25 février, 2007

Gypsophilie, paraphilie et autre !

Inaugurons maintenant une série d'articles plus décalés, traitant toutefois de psychopathologie, puisque je dois absolument dépasser la barre des dix-mille lecteurs. Pour cela intéressons-nous à la paraphilie.

Voici quelques temps une lectrice m’a adressé le texte suivant sur mon mail en m’autorisant expressément à le reproduire ici :


« Depuis ma tendre enfance, je suis en admiration devant les personnes plâtrées que je vois marcher en béquilles. D'où me vient cette admiration ? Difficile de l'expliquer avec précision mais pourtant je sais que cela est avant tout une question de sensibilité.

J'adule la fragilité qui est conférée par le plâtre, c'est ce qui touche de prime abord ma sensibilité. En voyant un superbe plâtre lisse et blanc et de jolis orteils dénudés au bout de ce plâtre, je parviens à en déduire immédiatement si cette personne est dotée ou non de sensibilité, de force et fragilité, de sensualité.

Depuis de nombreuses années, je me surprends également à rêver d'avoir une jambe plâtrée et marcher en béquilles.

En plus de ma sensibilité, cela stimule également ma sensualité jusqu'à faire naître des pensées érotiques. Pour moi, il n'y a rien de plus sensuel et attendrissant que de laisser ses orteils nus au bout du plâtre. En avouant cela, je ne pense pas faire preuve de cruauté ou de sadisme. L'idée de souffrance me fait horreur mais lorsque je vois quelqu'un avec un membre plâtré, ma sensibilité canalisée par une étrange et puissante force intérieure galvanisent mon envie de me montrer protectrice, encore plus tendre et câline. Si j'imagine être plâtrée, je rêve de caresses douces et sensuelles, de jeux érotiques, également d'être noyée d'amour.

J'ai longtemps laissé ce rêve enfoui en moi car je ne me comprenais pas vraiment et avais peur d'être un peu dingue. A certains moments difficiles de ma vie, je rêvais d'avoir de très graves fractures et un plâtre pendant de longs mois afin que la vue de mon plâtre m'accorde un peu de répit, comptant sur l'empathie et la compassion de mon entourage. J'étais parfois à deux doigts de me jeter dans les escaliers ou même prendre ma voiture pour m'encastrer dans un mur. La raison reprenait toujours le dessus et je ne pouvais me résoudre à ces actions qui apparaissaient à mes yeux comme de la faiblesse, voire de la lâcheté.

Puis j'ai rencontré une amie avec qui j'ai pu parler librement de tout cela. Elle est psychologue et m'a beaucoup aidé à me connaître et me comprendre. Je sais que je ne suis ni dingue ni névrosée et parle volontiers de cela avec les personnes qui partagent les mêmes affinités que moi. Qu'en pensez-vous ? Avez-vous déjà eu des cas similaires ?»

***

Alors qu’en dire ? Tout d’abord, que ce n’est pas bien grave et que j'ai eu quelques très rares cas de personnes ayant ce genre de penchants dans mon cabinet. A moins d’imaginer qu’il existerait un être humain normal, ne faisant que des choses normales, n’ayant que des attirances normales, vers lequel on doive tendre, force est de constater, que tout le monde a des zones d’ombre sans que cela ne soit forcément grave. Dans les faits, ce sont plus souvent les conséquences psychologiques qui sont à redouter, que les zones d’ombre elles-mêmes.

Alors déjà, en psychopathologie, il va falloir nommer ce dont souffre cette demoiselle. Quel nom donner à cette curieuse attirance ? Déjà il s'agit d'aimer le plâtre ! Alors, le plâtre médical, comme tous les plâtres, quels qu’ils soient, est réalisé à partir de gypse, roche sédimentaire abondante, que l’on broie finement et dont on ôte les impuretés. L’étymologie du mot gypse, étant gypsum en latin, lui même issu du grec gypsos, c’est cette dernière racine que je garderai. Puisque la demoiselle aime le plâtre, je rajouterai le suffixe grec philos, signifiant aimer, et me voici l’auteur d’un nouveau terme : la gypsophilie.

