que la vie n'a aucun sens et qu'aujourd'hui je reste en vie parce que ma femme et mes enfants ont besoin de moi. Oui j'ai tout pour être heureux mais je ne le suis pas et je ne trouve pas la clé qui permettrait d'ouvrir le champ du bonheur.
Cela fait déjà presque 5 ans, votre patiente va peut-être mieux maintenant, ou peut-être qu'au contraire elle s'est finalement suicidée, mais c'est un sujet qui restera toujours d'actualité, alors j'écris ici mon point de vue;
Je pense que votre patiente n'est pas une personne heureuse. Si elle l'était, elle ne verrait pas la vie comme une chose inutile.
Avant je désespérais aussi parce que je croyais dur comme fer que la vie était inutile. Alors, j'ai commencé à me demander, mais qu'est-ce qu'une chose utile?
D'abord, entendons-nous pour dire que la seule chose dont un être humain ait besoin, c'est d'être heureux. Peu importe où je me trouve, avec qui je suis, qu'est-ce que je fais, tant que je suis une personne heureuse, je suis comblée.
Dans ce cas, quelque chose d'utile, je considère que c'est quelque chose qui permet à un humain de satisfaire le besoin ultime, celui d'être heureux.
Alors, dire que la vie ne sert à rien est-il sensé? Revenons à la définissions selon laquelle une chose utile est une chose qui permet aux êtres vivants d'atteindre leur but ultime, soit être heureux. La vie est-elle utile? En fait, ça dépend! Pour une personne avec une anhédonie, non, la vie n'est pas utile! Car la vie ne lui permet pas d'atteindre le but ultime d'être heureux. Et alors elle commence à se demander à quoi ça sert d'être là et tout. Quand on n'a pas été heureux depuis si longtemps qu'on en a presque oublié ce que c'est, c'est facile de commencer à croire que la vie est vaine.
Mais pour une personne capable d'être heureuse, il va de soi que la vie est utile. Être en vie permet de vivre le bonheur, car une fois mort, on ne ressent plus le bonheur.
Il faut se rappeler que l'utilité, ce n'est pas un concept réel. Dans le cosmos, dans l'univers, l'utilité, ça n'existe pas! L'utilité est un concept inventé par l'homme et qui ne peut être utilisé que par rapport à l'homme. Sans êtres vivants, l'utilité est un concept totalement grotesque. Imaginons un univers fait uniquement de roches et de minéraux. Où peut-on appliquer le concept d'utilité? Il n'y a même pas d'êtres vivants à rendre heureux, alors on ne peut pas en parler! Pourrait-on dire que rien n'est utile dans ce monde? Non, car quelque chose d'inutile est quelque chose qui ne peut pas nous rendre heureux. Hors, il n'y a rien à rendre heureux, donc le concept d'utilité ne s'applique tout simplement pas.
Dire que la vie est inutile, même lorsqu'on soufre d'anhédonie, est donc faux; car un humain peut permettre à un autre d'atteindre le but ultime. Dans ce cas il devient utile.
Dire que l'homme est inutile dans cet univers est stupide, car l'univers n'a pas de conscience et ne tente pas d'atteindre le but ultime du bonheur. Donc on ne peut pas dire que l'homme est inutile à l'univers, pas plus qu'il lui est utile en fait, car dans les deux cas ça serait un non-sens total. L'utilité ne peut se rapporter qu'à ce qui éprouve des besoins. Le cosmos n'éprouve pas de besoin.
Tout cela n'est peut-être qu'un tas de spéculations de ma part... mais je pense avant tout que votre patiente, même si elle semble avoir réussi sa vie, n'est/n'était pas heureuse. On ne doute pas de la vie quand on s'y sent bien. Et même si on se pose des questions sur son utilité, cela peine à nous troubler quand on est totalement heureux.
cela fait déjà un moment, mais je vais quand même donner mon avis:
Avant, je désespérait aussi parce que je pensais que la vie était inutile. Aujourd'hui, je trouve que c'est un constat un peu étrange.
En effet, définissons d'abord ce qu'est l'utilité.
