A la soupe ! Hmmm, on va se régaler !
Au cours de cette soirée, dont je vous ai parlé dans l’article précédent, nous nous sommes entretenus d’un truc bizarre, dont personne ne sait s’il s’agit d’une réalité ou d’une légende urbaine ! Mais, d’abord, définissons ce qu’est une légende urbaine !
Une légende urbaine est une histoire plaisante, empruntant à tous les genres (anecdote, horreur, blague, etc.) et se répandant de proche en proche par le bouche à oreille ou par courriel. Elle se rapproche de la rumeur, du canular voire du folklore.
Les légendes urbaines sont fréquemment recyclées, s'adaptant aux nouveaux lieux et temps, et sont traduites d'une langue à une autre sans difficulté apparente, d’autant plus que les modes de vie s’occidentalisent permettant à ces légendes de s’insérer d’un lieu à l’autre. Ces histoires sont souvent racontées comme étant arrivées à « l'ami d'un ami ».
Certaines sont récentes tandis que d'autres sont très anciennes et circulaient déjà par courrier postal alors que l’Internet n’existait pas. Toutes ces légendes forment un folklore ; c'est d'ailleurs ce qui les différencie des rumeurs.
Le plus souvent, les spécialistes attribuent le titre de manière un peu exclusive à des récits qui présentent les caractères suivants :
Une légende urbaine est une histoire plaisante, empruntant à tous les genres (anecdote, horreur, blague, etc.) et se répandant de proche en proche par le bouche à oreille ou par courriel. Elle se rapproche de la rumeur, du canular voire du folklore.
Les légendes urbaines sont fréquemment recyclées, s'adaptant aux nouveaux lieux et temps, et sont traduites d'une langue à une autre sans difficulté apparente, d’autant plus que les modes de vie s’occidentalisent permettant à ces légendes de s’insérer d’un lieu à l’autre. Ces histoires sont souvent racontées comme étant arrivées à « l'ami d'un ami ».
Certaines sont récentes tandis que d'autres sont très anciennes et circulaient déjà par courrier postal alors que l’Internet n’existait pas. Toutes ces légendes forment un folklore ; c'est d'ailleurs ce qui les différencie des rumeurs.
Le plus souvent, les spécialistes attribuent le titre de manière un peu exclusive à des récits qui présentent les caractères suivants :
- La forme narrative (une petite histoire, un récit structuré) ;
- Un procédé d'authentification « par la convocation de témoignages, par des indications de mode, date et de lieu, par l'intervention de leur propre autorité » ;
- Le récit propose — à la lecture attentive — un déchiffrement et une interprétation du monde (surtout dans ses aspects les plus perturbants, confondants ou inquiétants).
Les légendes urbaines se rapprochent aussi des « Hoax » qui sont des canulars se trouvant souvent sous la forme de courriel ou de simple lettre-chaîne. Dans ce dernier cas, internet ne fait qu'amplifier un phénomène qui existait déjà à travers le courrier traditionnel. Ces « hoax », souvent bâtis sur les mêmes modèles que les légendes urbaines, se diffusent par colportage massif via les mails, ce qui renforce à la fois leur impact et leur audience.
Voilà pour la partie éducative, attaquons maintenant le cœur du sujet, à savoir un truc un peu graveleux que les plus anciens connaissent, sans savoir si c’est vrai ou non !
Comme je l’expliquais précédemment, mon ami Florent venait de nous parler, d’une époque de sa vie, au cours de laquelle, pour des raisons financières (qu’il appelle nécessité ce chacal), il avait entrepris de réaliser un CD dans lequel il souhaitait référencer toutes les boites échangistes de France et de Navarre. Ce CD, qui n’a finalement jamais vu le jour, aurait du s’appeler «Itinéraire libertin » ou un truc approchant. Il était destiné à tous les adeptes de cette pratique, leur permettant ainsi, où qu’ils soient dans notre beau pays, de pouvoir rallier la première boîte à cul, la plus proche, en cas d’envie pressante !