Reste maintenant à quoi rattacher ce terme que l’on ne peut décemment laisser isolé. Dans la mesure, ou il est teinté d’une forme d’érotisme et qu’il est peu courant, voire anormal, par rapport à la sexualité classique, on pour rattacher la gypsophilie à la catégorie des paraphilies.

Mais avant de poursuivre sur la paraphilie, je m’arrête un instant pour conclure sur le cas de cette jeune femme en lui disant qu’a priori, ce qu’elle évoque n’est pas d'une grande gravité. Compte tenu de mon expérience clinique de ce type de comportements, je suis prêt à parier, que cette jeune femme doit avoir un abord extrêmement froid et masculin tandis qu’elle doit être en réalité hyper sensible.

J’imagine que si elle a une famille, soit on s’est désintéressé d’elle, au motif qu’on a toujours imaginé qu’elle s’en sortirait seule du fait de ses capacités ou parce qu’un membre de la fratrie mobilisait trop ses parents. Ou alors, elle peut ne pas avoir eu de famille proche, ce qui fait que dans des moments de crises, personne ne lui ait venu en aide l’obligeant toujours à ne compter que sur elle-même. Dès lors j’imagine que ce fantasme du plâtre intervient de manière symbolique pour faire comprendre aux autres sa souffrance et son besoin d’être parfois prise en charge par autrui. De plus je l’imagine plus intelligente que la moyenne et sans doute enfant précoce ou surdouée. Son fantasme en lui-même ne pose aucun problème. Toutefois je l’engage pour vivre mieux à canaliser sa sensibilité de manière à faire coïncider son apparence comportementale avec son intimité psychologique, ce que Carl Gustav Jung aurait appelé intégrer son animus (Je ferai un article sur ce sujet).

Voilà ! Vous aurez noté au passage, combien je suis balèze en profilage ! Si le FBI recrute et qu'ils ont les moyens pour s'attacher les services d'une star, qu'ils me contactent !

***

Mais puisque j’ai évoqué le terme : qu’est-ce qu’une paraphilie. Hein, qu'est-ce donc que cela vous demandez-vous ?

La paraphilie est un terme utilisé dans la psychiatrie américaine puisqu’il est évoqué dans le DSMIV et qui désigne toute conduite sexuelle déviante. Le terme de paraphilie peut donc désigner, suivant qu'on l'emploie dans le sens fort ou faible, soit toute pratique sexuelle différente de l'acte sexuel hétérosexuel le plus classique (la pénétration du pénis dans le vagin).

Les paraphilies sont ce que l’on a coutume d’appeler des perversions sexuelles. La pertinence clinique de ce terme est difficilement opérante dans la mesure ou il fait référence à des pratiques difficilement observables et donc méconnues et surtout non quantifiée statistiquement. Or avant tout, la normalité et une affaire de statistiques. De plus, l'être humain, étant capable d’avoir des rapports sexuels en dehors des chaleurs des femelles, il semble logique qu’il utilise son néo-cortex sophistiqué, pour faire fonctionner sa machine à fantasmes. Dès lors déclarer que tel fantasme relève d’une pathologie mentale est difficile.

Si la seule attirance ou le fantasme paraphilique n'est généralement pas condamnable dans les sociétés modernes, surtout en occident, les actes que peuvent induire certaines paraphilies sont souvent réprimés par la loi. En règle générale, on admettra que toute relation sexuelle, quelle qu’elle soit, réalisée entre adultes consentants est admise.

De ce fait, on admet qu’une paraphilie existe quand la condition spéciale est toujours nécessaire. De ce fait, une personne qui est aussi capable d'avoir des relations avec quelqu'un qui ne possède pas la caractéristique particulière n'est pas un paraphile, il a simplement une préférence sexuelle.

Dans les manuels et publications médicaux et psychologiques, le terme « normal » signifie « habituel », c'est à dire, qui appartient à l'état de la majorité définie d'un point de vue statistique. Le terme "normal" ne signifie pas nécessairement « bien » ou « bon », mais est employé simplement pour dénoter ce que la plupart des personnes sont ou font. La paraphilie est donc une activité sexuelle « anormale ».