Quelque chose d'utile, c'est quelque chose qui permet à un humain, à un certain moment, d'atteindre le but ultime de chaque être humain: être heureux. Car peu importe où je me trouve, avec qui je suis, qu'est-ce que je fais, tant que je suis une personne heureuse, je suis comblée, et c'est tout ce qui compte; c'est le but ultime.
Dans cas, dire que la vie ne sert à rien serait-il sensé? Revenons à la définissions selon laquelle une chose utile est une chose qui permet aux êtres vivants d'atteindre leur but ultime, soit être heureux. La vie est-elle utile? En fait, ça dépend! Pour une personne avec une anhédonie, non, la vie n'est pas utile! Car la vie ne lui permet pas d'atteindre le but ultime d'être heureux. Et alors elle commence à se demander à quoi ça sert d'être là et tout. Quand on n'a pas été heureux depuis si longtemps qu'on en a presque oublié ce que c'est, c'est facile de commencer à croire que la vie est vaine.
Mais pour une personne capable d'être heureuse, il va de soi que la vie est utile. Être en vie permet de vivre le bonheur. la vie permet d'être heureux, d'atteindre le but ultime!
Il faut aussi savoir que l'utilité, ce n'est pas un concept réel. Dans le cosmos, dans l'univers, l'utilité, ça n'existe pas! L'utilité est un concept inventé par l'homme et qui ne peut être utilisé que par rapport à l'homme. Sans êtres vivants, l'utilité est un concept totalement grotesque.
Imaginons un univers fait uniquement de roches et de minéraux. Où peut-on appliquer le concept d'utilité? Il n'y a même pas d'êtres vivants à rendre heureux, alors on ne peut pas en parler! Pourrait-on dire que rien n'est utile dans ce monde? Non, car quelque chose d'inutile est quelque chose qui ne peut pas nous rendre heureux. Hors, il n'y a rien à rendre heureux, donc le concept d'utilité ne s'applique tout simplement pas.
Alors, dire que la vie de l'homme est inutile, même pour une personne souffrant d'anhédonie, est vraiment faux; car un humain peut permettre à un autre d'atteindre le but ultime. Dans ce cas il devient utile.
Dire que l'homme est inutile dans cet univers est stupide, car l'univers n'a pas de conscience et ne tente pas d'atteindre le but ultime du bonheur. Donc on ne peut pas dire que l'homme est inutile à l'univers, pas plus qu'il lui est utile en fait, car dans les deux cas ça serait un non-sens total. L'utilité ne peut se rapporter qu'à ce qui éprouve des besoins. Le cosmos n'éprouve pas de besoin.
il ne s'agit-là qu de mes propres spéculations. Mais je pense que si votre patiente se pose cette question, c'est parce qu'elle n'est/n'était pas heureuse. On ne doute pas de la vie quand on s'y sent bien.
“La lucidité complète, c’est le néant." Cioran
Je suis comme cette femme, je n'ai plus goût à rien depuis de très nombreuses années, conscient du vide évident de l'existence et de son indubitable absurdité, tandis que l'immense majorité vit dans les illusions confortables de l'inconscience.
Alors je tue le temps, à défaut de me tuer moi-même. Je me prélasse dans l'oisiveté.
Je regarde le monde courir à sa perte, ça m'occupe un peu...
Et cela me semble logique, tout à fait rationnel : pour moi, je suis "normal"(un simple produit de l'évolution) ce sont les autres qui sont malades, malades d'espoir.
Non, il n'y a absolument aucun remède à la lucidité, pas même la foi.
Le bonheur, c'est comme Dieu, il est en nous ou il ne l'est pas.
(Pour moi, la croyance en Dieu n'a rien de "positif". C'est en réalité le produit d’une négation : le refus de penser que la vie est absurde.)
Ainsi, la vie n'a que le sens qu'on veut bien lui donner, et rien d'autre.
"Il n’y a dans les pharmacies aucun spécifique contre l’existence ; – rien que de petits remèdes pour les fanfarons." Cioran
"Tous les êtres sont malheureux ; mais combien le savent ?" Cioran
takatrouver
Avec quelques mois, quelques années de retard je découvre votre blog parce que j'ai tapé cette phrase qui me hante depuis trois ans : je n'aime plus rien , rien de m'intéresse vraiment , rien ne me fait vraiment plaisir ,la vie m'ennuie et me semble dénouée de sens .
