11 septembre, 2007

Commémoration du 11 septembre !

Guynemer posant face à son Spad aux couleurs de l'escadrille des Cigognes !

En ce jour funeste du 11 septembre 2007, je me devais de rédiger un article en mémoire d’un événement mettant en scène un exploit aéronautique, puisque depuis six ans nous y avons le droit. Toutefois, je me suis permis de faire une légère entorse aux commémorations officielles afin d’honorer un petit gars bien de chez nous décédé voici quatre-vingt-dix ans et que je trouve passablement oublié.

Effectivement, c’est le 11 septembre 1917, que Georges Guynemer décolle pour ce qui sera sa dernière mission au-dessus des lignes allemandes. Son engagement dans la Grande Guerre et sa mort à 22 ans en feront une légende de l'aviation de combat.

Georges Guynemer est né à Paris le 24 décembre 1884, ce qui en fait un capricorne comme moi, et je n‘en suis pas peu fier. A la déclaration de la première guerre mondiale en 1914, il est successivement refusé dans l'infanterie puis dans la cavalerie en raison d’une fragile constitution mais réussit à s'engager dans l'aviation comme mécanicien et il obtiendra son brevet de pilote en mars 1915.

Affecté à Vauciennes, près de Compiègne, dans l'escadrille des Cigognes, il abat son premier appareil ennemi le 19 juillet 1915 avec un avion simplement équipé d'une mitrailleuse montée sur affût rigide. Promu sergent, il reçoit la médaille militaire ; une décoration bien plus difficile à obtenir que la Légion d’Honneur, puisqu’aux dernières nouvelles Johnny Hallyday ne l’a toujours pas en dépit de son soutien à notre bon président.

En décembre de la même année, après plusieurs victoires, il survit de peu à la chute de son appareil. Le jour de Noël, pour son 21e anniversaire, il est fait chevalier de la Légion d'Honneur mais à l’époque, cette décoration n’était pas attribuée à n’importe qui ; Catherine Lara ne l’aurait certainement pas obtenue, ni Johnny non plus d’ailleurs.

Pendant la bataille de Verdun, en 1916, il est gravement blessé mais reprend l'air avec le grade de sous-lieutenant et le surnom honorifique d'As des As. Le 27 juillet, il affronte avec succès une meute de 10 avions ennemis. De cet événement date sa légende d’as des as. Un an plus tard, devenu célèbre jusqu'en Russie, décoré par le président Poincaré de la croix de Saint-Georges, au nom du tsar, il est muté avec son escadrille dans les Flandres.

Il a déjà 53 victoires à son actif quand il décolle pour sa dernière mission à bord de son avion «Le Vieux Charles», de Saint-Pol-sur-Mer vers Poelkapelle près d’Ypres. Les Allemands identifieront son avion et sa dépouille dans un champ mais ne pourront récupérer ses restes, détruits par un bombardement.

Guynemer en 1917 quelques jours avant sa mort !

Le destin foudroyant de ce pilote décédé si jeune inaugure l'épopée de l'aviation de chasse dans laquelle beaucoup virent une survivance de la chevalerie, avec son code d’honneur, dans un monde où la guerre est devenue un massacre de masse.

Georges Guynemer a légué à l'École de l'Air sa devise : «Faire face». Une colonne a été érigée après la guerre près du lieu où est tombé Guynemer, à Poelkapelle. A son sommet figure une cigogne en vol, sur le socle, le portrait de l'aviateur en médaillon et l’épitaphe ci-dessous :

11 Septembre 1917
Sur ce coin de terre belge
Ravagé par la guerre tomba pour
Pour la défense du droit violé
Un héros français Georges Guynemer
Dont les ailes victorieuses conquirent
A vingt ans une gloire incomparable
Dans le ciel des combats les aviateurs
Belges qui eurent l’honneur
De lutter à ses côtés ont élevé ce
Monument en témoignage de leur
Admiration née de la
Fraternité des armes
8 Juillet 1923

Monument en l'honneur de Georges Guynemer à Poelkapelle !

10 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Très bel article !

11/9/07 2:00 AM  
Anonymous Anonyme said...

Il convient de préciser que Guynemer tire son courage des vertus de la tribu dont il est issu, les Foutreiros, croisement des Doutreiros et des Fouganeiros, qui selon Wikipédia se sont opposés au passage du TGV Est sur leur territoire.

Toju

11/9/07 12:42 PM  
Blogger philippe psy said...