Un paraphile se distingue par une préoccupation liée à un objet ou un comportement au point d'en dépendre totalement pour parvenir à une satisfaction sexuelle.

Par exemple le fétichisme, masochisme, voyeurisme, exhibitionnisme, etc., sont des paraphilies.
Le terme reste toutefois à employer avec prudence car souvenons-nous que jusqu’à une date récente l’homosexualité était une paraphilie et donc une perversion sexuelle et présente telle quelle dans le DSM.

De toute manière, la paraphilie dès lors qu’elle ne contrevient pas à la loi (comme la pédophilie dans laquelle je rappelle que l’enfant n’est pas consentant) , est avant tout une affaire privée. Pour ma part, chaque fois que j’ai été confronté dans mon cabinet à une paraphilie, la personne était venue :

  • Pour comprendre l’origine de cette pratique sexuelle ;

  • Parce qu’elle endurait des conséquences psychologiques de cette paraphilie qui la plaçait en dehors d’une forme de normalité et les amènent à considérer qu’ils sont pervers ;

  • Parce que l’intensité de la paraphilie était parfois telle, que la recherche de son assouvissement, en faisait un handicap social ;

Alors si nous reprenons les trois points suivants, nous pouvons tenter d’apporter des réponses :
D’où viennent les paraphilies ? Alors là, on se perd en conjectures même si mes confrères psychanalystes adorent ce genre de recherches ! Comprendre comme s’est élaborée la paraphilie me semble non seulement impossible mais aussi sans grand intérêt. C‘est aussi dénué d’intérêt que si vous demandiez à votre généralise préféré de savoir où vous avez attrapé votre rhume !

Les conséquences psychologiques de la paraphilie sont des éléments pertinents qui amènent un individu à souffrir et éventuellement à consulter un psy. Toutefois, Internet en rendant possible le partage de différentes pratiques a brisé la solitude de l’individu paraphile en lui permettant de comprendre qu’il n’était pas seul à avoir ce type de préférences. J’avais déjà évoqué cela dans l’article intitulé « Aux pieds des femmes ». De ce fait, savoir que son penchant est partagé par des milliers d’autres personnes, dilue la culpabilité.

A ce titre il ne faut pas confondre la perversion sexuelle (terme que je trouve abusif) et le comportement pervers ! Ainsi, si l’on reprend l’exemple de cette lectrice gypsophile m’ayant amené à rédiger cet article, on peut faire le distinguo suivant :

  • Soit on apprécie les personnes plâtrées, parce qu’elles sont touchantes et permettent de mobiliser utilement une hypersensibilité généralement occultée, auquel cas, cela n’a rien de grave. Amusez-vous, épousez un(e) handicapé(e) et vivez heureux(se) ;

  • Soit on appréciera les personnes plâtrées, parce qu’elles sont vulnérables physiquement et deviennent dès lors des proies destinées à combler les appétits dignes d’un prédateur sexuel. Dès lors, ce n’est plus le plâtre qui motive le paraphile mais la vulnérabilité. On sort donc de la perversion sexuelle pour entrer de plain pied dans un comportement pervers et c’est fort différent !

Parfois, l’intensité de la paraphilie est intense et amène un individu à être le sujet de pulsions le rendant particulièrement dépendant de sa paraphilie. J’ai pour ma part observé que l’intensité de la paraphilie était directement liée au stress qu’endurait l’individu. Dès lors, la paraphilie ou plutôt le moyen de l’assouvir est une manière de combler plus ou moins le vide d’une vie, de trouver un sens dans des périodes de stress intense, ou simplement de « s'occuper » ou de « se remplir » ! Faire en sorte que l’individu puisse de nouveau agir sur son environnement permet de faire baisser l’intensité de la paraphilie.

