20 janvier, 2007

Psychanalyse mon amie !


Allez juste pour la route un petit peu de lecture pour les courageux d'entre vous ! Je vous propose donc de consulter cet article, paru sur Charlatans.free.fr, un site fort bien construit et très amusant. Les articles y sont variés et fort bien rédigés. Je les mettrai en lien.

A ce propos, je me suis aussi tapé le site SOS-THERAPIRE, leur entreprise pourtant sympathique, me semble menée de manière peu rigoureuse. En droit, mettre en garde les futurs patients contre les dérives observées chez certains psys, c'est parfait. J'admets moi-même que je connais des confrères chez qui je n'enverrai jamais personne. Dans les faits, dénoncer sans mesure ni démarche rigoureuse, à ce qu'il me semble, revient à faire de la surgénéralisation, du sensasionnalisme et de la désinformation pour se retrouver à la limite de la diffamation mais en plein ridicule.

La surgénéralisation, c'est lorsque vous dites que toutes les femmes sont des salopes parce qu'une vous a malheureusement quitté. C'est un jugement émotionnel fort compréhensible mais cela n'a pas de valeur scientifique. Vous êtes libre de le penser mais cela ne vaudra que pour vous.

Le sensationnalisme désigne le goût du public pour le sensationnel ou l'exploitation de ce penchant par les médias. Vous pourrez décrire un type possédant trois paires de couilles mais dans les faits, l'immense et écrasante majorité des hommes n'en possédera toujours qu'une (paire pas couille bien sur).

Enfin, informer, c'est faire oeuvre d'une mission fort difficile. Tout journaliste en herbe sait qu'il lui faut toujours vérifier ses sources où il risque de se retrouver, soit manipulé, soit ridiculisé, soit coupable de diffamation.

Accepter pour vrai n'importe quel témoignage me semble témoigner d'une rare inconséquence et d'une totale méconnaissance de la psychopathologie mais aussi du journalisme. Mythomanes, érotomanes, ou de manière générale, délirants non schizophréniques, ne sont pas rares. Les flics eux-mêmes sont habitués à voir ce genre de personnes s'immiscer dans leurs enquêtes et s'auto-accuser de tout avec de vrais accents de sincérité. Et ce n'est pas parce qu'ils vous décriront des choses qui parait-il leur serait arrivées avec force détails, qu'il faut les croire ! Si par exemple, en allant aux urinoirs, vous voyez écrit "champagne", n'en buvez pas pour autant ! De la même manière il ya mille et une façons de collecter de l'information que sur les murs des chiottes, car celles-ci sont rarement de bonne qualité.


Si leurs buts semblent louables, je trouve leurs prises de positions singulièrement légères en l'absence de preuves. Alors SOS-THERAPIRE ou SOS-THERAPITRES ? Je consacrerai à ce type de démarches un futur article. Car souvenez-vous que si la profession peut héberger des moutons noirs, du côté des patients, il n'y a pas que des anges non plus !