Les trois types de thérapies ! a votre bon coeur, y'en a pour tout le monde !
Pourquoi réglementer l’exercice de la psychothérapie ? « Pour éviter les charlatans ! », nous répondront bien sur les vigiles de l’esprit et leurs séides, alliés gratuits et efficaces d’un état trop normatif, toujours prêts à enfiler la jolie tenue bleu marine et à tenir en laisse un rotweiler !
Lorsque j’examine les propositions en matière de réglementation de la psychothérapie, j’ai conscience que les lois sont parfois faites soit par des crétins inaptes qui ne comprendront jamais rien à rien, à moins qu’il n’existe des lobbies puissants oeuvrant dans l’ombre et ayant tout intérêt à médicaliser la prise en charge psychologique. Je puis bien sur me comporter en naïf et croire que le législateur se trompe de bonne foi.
Vous vous souvenez sans doute, que voici peu de temps, un de mes confrères était venu me rappeler à l’ordre en m’expliquant qu’il était préoccupé par ce qu’il constatait comme offres loufoques en matière de thérapies. J’avais répondu de manière assez carrée à ce confrère en lui disant en substance, que même si je comprenais sa louable préoccupation, je préférais encore la liberté à l’excès de loi.
Dans les faits, pourtant je suis d’accord avec lui et je sais qu’en matière d’offre de psychothérapies, le pire côtoie, le meilleur mais aussi le médiocre. Car il ne faudrait pas envisager l’état des lieux de manière binaire, avec d’un côté des psys excellents, face à d’atroces charlatans regroupé dans une dark side of the force. Non, il existe aussi des psys sérieux ayant des résultats médiocres. Qu’on le veuille ou non l’excellence de la formation prodiguée par les facultés, ne pourra jamais donner le moindre talent à celui qui en manque.
J’ai donc pu constater que ces offres étaient assez typées et pouvaient se regrouper en trois domaines assez distincts :
Lorsque j’examine les propositions en matière de réglementation de la psychothérapie, j’ai conscience que les lois sont parfois faites soit par des crétins inaptes qui ne comprendront jamais rien à rien, à moins qu’il n’existe des lobbies puissants oeuvrant dans l’ombre et ayant tout intérêt à médicaliser la prise en charge psychologique. Je puis bien sur me comporter en naïf et croire que le législateur se trompe de bonne foi.
Vous vous souvenez sans doute, que voici peu de temps, un de mes confrères était venu me rappeler à l’ordre en m’expliquant qu’il était préoccupé par ce qu’il constatait comme offres loufoques en matière de thérapies. J’avais répondu de manière assez carrée à ce confrère en lui disant en substance, que même si je comprenais sa louable préoccupation, je préférais encore la liberté à l’excès de loi.
Dans les faits, pourtant je suis d’accord avec lui et je sais qu’en matière d’offre de psychothérapies, le pire côtoie, le meilleur mais aussi le médiocre. Car il ne faudrait pas envisager l’état des lieux de manière binaire, avec d’un côté des psys excellents, face à d’atroces charlatans regroupé dans une dark side of the force. Non, il existe aussi des psys sérieux ayant des résultats médiocres. Qu’on le veuille ou non l’excellence de la formation prodiguée par les facultés, ne pourra jamais donner le moindre talent à celui qui en manque.
J’ai donc pu constater que ces offres étaient assez typées et pouvaient se regrouper en trois domaines assez distincts :
- La psychothérapie d’inspiration médicale, pratiquée par des professionnels de la santé,les psychiatres, des professions paramédicales, tels les orthophonistes, ou des psychologues, qui interviennent de ce fait comme des auxiliaires de le santé. Ce type de thérapie extrêmement normée, adopte un mode opératoire très précis et est sensé est reproductible. On est donc dans une démarche de soin adaptée à des pathologies clairement identifiées dont les manifestations psychologiques, ne sont que les conséquences. On est dans ce cas, plus dans la rééducation visant à guérir des symptômes trop gênants.
