Illumination ! Je retourne ma veste !
Allez encore un article qui n'a rien à voir le titre du blog mais vous y êtes habitués. Je vous avoue que je me suis mépris totalement sur la présence des écossais mais j'ai des excuses puisque je ne connais rien au sport. Ce soir, et grâce aux renseignements fournis par un débitant de tabac, j'ai tourné ma veste in extremis, comme vous allez le constater ! Il était temps, j'allais friser le ridicule et je déteste cela.
Ayant vu ces écossais se balader dans Paris toute la journée, je décide d'en savoir plus. N'étant pas lecteur de l'équipe, je ne sais toujours pas pour quelles manifestation sportive ils sont venus. Mais je sais qu'il s'agit d'une manifestation sportive, parce que dès qu'il ya des individus défoncés du matin au soir, qui gueulent dans la rue, en adoptant des comportement à la limite de l'obscène, je sais qu'il s'agit de supporters sportifs. Quoique, je ne pense pas qu'on ait eu à subir des déprédations de la part de ceux-là, qui se sont contenté de gueuler sans rien casser.
Ayant décidé d'acheter des cigarettes, bien que je sache que fumer provoque des tas de trucs comme c'est écrit sur les paquets, j'avise le vendeur. C'est une crevette au visage maigre orné d'un petit bouc composé de poils jaunes épars, avec un doux regard d'épagneul. Ayant usé d'un grossier subterfuge afin de pas passer pour un con, je lui demande pourquoi il y a tant d'écossais dehors. Dans les faits, je lui ai dit "vous allez me prendre pour un crétin, mais qu'y-a-t-il comme match ce soir ?".
Ce brave jeune homme m'a simplement répondu que c'était France-Ecosse au Parc des princes et qu'il s'agissait donc de futchebol et non de rugby. C'est un peu la même chose pour moi, un truc qui se joue avec un ballon et qui nécessite l'esprit d'équipe, ce truc tant vanté durant une époque dans les entreprises. Si vous avez mon grand âge et que vous avez passé des entretiens de recrutement, vous devez savoir de quoi je parle. C'est une époque où il fallait absolument avoir l'esprit d'équipe sous peine d'être impitoyablement rejeté.
Donc ils 'agit de foot. Des images fortes s'imposent dans mon cerveau en une constellation de couleurs qui éclatent tel un feu d'artifice : Zidane frappant Materazzi, les visages des joueurs omniprésents, la logorrhée dégueulée pour nous vanter les valeurs citoyennes du sport, etc. Tandis que si ça avait été du rugby, j'aurais pu légitimement encourager la France, là c'est différent puisqu'il s'agit de football. Et donc, bien qu'ils m'aient largement emmerdé en désorganisant les transports, je décide d'être pour l'Ecosse.
J'ai bien fait ! Rentré plutôt tard de mon cabinet, je dine et zappe sur TF1. C'est la 83ème minute et l'Ecosse mène 1 à 0. Je regarde ce que propose les chaînes de la TNT pour voir s'il n'y aurait pas un bon Max Pecas qui passe, plutôt dans sa période comique late seventies, dans le genre "Mieux vaut être riche et bien portant que pauvre et mal foutu", mais à mon grand désespoir, rien de ce style.
Je me remets donc sur TF1 pour assister à un corner (je crois mais je n'en suis pas sûr), et entendre le coup de sifflet d'arrêt du match. L'Ecosse, misérable petite équipe sans vedettes (je le sais le je l'ai lu dans le Parisien), nous bat 1 à 0 à domicile, si ce n'est pas la honte, je n'y connais rien ! J'apprends d'ailleurs que nous avions aussi pris une branlée durant le match aller avec le même score ! C'est la grande loose vraiment. Décidemment quand on n'a pas un porte-avion à vendre,sur lequel consentir un rabais, on a du mal à gagner !
Cette année, on ne risque pas de voir les politiques hâbleurs et faux utiliser le sport pour nous vendre leurs pseudo-valeurs démagos et gerbantes, et c'est un bon point, ça les forcera à bosser et non à surfer sur des événements qui n'ont rien à voir, ces chiens galeux. C'est Nicolas le Grand Comunicator qui doit tirer la tronche. J'en suis tout regaillardi d'autant plus que, que voir la tête de notre sélectionneur socialiste Raymond Domenech au bord du terrain a quelque chose d'agréable. Ca lui apprendra à raconter des conneries sur les prétendus arbitres achetés lors de matchs contre l'Italie à ce naze !
Tiens, si j'ai le temps, demain ou à coup sur la semaine prochaine, j'irai boire une pinte à l'Auld Alliance. Finalement, sont pas si mal ces mecs en jupe. Il faut toujours savoir retourner sa veste pour être dans le camp des vainqueurs. Et puis, quand on voit des mecs boire de la bière du matin au soir, et tenir aussi bien l'alcool, on se dit certes que ce sont des putains d'alcoolos, mais ça force aussi le respect. D'ailleurs c'était assez drôle à voir, ces grappes de bucherons, perpétuellement une chope d'un litre de bière à la main, tandis qu'entre eux se faufilaient discrètement nos bobos squelettiques, la poitrine creuse moulée dans leurs t-short de marque, en Vélib'. Ca rappelle la théorie de Raymond Ruyer sur les peuples long-vivants et court-vivants dont j'avais eu connaissance voici un paquets d'années.
