Les vilaines armes !
Et voilà ! Encore un tueur de masse aux USA. Et cette fois-ci, il ne se contente pas de flinguer des adolescents ce qui était déjà mal mais il pousse l'horreur jusqu'à tuer des petits enfants dans une maternelle. Il est entré et il a ouvert le feu et hop, il a fait vingt sept victimes. Et pas de Sarkozy pour l'en empêcher, ni même un vigile armé ou qui que ce soit, ce n'est pas de veine.
Sur ce drame tout a déjà été dit. Et bien sur je m'associe sincèrement à la peine des parents des petites victimes. Et là encore, comme pour le mariage homo, on m'a demandé ce que j'en pensais comme si j'avais des idées sur tous les sujets.
Ceci dit, si bien sur que j'ai des avis sur tout mais ils ne concernent que moi et n'engagent donc que ma propre petite personne. Et pourtant, j'en ai vu sur les chaines d'infos continues des trouducs patentés se répandre en explications fumeuses sur le sujet alors qu'ils n'en savaient pas plus que moi. Entre les spécialistes des USA et les criminologues à la mords-moi-le-noeud, y'en a eu des conneries proférées sur ce sujet.
Pour les premiers, la faute ce sont bien sur les armes à feu que l'on peut acheter à tous les coins de rue aux USA. Bon, le lendemain, un autre fait divers en Chine au cours duquel un homme a massacré vingt-deux gamins à coups de couteau viendra botter en touche cette analyse stupide. Le problème n'est pas plus les armes à feu que les couteaux mais ceux qui s'en servent.
D'ailleurs, certains coins surarmés par tradition n'ont pas forcément plus de morts que d'autres. Ainsi, moi qui étais à deux reprises en Corse voici peu, je n'ai pas eu conscience d'être dans un endroit très dangereux. A moins de tremper dans des trucs pas très clairs, vous n'avez aucun risque de vous faire flinguer sur l'ile de beauté, à fortiori si vous êtes un enfant dans une maternelle.
Ceux qui prennent le plus de risques, ce sont les sangliers et les cochons sauvages. Et pourtant, si l'on en croit les rumeurs, chaque maison est un petit arsenal ou fusils de chasse voisinent avec armes de poing. Enfin, on le dit, moi je n'ai pas vérifié, je ne sais rien, je n'ai rien vu, je jouais aux cartes avec Ange, Toussaint et Doumé devant cinquante témoins qui peuvent en jurer.
Établir un lien de causalité entre les armes et les morts me semble aussi stupide que celui que l'on fait entre la vitesse des véhicules et le nombre de morts sur la route. Certes, on tue plus lentement au couteau qu'avec un fusil d'assaut, de même qu'une voiture à l'arrêt sera toujours moins dangereuse qu'une voiture qui roule mais dans les deux cas, les responsables ce sont les humains qui utilisent ces objets. Ce brave Lamartine avait beau se demander si les objets inanimés avaient une âme, moi je suis persuadé qu'ils n'en ont pas.
Finalement, l'objet n'a d'autre pouvoir parfois que de transformer un être humain fragile en quelque chose d'autre. C'est le lot de tous les crétins qui parce qu'ils possèdent une arme ou une voiture puissante, en viennent à changer de personnalité. Pour tout vous dire, moi dans ma Visa, je reste exactement le même.
Après avoir incriminé les armes, j'ai aussi lu un article d'une rare bêtise, relayé sur Contrepoints qui tentait d'expliquer que les médicaments prescrits pourraient être à l'origine de ce phénomène de tueurs de masse dans la mesure ou tous en prenaient. Lorsqu'on regarde les médicaments incriminés, on se rend compte qu'il s'agit d'antidépresseurs assez classiques comme la fluoxétine, la venfalaxine ou encore la paroxétine que l'on consomme aussi en France où pourtant ce phénomène de tueurs est inconnu.
Le seul lien que l'on puisse faire entre prescription de médicaments et tueurs de masse est qu'à un moment donné, chacun de ces criminels avait été diagnostiqué comme un étant porteur d'un mal être nécessitant un traitement. Au pire, on pourrait imaginer qu'il y a eu un mauvais diagnostic et que ce sont d'autres molécules qui auraient du être prescrites.