Bonjour Philippe , votre patiente n'est VISIBLEMENT PAS un cas isolé ( à la lecture des commentaires) : je suis exactement dans les mêmes doutes et interrogations qu'elle et plusieurs de mes amies le sont également. la vacuité !!
: Est-ce la crise de la quarantaine ?
Après avoir lu les commentaires sur votre blog , je trouve que les réponses restent à un niveau philosophique et purement théorique : je doute que cela puisse aider.J
J'ai lu , beaucoup lu ( spiritualité , philosophes, psychanalystes ,écrivains existentialistes...) , la difficulté demeure , malgré " les solutions " ou "l'absence de solution " dans le quotidien .
Je m'explique .J'ai bien compris que se poser des questions ne sert à rien puisqu'il n'y a pas de réponse , j'ai bien compris que mes interrogations sont la preuve d'une grande lucidité , j'ai bien compris que JE NE SUIS PAS VRAIMENT HEUREUSE malgré ma famille , mon travail, mon niveau matériel,qu'à priori je n'ai pas de pathologie particulière ..... mais concrètement comment je fais pour trouver mon bonheur dans le contentement ? .Comment je fais pour m'émerveiller d'un rien , pour éprouver du plaisir ? comment je fais pour arrêter de penser en boucle ? La médiation ? j'ai essayé sans réel succès , la relaxation ? efficace sur le moment et puis après tout remonte ,le psy ? sans succès non plus puisque n'ayant aucune pathologie à guérir , juste CE CERVEAU finalement qui pense trop .
Voilà peut-être le fond du problème ? j'ai lu également " je pense trop " de Christel Petitcollin et j'ai essayé de mettre en pratique ses conseils .Le plus difficile est de se trouver une "famille de coeur" comme il le dit : une famille de coeur pour écouter , vous comprendre ( enfin essayer ) , pour partager ce cerveau en ébullition .Et là ,la difficulté est énorme : comment trouver cette famille de coeur ? Enfin je terminerai par le plus important : l'amour .
Votre patiente était-elle amoureuse ? et je rejoindrai alors deux commentaires .Le premier qui fait une différence entre vivre et survivre (mais qui fait cette différence aujourd'hui ? ceux qui ne se posent pas de questions ne savent pas qu'ils ne font que survivre et ceux qui se la posent se demandent comment vivre ?) Quand on aime on sait que l'on vit (enfin pour moi ) et celui explique que votre patiente a une vie trop parfaite , trop lisse : se mettre en danger émotivement parlant c'est aussi une manière de se sentir vivant .La question reste à savoir comment se mettre en danger émotivement sans mettre ses proches également en danger ( eux n'ont rien demandé !) Bref et j'ai été bien longue , désolée, l'ennui n'est-il pas lié aux émotions, et plus particulièrement à l'Amour ? ( j'entends par là l'amour de sa famille, de se conjoint, de son prochain, de la Terre, des animaux )
Quand je lis ces publications je me sens un peu rassuré. Au moins je ne suis pas le seul à souffrir. Peut-être devrions nous trouver des solutions pour communiquer entre personnes présentant les mêmes "troubles". J'ai essayé différentes thérapies psy, analyse transactionnelle, pnl, hypnose sans résultat. Mon médecin a trouvé LA CAUSE, je souffre de TAG (troubles de l'anxiété généralisés). Ceci peut expliquer pourquoi j'ai autant de douleurs physiques mais pour moi cela n'explique pas pourquoi je ne suis pas heureux, pourquoi j'ai parfois envie de tout foutre en l'air (y compris moi). J'ai simplement l'impression de n'être entouré que de parasites, des gens mous et que les conditions de vie se dégradent de plus en plus. J'ai même pensé à entrer dans une communauté alors que je suis contre les sectes mais j'ai de plus en plus le sentiment qu'il n'y a que dans un monde composé uniquement des gens comme moi que je serais heureux (et je n'en suis même pas sûr)...mais après tout qui suis-je pour me permettre ce genre de pensée.