C'est marrant parce que c'est l'impression que j'avais en voyant ces types déambuler. J'avais beau me dire qu'ils étaient lourds à brailler du matin au soir, on ne peut s'empêcher d'admirer leur solidarité, leurs traditions hautes en couleur qu'ils affirment sans complexe, là où nous apparaissons ternes, tristes, déprimés, et tellement mesurés, empêtrés dans notre politiquement correct et notre nid douillet socio-démocrate.
Cet asservissement mental aux bienfaits illusoires du progrès fabriquerait justement, d'après Raymond Ruyer, des peuples courts-vivants. C'est à dire que replié sur eux-mêmes dans leur cocon, préservés du monde extérieur dont ils ont peur, ces peuples s’accrochent à des valeurs à court terme et se contentent d’actes aux conséquences immédiatement quantifiables, exprimées en valeurs économiques convenues. L’individu court-vivant n’envisage plus son héritage et son après-mort : sa descendance et sa lignée deviennent pour lui des concepts incompréhensibles puisque tout n'est plus que contrat préétabli, société d'actuaire dans laquelle l'imprévisible, c'est à dire le vivant justement, doit déserter. D'ailleurs dans toutes ces sociétés corrompues, ou l'instinctuel est sans cesse battu en brèche par la pensée omniprésente, les psys pullulent comme la vérole sur le bas-clergé. J'en sais quelque chose, je connais l'origine de mon fond de commerce !
Il gère au jour le jour un morne et étroit destin, naviguant toujours à la frontière de la dépression, se limitant à rendre des comptes sur ses activités à des gestionnaires qu'il a élus et qui ont pour mission de le protéger de tout. Et, arrive ce qui doit arriver, il se prend des branlées en rugby, en football et même en boxe, lorsqu'il se retrouve face à des individus n'ayant pas les mêmes préceptes de vie. Finis les Georges Guynemer !
« Une culture établie, protégée, subventionnée, constituée en église ou chapelle vivant aux dépens du public risque fort de n'être qu'une fausse culture.(..) La vraie culture, le vrai sport, l'art véritable comme la vraie religion, est plus réellement démocratique. Elle est plus réellement et plus spontanément demandée. Elle ne va pas de haut en bas, jusqu'au peuple, à partir de mystérieux arcanes habités par des grands prêtres »
Ayant vu ces écossais se balader dans Paris toute la journée, je décide d'en savoir plus. N'étant pas lecteur de l'équipe, je ne sais toujours pas pour quelles manifestation sportive ils sont venus. Mais je sais qu'il s'agit d'une manifestation sportive, parce que dès qu'il ya des individus défoncés du matin au soir, qui gueulent dans la rue, en adoptant des comportement à la limite de l'obscène, je sais qu'il s'agit de supporters sportifs. Quoique, je ne pense pas qu'on ait eu à subir des déprédations de la part de ceux-là, qui se sont contenté de gueuler sans rien casser.
Ayant décidé d'acheter des cigarettes, bien que je sache que fumer provoque des tas de trucs comme c'est écrit sur les paquets, j'avise le vendeur. C'est une crevette au visage maigre orné d'un petit bouc composé de poils jaunes épars, avec un doux regard d'épagneul. Ayant usé d'un grossier subterfuge afin de pas passer pour un con, je lui demande pourquoi il y a tant d'écossais dehors. Dans les faits, je lui ai dit "vous allez me prendre pour un crétin, mais qu'y-a-t-il comme match ce soir ?".
Ce brave jeune homme m'a simplement répondu que c'était France-Ecosse au Parc des princes et qu'il s'agissait donc de futchebol et non de rugby. C'est un peu la même chose pour moi, un truc qui se joue avec un ballon et qui nécessite l'esprit d'équipe, ce truc tant vanté durant une époque dans les entreprises. Si vous avez mon grand âge et que vous avez passé des entretiens de recrutement, vous devez savoir de quoi je parle. C'est une époque où il fallait absolument avoir l'esprit d'équipe sous peine d'être impitoyablement rejeté.
Donc ils 'agit de foot. Des images fortes s'imposent dans mon cerveau en une constellation de couleurs qui éclatent tel un feu d'artifice : Zidane frappant Materazzi, les visages des joueurs omniprésents, la logorrhée dégueulée pour nous vanter les valeurs citoyennes du sport, etc. Tandis que si ça avait été du rugby, j'aurais pu légitimement encourager la France, là c'est différent puisqu'il s'agit de football. Et donc, bien qu'ils m'aient largement emmerdé en désorganisant les transports, je décide d'être pour l'Ecosse.