Alors comment expliquer ce qui s'est passé ? Alors là, bien malin celui qui pourra donner une explication définitive de ces phénomènes même si bien je vais tenter de le faire dans les lignes qui suivent.
Tout d'abord, constatons que ce que l'on connait des USA ne plaide pas toujours en faveur de ce pays. Ainsi, depuis vingt ans, ce pays baigne dans un climat paranoïaque assez dément. Quiconque a pris un vol pour les USA est dès le départ averti que ce ne sera pas une partie de rigolade. Les fous de la TSA sont là qui veillent avec leur cortège de procédures. Et quiconque s'est intéressé aux libertés publiques admettra qu'au pays de l'Oncle Sam, elles ont fondu comme neige au soleil. Le patriot act est d'une violence sans égale.
L'état de guerre est permanent. Que voulez-vous, peut-être que les USA sont une telle fiction qu'il leur faut un ennemi déclaré pour que la mayonnaise prenne et que les habitants soient persuadés de faire partie de la même patrie. Après les vilains européens pourfendeurs de libertés, les terribles nazis, les méchants communistes, c'est au tour des musulmans d'en prendre pour leur grade.
Cette atmosphère délétère amène de curieuses conduites au cours desquelles on voit depuis une vingtaine d'années, des mercenaires élevés au rang de héros. Les petits drapeaux fleurissent sur les voitures, les pelouses et on ne peut pas dire que cela amène l'Amérique actuelle à être un pays très cool. Kerouac et ses beatniks et leurs successeurs du summer love sont plutôt loin. Alors là, je sais que tous mes petits camarades libéraux pour qui l'Amérique est une terre de liberté vont me massacrer mais je m'en fous.
Lorsque l'on réduit le spectre pour s'intéresser aux gens, force est de constater que les écoles connaissent aux USA un phénomène que l'on ne connait pas encore même si cela arrive malheureusement. La compétition qui règne est partout et imprègne les esprits. Entre le quaterback et la chef des pom-pom girls et leurs amis "populaires", quelle place laisse-t-on aux autres, à ceux que la nature a moins doté en termes de qualités physiques. Intéressons-nous aux comédies américaines pour ados et nous constaterons que des strates existent et semblent parfois aussi rigides que les castes en Inde. Malheur à celui ou celle qui n'est pas assez beau ou physique pour faire partie des élus. Il échouera au club échecs ou avec ses petits camarades à lunettes, il se verra assigné à résidence.
D'ailleurs, tous les sites de séduction ont pour point de départ l'Amérique parce que tout semble y être entrainement. On s'entraine au foot comme au baseball alors pourquoi ne pas faire de même à la dragouille en proposant des rôles à tenir et des séances de jeu ? en bref, il s'agirait presque d'échapper à un destin pour devenir celui que l'on n'est pas. C'est la névrose mise en équations. Et plutôt que de dire comme sous nos confins qu'à chaque pot son couvercle, il semblerait que chez l'Oncle Sam, cela ne soit pas évident mais que seuls certains pots puissent trouver leurs couvercles.
A cette pression sociale, rajoutons ensuite celle que pourraient mettre les parents pour que leurs rejetons soit celui dont ils rêvaient, le fort en thèmes qui soit aussi beau et sportif et vous verrez de pauvres gamins soumis à des pressions telles que si l'on mettait un morceau de charbon à leur place, il en sortirait un diamant. C'est d'ailleurs souvent au cours de la scolarité que les comportements déviants vont être détectes pour le pire et le meilleur que des traitements adaptés vont être prescrits. Et la ritaline connait un certain succès. Soumettez à cette pression un jeune un peu fragile et peut être verrez vous surgir de temps à autre, un pauvre type qui décompense et décide de s'en prendre au système.
Car, ce que j'ai pu noter c'est que dans la plupart des cas, il s’agit de jeunes revenant sur les lieux de leur scolarité pour tuer, comme s'il s'agissait avant tout d'un acte de vengeance du type "ah vous m'avez fait chier, je n'étais pas assez bien pour vous et bien vous allez voir qui je suis vraiment". Il y a derrière la plupart de ces actes, une volonté très nette de se faire justice, en retournant manifestement sur le lieu où le criminel a souffert. Derrière chacun de ses actes figure donc une symbolique lourde de sens qu'il faut prendre en compte si l'on veut comprendre ces actes plutôt que de se focaliser sur les armes.