Je vais m'arrêter là car je pourrais écrire encore des heures, peut-être que c'est une des solutions : écrire
Incroyablement étonnée de l'infime nombre de gens qui a, dans les faits, atterri sur ce site, parmis l'ensemble des milliards de francophones de la planète.
Beaucoup se posent cette question, surtout à l'adolescence; les
Filles, vous êtes loin d'être seules.
Mais si je compte bien, une petite dizaine, pas plus, s'est manifesté sur internet en 6 ans.
Est-ce parce
Qu'on n'ose en parler aux autres de peur de les inquiéter? De les mener à se poser les mêmes questions? Est-ce tabou? Est- simplement trop intime?
Au delà d'une expérience personnelle difficile, j'ose écrire "quand vivre ne sert plus à rien" en espérant juste entendre une voix qui me soufflerait enfin:
- si si, ça peut servir quelque fois, alors accroche toi.
et je tombe sur toutes ces expériences que je lis les yeux bien ouverts,oubliant ma solitude et mon manque totale de lucidité devant ma décrépitude larmoyante.
Effectivement à quoi sert de vivre. A pas grand chose si ce n'est qu'à faire avancer un truc dont nous ignorons tous le but. On appelle ça Dieu,ou illusion, ou espoir,ou comme on voudra.
Beaucoup parlent de mort 'prématurée',d'en finir définitivement et promptement avec ce phénomène de souffrance lié à nos états de quêtes plus ou moins réussies. Peu y parviennent, et pour cause.
La mort, c'est d'abord mourir, et mourir, ça fait mal, très mal, aprés, on ne sait pas trop. Alors on invente les croyances et les réves qui vont avec. Pourquoi pas.
C'est aussi un peu agaçant tous ces gens qui prônent le vertueux" soyez heureux", comme absolu nécessite de l'étre. L’achèvement ultime de la persévérance à l'auto satisfaction. Personnellement je n'y arrive pas trop, surtout quand je vois le reste du monde dans une grande souffrance. Mais cela n'engage que moi.Peut étre aussi, n'avons pas assez faim ou froid. C'est alors l'ennui qui nous guette et qui se transforme en lassitude, comme cette jeune femme trop jeune, trop belle ,trop intelligente,à qui tout semble réussir, et ne déplore de ses longues journées, qu'un ongle écaillé et une famille aimante...
J'ignore plus encore, à ce jour, à quoi sert cette vie qui nous distille et nous gangrène,jusqu'à n'en plus pouvoir.
Les enfants sont une cause légitime à ce devoir de survie. Leurs laisser une blessure de remord et d'impuissance face à notre mort volontaire, est un triste héritage.Certes, passé un certain age, il est bon de se libérer aussi.Ça limite les frais et la déchéance du corps. C'est le courage qui manque. Le renoncement,la peur, le vide, l'ignorance suivent au pas de course. On est tous logés pareils.
On a aussi le droit de se poser des tas de questions, même s'il n'y a aucune réponse.Et il n'y a ni bonne,ni mauvaise question.C'est ce qui fait de nous, des Humains: notre faculté de raisonnement et de décision.Notre complexité nous rend vulnérables, mais attachants.
Je vis dans un immense capharnaüm que je n'ai jamais su gérer.En perpétuel conflit, et tout un lot de dépits,avec pour horizon, pas grand chose.Je ne détiens aucune vérité non plus ,je pense trop, et mal, c'est sur.
De grâce aussi,foutez nous la paix avec nos intestins. Si l'on pense alambiqué, on chie de travers. Ça n'aide pas à la concentration et à la vertu du respect, la lucidité de son état d’être.
Le monde est peut être le reflet de nos pensées, même si la vie n'est pas toujours une partie de plaisir à l'état naturel des choses.Les petits oiseaux se bouffent aussi la gueule à longueur de journée, et les petits chatons mignons adorent les plumer vivants...
Nous avons oublié la notion de mortalité.Ça, c'est une réalité.La mort est un jeu aujourd'hui. Toutes les séries qui cartonnent sont inspirées de violences, de mort, de souffrances, de faits divers sordides. N'en avons nous pas assez dans la vraie vie?
