Existe-t-il une "femmes-mania" ?
Sur le forum « Pères Fondateurs » que je parcours parfois, je viens de lire un article dans lequel on commente un article d’un certain Xavier Zeegers, chroniqueur à la Libre-Belgique, qui se demande, dans un article intitulé bêtement « La force du double X » s’il n’y aurait pas une « femmemania ». Son article commence ainsi :
« Commencée avec Angela Merkel et Michelle Bachelet, alimentée par Ségolène Royal et enrichie récemment d'Hillary Clinton, la « femmemania » serait l'indice d'une sorte de renouveau politique.
Nous avons eu la mode des « gate » : Watergate, Irangate, Monicagate. Il y a maintenant les "manias". Cela a commencé avec l'opéra rock Starmania en 79 (prémonitoire car être une star devient obsessionnel de nos jours); vint ensuite la tontonmania mitterandesque en 88, etc. […]
[…] Il est aussi une autre mania, mais d'un niveau bien plus élevé, qui court en ce moment : la « femmemania ». Commencée avec Angela Merkel et Michelle Bachelet, alimentée par Ségolène Royal et enrichie récemment d'Hillary Clinton, elle serait l'indice d'une sorte de renouveau politique annonciateur de temps meilleurs du fait même de ce double "X" qui rendrait ses représentantes plus sensibles aux détresses, portées vers les solutions pacifiques excluant les rodomontades, et fatalement plus soucieuses du bien commun selon le beau mot de Valéry Larbaud qui disait que "les femmes ont sur la vie des informations qui nous échappent".
L’auteur, semblant redescendre sur terre se souvient ensuite fort justement que les femmes ne sont pas forcément des agnelles et cite par exemple Mesdames Golda Meir, Margaret Thatcher, Evita Peron, Indira Ghandi, Benazir Bhuto, etc.
Dans la fin de son article il conclut sur le truc classique et qui ne mange pas de pain :
« Le politiquement correct, qui est devenu aussi une mania, nous ferait donc poser la question de savoir si une femme n'a pas, elle aussi, le droit d'être nulle et traitée comme telle ? Voire même nous interdirait-il de le dire le cas échéant ? Faut-il, pour qu'elle se sente notre égale, tout faire pour l'inciter à se croire supérieure ? Ce serait du sexisme inversé. »
Voilà un article sans grand intérêt mais qui a le mérite de souligner qu’effectivement cette manie de considérer les femmes comme étant à priori mieux que les hommes parce qu’elles seraient plus douces et proches des réalités, car dénuées des relents d’agressivité et de lutte pour le pouvoir que possèdent les hommes du fait de leurs gênes, est assez grotesque. C’est là une vision assez caricaturale de la femme et de l’humanité en générale. La femme y est magnifiée de façon ridicule et stupide : c'est l'assomption de la première bécasse venue !
Cette « femmemania » un peu bébête est donc due je pense à une grosse erreur d'appréciation, se basant sans doute sur des connaissances parcellaires de la biologie, amenant des raccourcis idiots, et engendrant un vrai sexisme de la part de ceux qui justement, combattent le sexisme.
Statistiquement, en effet, on peut admettre que les mâles, du fait de leur taux de testostérone élevé seraient de gros boeufs querelleurs et agressifs, ayant des enjeux de territoires, tandis que les femmes, du fait de leur taux de progestérone, seraient de douces agnelles, propres à enfanter et dotées d’un instinct maternel inné qui les rendant folles à la seule vue d’un nourrisson.
Si on peut invoquer des différences globales de comportements dues à nos différences biologiques, il ne me semble pas pour autant que le monde soit aussi binaire. D’ailleurs la sexualité, en tant que révélateur d’une multiplicité d’identité et donc de genres, allant bien au delà du couple classique « Hommes/Femmes », nous prouve qu’aux côtés de l’hétérosexualité, même si elles reste majoritaire, coexistent des sexualités « alternatives » dont l’homosexualité n’est que la partie émergée de l’iceberg.
En effet, ceux que l’on nomme les transsexuels (syndrome de Benjamin), ou encore les transgenres, amènent aussi une problématique identitaire différente et cela d’autant plus qu’un homme devenu femme par exemple, pourra fort bien se retrouver ensuite avec un homme aussi bien qu’avec une femme !
Les formules chromosomiques du sexe sont nombreuses et, dans l’état des connaissances actuelles, se basant sur trois types d’ovules et six types de spermatozoïdes, pourraient par exemple amener dix-huit types de combinaisons possibles. Ces combinaisons pourraient éventuellement s’accompagner de comportements fort spécifiques, pas aussi binaire et prévisible que ce que la classique équation du sexe social « Homme/Femme » prévoit.