Enfin, on entend à chaque fois tout et n'importe quoi sur ces criminels en matière de personnalité. Si chacun d'eux a pu recevoir un traitement, comme le relayait l'article de Contrepoints suscité, c'est à demander qui a pu leur prescrire pour que de telles décompensations existent. Les antidépresseurs étaient-ils le meilleur choix, le médecin n'est-il pas passé à coté de troubles psychotiques ou apparentés ? A-t-on été en mesure de constater de graves troubles de la personnalité amenant des décompensations sévères comme la paranoïa ou la personnalité schizoïde ?
S'agissant du dernier en date, on nous parle d'une forme d'autisme mais cela semble peu probable. Il y avait sans doute autre chose qui est passé inaperçu pour le médecin traitant. De plus, même si le DSM IV est un fabuleux aide-mémoire, il ne peut à lui seul remplacer la finesse de l'entretien clinique. Le soin psychiatrique n'est pas de la cardiologie, on ne traite pas un muscle malade mais une personnalité. Et même s'agissant de pathologies à priori biologiques comme les troubles bipolaires, on ne peut jamais faire l'économie d'une étude de l'environnement social de l'individu. Or, je constate que si on parle de médicaments prescrits, on ne parle pas de thérapie. Et ce n'est pas lors d'un renouvellement d'ordonnance que l'on comprend la psyché d'un individu, tout juste est-on capable de détecter des symptomes qui sans une psychodynamique intelligente pourront amener à des erreurs de diagnostics graves.
Obama a beau verser des larmes de crocodiles, et les petits américains brûler des bougies et amener des fleurs et des nounours sur les lieux du drame, je suis sur que le phénomène persistera. Et ce n'est vraiment pas la faute des armes à feu !
D'ailleurs, certains coins surarmés par tradition n'ont pas forcément plus de morts que d'autres. Ainsi, moi qui étais à deux reprises en Corse voici peu, je n'ai pas eu conscience d'être dans un endroit très dangereux. A moins de tremper dans des trucs pas très clairs, vous n'avez aucun risque de vous faire flinguer sur l'ile de beauté, à fortiori si vous êtes un enfant dans une maternelle.
Ceux qui prennent le plus de risques, ce sont les sangliers et les cochons sauvages. Et pourtant, si l'on en croit les rumeurs, chaque maison est un petit arsenal ou fusils de chasse voisinent avec armes de poing. Enfin, on le dit, moi je n'ai pas vérifié, je ne sais rien, je n'ai rien vu, je jouais aux cartes avec Ange, Toussaint et Doumé devant cinquante témoins qui peuvent en jurer.
Établir un lien de causalité entre les armes et les morts me semble aussi stupide que celui que l'on fait entre la vitesse des véhicules et le nombre de morts sur la route. Certes, on tue plus lentement au couteau qu'avec un fusil d'assaut, de même qu'une voiture à l'arrêt sera toujours moins dangereuse qu'une voiture qui roule mais dans les deux cas, les responsables ce sont les humains qui utilisent ces objets. Ce brave Lamartine avait beau se demander si les objets inanimés avaient une âme, moi je suis persuadé qu'ils n'en ont pas.
Finalement, l'objet n'a d'autre pouvoir parfois que de transformer un être humain fragile en quelque chose d'autre. C'est le lot de tous les crétins qui parce qu'ils possèdent une arme ou une voiture puissante, en viennent à changer de personnalité. Pour tout vous dire, moi dans ma Visa, je reste exactement le même.
Après avoir incriminé les armes, j'ai aussi lu un article d'une rare bêtise, relayé sur Contrepoints qui tentait d'expliquer que les médicaments prescrits pourraient être à l'origine de ce phénomène de tueurs de masse dans la mesure ou tous en prenaient. Lorsqu'on regarde les médicaments incriminés, on se rend compte qu'il s'agit d'antidépresseurs assez classiques comme la fluoxétine, la venfalaxine ou encore la paroxétine que l'on consomme aussi en France où pourtant ce phénomène de tueurs est inconnu.