Non monsieur, Guynemer est né à Paris le 24 décembre 1894 ! A Paris !

Ce n'est pas une obscure gloire de province réfractaire au progrès mais un pur produit parisien !

11/9/07 4:29 PM  
Blogger philippe psy said...

D'ailleurs, comme ce soir je suis invité par un ami, je ne lui améne pas de fleurs mais un excellent bordeaux, un chasse-spleen pour être précis. Et je boirai un coup à la mémoire de Georges Guynemer dont personne ne parle alors qu'on nous saoule avec la Nouvelle York et des tours qui n'étaient de toute manière pas très jolies !

Et puis si un théorie toujours active tend à démontrer que l'attentant du 11 septembre 2001 est empreint de zones d'ombres, tel n'est pas le cas de la mort glorieuse de Georges Guynemer !

Allez, je m'écoute Sambre et Meuse et je reprends le boulot !

11/9/07 4:33 PM  
Blogger Il Sorpasso said...

Cher Philippe Psy,
inutile de laisser traîner vos liens chez moi, mes lecteurs, en plus d'être beaux, sont fidèles et nobles, ils refuseront de venir se rouler dans la fange de votre révisioniste commémoration, se réservant à d'autre évènements bien plus glorieux. Tout ce tapage sur Guynemer est obcène,on voit bien pour qui roule les médias. Je suis déçu de vous voir vous mêler à cette foule crasse qui n'en a que pour les figures de l'armée de France.

Votre dévoué,
Il Sorpasso

11/9/07 6:29 PM  
Blogger philippe psy said...

Je sais que j'ai fauté par suivisme. Voyant tous les grands médias parler de Guynemer, je leur ai emboîté le pas me suis fendu d'un article.

A l'origine, je voulais parler de l'attentat du 11 septembre 2001 de NY, mais je n'ai pas osé, hésitant à affirmer une telle originalité. Il est si difficile de se démarquer du lot. Alors parler de NY et d'Al Quaeda ? Je crois que le propos était trop iconoclaste !

Alors, j'ai fait comme tout le monde, j'ai parlé de Guynemer. J'ai un peu honte mais on a tous ses limites, n'est-ce pas ? ;)

11/9/07 7:00 PM  
Blogger Il Sorpasso said...

Quels attentats ?

11/9/07 7:41 PM  
Blogger philippe psy said...

Oh vous osez doutez de ce que tout le monde tient pour vrai !!! C'est une honte ! Si les forces armées américaines débarquent chez vous pour vous imposer la démocratie, vous n'aurez qu'à vous en prendre qu'à vous !

12/9/07 3:41 AM  
Blogger philippe psy said...

Et sincèrement Georges Guynemer est un héros, qu'on se le tienne pour dit ! De toute manière, ma devise est et restera "chacun mes idées" !

12/9/07 4:23 AM  
Blogger Il Sorpasso said...

Sérieusement je ne vous suis plus du tout..Quels NY et Al quaida ? Que sont ces noms barbares ? Qu'est ce que les forces armées américaines ont à voir avec le 11 septembre ? Esseyeraient ils eux-aussi de couvrir la victoire de Stirling ? Fichtre ce Guynemer fait bien des malheureux. Enfin, tout ce tintouin vous aura tourné la tête. Voilà ce que c'est que de suivre les mass médias ! Guynemer, Guynemer, tout le monde n'a que ce nom en tête. Vous ne pouvez ignorez que, d'après un sondage à peine repris par les grands diffuseurs, 35% des français pensent qu'il a été soit abattu par un confrêre français jaloux (Pierre Dulac-Brétanger, de l'escadrille des hérons cendrés, soupçonné également d'avoir versé du laxatif dans le café de Guynemer, le matin de cette fatale journée), soit, par dépit amoureux, évidemment l'homosexualité de Guynemer était un secret de polichinelle, et bien celui-ci, effondré d'apprendre que le colonel Jean-Rémi Thuysson, son amant, l'avait trahi avec le député FTIO Raymond Delattreux ! Voilà pourquoi il se jetta de manière suicidaire dans cette bataille finale du onze !


Un jour la vérité éclatera, et des têtes tomberont ! Comme le coucou de Georges ! En piqué !

Et William Wallace reprendra son glorieux dû mémmoriel! Quand aux amerloques, ils devront se trouver d'autres histoires un peu plus consistantes et importantes que ces accidents de génie civil qui n'interressent personne.

12/9/07 4:20 PM  

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