Ne vous laissez pas abuser ! Les pathomimies ou troubles factices !
Les troubles factices, également appelées pathomimies, sont des pathologies qui se situent aux frontières de la mythomanie, de la conversion hystérique et de la simulation.
Les pathomimies se distinguent de la simulation, qui est un acte volontaire, conscient, opéré en vue d'obtenir une satisfaction précise (exemple : se faire exempter à l’époque du service militaire). Les pathomimies n'entrent pas non plus dans le cadre des phénomènes de conversion observés dans le cadre de l’hystérie telle que la décrivit Charcot. Le tableau ci-dessous permet de les différencier.
Les pathomimies occupent une place située entre ces deux pôles, puisque les patients allèguent une maladie qu'ils provoquent eux-mêmes, ce qui s'approche de la simulation, mais que le but de ce comportement est essentiellement inconscient, puisque le sujet cherche invariablement à se retrouver dans un rôle de malade.
La quête du statut de malade est obstinée et répétitive, et le patient est souvent, ou devient un familier du milieu médical (profession médicale ou paramédicale, acquisition de connaissances en ce domaine à l'occasion d'hospitalisations successives). Les motivations de cette recherche du statut de malade demeurent incompréhensibles au sujet comme au personnel soignant.
Aujourd’hui encore, personne ne sait pourquoi des individus en arrivent à mimer des maladies et on estime simplement que cette position de « malade » leur apporte des bénéficies secondaires, sans que l’on sache exactement quels sont ces bénéfices.
Les manifestations cliniques des pathomimies très variées mais on distingue :
Les pathomimies se distinguent de la simulation, qui est un acte volontaire, conscient, opéré en vue d'obtenir une satisfaction précise (exemple : se faire exempter à l’époque du service militaire). Les pathomimies n'entrent pas non plus dans le cadre des phénomènes de conversion observés dans le cadre de l’hystérie telle que la décrivit Charcot. Le tableau ci-dessous permet de les différencier.
Les pathomimies occupent une place située entre ces deux pôles, puisque les patients allèguent une maladie qu'ils provoquent eux-mêmes, ce qui s'approche de la simulation, mais que le but de ce comportement est essentiellement inconscient, puisque le sujet cherche invariablement à se retrouver dans un rôle de malade.
La quête du statut de malade est obstinée et répétitive, et le patient est souvent, ou devient un familier du milieu médical (profession médicale ou paramédicale, acquisition de connaissances en ce domaine à l'occasion d'hospitalisations successives). Les motivations de cette recherche du statut de malade demeurent incompréhensibles au sujet comme au personnel soignant.
Aujourd’hui encore, personne ne sait pourquoi des individus en arrivent à mimer des maladies et on estime simplement que cette position de « malade » leur apporte des bénéficies secondaires, sans que l’on sache exactement quels sont ces bénéfices.
Les manifestations cliniques des pathomimies très variées mais on distingue :
- I. LE SYNDROME DE MÜNCHAUSEN :
Ainsi dénommé par Asher en 1951. Il se caractérise par la simulation d'un tableau d'urgence somatique (maladies du « corps »), comme dans le cas de cette demoiselle, ou psychique et par un roman biographique hors du commun, particulièrement dramatique (accidents, deuils), qui prend l'allure d'un roman fantastique que l’on nomme pseudologia phantastica (mensonges, falsifications de souvenirs, récits d'exploits imaginaires).
Ce syndrome serait plus souvent masculin, du moins dans ses formes les plus abouties, quand les patients recherchent des opérations chirugicales ou des examens intrusifs, tandis que les femmes semblent préférer mimer des pathologies psychiques ou se borner à décrire.
Les patients vagabondent, parfois à travers tout le pays, d'hôpital en hôpital, dont ils sortent contre avis médical ou par fugue après avoir été démasqués. Le syndrome de Munchausen est diagnostiqué lorsque tous les examens sont négatifs tandis que le patient se plaint tout le temps. De même, l'aspect évasif des propos du sujet, son hyperadaptation aux soins, l'absence de toute visite, des tendances à exploiter matériellement les autres patients doivent faire envisager un syndrome de Munchausen. On retrouve souvent des antécédents de condamnation pour escroquerie et une toxicophilie.
Toute prise en charge psychiatrique est rendue très aléatoire par la tendance à l'agressivité et la fuite qui suivent l'annonce au sujet que l'on s'oriente vers des troubles de nature psychique.