- La psychothérapie d’inspiration philosophique, sera pratiquée par différentes personnes, dont la formation de base peut être médicale mais aussi philosophique, sociologique, etc. Souvent ces personnes associent à leur formation universitaire de base, ce que l’on nomme un travail personnel, consistant en une thérapie longue sur eux-mêmes, assortie de différentes formations, comme celles données par des instituts spécialisés, regroupés en école. Ce tpe de thérapie, même si il obéit aussi à une norme, reste plus souple et se préoccupera le plus souvent de problèmes psychologiques en s’attaquant à leur racines. Dans ce cas, les symptômes, le plus souvent de type anxio-dépressif, ne sera pas valorisé. Bien au contraire il sera étudié en tant que baromètre d’une forme de mal-être, attestant que l’individu ne vit pas ce qu’il devrait ou pourrait vivre. Nous sommes dans ce cas, plus dans une démarche philosophique. On s’intéresse au sens de la vie, aux ressorts intimes de l’individu qui ont pu l’amener à ce mal-être.
- La pseudo-psychothérapie reste l’apanage des charlatans, donc certains font parfois du bon travail aux marges de la loi. Elles sont pratiquées, par votre boucher qui en avait marre e débiter de la viande, ou par un ex-secrétaire qui a découvert soudainement qu’elle adorait les gens, et qui a décidé d’exploiter ce trait de caractère. On retrouvera des pratiques presque magiques, utilisant tout un fatras de croyances bizarres ou encore d’autres pratiques pseudo-scientifiques, se basant sur des travaux d’obscurs chercheurs, que l’on vante toujours comme étant des génies méconnus dont le mérité a été combattu par l’establishment. Ces thérapies, pas forcément mauvaises, attireront une foule de personnes ne souffrant pas de grand-chose, de la petite hystérique, à la dame qui s’ennuie parce qu’elle ne travaille pas. D’autres personnes pourtant carrées dans leurs vies quotidiennes, peuvent aussi s’adonner à ce type de thérapie. A titre personnel, certains patients me consultent, tout en allant voir, qui un auriculothérapeute, qui une voyante, ou un magnétiseur. Je connais aussi des praticiens de ce type, qui conscient de leurs limites, font tout de même un excellent travail en restant honnête et obtenant des résultats. Pourquoi les interdire ?
Finalement, ces trois types de psychothérapies peuvent exister paisiblement. Le risque est simplement que les patients soient mal orientés. En règle général, les deux premiers types de professionnels, communiquent entre eux et leurs offres sont suffisamment distinctes pour que le patient ne soit pas abusé. Le problème vient du troisième type de thérapie dont l’efficacité annoncée est rarement celle obtenue. Et donc ? Demander à un généraliste une bonne adresse de psy n’est pas difficile.
Confondre ces trois types de pratiques, c’est ne pas connaître notre secteur d’activité. Et vouloir réglementer violemment notre discipline, en la médicalisant et l’étatisant, du fait de la présence de pseudo-psychothérapie, vient à nier l’excellence et la nécessité des psychothérapies d’inspiration philosophiques.
Régler le problème eut été fort simple, il s’agissait de s’adresser à des juristes qui auraient rendu un avis clair et concis. Dans les faits, tandis que les praticiens des deux premiers types de psychothérapies encourent généralement le de voir leur responsabilité professionnelle engagée (RCP pour les amis du droit), les praticiens du troisième groupe risquent eux de voir leur responsabilité pénale engagée pour escroquerie. Du TGI à la correctionnelle, le chemin est aussi long que la vue du législateur est courte.
A tout confondre, à simplifier à l’excès, on se prend les pieds, et ce qui aurait pu être une bonne initiative devient une énième injustice.
Confondre ces trois types de pratiques, c’est ne pas connaître notre secteur d’activité. Et vouloir réglementer violemment notre discipline, en la médicalisant et l’étatisant, du fait de la présence de pseudo-psychothérapie, vient à nier l’excellence et la nécessité des psychothérapies d’inspiration philosophiques.
Régler le problème eut été fort simple, il s’agissait de s’adresser à des juristes qui auraient rendu un avis clair et concis. Dans les faits, tandis que les praticiens des deux premiers types de psychothérapies encourent généralement le de voir leur responsabilité professionnelle engagée (RCP pour les amis du droit), les praticiens du troisième groupe risquent eux de voir leur responsabilité pénale engagée pour escroquerie. Du TGI à la correctionnelle, le chemin est aussi long que la vue du législateur est courte.
A tout confondre, à simplifier à l’excès, on se prend les pieds, et ce qui aurait pu être une bonne initiative devient une énième injustice.
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