Origines des troubles bipolaires !
Plusieurs facteurs contribuent à causer le trouble bipolaire même si le mécanisme précis est encore inconnu. Il existe cependant des preuves indiquant que des facteurs biologiques d’origine génétique joueraient un rôle primordial.
Le principal facteur de risque est donc le risque génétique avec un risque relatif de développer un trouble bipolaire de l’humeur multiplié par 15 chez les sujets ayant un parent du premier degré atteint d’un trouble bipolaire.
Il existe aussi bons nombres d’explications biologiques, trouvant leurs sources des dysfonctionnements de certaines parties du cerveau. Certaines pourraient concourir à l'établissement de la pathologie, tandis que d'autres en sont la résultante : dysfonctions touchant la fonction visuospatiale, le circuit fronto-striatal (coordination œil-main), pertes de neurones dans l’hippocampe, anomalies dans le gyrus cingulaire,anomalie morphologique du cervelet, etc.
Si la dimension génétique et biologique complexe du trouble est clairement établie, il ne faut pas pour autant éliminer le stress en général dont font partie les facteurs psychosociaux en imaginant que l’individu sera atteint d’un trouble bipolaire quelques soient ses conditions d’existence. Il n'y a pas que la médecine qui soit utile, il y a aussi ma profession, et c'est tant mieux.
Il semble ainsi que du fait de cette vulnérabilité génétique, le sujet aurait de ce fait une plus grande fragilité face au stress, l’amenant à développer en réaction le trouble bipolaire. Il y a ainsi souvent un ou des facteurs environnants déclenchant le trouble ; puis, peu à peu, les cycles tendent à devenir autonomes.
Un excès de stress ou des problèmes familiaux ne peuvent donc pas causer cette maladie, mais peuvent « déclencher » un épisode chez les personnes qui sont déjà atteintes. Si tous les épisodes ne peuvent être attribués à un facteur déclencheur, beaucoup peuvent cependant l’être. Les déclencheurs sont des situations qui peuvent provoquer un état maniaque ou dépressif chez une personne qui a déjà traversé un épisode bipolaire. Un stress intense ou une période d’insomnie en sont des exemples.
Certains déclencheurs sont chimiques ; ils comprennent des antidépresseurs qui fonctionnent « trop bien » et provoquent des états maniaques, des médicaments courants comme les stéroïdes (par exemple employés dans le traitement de l’asthme ou de l’arthrite), et les drogues illicites telles la cocaïne, le cananbis et les amphétamines. La notion de stress est donc à prendre au sens large, en tant que facteur bouleversant l’équilibre de l’individu à un moment donné !
En termes de facteurs de risques psychosociaux, on a constaté que deux autres facteurs de risque clairement identifiés sont les changements de responsabilité parentale (orphelins, placements, ruptures familiales) et les abus sexuels dans l’enfance.
Ainsi, contrairement à ce que l'on a longtemps admis, alors qu’on imaginait que le trouble bipolaire intervenait quelque soient les conditions de vie d’un individu, les changements d’humeur dans les troubles bipolaires, peuvent être déclenchés par des stress et des évènements de vie. Ainsi, des études ont montré l'impact des événements de vie et du support social sur le temps de guérison des épisodes et sur le délai entre les rechutes.
D'autre part, des travaux tentent d’évaluer l'influence des facteurs psychosociaux, des processus cognitifs ou des facteurs de personnalité sur le début et l'évolution de certaines formes de troubles bipolaires. Ainsi, on a noté que certains sujets présentant un trouble cyclothymique, c'est-à-dire, une alternance de fluctuations de l'humeur modérée, courent le risque de développer un trouble bipolaire plus important.
En revanche, peu de choses sont connues sur les facteurs déterminant le passage d’une forme atténuée à une forme plus sévère. Une meilleure connaissance de ces facteurs précipitant, venant s'additionner à des facteurs de vulnérabilité génétique, pourrait permettre de développer des stratégies de prévention en permettant d’expliquer aux personnes à risques les mesures à prendre au cours de leur vie pour éviter un trouble bipolaire plus important.
Aujourd’hui, et dans le cadre de mon modeste blog, l’important est de se souvenir que si le trouble bipolaire est d’origine génétique, sa survenue est généralement due à un stress, qu’il soit physiologique (substance psychoactive) ou psychosocial (événement de vie).
Ainsi, même si le traitement médicamenteux est forcément nécessaire, une prise en charge psychologique reste toujours utile, soit pour expliquer en quoi consiste cette pathologie, soit pour tenter d’aider un patient à trouver un équilibre lui permettant soir de juguler les changements d’humeur trop vifs, soit encore de ne pas aggraver son état.
Tout ceci va fort heureusement dans mon sens, car même si j’aime beaucoup les explications scientifiques, ne pouvant légitimement me contenter du conte de fées psychanalytique, il est rassurant de voir, que malgré les victoires éclatantes de la neurobiologie et les traitements existants ou à venir, on aura encore besoin de mes services ! Ce n'est pas demain que je mourrai de faim ou que je devrai me recycler et c'est tant mieux !
Le principal facteur de risque est donc le risque génétique avec un risque relatif de développer un trouble bipolaire de l’humeur multiplié par 15 chez les sujets ayant un parent du premier degré atteint d’un trouble bipolaire.
