Les risques liés à la fréquentation des pervers !
Ce matin, entre deux rendez-vous, je rejoins Robert, dont j'ai déjà parlé ici, afin de prendre un café en terrasse. Comme il lit mon blog, il me dit que j'ai eu du cran de ne pas aller faire la communication à cette association. Il rajoute que même si cela l'aurait royalement emmerdé, il se serait senti lié moralement avec cette association, et qu'il y serait allé et rajoute qu'il pensait que j'y serais allé.
Je lui explique alors que je suis comme lui, et qu'à un moment, bref et fugace, je me suis dit que je devrais m'y rendre, et que ce n'était pas très sympa de faire porter à cette association le poids des erreur de Gérard car le président était quelqu'un de très bien.
Mais, j'ai immédiatement repris mes esprits, en me disant que je serais le roi des cons de m'y rendre.Que si j'en étais là, alors je n'avais plus qu'à rentrer dans le bureau de Gérard en marche arrière, le pantalon sur les chevilles ! Je ne suis donc pas allé à cette réunion, dont j'étais pourtant l'invité principal, laissant Gérard se démerder.
Robert a convenu que c'était la meilleure solution mais que cela nécessitait de se placer sur le même plan moral que Gérard, à savoir l'amoralité la plus complète, et que c'est justement ce qui était le plus difficile à faire. De plus Robert ayant rencontré une fois Gérard, l'a jugé profondément débecquetant et dérangeant, le trouvant trop onctueux, trop poli pour être honnête, comme l'on dit. Effectivement, communiquer avec un pervers narcissique, n'est possible que de deux manières :
Pour le combattre il faut devenir aussi monstrueux que lui, et dénué de conscience et c'est difficile. C'est ainsi, qu'un profiler du FBI très connu, John Douglas, est tombé gravement malade des suites d'une méningite. Selon lui, et ses médecins semblaient d'accord, il est tombé gravement malade parce que le stress l'aurait grandement fragilisé.
John Douglas(photo ci-contre), explique en effet que, depuis quelques mois, il n'en pouvait plus d'aller sur des cènes de crime et de regarder perpétuellement des photos macabres. Mais, il rajoute qu'il aurait pu trouver une stratégie de défense pour affronter cela. Ce qui lui a gravement nuit, estime-t-il, c'est son métier spécifique de profiler, qui nécessitait sans cesse de se mettre à la place des tueurs. Pour ce faire, il était obligé de penser comme le tueur, imaginant ce que ce dernier faisait, comment il le faisait et pourquoi il le faisait. Il était donc obligé de combattre son propre système moral afin d'être "dans la tête du tueur".
Ce que dit John Douglas est plausible, et j'ai tendance à le croire. On sait par exemple en psychologie du travail, qu'il n'est pas de plus grande souffrance au travail, que celle consistant à travailler contre ses valeurs. Ainsi, un pacifiste obligé de concevoir en tant qu'ingénieur, des chars d'assaut, souffrira bien plus qu'un mineur de fond, alors qu'à priori son travail est moins pénible physiquement. C'est l'énergie psychique qu'il utilise pour combattre ses principes moraux qui finira par l'user, en le forçant à se scinder en deux, d'un côté un homme pacifiste, et de l'autre, un homme qui conçoit des armes parce qu'il doit gagner sa vie.
Ce qu'expose John Douglas, est assez fidèlement rendu, dans le fil "Le silence des agneaux", sur lequel il fut conseiller technique. L'agent Clarisse Starling, jeune recrue du FBI interprétée par Jodie Foster, doit consentir à de gros efforts psychologiques pour affronter Hannibal Lecter lors des interrogatoires. Même si Hannibal Lecter reste assez caricatural, les scènes sont assez fidèles quant à la tension que nécessite un travail durant lequel on doit lutter contre ses plus intimes convictions.
En ce sens, terrasser un pervers narcissique doit etre rapide et sans appel, ou alors le risque est grand de rentrer dans un enegrenage ou l'on risque de devenir aussi pervers que lui. Mais là, ou lui est pervers par nature et n'en souffre donc pas, l'être sain, au contraire, doit lutter contre es principes moraux. Le risque est alors élevé de finir par jeter l'éponge.
C'est pour cela, que dès demain, une mise en demeure partira au siège du cabinet de formation de Gérard. Dans le même temps, je prendrai aussi contact avec les services compétents de la Direction Départementale du travail. Et jeudi, je rencontre le président de l'association, dans laquelle il puise ses contacts. J'ai donc engagé plusieurs actions massives. Plus vite j'aurais gagné face à se sale type, mieux je m'en tirerai. Je souhaite que mes honoraires soient payés et rien d'autre.
Mon métier est d'aider les gens, et non de jouer les tueurs en série.
Et pour conclure, un peu de philosophie !Je lui explique alors que je suis comme lui, et qu'à un moment, bref et fugace, je me suis dit que je devrais m'y rendre, et que ce n'était pas très sympa de faire porter à cette association le poids des erreur de Gérard car le président était quelqu'un de très bien.
Mais, j'ai immédiatement repris mes esprits, en me disant que je serais le roi des cons de m'y rendre.Que si j'en étais là, alors je n'avais plus qu'à rentrer dans le bureau de Gérard en marche arrière, le pantalon sur les chevilles ! Je ne suis donc pas allé à cette réunion, dont j'étais pourtant l'invité principal, laissant Gérard se démerder.