Partant de là, on peut même envisager la légitimité de certains groupes ne se sentant pas à l’aise dans les catégories sociales bien trop restrictives. Dommage que ces groupes, ne se placent pas sur le terrain de la biologie, et entrent dans la revendication politique désordonnée qui ne rend pas leurs actions crédibles.
Même si je n'aime pas la psychanalyse, je pense que Jung, dans une intuition foudroyante, avait vu juste en évoquant ses concepts d’Anima et d'Animus. Ainsi il existe des hommes plus « féminins » car dotés d'une grande sensibilité (Anima importante), tandis que certaines femmes seront plus « masculines » et donc dotées d'une agressivité évidente (Animus important).
La politique, étant une forme évoluée - sublimée diraient les analystes - de la guerre et des enjeux territoriaux que se livrent les mâles, il est normal que ce milieu très particulier sélectionnent des femmes plus couillues. D'ailleurs, celles qui ne le sont pas, mais sont plus conforme à ce que l’on attend d’une femme (douceur, sensibilité, tendresse, etc.) ne restent jamais en politique ou y font de la figuration, soutenues soit par un mari ou père influent (Roselyne Bachelot, Françoise de Panafieu, etc.), ou par un courant sociétal voyant d'un bon oeil que quelques potiches puissent coexister dans la savane avec les lions et les hyènes.
De là à penser que ceux qui voteront pour la pintade du Poitou, parce que c'est une femme, sont des abrutis qui n’ont rien compris mais se laissent influencer bêtement, il n’y a qu’un pas que je franchirai allègrement !
Rassurez-vous, Marie-Ségolène, ne sera pas meilleure qu’un homme, ni plus douce, ni plus tendre, sinon elle n’en serait pas là aujourd’hui ! D'ailleurs, il semble que les rumeurs qui courent sur son compte, indiquent qu'elle serait terriblement exigeante et cassante.
Je suppose même qu’elle sera bien pire qu’un homme. Car, alors qu’un homme sent toujours peser sur lui, la honte de sa biologie qui le condamne ces derniers temps à être un salaud de mâle, Marie-Ségolène aura les coudées franches, puisqu’elle n’aura pas ce handicap.
Je crois que Georges Brassens avait d’ailleurs abordé ce thème dans une chanson parlant de jolie vache déguisée en fleur.
« Commencée avec Angela Merkel et Michelle Bachelet, alimentée par Ségolène Royal et enrichie récemment d'Hillary Clinton, la « femmemania » serait l'indice d'une sorte de renouveau politique.
Nous avons eu la mode des « gate » : Watergate, Irangate, Monicagate. Il y a maintenant les "manias". Cela a commencé avec l'opéra rock Starmania en 79 (prémonitoire car être une star devient obsessionnel de nos jours); vint ensuite la tontonmania mitterandesque en 88, etc. […]
[…] Il est aussi une autre mania, mais d'un niveau bien plus élevé, qui court en ce moment : la « femmemania ». Commencée avec Angela Merkel et Michelle Bachelet, alimentée par Ségolène Royal et enrichie récemment d'Hillary Clinton, elle serait l'indice d'une sorte de renouveau politique annonciateur de temps meilleurs du fait même de ce double "X" qui rendrait ses représentantes plus sensibles aux détresses, portées vers les solutions pacifiques excluant les rodomontades, et fatalement plus soucieuses du bien commun selon le beau mot de Valéry Larbaud qui disait que "les femmes ont sur la vie des informations qui nous échappent".
L’auteur, semblant redescendre sur terre se souvient ensuite fort justement que les femmes ne sont pas forcément des agnelles et cite par exemple Mesdames Golda Meir, Margaret Thatcher, Evita Peron, Indira Ghandi, Benazir Bhuto, etc.
Dans la fin de son article il conclut sur le truc classique et qui ne mange pas de pain :
« Le politiquement correct, qui est devenu aussi une mania, nous ferait donc poser la question de savoir si une femme n'a pas, elle aussi, le droit d'être nulle et traitée comme telle ? Voire même nous interdirait-il de le dire le cas échéant ? Faut-il, pour qu'elle se sente notre égale, tout faire pour l'inciter à se croire supérieure ? Ce serait du sexisme inversé. »
Voilà un article sans grand intérêt mais qui a le mérite de souligner qu’effectivement cette manie de considérer les femmes comme étant à priori mieux que les hommes parce qu’elles seraient plus douces et proches des réalités, car dénuées des relents d’agressivité et de lutte pour le pouvoir que possèdent les hommes du fait de leurs gênes, est assez grotesque. C’est là une vision assez caricaturale de la femme et de l’humanité en générale. La femme y est magnifiée de façon ridicule et stupide : c'est l'assomption de la première bécasse venue !