Il existe aussi bons nombres d’explications biologiques, trouvant leurs sources des dysfonctionnements de certaines parties du cerveau. Certaines pourraient concourir à l'établissement de la pathologie, tandis que d'autres en sont la résultante : dysfonctions touchant la fonction visuospatiale, le circuit fronto-striatal (coordination œil-main), pertes de neurones dans l’hippocampe, anomalies dans le gyrus cingulaire,anomalie morphologique du cervelet, etc.
Si la dimension génétique et biologique complexe du trouble est clairement établie, il ne faut pas pour autant éliminer le stress en général dont font partie les facteurs psychosociaux en imaginant que l’individu sera atteint d’un trouble bipolaire quelques soient ses conditions d’existence. Il n'y a pas que la médecine qui soit utile, il y a aussi ma profession, et c'est tant mieux.
Il semble ainsi que du fait de cette vulnérabilité génétique, le sujet aurait de ce fait une plus grande fragilité face au stress, l’amenant à développer en réaction le trouble bipolaire. Il y a ainsi souvent un ou des facteurs environnants déclenchant le trouble ; puis, peu à peu, les cycles tendent à devenir autonomes.
Un excès de stress ou des problèmes familiaux ne peuvent donc pas causer cette maladie, mais peuvent « déclencher » un épisode chez les personnes qui sont déjà atteintes. Si tous les épisodes ne peuvent être attribués à un facteur déclencheur, beaucoup peuvent cependant l’être. Les déclencheurs sont des situations qui peuvent provoquer un état maniaque ou dépressif chez une personne qui a déjà traversé un épisode bipolaire. Un stress intense ou une période d’insomnie en sont des exemples.
Certains déclencheurs sont chimiques ; ils comprennent des antidépresseurs qui fonctionnent « trop bien » et provoquent des états maniaques, des médicaments courants comme les stéroïdes (par exemple employés dans le traitement de l’asthme ou de l’arthrite), et les drogues illicites telles la cocaïne, le cananbis et les amphétamines. La notion de stress est donc à prendre au sens large, en tant que facteur bouleversant l’équilibre de l’individu à un moment donné !
En termes de facteurs de risques psychosociaux, on a constaté que deux autres facteurs de risque clairement identifiés sont les changements de responsabilité parentale (orphelins, placements, ruptures familiales) et les abus sexuels dans l’enfance.
Ainsi, contrairement à ce que l'on a longtemps admis, alors qu’on imaginait que le trouble bipolaire intervenait quelque soient les conditions de vie d’un individu, les changements d’humeur dans les troubles bipolaires, peuvent être déclenchés par des stress et des évènements de vie. Ainsi, des études ont montré l'impact des événements de vie et du support social sur le temps de guérison des épisodes et sur le délai entre les rechutes.
D'autre part, des travaux tentent d’évaluer l'influence des facteurs psychosociaux, des processus cognitifs ou des facteurs de personnalité sur le début et l'évolution de certaines formes de troubles bipolaires. Ainsi, on a noté que certains sujets présentant un trouble cyclothymique, c'est-à-dire, une alternance de fluctuations de l'humeur modérée, courent le risque de développer un trouble bipolaire plus important.
En revanche, peu de choses sont connues sur les facteurs déterminant le passage d’une forme atténuée à une forme plus sévère. Une meilleure connaissance de ces facteurs précipitant, venant s'additionner à des facteurs de vulnérabilité génétique, pourrait permettre de développer des stratégies de prévention en permettant d’expliquer aux personnes à risques les mesures à prendre au cours de leur vie pour éviter un trouble bipolaire plus important.
Aujourd’hui, et dans le cadre de mon modeste blog, l’important est de se souvenir que si le trouble bipolaire est d’origine génétique, sa survenue est généralement due à un stress, qu’il soit physiologique (substance psychoactive) ou psychosocial (événement de vie).
Ainsi, même si le traitement médicamenteux est forcément nécessaire, une prise en charge psychologique reste toujours utile, soit pour expliquer en quoi consiste cette pathologie, soit pour tenter d’aider un patient à trouver un équilibre lui permettant soir de juguler les changements d’humeur trop vifs, soit encore de ne pas aggraver son état.
Tout ceci va fort heureusement dans mon sens, car même si j’aime beaucoup les explications scientifiques, ne pouvant légitimement me contenter du conte de fées psychanalytique, il est rassurant de voir, que malgré les victoires éclatantes de la neurobiologie et les traitements existants ou à venir, on aura encore besoin de mes services ! Ce n'est pas demain que je mourrai de faim ou que je devrai me recycler et c'est tant mieux !
3 Comments:
ahhhh chouette, enfin un article sur le Tour de France !
oui okkkkkkkkkk je sors
Tsss tsss, pas bo de se moquer des bipolaires :d ! J'voudrais bien vous y voir, à trainer cette saleté à vie.
Voui, m'sieur Philippe, vous avez du pain sur la planche, on a besoin de TCC, nous !
marie
Enfin un commentaire partial!e Effectivement si seul l'excès de stress et une enfance difficile rendait bipolaire on le serait presque tous! c'est avant tout une vulnérabilité génétique comme vous dites car j'ai eu des excès de stress nombreux a cause de situations trop stressantes et traumatisantes et je ne suis pas bipo donc ca a le mérite de remettre les choses en place! mercI..je trouvais l'explication du surcroit de stress un peu trop simpliste et fausse.;il n'y a pas que ca!!
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