Du point de vue psychopathologique, ces patients présentent des traits masochiques évidents, associés à des troubles sévères de l'identité. On constate également la présence d'éléments du registre asocial et hystérique (mythomanie, histrionisme, changement d'identité). A priori, comme je l’expliquais dans l’article précédent, la demoiselle dont m’a parlé mon ami, se situe dans ce registre. - II. LE SYNDROME DE MÜNCHAUSEN PAR PROCURATION (OU SYNDROME DE POLLE) :
C’est sans doute la pathologie la plus révoltante puisque dans ce cas, c'est un enfant qui est instrumentalisé et utilisé en tant que sujet malade. Habituellement, c'est un des parents, issu d'un milieu en rapport avec l'exercice de la médecine ou ayant de grandes connaissances de ce milieu, qui provoque chez son enfant la pathologie factice pour jouer ensuite les parents dévoués. Le diagnostic est souvent très difficile, et uniquement confirmé par l'amélioration de l'état de l'enfant lorsque l'interdiction des visites rendues par le parent soupçonné est obtenue. On estime qu’un fort pourcentage de morts subites du nourrisson serait dû à un syndrome de Munchausen par procuration. - III. LE SYNDROME DE LASTHENIE DE FERJOL :
Cette pathologie porte le nom de Lasthénie de Ferjol qui est un personnage du roman « Les diaboliques » de Jules Barbey d’Aurévilly, qui se meurt d’une maladie de langueur comme on disait au XIXème siècle. Le prénom fictif de « Lasthénie » est bien sur un jeu de mot formé sur le terme « asthénie » qui est le nom savant désignant la fatigue. Le patient, le plus souvent une femme, est anémié, présentant une asthénie avec pâleur, comme s’il manquait de sang. C’est souvent le cas, mais, le saignement est obtenu par des prélèvements effectués par le sujet lui-même, ou bien prennent la forme de dons de sang répétés, dans des endroits et sous des identités différents. C’est une pathologie difficile à détecter. - IV. LES DERMATOSES FACTICES (ulcérations auto-entretenues) :
Ce sont de fausses maladies de peau. Elles comprennent des ulcérations chroniques auto-entretenues, des abcès créés par injection de produits souillés (germes fécaux le plus souvent). - V. LES FIEVRES FACTICES :
Des fièvres au long cours inexpliquées en dépit d'explorations multiples peuvent être provoquées par des manipulations du thermomètre, ce qui demeure relativement facile à mettre en évidence, par des injections ou ingestions de substances chimiques qui possèdent des facultés pyrogènes (élèvent la température).
La prise en charge des pathomimies est extrêmement difficile. Tout d’abord, les pathomimies ne sont pas simples à diagnostiquer, puisqu’il apparaît de prime abord totalement fou qu’un individu puisse jouer le malade. De ce fait, un médecin, rarement formé à ce type de pathologies, ne pensera jamais qu’il est en présence d’une pathomimie et s’axera toujours sur les examens médicaux qu’il poursuivra. C’est donc après de minutieux et nombreux examens que l’on envisagera une pathomimie pour expliquer les symptômes décrits par le patient.
Enfin, on en connaît peu de choses puisque, d'une part, ces patients sont souvent très mal tolérés dans les services dès que la nature factice de leur trouble a été découverte, par les médecins qui estiment avoir été floués et abusés. D'autre part, il faut comprendre que ces malades, quelque soit le caractère aberrant de l’expression de leur souffrance psychique, restent des sujets dont le fonctionnement mental les a amenés à avoir besoin du rôle de malade ou de mettre en échec le corps médical pour être reconnus. Dès lors, guérir pour eux, revient à souffrir. Ils seront donc réticents à tout traitement, préférant une fois démasqués, s’ils le peuvent, s’évanouir dans la nature, pour abuser d’autres personnes naïves.
Face à une pathomimie, il n'est donc pas question d'agresser le patient en le démasquant, mais plutôt de tenter d'aborder ses difficultés en terme de maladie sous-jacente à prendre en compte et en charge. Malheureusement, et le plus souvent dans le cas de syndromes de Münchausen, l'essentiel de l'aspect thérapeutique consiste à éviter des examens risqués, voire parfois des interventions chirurgicales exploratrices.
Pour ma part, je n’ai jamais eu de pathomimies dans mon cabinet. Tout au plus ai-je douté une fois d’une patiente dont je jugeais l’histoire et les symptômes peu crédibles. Lorsque j’ai voulu tenter une expérience très simple, afin de vérifier la validité des symptômes qu’elle évoquait, j’ai essuyé un refus catégorique assorti d’une colère assez vive. J’ai traité son angoisse mais je ne saurai jamais si elle m’avait menti ou non sur la réalité de ses symptômes. Je reste toutefois persuadé que j'ai été face à une jeune femme s'étant inventé une phobie étrange pour se faire prendre en charge et de ce fait rester au centre des attentions.