Cette « femmemania » un peu bébête est donc due je pense à une grosse erreur d'appréciation, se basant sans doute sur des connaissances parcellaires de la biologie, amenant des raccourcis idiots, et engendrant un vrai sexisme de la part de ceux qui justement, combattent le sexisme.
Statistiquement, en effet, on peut admettre que les mâles, du fait de leur taux de testostérone élevé seraient de gros boeufs querelleurs et agressifs, ayant des enjeux de territoires, tandis que les femmes, du fait de leur taux de progestérone, seraient de douces agnelles, propres à enfanter et dotées d’un instinct maternel inné qui les rendant folles à la seule vue d’un nourrisson.
Si on peut invoquer des différences globales de comportements dues à nos différences biologiques, il ne me semble pas pour autant que le monde soit aussi binaire. D’ailleurs la sexualité, en tant que révélateur d’une multiplicité d’identité et donc de genres, allant bien au delà du couple classique « Hommes/Femmes », nous prouve qu’aux côtés de l’hétérosexualité, même si elles reste majoritaire, coexistent des sexualités « alternatives » dont l’homosexualité n’est que la partie émergée de l’iceberg.
En effet, ceux que l’on nomme les transsexuels (syndrome de Benjamin), ou encore les transgenres, amènent aussi une problématique identitaire différente et cela d’autant plus qu’un homme devenu femme par exemple, pourra fort bien se retrouver ensuite avec un homme aussi bien qu’avec une femme !
Les formules chromosomiques du sexe sont nombreuses et, dans l’état des connaissances actuelles, se basant sur trois types d’ovules et six types de spermatozoïdes, pourraient par exemple amener dix-huit types de combinaisons possibles. Ces combinaisons pourraient éventuellement s’accompagner de comportements fort spécifiques, pas aussi binaire et prévisible que ce que la classique équation du sexe social « Homme/Femme » prévoit.
Partant de là, on peut même envisager la légitimité de certains groupes ne se sentant pas à l’aise dans les catégories sociales bien trop restrictives. Dommage que ces groupes, ne se placent pas sur le terrain de la biologie, et entrent dans la revendication politique désordonnée qui ne rend pas leurs actions crédibles.
Même si je n'aime pas la psychanalyse, je pense que Jung, dans une intuition foudroyante, avait vu juste en évoquant ses concepts d’Anima et d'Animus. Ainsi il existe des hommes plus « féminins » car dotés d'une grande sensibilité (Anima importante), tandis que certaines femmes seront plus « masculines » et donc dotées d'une agressivité évidente (Animus important).
La politique, étant une forme évoluée - sublimée diraient les analystes - de la guerre et des enjeux territoriaux que se livrent les mâles, il est normal que ce milieu très particulier sélectionnent des femmes plus couillues. D'ailleurs, celles qui ne le sont pas, mais sont plus conforme à ce que l’on attend d’une femme (douceur, sensibilité, tendresse, etc.) ne restent jamais en politique ou y font de la figuration, soutenues soit par un mari ou père influent (Roselyne Bachelot, Françoise de Panafieu, etc.), ou par un courant sociétal voyant d'un bon oeil que quelques potiches puissent coexister dans la savane avec les lions et les hyènes.
De là à penser que ceux qui voteront pour la pintade du Poitou, parce que c'est une femme, sont des abrutis qui n’ont rien compris mais se laissent influencer bêtement, il n’y a qu’un pas que je franchirai allègrement !
Rassurez-vous, Marie-Ségolène, ne sera pas meilleure qu’un homme, ni plus douce, ni plus tendre, sinon elle n’en serait pas là aujourd’hui ! D'ailleurs, il semble que les rumeurs qui courent sur son compte, indiquent qu'elle serait terriblement exigeante et cassante.
Je suppose même qu’elle sera bien pire qu’un homme. Car, alors qu’un homme sent toujours peser sur lui, la honte de sa biologie qui le condamne ces derniers temps à être un salaud de mâle, Marie-Ségolène aura les coudées franches, puisqu’elle n’aura pas ce handicap.
Je crois que Georges Brassens avait d’ailleurs abordé ce thème dans une chanson parlant de jolie vache déguisée en fleur.
2 Comments:
et oui mesdames l'égalité des sexes passe aussi par le fait qu'il vous faille admettre que la femme peut être un connard comme les autres (même si le mâle à plus souvent l'occasion d'en faire état, il n'en a pas l'exclusivité) ... c'est ça qui est bien avec la misanthropie, pas de discrimination ...
Ce n'est pas de la misanthropie mais une ébauche de réflexion intelligente !
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