Ce projet crapoteux, exposé par notre pote Florent, nous a tous bien fait rigoler. Et chacun de nous a proposé à Florent, tout un tas d’initiatives à prendre, dans le domaine du cul, qui lui auraient permis d’être encore plus trash et de se faire encore plus de blé, car on sait que le vice n’a pas de limites, hormis celles imposées par le code pénal !
Pour ma part, me souvenant d’une histoire que l’on racontait voici bien des années, je lui ai proposé de réaliser, s’il en avait le temps un « Itinéraire gourmand de la croutonnade » ! D’ailleurs ce mot doit-il s'orthographier avec un « n », croutonade, ou bien deux « n », croutonnade ?
Le vérificateur d’orthographe de Word, me signale une faute et me propose de remplacer ce mot par « croustade » ce qui est une aberration car une « croutonnade », que je décide finalement d’écrire avec deux « n », n’a rien à avoir avec une « croustade ». D’ailleurs comme vous le verrez, vous pouvez accepter une invitation à manger une « croustade », mais je vous conseille d’éviter la « croutonnade », sauf si vous êtes un peu bizarre !
Le pire est qu’au-delà de l’orthographe du mot, nous n’étions que deux, Dédé et moi, à savoir ce qu’était une croutonnade ! Le reste de l’assemblée nous regardait comme si nous étions les deux seuls à connaître quelques secret, par exemple celui d’une recette extraordinaire d’un quelconque plat digne d’un trois étoiles au Michelin ! Dans les faits, il n’en est rien !
Lorsque j’étais jeune, c’est à dire voici un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, il y avait dans notre ville de Paris, ce que l’on nommait des vespasiennes.
Une vespasienne est un WC public collectif où les hommes peuvent uriner debout. C’est ce que l’on appelait fort inélégamment une pissotière. Totalement gratuites et faute de meilleurs endroits, les vespasiennes furent aussi utilisées par les homosexuels masculins comme lieux de rencontre.
Elle fut inventée par l'empereur romain Vespasien (9-79) en vue de collecter l'urine (utilisée par les teinturiers et blanchisseurs) ainsi qu'un impôt (les premières vespasiennes étaient payantes). Moqué pour ces économies de bouts de chandelles, il aurait répondu que « l'argent n'a pas d'odeur » (pecunia non olet), phrase devenue célèbre.
Elles apparaissent à Paris en 1834 par la volonté du préfet de la Seine, le comte Claude-Philibert de Rambuteau, et en 1843, on en décomptait 478 sur les trottoirs de Paris. Toutefois, elles eurent vite fait très mauvaise réputation en raison de ce qu’y s’y passait discrètement mais aussi de l’odeur pestilentielle qui en émanait, à savoir une bonne odeur d’ammoniaque !
C’est pourquoi, après des dizaines d’années de bon et loyaux services, le Conseil Municipal de Paris décida en 1961 leur suppression graduelle. Certains défendirent toutefois leur originalité et le fait qu’elles fassent partie intégrante de la vie parisienne. Rien n’y fit et la fin de la gratuité des toilettes publiques parisiennes fut votée par le Conseil de Paris le 28 janvier 1980, et les quatre premières sanisettes payantes furent construites, et un contrat de concession de ces sanisettes (marque déposée en 1980) entre la Mairie de Paris et la société Decaux fut signé en 1991. Notre bien aimé et regretté président de la République, le très honnête Jacques Chirac, qui a fait dernièrement des adieux déchirants, aura donc peut être palpé sur des tas de trucs mais aussi sur l’édification des chiottes publiques de Paris ! Ceci dit, ce sera à la justice de le dire !
Ces vespasiennes furent donc le lieu de pratiques discrètes et coupables que l’on connaît ou imagine tous ! Toutefois, alors que j’étais adolescent, une époque où elles existaient encore, ou du moins, où certaines, très rares, subsistaient, une légende courait sur une pratique assez curieuse et fort peu ragoûtante !