Pour conclure ce long article, si un jour vous allez consulter des forums médicaux, et que vous soyez émus à lecture de témoignages bouleversants, ne soyez pas naïfs et demandez-vous toujours si vous n’êtes pas face à un syndrome de Munchausen par exemple.
De la même manière, chaque fois que vous êtes face à un récit bouleversant, faisant intervenir, une pathologie ou un traumatisme grave, et que la rédaction est riche d’émotions mais pauvre ne détails et très romancée, doutez toujours de la véracité du récit. A titre d’exemple, j’ai lu le récit bouleversant d’une femme, racontant le décès de sa fille de vingt dans un accident de voiture, qui s’est révélé être un mensonge éhonté. De même voici quelques années, une quadragénaire américaine, a défrayé la chronique en se faisant passer durant des mois, pour une adolescente leucémique, afin de susciter la compassion, avant d’organiser sa mort fictive. Elle fut finalement démasquée.
Pour ma part, je pense que plus de la moitié de ces témoignages, qu’ils figurent sur des sites médicaux ou des pages personnelles, sont totalement bidons et émanent de telles personnalités au psychisme dérangé.
Sur le net, ne soyez pas naïfs, doutez toujours de tout !
4 Comments:
Je trouve ce reci vrais mes tres mal expliquer sur le vrais sujet
Eh bien monsieur, sachez que l'on peut être réellement malade durant des années sans qu'aucune pathologie ne parvienne à être diagnostiquée. Il existe encore des pathologies que l'on ne connait pas. Je trouve votre article réducteur et culpabilisant pour les personnes qui souffrent réellement sans parvenir à mettre un nom sur leur souffrance, car d'après vos mots, si la personne continue à se plaindre (de douleurs par exemple) sans que les médecins ne parviennent à mettre un nom de maladie sur ces douleurs, il s'agirait forcément d'un syndrome de Münchausen ? J'ai souffert pendant des années de douleurs physiques bien réelles, qui me pourrissaient la vie au quotidien. Énormément d'examens ont été réalisés dans parvenir à mettre un nom sur ces douleurs. J'ai moi-même demandé certains examens afin d'être sûre.
J'ai également, comme vous le décrivez, été agressive envers certains psychologues quand ils me disaient que mes douleurs pouvaient n'être que psychosomatiques. Pourquoi ? Parce-qu'il est usant de s'entendre répéter ce genre de phrase dès que la médecine ne parvient pas à expliquer certains maux du corps.
Alors certes, je ne nie pas que les douleurs que j'ai puissent être aggravées par le stress et que l'esprit joue un rôle important. Mais je me connais mieux qu'un psychologue ou psychiatre ne me connaîtra jamais et lorsque je les ressens, je peux vous assurer que mes douleurs ne sont pas dues à une quelconque névrose ni à un syndrome de Munchausen. Je suis déjà sortie contre-avis médical justement parce-que certains psychiatres voulaient s'entêter à me faire prendre des anxiolytiques et à me faire parler de mon passé, certains d'y trouver quelque chose. On m'a déjà traitée de menteuse, de mythomane. Mais j'ai toujours su que je n'étais ni l'un ni l'autre.
Après des années, le diagnostic a été posé. Il s'agit de douleurs neuropathiques.
Monsieur, je n'ai absolument rien contre les psychiatres ou psychologues. Je suis moi-même dans le milieu médical et l'une des premières choses que l'on nous apprend, c'est d'avoir l'esprit ouvert. Accepter que la médecine n'explique pas tout. Qu'il existe bien des symptômes que l'on n'explique pas, que le parcours de vie d'une personne soit très riche, qu'elle ait besoin de se libérer par ses témoignages, qu'elle puisse juste en avoir marre qu'on la catégorise malade psy sans forcément sauter à la conclusion de ce genre de syndrome. Il en existe, oui, mais devant un non résultat après des examens, sauter directement à la conclusion qu'il s'agit d'une somatisation, non.
Et de même, ce n'est pas parce-qu'un patient ayant déjà présenté un tableau psy se plaindra de douleurs ou de symptômes dont on ne trouvera pas la cause qu'elle sera forcément psy elle aussi.
J'ai appris une phrase dans mes études que je n'oublierais jamais : La psychiatrie, c'est la poubelle de toutes les maladies non expliquées.
Monsieur, ce syndrome existe, oui. Il existe des gens qui font réellement semblant. Mais je trouve votre article mal écrit et votre propos trop abrupt. Il existe également des gens qui souffrent physiquement tout simplement, et qui ont besoin de le témoigner sur internet afin de ressentir un minimum de soutien s'ils sont seuls.
Bonjour
Je vous explique le parcours de ma mère :
Jeune fille (trop) gatée par ses parents :père médecin ..