On peut aussi rajouter que la paraphilie dès lors qu’elle augmente démesurément devient une dépendance sexuelle et pourrait être un moyen de calmer la souffrance au même titre que tout autre dépendance comme l'alcool, la boulimie, la drogue, etc. Entre un réel difficilement acceptable et lui, l’individu déciderait d’intercaler sa paraphilie qui agirait comme un filtre gommant les moments les plus durs de l’existence. Certains confrères pensent qu’une pourrait être semblable à de l'automutilation, une façon de se punir soi-même et de se rabaisser pour ce que l'on est ou ce que l'on n'est pas, mais je ne partage pas cette thèse.

***
Pour conclure, je pense qu’il est impossible de guérir ou de soigner quelqu’un d’une paraphilie et que la plupart du temps ce n’est pas souhaitable lorsqu’elle n’est qu’une simple perversion sexuelle mettant en œuvre deux adultes consentants.

Bien sur cela pose le problème de paraphilies particulièrement préjudiciables telles que la pédophilie ! En outre, on peut aussi avoir à faire à des individus particulièrement pervers, dans les jeux sexuels desquels, l’autre est instrumentalisé et éhontément exploité. Il s’agit alors de sociopathie et l’on entre alors dans une problématique différente car certains de ces individus outre leur perversion sexuelle, seront eux-mêmes de grands pervers sans aucun sens moral.

L’instinct sexuel et ses représentations semblent telle profondément ancrés dans la psyché de l’individu, que toute thérapie semble généralement inefficace. Dès lors rien n’existe pour ces grands pervers. De toute manière, et la psychopathologie criminelle le prouve, on ne peut faire naître une conscience chez quelqu’un qui n’en possède pas.

Ne confondons plus, les perversions sexuelles, qui n'engage que deux adultes consentants, et la perversité qui est quelque chose de gravissime !

14 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Sympa, votre blog, on peut vous demander un conseil ?

25/2/07 9:46 AM  
Anonymous Anonyme said...

Il ne vous est pas venu à l'idée que la demoiselle dont vous publiez le témoignage pouvait être un homme qui se fait passer pour une femme ? J'ai déjà eu l'occasion d'en "piéger" (sourire)

1/3/07 8:22 AM  
Blogger philippe psy said...

Non aucun doute. Il s'agit bien d'une femme. Ayant eu le loisir de m'entretenir au téléphone avec elle, il aurait fallu des dons d'imitation conséquents pour me tromper!

2/3/07 5:57 AM  
Anonymous Anonyme said...

Bonjour ,

J'ai aussi cette attirance pour les femmes plâtrés.
Mais j'ai jamais pensé à me platré , et ca m'arrivera jamais.
Mais de temps en temps je visite des sites avec des femmes portant un plâtre.
Mais ca se limite juste à ça.

Je n'ai jamais parlé de çelà a quelqu'un ni dans ma famille et encore moins à des amis.

C'est vraiment une attirance que j'ai depuis longtemps , mais j'en ai jamais parlé à qui que ce soit.

A votre avis quelle sera la réaction d'une personne si je lui parle de cette attirance ?

Merci d'avance

Pierre

6/4/07 2:30 PM  
Blogger philippe psy said...

Si votre amie est douce et compréhensive, n'hesitez pas à lui en parler. Ce n'est pas un fantasme gênant.
Toutefois, si vous voulez la plâtrer, attention aux phlébites ! ;)

7/4/07 6:56 AM  
Anonymous Anonyme said...

besoin d'aide , je viens d'apprendre récemment que mon mari avec qui je vis depuis 14 ans était atteint de paraplilie , il a des pulsions incontrolables qui le poussent à voir des prostituées pour avoir des relations et parfois les filmer pendant l'acte . Je culpabilise de n'avoir jamais rien vu , il a toujkours été un mari attentionné et aimant , il m'a tout avoué récemment , et je suis anéantie . Il me promet que c'est terminé que le fait de me l'avoir dit il sent que cela a cassé quelque chose en lui et me demande une seconde chance , je ne sais que faire , je sais qu'il m'aime mais je ne peux accepter ce qu'il a fait . Peut on guérir de paraphilie ? aidez moi s'il vous plait , je suis perdue , je ne peux en parler à personne .

