09 juin, 2007

Le chacal n'est pas mort !


Jeudi en fin de journée, Gérard était d'accord pour me régler à l'issue de la dernière journée de formation qui aura lieu le 8 juin. Nous nous donnons rendez-vous à 7h30 du matin. Il n'arrivera qu'une heure après. Ayant toujours un livre sur moi, j'en profité pour lire.

Notre client arrivant en même temps, nous prenons tous les trois un café, et il me sera impossible de lui demander le chèque qui de toute manière, ne me serait légalement du qu'à l'issue de cette journée. A neuf heures piles, nous commençons la formation qui se déroule fort bien.

Le soir, après que les participants aient déserté la salle de formation, j'approche de Gérard et lui demande le chèque. Il semble gêné et me dit, qu'il a remis la facture au client et que les AGEFOS ne tarderont pas à la payer, et que je serai très prochainement réglé. Je me doutais qu'il ne me paierait pas, mais je ne pouvais zapper cette journée de formation.

Comme je le disais dans l'article précédent, il ne faut jamais vendre la peau du chacal avant de l'avoir tué et j'estimais la probabilité de ne pas être payé à cinquante pour cent. Dans les faits, ce qui fout Gérard en rogne, c'est que je puisse être payé par lui avant qu'il ne reçoive le règlement de l'AGEFOS ! Comme tous les narcissiques, Gérard déteste se sentir dominé, car cela lui rappelle qu'il a une petite bite. Dès lors, il voit des rapports de domination dans tout et n'importe quoi. C'est sa névrose.

Je lui dis froidement que ce n'est pas ce qui était convenu et que je saurai en tirer les conséquences qui s'imposent. Il s'énerve un peu parce qu'il n'aime pas quand je lui parle froidement, cela le fait paniquer, mais je garde mon calme. Je sors de la salle de formation, et notre client avec qui j'entretiens d'excellentes relations, qui le déteste et est au courant de notre différent, a une forte envie de le massacrer. C'est un client sympa mais très sanguin qui déteste ce genre de petits margoulins.

Je l'en ai fermement empêché, lui expliquant, que je trouvais plus drôle de recourir à des moyens de coercition légaux. La colère ne doit jamais égarer ! C'est vrai que dans ces cas là, on caresse l'idée de brûler l'appartement et le véhicule de Gérard, mais la loi l'interdit et je reste légaliste.