25 décembre, 2019

Tweeter !


Autant vous le dire, tweeter restera pour moi de la merde, une merde intégrale même. Tweeter est l'instrument du diable qui lui a permis de faire perdre son temps au genre humain en le rendant méchant. Pourtant, à la base, l'idée d'échanger sur divers sujets était bonne. Mais l'absence de tout contrôle social a rendu le système complétement fou. Si tweeter était une café-tabac, le patron aurait foutu à la porte à coups de nerf de boeuf les 7/10 des habitués.

Passer une année sur tweeter, revient à vous intégrer un filtre cognitif qui vous amène à penser que le monde est foutu et que l'humanité ne se relèvera pas. Je n'ai jamais vu autant de gens bêtes ou méchants, et souvent les deux, que sur tweeter. L'immédiateté du média, fait que les gens réagissent à chaud et se lâchent avec une violence inouïe. Cela m'est arrivé et puis, j'ai adopté la conduite du Touffier, ce patient gynécologue, qui m'a dit qu'il se demandait toujours s'il aurait parlé à cette personne dans la vraie vie. Si la réponse est non, alors autant l'ignorer dans le monde virtuel qu'est tweeter.

Bref, je me suis enfermé dans ma petite bulle avec ma bande de potes et on a essentiellement dialogué entre nous, comme on l'aurait fait entre habitués au comptoir. Parfois bien sur; on fait des incursions sur les "fils" d'autres connectés et notamment sur ceux des élus.

Vous savez que j'ai toujours déteste les élus que je tiens à 95% pour des salauds ou des crétins. Et bien grâce à tweeter, je les tiens maintenant à 99% pour des salauds et des crétins. Et quand je lis les propos de messieurs Lemaire ou Wauquiez, je me dis que l'ENS Ulm était à ma portée, à moins que ce ne soit une gigantesque usine à cons. 

Et puis, vous avez tous les courants sociétaux qui sont représentés sur tweeter. Mais ils sont représentés à l'extrême. Dans la mesure où le média est gratuit et libre d'accès, tout taré, et je pèse mes mots, se croit autorisé à nous balancer ses vérités à la face sans aucune retenue, accusant forcément celui qui aurait quelque doute quand à sa santé mentale, d'être nécessairement un fasciste. Et la contagion sociale aidant,étant entendu que certains points de vue, fussent-ils délirants sont à la mode, les tarés entrainent de pauvres gens dans leur sillage dans une forme virtuelle de délires non schizophréniques.

Les paranoïaques et leurs délires d'interprétation sont légion sur tweeter. Le délire est chronique et systématisé, le mécanisme interprétatif permanent et la cohérence du délire avec sa conviction absolue ont tôt fait d'entraîner des gens plus fragiles dans cette folie.

Je ne sais pas si vous vous souvenez de "L'affaire des reclus de Montflanquin" qui avait défrayé la chronique dans les années 2000 ? Il s'agissait d'une famille entière qui avait vécu dix ans, recluse dans un château, dans le sud-ouest, sous la coupe d'un gourou. Et bien, sur tweeter, ces histoires sont légion. Des individus fragiles suivent de grands paranoïaques en adhérant à leurs thèses délirantes. Face à ces réseaux organisés en meutes, il ne sert à rien d'être raisonnable ou d'avoir compris le mécanisme. A la moindre remarque, vous finirez massacrés et assignés à résidence : vous serez forcément un facho coupable d'hétéro-patriarcat.

Bref, si vous allez sur tweeter, vérifiez toujours "qui vous affirme ceci ou cela" et demander des sources. N'y allez que vêtu d'une blouse blanche d'aliéniste en vous souvenant que de toutes les pathologies, la paranoïa est la plus dangereuses et que sous leur aspect systématisé et faussement savants, les délires paranoïaques sont dangereux !

C'est sans doute l'une des plus grandes tares de notre société moderne ; sous couvert de tolérance, elle admet les conduites paranoïaques amenant à une confusion qui rend de plus en plus difficile de différencier le vrai du faux.


4 Comments:

Anonymous Anonyme said...

J'avais des réflexions similaires ces derniers temps sans pouvoir y mettre vos mots. Tweeter fait ressortir des choses pas vraiment jolies-jolies de l'homme. On y trouve de l'information alternative mais le prix à payer est trop fort.

25/12/19 10:50 PM  
Blogger Unknown said...

"Si tweeter était un café-tabac, le patron aurait foutu à la porte à coups de nerf de boeuf les 7/10 des habitués". Drôle, très drôle. Cinq ans d'absence et au premier article, l'éclat de rire spontané. Parfait Philippe Psy, ne changez pas en mal surtout

26/12/19 4:10 PM  
Blogger KevinM said...

J'avoue que quand on voit certains profil twitter y'a de quoi avoir peur en se disant que ces personnes ont le droit de vote(et ont donc le pouvoir de nous nuire) heureusement ces personnes restent une minorité sauf que comme on peut le constater ceux sont des minorités bruyantes qui savent se faire entendre par le gouvernement qui les écoute d'une oreille attentive et par les entreprises qui se soumettent à leurs pression/harcèlement

28/12/19 5:57 PM  
Blogger Élie said...

J'ai l'impression que l'appartenance à une communauté est précisément ce que recherche le tweetos, non ? Ne vivons-nous pas le grand retour du religieux, sous ses formes les plus sectaires et les plus intolérantes ? A ce compte-là, nous sommes tous le facho de quelqu'un !

29/12/19 6:20 PM  

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