Robert a convenu que c'était la meilleure solution mais que cela nécessitait de se placer sur le même plan moral que Gérard, à savoir l'amoralité la plus complète, et que c'est justement ce qui était le plus difficile à faire. De plus Robert ayant rencontré une fois Gérard, l'a jugé profondément débecquetant et dérangeant, le trouvant trop onctueux, trop poli pour être honnête, comme l'on dit. Effectivement, communiquer avec un pervers narcissique, n'est possible que de deux manières :
- Soit vous l'avez décelé auquel cas, vous mettez en place un cordon sanitaire autour de vous, ne permettant jamais l'irruption de ce prédateur relationnelle ; vous en restez aux civilités d'usage.
- Soit vous ne l'avez pas détecté avant et vous êtes alors sur que ce prédateur va s'en prendre à vous, de manière plus ou moins importante. Dès lors, soit vous le dégagez immédiatement, ou bien si vous vous décidez à le combattre, il faudra utiliser les mêmes armes que lui, auquel cas vous serez forcé de vous abaisser à son niveau.
Pour le combattre il faut devenir aussi monstrueux que lui, et dénué de conscience et c'est difficile. C'est ainsi, qu'un profiler du FBI très connu, John Douglas, est tombé gravement malade des suites d'une méningite. Selon lui, et ses médecins semblaient d'accord, il est tombé gravement malade parce que le stress l'aurait grandement fragilisé.
John Douglas(photo ci-contre), explique en effet que, depuis quelques mois, il n'en pouvait plus d'aller sur des cènes de crime et de regarder perpétuellement des photos macabres. Mais, il rajoute qu'il aurait pu trouver une stratégie de défense pour affronter cela. Ce qui lui a gravement nuit, estime-t-il, c'est son métier spécifique de profiler, qui nécessitait sans cesse de se mettre à la place des tueurs. Pour ce faire, il était obligé de penser comme le tueur, imaginant ce que ce dernier faisait, comment il le faisait et pourquoi il le faisait. Il était donc obligé de combattre son propre système moral afin d'être "dans la tête du tueur".
Ce que dit John Douglas est plausible, et j'ai tendance à le croire. On sait par exemple en psychologie du travail, qu'il n'est pas de plus grande souffrance au travail, que celle consistant à travailler contre ses valeurs. Ainsi, un pacifiste obligé de concevoir en tant qu'ingénieur, des chars d'assaut, souffrira bien plus qu'un mineur de fond, alors qu'à priori son travail est moins pénible physiquement. C'est l'énergie psychique qu'il utilise pour combattre ses principes moraux qui finira par l'user, en le forçant à se scinder en deux, d'un côté un homme pacifiste, et de l'autre, un homme qui conçoit des armes parce qu'il doit gagner sa vie.
Ce qu'expose John Douglas, est assez fidèlement rendu, dans le fil "Le silence des agneaux", sur lequel il fut conseiller technique. L'agent Clarisse Starling, jeune recrue du FBI interprétée par Jodie Foster, doit consentir à de gros efforts psychologiques pour affronter Hannibal Lecter lors des interrogatoires. Même si Hannibal Lecter reste assez caricatural, les scènes sont assez fidèles quant à la tension que nécessite un travail durant lequel on doit lutter contre ses plus intimes convictions.
En ce sens, terrasser un pervers narcissique doit etre rapide et sans appel, ou alors le risque est grand de rentrer dans un enegrenage ou l'on risque de devenir aussi pervers que lui. Mais là, ou lui est pervers par nature et n'en souffre donc pas, l'être sain, au contraire, doit lutter contre es principes moraux. Le risque est alors élevé de finir par jeter l'éponge.
C'est pour cela, que dès demain, une mise en demeure partira au siège du cabinet de formation de Gérard. Dans le même temps, je prendrai aussi contact avec les services compétents de la Direction Départementale du travail. Et jeudi, je rencontre le président de l'association, dans laquelle il puise ses contacts. J'ai donc engagé plusieurs actions massives. Plus vite j'aurais gagné face à se sale type, mieux je m'en tirerai. Je souhaite que mes honoraires soient payés et rien d'autre.
Mon métier est d'aider les gens, et non de jouer les tueurs en série.
"Quiconque combatles monstres, doit s'assurer lui-même qu'il ne devient pas un monstre car lorsque tu regardes au font de l'abîme, n'oublie pas que l'abîme regarde au fond de toi".
Friedrich Nietzsche
3 Comments:
Bonjour, votre article est passionant, est-ce qu'il est possible de guérir de la perversion narcissique? Est-ce qu'un pervers narcissique calcule consciemment, ou bien est ce que c'est fait inconsciemment? (pas pour excuser, mais je me disais que calculer consciemment en permanance pour trouver les meilleures possibilités de manipulation me paraît être à peu près impossible, mais je n'en sais rien du tout)Voilà, bonne soirée à vous
Est-il conscient ou non ? Vaste question. Il semble que oui, sinon il aurait perdu le sens du réel! Il ne peut pas s'en empêcher, c'est tout. Et puis c'est plus facile d'utiliser autrui que de travailler sur soi !
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Enregistrer un commentaire
<< Home