A épousé mon père (d un autre milieux) qui était bien plus intellectuel, n a plus supporté ses caprices, ses dépenses, son absence de responsabillité (le couple vivait chez les parents de madame qui les rémunéraient gracement afin qu ils restent là ) , et ses MENSONGES.
Ma mère n a pas supporté le divorce.Elle a tout fait pour que mon père reste (ses parents lui ont acheté un appartement luxueux dans la ville juste à coté, son père a construit une clinique -de l hippodrome à Lambersart- pour qu elle travaille -quand bon lui semblait-)
Le divorce a été très conflictuel d autant que mon père voulait ma garde (et pas celle de ma soeur) : il m aimait fusionnellement moi ... et pas elle . Vu sa situation d étudiant mes grands parents n ont eu aucun mal à l époque (1968) à "acheter" la justice et me garder .
N a jamais voulu me laisser à mon père et a refusé de nous envoyer ma "soeur" et moi en vacances à New york où il a commencé une belle carrière (ONU) .
Puis elle a épousé un homme d affaire fortuné et a tenté de le "monter contre moi " : j étais sans arret chez mes grands parents au début de leur rencontre ...
Je vous passe les détails mais veut remonter à la cause de son dérangement .
Cette femme semble douce et gentille
A toujours éprouvé le besoin de mentir
se confier à ses bonnes (sa version de femme malheureuse)
S est pris d un interrêt pour mes fils et s est montrée gentille avec moi ....
Dès sa retraite son riche et vieux mari est tombé malade (19 ans de plus qu elle !) , pour le qu en dira t on et surtout sa fortune, elle l a soigné , il est mort . Puis sa mère (idem : le matin de la mort de sa mère, dès l annonce et au lieu d aller voir le corps de sa mère , elle est allée à la banque au coffre à 8 heures pour le vider avant de déclarer le décès : bagues, lingots d or etc UN SANG FROID de vipère ) .
Elle qui avait toujours promis à mes enfants de les aider lors de la mort de son époux (quand elle aurait son fric !) n en n a rien fait : elle s est acheté 2 superbes télés !
Et curieusement, au lieu de fuir avec tout son argent tant attendu* elle a commencé à se trouver une maladie : CONSTIPATION .
Elle s est bourrée de laxatifs toute sa vie (pour maigrir!) .
suite
Et curieusement, au lieu de fuir avec tout son argent tant attendu* elle a commencé à se trouver une maladie : CONSTIPATION .
Elle s est bourrée de laxatifs toute sa vie (pour maigrir!) .
Entre deux mon père, revenu à Genève dans les années 80 pour nous avoir aux vacances ) est tombé gravement malade (myelodisplasie) a combattu tous ses rèèls maux avec un courage et un optimisme exemplaire . 2011 2016
A débuté les visites incessantes aux médecins : avec l aide de ma soeur , elle a trouvé un médecin qui lui a ENLEVÉ LE COLON (oui véridique : clinique du bois à Lille ) mais l "opération n a pas marché" sauf qu elle n a plus de colon! et continue les laxatifs ... Depuis donc elle ne cesse de s inventer des
maux de ventre, estomac, infections urinaires (les analyses reviennent négatives ) mycoses, démangeaisons, maux de dos, genoux et j en passe .
Elle multiplie les visites aux médecins, examens, pharmacies différentes (très gentils pharmaciens qui lui donnent parfois sans ordonnance tant elle est crédible et ...fille du docteur Batteur et ayant travaillé dans une clinique : comptable à mi temps dans celle de son père !)
Je fais encore une parenthèse pour expliquer que j ai quitté le Nord pour prendre soin de mon père (qui hélas est parti en mai ..) .Nous avons vécu des moments extraordinaires .Maman m appelait (insidieusement tous les jours pour avoir des nouvelles ...)
A ce jour elle est donc très affaiblie, très mal : ce qui est vraiment paradoxal* (ballot ! ) et sa haine envers moi est sans égale : elle a réussi à m éloigner de mes enfants ( à 750 kms de moi ) leur racontant des histoires abracadabrantes sur mon père et sur moi ... ( j aurais récupéré une fortune sans leur donner quoi que ce soit .. entre autres saletés* ) .
Sa vie se résumé à : vouloir consulter, se faire plaindre, se faire aimer de sa fille (alors qu elle sait que celle ci n attend que son argent ) , me faire haïr de mes enfants ...
QUE FAIRE S IL VOUS PLAIT ?????
Je vous précise que je viens de découvrir ces éléments de mon passé au décès de papa : j ai découvert le dossier de divorce ..... toute ma vie , elle m avait dit que mon père avait eu tous les tords* ..... ce qui est loin d être vrai ....
Papa lui, ne m avait jamais dit de mal de ma mère .
je viens de réaliser ....
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