Nous ne maitrisons rien. Il serait temps de revenir à un peu plus de silence.
Simpa😊
C est pas ton idée qui est pathétique.. c est la vie, la société qui est pathétique..
C est bien de trouver quelque chose qui donne envie d attendre..
Pour moi c est très dure de les trouver
Idem
En fait je me croyais fou.. seul sur terre a penser tout ça... je vois que non ..
Mais ça rend pas heureux et aveugle pour autant..
Malheureusement.. encore..
Vivre pour vivre
Mourir pour mourir
Un peu plus de silence .. je suis bien d accord..
Même bcp de silence..
Malheureusement la machine est lancé.. et bientôt rien ne servira de se poser la question car l humanités ou en tous cas notre civilisation, ne sera plus.. et ce n est pas si loin..
C est là seul que je suis sur..
Ça ne peut pas continuer comme ça.. l être humain est devenu pire monstre qu il ne l a était..
En supprimant « l amour » l entraide « le civisme » Le loyauté « l empathie » le partage « le respect » et en fin la « pitié «
Certain sa les motivent à attendre.. moi ça ne fais qu empirer mon mal être.. je peu plus voir ça.. et devenir en plus petit à petit comme tout ce monde ..
Amène
To live is to suffer,
To survive is to find a meaning in this suffering .
-Friedrich Nietzsche
Trop de questions, trop d'idées, trop de coupage de cheveux en quatre, le cerveau tourne à vide alors qu'il suffit d'ouvrir les yeux et de s'émerveiller.
Moi je suis trop curieuse de ce qui peut bien encore nous advenir. Qui a dit qu'il n'y avait jamais rien de bien nouveau sous le soleil ?
Imaginez un peu : si j'étais morte au cours des années 80, je n'aurai jamais connu les CD ni les DVD, et encore moins les Blu Ray.
Si j''étais décédée au cours des années 90, je n'aurai connu ni Internet, ni les smartphones, ni les réseaux sociaux.
Si la mort m'avait emportée avant 2000, je n'aurai connu ni le bug de la fin du millénaire, ni le réchauffement climatique.
Et si j'étais décédée avant 2006, je n'aurais jamais connu ce blog si merveilleux !
Je m'extasie déjà sur ce que la suite nous réserve encore de prodigieux. Je m'assois sur une pierre au soleil, et j'attends que les miracles s'accomplissent sous mes yeux émerveillés.
Vivre pour moi c’est transmettre (pas d’obligation de procréer), des micro ambitions pour évoluer vers une humanité qui sorte enfin de la barbarie préhistorique dans laquelle nous stagnons.
Alors je dois combattre l’orgueil et toutes ces folies des grandeurs de réalisations personnelles. C’est excellent pour ceux qui en ont la possibilité mais une fois atteint et si on s’ennuie il faut se fixer un autre objectif.
À ce sujet, les gens qui ont réussi dans la vie sont plus vulnérables que les autres. Je trouve les buts décevants à moins de les faire se succéder à l’infini et de passer le relai.
Après une enfance très douloureuse d’abandon et l’avoir passée à m’ennuyer ferme au point de vouloir mourir à 10 ans le courage me manquant pour devenir adulte, le moindre détail m’intéresse. Le ça sert à quoi est si vaste comme question ! L’équilibre de la vie est une merveille pour peu qu’on regarde autour de soi.
Le regard c’est la clé. Le dévier est salutaire quand il se replie sur soi, c’est une voie de garage toxique à mon avis. On a tous un nombril pas la peine de s’affliger de ce constat mortel d’ennui, par contre aller vers le monde c’est infiniment enrichissant.
Regarder ça s’apprend par toutes sortes de moyens, l’art, l’apprentissage, l’engagement ou tout simplement la curiosité.
J’ai reçu une leçon le jour où ma mère de 92 ans à l’agonie à l’hôpital la veille de sa mort m’a demandé : on dirait qu’il fait soleil dehors ?