Et c’est là, que la « croutonnade » entre en scène, attention, je vous préviens ça tache ! On m’avait dit, et je ne suis pas le seul à l’avoir entendu, que dans ces vespasiennes, dans le petit canal destiné à recevoir l’urine, il y avait des morceaux de pains flottant librement ou bien amoureusement agencés dans de mignons petits filets à trou-trous comme ceux dans lesquels on vous vend les oignons ou les échalotes !
« Quoi, du pain dans des filets à trou-trous dans les pissotières parisiennes ? Mais pourquoi donc ? », me direz-vous fort justement ! Car il ne vous aura pas échappé, lecteurs sagaces, que d’une part que du pain n’a rien à faire dans un filet mais, que de plus, filet ou non, du pain n’a rien du tout à faire dans une pissotière !
Les plus crédules et mignons d’entre vous, auront sans doute une explication rationnelle à fournir. Ils imagineront peut-être des hommes souhaitant donner à manger aux pigeons, et qui de ce fait, auraient bourré leurs poches de morceaux de pains, lesquels auraient pu tomber par inadvertance dans la pissotière, au moment ou ils allaient se soulager. Ca aurait pu être la raison de la présence du pain en cet endroit, mais vous avez faux !
Dans les faits, la légende, mais est-ce une légende, prétendait que ces morceaux de pains, étaient laissés là à dessein, par des gens étranges et passablement cradingues que l’on nomme urophiles.
L' urophilie ou ondinisme (ou urolagnie) est une paraphilie caractérisée par une forte excitation érotique éprouvée en buvant (ou faisant boire), ou en se recouvrant le corps (ou recouvrant le corps de son partenaire) d'urine. Chez certaines personnes, cette pratique est liée au BDSM (Bondage et Discipline, Domination et Soumission). Une variante de cette pratique consiste à uriner dans ses sous-vêtements et ses vêtements, parfois en public. Cette pratique est également connue sous le diminutif de "douche dorée" (ou «golden shower» pour les anglophones).
Ces personnes, selon la légende, auraient donc laissé ce pain, macérer dans l’urine des vespasiennes, puis seraient revenus le soir afin de le récupérer gorgé d’urine, afin de le consommer. Cette préparation culinaire, assez peu ragoûtante, j’en conviens, était appelée « croutonnade ». Les histoires colportées étaient toutes d’accord sur la présence de ce pain dans les vespasiennes, sur l’utilisation qui en était faite, sur le joli nom donné à la préparation (croutonnade) mais variaient ensuite sur le modus operandi de la consommation. Certaines histoires mettaient en scène de pauvres types seuls, dégustant leur croutonnade dans le plus grand secret, tandis que d’autres scénarios, avançaient que ces urophiles préféraient consommer leur plat favori en groupe.
Quoiqu’il en soit, même si la rumeur persiste à survivre aux vespasiennes, je ne sais toujours pas encore aujourd’hui, si la croutonnade fut une réalité aujourd’hui tombée en désuétude du fait de Jacques Chirac et de son goût immodéré pour le mobilier Decaux, ou bien une légende urbaine un peu cracra mais plutôt rigolote !
Enfin, réelle ou non, cette pratique m’aura permis, de faire un bel article richement documenté dans lequel vous aurez appris des tas de trucs, et de coller plein de mots-clés super ! Car amusez-vous à taper « croutonnade » ou « croutonade » sur Google, et vous constaterez qu’il n’y a qu’une occurrence ! C’est super, je vais enfin avoir la première place dans une requête sur Google !
Quant à toi, mon cher Florent, si tu passes me lire, ne te laisse pas abattre pour si peu ! Si le CD des itinéraires libertins n’a pas vu le jour, voici une idée intéressante ! Nul doute, qu’un itinéraire gourmand de la croutonnade en France, ne puisse marcher !