Le seul lien que l'on puisse faire entre prescription de médicaments et tueurs de masse est qu'à un moment donné, chacun de ces criminels avait été diagnostiqué comme un étant porteur d'un mal être nécessitant un traitement. Au pire, on pourrait imaginer qu'il y a eu un mauvais diagnostic et que ce sont d'autres molécules qui auraient du être prescrites.
Alors comment expliquer ce qui s'est passé ? Alors là, bien malin celui qui pourra donner une explication définitive de ces phénomènes même si bien je vais tenter de le faire dans les lignes qui suivent.
Tout d'abord, constatons que ce que l'on connait des USA ne plaide pas toujours en faveur de ce pays. Ainsi, depuis vingt ans, ce pays baigne dans un climat paranoïaque assez dément. Quiconque a pris un vol pour les USA est dès le départ averti que ce ne sera pas une partie de rigolade. Les fous de la TSA sont là qui veillent avec leur cortège de procédures. Et quiconque s'est intéressé aux libertés publiques admettra qu'au pays de l'Oncle Sam, elles ont fondu comme neige au soleil. Le patriot act est d'une violence sans égale.
L'état de guerre est permanent. Que voulez-vous, peut-être que les USA sont une telle fiction qu'il leur faut un ennemi déclaré pour que la mayonnaise prenne et que les habitants soient persuadés de faire partie de la même patrie. Après les vilains européens pourfendeurs de libertés, les terribles nazis, les méchants communistes, c'est au tour des musulmans d'en prendre pour leur grade.
Cette atmosphère délétère amène de curieuses conduites au cours desquelles on voit depuis une vingtaine d'années, des mercenaires élevés au rang de héros. Les petits drapeaux fleurissent sur les voitures, les pelouses et on ne peut pas dire que cela amène l'Amérique actuelle à être un pays très cool. Kerouac et ses beatniks et leurs successeurs du summer love sont plutôt loin. Alors là, je sais que tous mes petits camarades libéraux pour qui l'Amérique est une terre de liberté vont me massacrer mais je m'en fous.
Lorsque l'on réduit le spectre pour s'intéresser aux gens, force est de constater que les écoles connaissent aux USA un phénomène que l'on ne connait pas encore même si cela arrive malheureusement. La compétition qui règne est partout et imprègne les esprits. Entre le quaterback et la chef des pom-pom girls et leurs amis "populaires", quelle place laisse-t-on aux autres, à ceux que la nature a moins doté en termes de qualités physiques. Intéressons-nous aux comédies américaines pour ados et nous constaterons que des strates existent et semblent parfois aussi rigides que les castes en Inde. Malheur à celui ou celle qui n'est pas assez beau ou physique pour faire partie des élus. Il échouera au club échecs ou avec ses petits camarades à lunettes, il se verra assigné à résidence.
D'ailleurs, tous les sites de séduction ont pour point de départ l'Amérique parce que tout semble y être entrainement. On s'entraine au foot comme au baseball alors pourquoi ne pas faire de même à la dragouille en proposant des rôles à tenir et des séances de jeu ? en bref, il s'agirait presque d'échapper à un destin pour devenir celui que l'on n'est pas. C'est la névrose mise en équations. Et plutôt que de dire comme sous nos confins qu'à chaque pot son couvercle, il semblerait que chez l'Oncle Sam, cela ne soit pas évident mais que seuls certains pots puissent trouver leurs couvercles.
A cette pression sociale, rajoutons ensuite celle que pourraient mettre les parents pour que leurs rejetons soit celui dont ils rêvaient, le fort en thèmes qui soit aussi beau et sportif et vous verrez de pauvres gamins soumis à des pressions telles que si l'on mettait un morceau de charbon à leur place, il en sortirait un diamant. C'est d'ailleurs souvent au cours de la scolarité que les comportements déviants vont être détectes pour le pire et le meilleur que des traitements adaptés vont être prescrits. Et la ritaline connait un certain succès. Soumettez à cette pression un jeune un peu fragile et peut être verrez vous surgir de temps à autre, un pauvre type qui décompense et décide de s'en prendre au système.
