Ne cédons pas à l'émotion !
Voici quinze jours que le Japon était victime d'un tremblement de terre ayant entraîné un tsunami ayant lui même entraîné un accident dans une centrale nucléaire et je n'en avais pas parlé. J'étais occupé par ailleurs et puis il faut avouer que l'événement ne concernait pas vraiment mon blog.
Je suis évidemment extrêmement peiné pour les japonais, même si je n'en connais aucun, quoiqu'à vrai dire quand j'étais jeune, j'en ai eu un dans ma classe durant deux années. Mais comme il vivait à Sceaux, je doute qu'il ait péri dans la catastrophe, à moins qu'il n'ait pas eu de pot et se soit dit voici quelques années : "allez hop marre de la banlieue sud, je m'installe à Fukushima, j'ai trouvé un petit pav' sympa et pas cher et du boulot chez Tepco".
Et puis, au risque de passer pour un abruti n'ayant pas compris que la planète est maintenant un village, voire pour le roi des salauds, on m'a toujours appris à aimer mon prochain alors je crois avoir plus de mal avec mon lointain. Mais bon, vous m'excuserez en songeant que je ne suis plus tout jeune.
Et puis pour tout vous dire l'orient mystérieux m'emmerde un peu, je préfère le café au thé, je n'aime pas tellement le poisson et je ne pratique pas le yoga, autant de caractéristiques qui m'éloignent du pays du soleil levant. J'avoue avoir possédé une Yamaha et une Suzuki, mais avouez que cela ne suffit pas pour devenir un spécialiste du Japon.
Au-delà du drame humain, j'ai trouvé que la catastrophe était une vraie claque pour les écologistes, démontrant s'il en était besoin que la nature n'est pas bonne pour l'homme mais que c'est une marâtre qu'il faut parfois apprivoiser, parfois tromper mais aussi violer à la hussarde pour lui faire rendre raison ! Si nous ne l'avions pas fait, nous vivrions sans doute cul-nu dans des trous ou des cavernes, sales et rongés de vermine et le ventre creux avec une espérance de vie avoisinant les trente ans pour les plus chanceux.
Mais finalement le plus grotesque aura été la gestion de la crise par les journalistes et sa récupération par les politiciens qui y avaient intérêt. S'agissant de faits divers, j'entends toujours depuis des années qu'il ne faut pas faire d'amalgames, qu'il ne faut surtout pas généraliser ni bien entendu stigmatiser. Bien entendu, ceux qui seraient tentés de surfer sur les peurs et d'exploiter les faits divers à des fins de politique politicienne ou pire de tirer des conclusions hâtives voire même de vouloir jeter le bébé avec l'eau du bain ou d'être tenté de dire que le chien à la rage pour mieux le noyer ne sont rien moins que des salauds.
Pourtant, à peine avions nous entendu parler des problèmes de la centrale nucléaire japonaise, que tous les écolos bon teint se pressaient devant les caméras de télévision ou sur les plateaux pour dénoncer la filière atomique. Si la nature ne l'avait pas fait, sans doute en auraient ils rêvé tous ces exploiteurs de drame. Une centrale nucléaire en péril, quelle aubaine pour ce que le monde entier compte d'abrutis. Et là, on oublie vite les milliers de morts ou plutôt on ne les oublie pas, on les exploite bien vite jusqu'à la moelle pour faire passer ses idées passéistes et débiles.
Quant aux journalistes, ils auront fait de même. Je me souviens d'un matin ou buvant mon café allant d'aller travailler, je regardais BFM Télé pour avoir les nouvelles. Deux journalistes, un type et une nana, lisaient des trucs sur leur prompteur qu'ils ne comprenaient sans doute pas en faisant de vraies têtes d'acteurs. A croire qu'on les avaient briefé avant en leur recommandant de surtout faire peur ! Et en bande sonore dans le fond, on avait même le droit à un fond sonore, des violons, un peu comme dans Psychose quand on voit le poignards s'abattre à travers le rideau de douche.
Si tout cela ce n'est pas de l'exploitation de l'émotion, je ne m'y connais pas. Devenir journaliste dorénavant, ce sera être capable de rédiger cent lignes à partir d'une dépêche d'AFP et avoir lu un petit manuel de psychologie sociale pour savoir comment jouer sur les émotions et manipuler les masses.
Et en plus, cerise sur le gâteau, si vous êtes beau(elle) vous pourrez tenter la télévision. En revanche avec un physique moyen mais une grosse paire de moustaches vous pourrez devenir chef de parti écolo.
Et comme la nature est une marâtre qu'il faut domestiquer de force, en fin de journée je me suis vengé et j'ai taillé une haie ! Je ne fais pas me faire emmerder par des arbustes à la con, non mais !
5 Comments:
Rhooo vous êtes dûr... elle est mimi Cécile Duflot, avec ses yeux humides et sa géo approximative!
Moi je regrette de ne pas avoir eu de compteur "geiger" à vendre, les cons se sont rués dessus, parait-il!
Un peu court, jeune homme.
J'adore votre post. Domage que vous vous soyez "retenu"
J'adore votre post. Presque domage on sent de la retenu. C'est tellement juste ce que vous dites!
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