Conseils unisexes ... mais à priori plutôt destinés aux hommes !
Oui, bon, c'est terrible d'être seul et tout le monde ne s'inscrit pas dans le schéma pseudo-dépressif que j'ai décrit dans mon dernier article. Certain(e)s aspirent réellement à une vraie rencontre mais n'y parviennent pas. A peine sont-ils face à la personne qu'ils rêveraient de conquérir qu'ils perdent tous leurs moyens. Ils bafouillent ou se taisent, à moins qu'ils ne parviennent à dire que des platitudes ineptes et se sentent s'enfoncer vers le point de non-retour ou décidément, tout est foiré ! Et encore s'agit de ceux qui vont au contact, un bon nombre n'osant même pas aller jusque là et se contentant de ruminer sur les conditions idéales qui leur permettraient enfin de parler à l'élu(e) de leur cœur.
Le brave Épictète en son célèbre Manuel a déjà répondu à ce problème voici deux mille ans quand il expliqua qu'il y a les choses qui dépendent de nous et celles qui n'en dépendent pas et qu'il faut toujours s'en souvenir afin de faire dépendre de nous ce qui en dépend, et éviter de faire dépendre de nous ce qui n'en dépend pas. C'est simple non ? Sinon, reportez vous au texte d'origine. LE chapitre premier ne dépasse pas trente lignes, avouez que ce n'est pas un gros travail ?
Dans les faits, lorsque vous vous trouvez face à la personne que vous chercher à séduire et que rien ne sort, ou que pire, vous n'osez même pas vous retrouvez face à elle, c'est que vous êtes comme ce musicien venu consulter Épictète parce qu'il angoisse à l'idée de monter sur scène. Vous en venez à vouloir faire dépendre de vous ce qui n'en dépend pas. Ainsi, le philosophe explique-t-il à ce musicien qu'il lui appartient de bien jouer de son instrument, cela dépend de lui, mais que l’accueil du public ne dépend plus de lui, car les autres échappent à notre volonté le plus souvent.
Je me suis demandé s'il pouvait exister des règles simples qui puissent servir de vadémécum et évite l'angoisse de la rencontre. L'idée toute simple serait justement de se souvenir qu'il y a ce qui dépend de nous et ce qui n'en dépend pas. Que l'on peut bien sur agir sur ce qui dépend de nous, nos pensées et nos actions et de là, sans doute influencer les circonstances, mais qu'il serait illusoire de songer que la personne que l'on va tenter de séduire dépende de nous. C'est ainsi que dans ce cadre, il est utile de le souvenir que :
Mais n'estimez pas que distordre la réalité soit un bon truc à moins que vous ne soyez sur du one shot. Parce que s'inventer un personnage, jouer à être celui que l'on n'est pas, est une stratégie couteuse et productive. Elle est couteuse psychologiquement parce que tout mensonge épuise psychologiquement et nécessite d'être toujours en éveil pour ne pas commettre d'impair et ne pas se couper. D'autre part, viendra forcément un moment où la réalité reprendra ses droits. Mentir est donc anxiogène. C'est prendre le risque de se retrouver comme le personnage de la chanson Bidon de Souchon.
Le pire, ce sont parfois les raisons qui poussent les hommes à ne pas communiquer leurs intentions. Autant, on peu comprendre que ce soit du à une certaine timidité ou à la peur que leur requête ne trouve pas une issue favorable car se prendre une veste (un vent, un râteau, etc.) n'a rien d'agréable, même s'il faut courir ce risque pour rencontrer. Autant, je suis toujours étonné par les patients qui m'expliquent qu'ils ne veulent pas passer pour de gros dragueurs, des lourds, voir pour des types qui voudraient coucher. Je trouve l'idée amusante dans la mesure où je suppose, qu'à moins qu'elle ne soit désespérément stupide, toute femme qui est invitée à diner ou à prendre un verre par un homme, sait à peu près à quoi s'attendre et peut raisonnablement s’imaginer qu'il a une idée derrière la tête.
C'est sans doute du
à une difficulté de vivre sa virilité. Très souvent ces hommes ont une image
idéale de ce que devrait être la virilité et s'imaginent que tant qu'ils ne
ressembleront pas à cet idéal, il est inutile de sexualiser une relation afin
de faire comprendre à l'élue de leur cœur leurs intentions réelles. Il y a ceux
qui voudraient être des bad boys, persuadés que toutes les femmes rêvent de Tony Montana, d'autres qui s'imaginent ne pouvoir plaire qu'après un intensif
programme de musculation, comme si les femmes ne craquaient que pour Schwartzy,
d'autres encore s'imaginent totalement en bellâtres purs et durs, persuadés que
seul Don Draper aurait ses chances en ce bas monde !
Voilà, c'était les
conseils bien prosaïques de la semaine ! Admettez qu'on ne peut pas plaire à
tout le monde, restez vous-même et communiquez vos intentions.
Alain Souchon, Bidon
4 Comments:
j'adore Souchon! merci pour avoir mis quelques une de ses chansons sur votre blog;
bonne soirée
c'est curieux d'encourager les gens à être ce qu'ils sont après avoir écrit nombre d'articles sur la séduction et comment renoncer à toute sincérité contre des recettes de cuisine indigestes...
"soyez vous même" doit être la nouvelle méthode de séduction, la précédente ayant peut être fini par se voir de trop loin, même pour les ingénieurs très myopes non corrigés...
et "soyez naturel" est une injonction paradoxale. ça n'en n'a pas seulement tout l'air.
biz
Quoi de mieux que pour être bien dans ses baskets que d'aller dans sa salle de sport la teste de buch. Moi, cela m'a beaucoup aider à accepter tel que je suis et non tel que je souhaite paraître.
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