Car, ce que j'ai pu noter c'est que dans la plupart des cas, il s’agit de jeunes revenant sur les lieux de leur scolarité pour tuer, comme s'il s'agissait avant tout d'un acte de vengeance du type "ah vous m'avez fait chier, je n'étais pas assez bien pour vous et bien vous allez voir qui je suis vraiment". Il y a derrière la plupart de ces actes, une volonté très nette de se faire justice, en retournant manifestement sur le lieu où le criminel a souffert. Derrière chacun de ses actes figure donc une symbolique lourde de sens qu'il faut prendre en compte si l'on veut comprendre ces actes plutôt que de se focaliser sur les armes.
Enfin, on entend à chaque fois tout et n'importe quoi sur ces criminels en matière de personnalité. Si chacun d'eux a pu recevoir un traitement, comme le relayait l'article de Contrepoints suscité, c'est à demander qui a pu leur prescrire pour que de telles décompensations existent. Les antidépresseurs étaient-ils le meilleur choix, le médecin n'est-il pas passé à coté de troubles psychotiques ou apparentés ? A-t-on été en mesure de constater de graves troubles de la personnalité amenant des décompensations sévères comme la paranoïa ou la personnalité schizoïde ?
S'agissant du dernier en date, on nous parle d'une forme d'autisme mais cela semble peu probable. Il y avait sans doute autre chose qui est passé inaperçu pour le médecin traitant. De plus, même si le DSM IV est un fabuleux aide-mémoire, il ne peut à lui seul remplacer la finesse de l'entretien clinique. Le soin psychiatrique n'est pas de la cardiologie, on ne traite pas un muscle malade mais une personnalité. Et même s'agissant de pathologies à priori biologiques comme les troubles bipolaires, on ne peut jamais faire l'économie d'une étude de l'environnement social de l'individu. Or, je constate que si on parle de médicaments prescrits, on ne parle pas de thérapie. Et ce n'est pas lors d'un renouvellement d'ordonnance que l'on comprend la psyché d'un individu, tout juste est-on capable de détecter des symptomes qui sans une psychodynamique intelligente pourront amener à des erreurs de diagnostics graves.
Obama a beau verser des larmes de crocodiles, et les petits américains brûler des bougies et amener des fleurs et des nounours sur les lieux du drame, je suis sur que le phénomène persistera. Et ce n'est vraiment pas la faute des armes à feu !
2 Comments:
Absolument brillant.
Ta justesse t'honore.
J'avoue que j'ai été déçu que Contrepoints reprenne mon article. J'y explique très mal le seul point important: qu'il y a une corrélation statistique nette entre mise sous traitement anti-dépresseur et passage à l'acte violent (suivant les médicaments prescrits, le rapport du nombre d'agressions entre sous traitement et hors traitement va de 2 à 18). Le psychiatre mentionné met aussi en évidence une corrélation temporelle: il y a apparemment plus de passages à l'acte dans la semaine qui suit la mise sous traitement ou l'ajustement de celui-ci, et les tueries commencent à l'époque où on a commencé à prescrire cette classe de drogues aux enfants et ados (à vérifier suivant les pays: Allemagne, Finlande, Suède...)
On manque d'informations pour creuser de ce côté. Effectivement, on ne sait pas quelle thérapie, ni même quel diagnostic ou quels symptômes, pour chacun des jeunes tueurs cités - et encore il s'agit là seulement des américains, pour la plupart des autres on ne sait vraiment rien de rien. Je déplore ce manque d'information aussi.
Pour analyser un problème il faut commencer par le comprendre, et en médecine les corrélations statistiques sont la première étape: celle qui permet de poser des hypothèses expliquant un phénomène. Mais ce travail statistique ne prouve rien, il faut ensuite valider ces hypothèses par des expériences, et là ce serait intéressant de comparer l'évolution entre pays dans lesquels ces médicaments sont utilisés différemment, et à l'occasion d'un changement d'usage au sein d'un même pays.
Ce genre de corrélation n'existe même pas avec les armes à feu. Alors en trouver une avec certains médicaments, c'est déjà un mieux, non ?
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