14/5/07 9:57 AM  
Anonymous Anonyme said...

Bonjour,
Et mille mercis pour cet article, qui a répondu à mille et une de mes questions!!
J'ai toujours culpabilisé de mon fétichisme, et les analyses que j'avais pu en lire (effectivement centrées exclusivement sur les origines du pourquoi du comment...) n'avaient provoquées en moi que de l'indifférence.

Content de m'apercevoir que la profession n'est pas uniforme à ce sujet!
Souriez, vous le pouvez, vous n'imaginez pas le bien que vous venez de faire :o)

18/5/07 11:07 AM  
Anonymous Anonyme said...

Interessant. Je suis "dans" les platres moi aussi et les sensations sont les memes: tendresse, etre calin, grande sensualite. Mais je project sur les femmes mes desires. J'aime les femmes platree. Mais je vois que mon desire est superieur si la femme est platree parce qu'elle aime etre platree, comme la femme de ce blog, plus que s'elle est platree pour raisons medical. Si elle aime etre platree il y a un commun "feeling", une synergie perfecte et tres fascinante.

Puor la reconstruction psycologique que vous avez fait je pense que le platre peut etre vu comme un symbol uterine, un oeuf: c'est encroyable mais la composition chimique est la meme. Je ne suis si sur que votre reconstruction des causes qui ont genere cette attitude soient exacte: je pense qu'il y a une predisposition vers le platre vu comme symbol ancestral (jung) et nous savons que les symboles uterines sont lie' a la sexualite et que cette attraction peut etre une simple projection vers un symbol sexuel vu comme un symbol de vie. Et maintenant nous savons que la sexualite commence depuis nous sommes dans l'utero, qui enferme et enveloppe, comme un platre. Le fait que cette femme reviens a ce symbol quand est "fatiguee": c'est normal rechercher des symbol de renaissance quand on est fatigue, il aide.

(Excusez mois pour mon francais)

itacaster

itacaster03@hotmail.com

20/5/07 11:44 AM  
Blogger escartefigue said...

Depuis ma plus tendre enfance je suis fasciné par les plâtres, surtout le bras droit entièrement plâtré et en écharpe. J'ai bricolé des appareils plâtrés sur moi pour mon plus grand plaisir, quand je suis seul uniquement. Car c'est pour moi un plaisir exclusivement solitaire. Je ne transpose pas ce fétichisme sur les femmes. Qui me ressemble?

21/5/07 10:12 PM  
Blogger capy said...

bonjour, merci pour toutes ces infos qui sont vraiment interessantes. j'aimerai d'ailleurs avoir votre avis car j'avoue être perdue. mon fiancé et moi avons une sexualité très épanouie. on parle beaucoup et on est très curieux. donc on a une jolie collection de godes, spéculums, corde... et on s'amuse beaucoup. oui mais voilà: j'ai découvert sur l'ordinateur de monsieur des vidéos zoophiles et d'autresavec des transexuels. il ne se cache pas puisque je les ai vu par hasard et quand je lui ai demandé pourquoi il regardait ces vidéos il m'a répondu qu'il ne regardait que quelques scènes et que c'était surtout les jolies actrices ou amatrices qui le stimulaient. mais j'ai du mal à le croire car si c'était une question de jolies filles, il regardait des vidéos de lesbiennes ou avec uniquement des humains. alors je me pose des questions, est ce normal? est _il zoophiles, aimerait -il avoir des rapports avec des transexuels, est il bisexuel??? je ne sais pas quoi penser. nous avons un petit chien et j'ai parfois peur que mon ami veuille pénétrer mon chien. c'est très dur à gérer car cela engendre des conflits. j'ai l'impression qu'il me cache des choses. aidez moi svp.

8/12/08 8:56 PM  
Blogger hsthst said...

Bonsoir. J'ai suis touché par cet article car "souffrant" moi-même d'une autre forme de paraphilie, il me serait impossible de me dévoiler de la sorte.
J'aimerai toutefois savoir si vous pouviez m'indiquer des sites/forums serieux ou je pourrai tenter d'échanger dans le but d'assumer.
Merci d'avance.