Tant qu’on apprendra aux enfants que la réussite sociale est le but de la vie, on fabriquera des dépressions à la chaîne et des adultes déçus. On oublie de leur montrer quoi faire avec cette réussite formidable. Poser un chaînon et consolider la construction d’une société plus harmonieuse. Nous sommes de petites fourmis et on doit s’unir dans les plus modestes tâches. Et ça c’est du boulot. Ça sert à rien de vivre ?... dites ça aux grands hommes du passé. Nous sommes leurs descendants. On est tous indispensables !!
Je suis d'accord avec toi, l'amour n'existe plus ou meme depuis longtemps! jusqu'à présent je n'ai jamais eu le souvenir d'avoir côtoyé des personnes sincères et humaines qui partagent leurs amour ..je me suis rendu compte de cela , en étant a un stade où je me retrouve comme une conne en croyant que je pouvais compter sur ma famille, mes amis , m'a relation amoureuse... Alors je suis allé sur ce blog poue essayer de me donner une raison de vivre car on dit si bien que " l'amour fait vivre" ou " vivre sans aimer, c'est ne pas vivre" alors que je possède toujours en moi une part d'humain, je me vois contrainte de vivre seule ou de devenir comme les autres dans le pouvoir et l'égoïsme et j'en ai bien peur...
J'ai 20 ans, la vie devant moi et je suis dans la même optique que cette patiente " à quoi ça sert de vivre ?". Il y a deux ans, j'ai pris conscience qu'un jour moi aussi j'allais mourir alors que jusqu'alors je vivais de manière mécanique. J'ai du consulter un psychothérapeute car j'y pensais de manière chronique, je me représentais le néant et je pleurais tellement mon angoisse était forte. Finalement ça s'est réglé en quelques séances et au final j'ai recommencé à vivre sans me poser de questions jusqu'à il y a une semaine, mon frère m'a demandé " est ce que tu penses à la mort parfois ?" et depuis j'y repense constamment. Je ne suis plus dans cet état d'angoisse que j'ai pu connaître, seulement je suis infiniment lasse... je passe ma journée allongée sur mon lit à me demander ce que je fous là et j'en arrive à me dire "autant en finir maintenant". Je ne suis pas particulièrement heureuse dernièrement, j'ai pas de réel projet si ce n'est réussir mon année ( je suis en licence 2 de psychologie ). Je me dis que je devrais vivre au jour le jour comme je le faisais avant mais je n'y arrive pas. Je me dis que je suis jeune et que je devrais faire comme les autres personnes de mon âge : profiter de la vie avec l'insouciance de la jeunesse. Mais à la place, je passe mon temps à ruminer et je me demande si je ne vais pas retourner chez le psy, sauf que je vois ça comme un échec, j'en étais là il y a deux ans même si c'était différent... beaucoup de gens diront que je n'ai qu'à me trouver quelqu'un, me marier et avoir des enfants etc sauf que je n'en aies pas la moindre envie. BREF voilà où j'en suis...
Sinon on peut aussi se passer " le sens de la vie " des Monty Python. Ça ne fait pas avancer le schmilblick d'un poil, mais au moins on se marre bien pendant une heure et demie.
11/05/2020.
Fin du confinement. La société a pris une pause historique pour préserver "la vie". Sans travail, sans contrainte que de se demander ce qu'il faut acheter pour se nourrir, puis se nourrir, occuper son temps avant de se demander ce qu'il faut acheter pour se nourrir, etc....
Retour au travail en se demandant : pourquoi faire tout ça ? A quoi bon? Pour continuer à travailler sans plaisir ? Pour attendre un autre confinement ? Ou la retraite qui est une autre forme de confinement ?
A quoi bon.....?
Une raison de vivre? Tout simplement la vie en elle même pour moi.
Moi je me demande pourquoi certains se posent cette question depuis leur plus jeune âge et d'autres ne se la posent jamais.... Cela est-il juste une pur histoire d'amour dans l'éducation ou un composant défaillant à la fabrication ? Des médicaments sont-ils réellement la solution ?tt cela n'est-il que de la chimie comme on m'a si souvent répèté ?
Vôtre site il m'a donné envie de me suicider
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