Avec une belle iconographie - des photos de pissotières, de flaques d’urine et de pain frais par exemple - et des conseils culinaires - quel pain choisir, peut-on agrémenter d'une goutte de calva si on vit en Bretagne, la mange-t-on en entrée ou en plat de résistance, peut-on sucrer ou bien saler, etc. - c’est un projet qui va faire de toi un homme riche !
Tu peux même envisager des traductions pour le monde entier car c’est un sujet qui me semble assez peu traité ! Il ne te restera qu’à expliquer par la suite, si tu as un peu honte de ton joli livre de cuisine, que : « Nécessité fait loi ».
Je dois confesser, que parfois je me fais peur ! Je dois être le seul à avoir abordé ce sujet ! Suis-je un génie ou un grand malade ?
N.B. : Laurence, me signale que chez elle, en Lorraine, "croutonade", ne prend qu'un "n" et qu'elle se prépare traditionnellement avec du pain de campagne plutôt que de la baguette, des lardons et des oeufs, une peu comme une quiche.
Bien sur, n'oubliez pas le PLAN NATIONAL NUTRITION SANTE !
9 Comments:
Joli texte :) De bon matin, en prenant son petite déjeuner, c'est plaisant à lire ! :))
mouais... ça pisse pas loin quand même, pas de quoi en faire un fromage ...
Bon, puisque vous aimez, je monnaie cher un "Guide parisien de la croutonnade"!
Euh, le Calva, c'est quand on est Normand, pas breton...
Sinon, article très intéressant
A mon avis c'est bien une légende urbaine. Ceci dit l'ondinisme existe vraiment, n'est pas si rare ou étrange que ça, et concerne plutôt une attirance qu'ont des hommes pour de l'urine de... FEMMES.
L'urine doit être chaude et fraîche et non pas l'horrible mixture macérée des urinoirs d'hommes tels qu'on en trouve encore en Inde un peu partout.
j ai la trentaine et je travail dans un jardin publique de la capital comme jardinnier,un jour je vis rodé autour des toilettes publique du jardin un homme fesant des vas et viens insescent et resortant a chaque fois avec de petit morceau de pain,mon collegue,plus vieux que mois m'expliqua alors cette etrange rituel connue sous le nom de "soupeur"ou "croutonade", ce n est donc pas un mhyte ou une legende mais un fais bien reel ,puisque de mes yeux je l ai vu ,et effectivement il y avait (dans les toilettes dames a la turc)autour de la cuvette de petit croutons de pain.
Mais c'était des toilettes de dames.
Je parlais des urinoirs pour hommes.
Et puis c'est pas tout.. Autour d'une cuvette turc ce n'est pas la même chose que dedans. Je ne pense pas que tant de filles urinent à côté vu leur obsession de la propreté. et si les miettes étaient dedans bien à la première pisse elles glissent dans le trou...
Je pense qu'il s'agit donc d'une fille qui a emporté son sandwich aux toilettes.
l'homme lui pouvait juste roder ou écouter les filles pisser ou je ne sais quoi.
Marrant, ça... il ne me serait jamais venu à l'idée de penser qu'un soupeur pouvait n'être qu'un individu né du folklore.
Je connais le terme depuis tout gosse et c'est la première fois que j'entends dire qu'il pourrait ne s'agir que d'un mythe.
Sinon, chouette blog, bourré de trucs intéressants et drôles.
Pas encore fini de le parcourir, j'y retourne de ce pas.
Pour ma par, très jeune je soupais directement dans les pissotière publique ceci juste après y avoir laissé tremper des morceaux de pain sec, ce qui était trop dangereux pour ma santé, alors depuis je récupère les jus de chiottes bouchés bien macérés à la louche et les ramène chez moi en bocaux, je stérilise le tout à basse température pendant que je fait revenir mes croutons aillés et râpe environ 200 g de comté, je met le tout dans un pot de chambre de mariage qui me sert de soupière, et hop à table miam !!!
Enregistrer un commentaire
<< Home