16/10/11 9:01 PM  
Blogger Unknown said...

Bonjour...

Alors, je sais que l'article a été écrit il y'a quelques temps déjà, mais j'ai trois question: en gros, on peut-être paraphile, être fétichiste ou autre, et n'être ni hystérique, ni narcissique, ni psychopathe ou pervers narcissique, mais simplement souffrir de paraphilie?

Ensuite, est-ce qu'un paraphile est, comme le psychopathe, ou le pervers, incapable d'aimer?

Et troisièmement, si vous me permettez, j'ai des fantasmes centrés sur le shibari, ou bondage, mais, par exemple, le fait d'embrasser ma copine me conduit à la jouissance; par contre, j'ai du mal à lui faire l'amour, j'ai mal, j'ai très peur, et la chose me répugne un peu ... Pas vraiment, du moins plus maintenant, mais ça me l'a longtemps fait pour la pénétration. Par contre, le faire à l'extérieur, par frottement, cela, j'adore vraiment...
Bref, qu'en pensez-vous? Pouvez-me dire si je suis un sale pervers incapable d'aimer ou juste ayant quelques préférences sexuelles...? J'ai vraiment peur, et, si j'étais vraiment dangereux, je pense que je la quitterai pour la protéger...

17/1/13 3:55 PM  
Blogger Unknown said...

Pour ma part, j'ai 42 ans, et depuis l'âge de 5 /6 ans, je fantasme à l'idée qu'une femme prenne plaisir à déféquer dans ses culottes..
Je ne pratique pas mais depuis toujours je me fixe sur l'idée d'être en présence d'une femme qui aime se souiller et en tire un plaisir sexuel...
Bref, Je ne vais étaler toute ma vie mais je peux dire que depuis l'âge de 21 ans, j'ai essayé quelques psychothérapeutes, et tous sans exception m'ont dit que je ne suis pas anormal, que ça n'est pas une déviance au sens négatif du terme mais plutot une orientation sexuelle.
Ils m'ont tous suggéré d'accepter mon fantasme et même de trouver la partenaire qui est dans ce trip...
Dur-dur!!
Il faut savoir entre-autre que dans mon cercle d’amis et autres connaissances, on me demandait souvent pourquoi avec mon soit-disant physique et mon soi-disant charme, j’ai eu si peu de conquêtes féminines… s’ils savaient !!! J’avais peur de ne pas pouvoir « assurer ».. Oui je sais je n’ai pas confiance en moi mais comment avouer ce genre de fantasme à une femme belle, sexy, désirable et sérieuse ????
Si je ne guéris pas de ce fantasme, je suis malheureux, si j’accepte pleinement, je suis encore malheureux, donc ma seule issue est l'hypnothérapie? Mais là encore rien n’est sûr, donc je reste malheureux, que faire ?????

5/9/13 3:45 PM  
Blogger Aliénor said...

Eh bien oui Monsieur le psychothérapeute vous avez tout juste sur l interprétation des dires de la demoiselle, en effet excellent profiler.
J'ai les mêmes fantasmes à la fois bizarres et gentillets. Et les causes sont celles que vous décrivez : EIP, adulte HP, enfant sans amour, éducation très stricte, dure même, violences à la maison, insécurité, toujours du me débrouiller seule. La paraphilie s'est aggravée après le mariage quand j'ai réalisé que j'avais fait un très mauvais mariage ( mari qui refuse de travailler, d'aider à la maison, un geek dans son monde virtuel...)
Fantasme jamais réalisé car conscience que cela répond à un besoin qui tient du thérapeutique et non de l'amour ( donc je ne me fiche pas de mon partenaire, je ne le prend pas pour un thérapeute à son insu !)
Jamais réalisé et fluctuant en fonction de la sécurité matérielle et affective ressenties. Du coup actuellement, je n'y pense pour ainsi dire plus, à l aube de la cinquantaine alors que ça a commencé quand j'étais enfant (en lien avec masturbation, découverte très précocément et utilisée intuitivement comme "anxiolytique")

3/3/21 2:45 AM  

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