J'ai bien fait ! Rentré plutôt tard de mon cabinet, je dine et zappe sur TF1. C'est la 83ème minute et l'Ecosse mène 1 à 0. Je regarde ce que propose les chaînes de la TNT pour voir s'il n'y aurait pas un bon Max Pecas qui passe, plutôt dans sa période comique late seventies, dans le genre "Mieux vaut être riche et bien portant que pauvre et mal foutu", mais à mon grand désespoir, rien de ce style.
Je me remets donc sur TF1 pour assister à un corner (je crois mais je n'en suis pas sûr), et entendre le coup de sifflet d'arrêt du match. L'Ecosse, misérable petite équipe sans vedettes (je le sais le je l'ai lu dans le Parisien), nous bat 1 à 0 à domicile, si ce n'est pas la honte, je n'y connais rien ! J'apprends d'ailleurs que nous avions aussi pris une branlée durant le match aller avec le même score ! C'est la grande loose vraiment. Décidemment quand on n'a pas un porte-avion à vendre,sur lequel consentir un rabais, on a du mal à gagner !
Cette année, on ne risque pas de voir les politiques hâbleurs et faux utiliser le sport pour nous vendre leurs pseudo-valeurs démagos et gerbantes, et c'est un bon point, ça les forcera à bosser et non à surfer sur des événements qui n'ont rien à voir, ces chiens galeux. C'est Nicolas le Grand Comunicator qui doit tirer la tronche. J'en suis tout regaillardi d'autant plus que, que voir la tête de notre sélectionneur socialiste Raymond Domenech au bord du terrain a quelque chose d'agréable. Ca lui apprendra à raconter des conneries sur les prétendus arbitres achetés lors de matchs contre l'Italie à ce naze !
Tiens, si j'ai le temps, demain ou à coup sur la semaine prochaine, j'irai boire une pinte à l'Auld Alliance. Finalement, sont pas si mal ces mecs en jupe. Il faut toujours savoir retourner sa veste pour être dans le camp des vainqueurs. Et puis, quand on voit des mecs boire de la bière du matin au soir, et tenir aussi bien l'alcool, on se dit certes que ce sont des putains d'alcoolos, mais ça force aussi le respect. D'ailleurs c'était assez drôle à voir, ces grappes de bucherons, perpétuellement une chope d'un litre de bière à la main, tandis qu'entre eux se faufilaient discrètement nos bobos squelettiques, la poitrine creuse moulée dans leurs t-short de marque, en Vélib'. Ca rappelle la théorie de Raymond Ruyer sur les peuples long-vivants et court-vivants dont j'avais eu connaissance voici un paquets d'années.
C'est marrant parce que c'est l'impression que j'avais en voyant ces types déambuler. J'avais beau me dire qu'ils étaient lourds à brailler du matin au soir, on ne peut s'empêcher d'admirer leur solidarité, leurs traditions hautes en couleur qu'ils affirment sans complexe, là où nous apparaissons ternes, tristes, déprimés, et tellement mesurés, empêtrés dans notre politiquement correct et notre nid douillet socio-démocrate.
Cet asservissement mental aux bienfaits illusoires du progrès fabriquerait justement, d'après Raymond Ruyer, des peuples courts-vivants. C'est à dire que replié sur eux-mêmes dans leur cocon, préservés du monde extérieur dont ils ont peur, ces peuples s’accrochent à des valeurs à court terme et se contentent d’actes aux conséquences immédiatement quantifiables, exprimées en valeurs économiques convenues. L’individu court-vivant n’envisage plus son héritage et son après-mort : sa descendance et sa lignée deviennent pour lui des concepts incompréhensibles puisque tout n'est plus que contrat préétabli, société d'actuaire dans laquelle l'imprévisible, c'est à dire le vivant justement, doit déserter. D'ailleurs dans toutes ces sociétés corrompues, ou l'instinctuel est sans cesse battu en brèche par la pensée omniprésente, les psys pullulent comme la vérole sur le bas-clergé. J'en sais quelque chose, je connais l'origine de mon fond de commerce !
Il gère au jour le jour un morne et étroit destin, naviguant toujours à la frontière de la dépression, se limitant à rendre des comptes sur ses activités à des gestionnaires qu'il a élus et qui ont pour mission de le protéger de tout. Et, arrive ce qui doit arriver, il se prend des branlées en rugby, en football et même en boxe, lorsqu'il se retrouve face à des individus n'ayant pas les mêmes préceptes de vie. Finis les Georges Guynemer !
« Une culture établie, protégée, subventionnée, constituée en église ou chapelle vivant aux dépens du public risque fort de n'être qu'une fausse culture.(..) La vraie culture, le vrai sport, l'art véritable comme la vraie religion, est plus réellement démocratique. Elle est plus réellement et plus spontanément demandée. Elle ne va pas de haut en bas, jusqu'au peuple, à partir de mystérieux arcanes habités par des grands prêtres »
in Raymond ruyer, Eloge de la société de consommation, 1970
Scotland the brave !
5 Comments:
La vraie question est: Raymond Ruyer ayant longtemps vécu à Nancy, connaissait-il la croutonnade ? Et si oui considérait-il cette préparation culinaire d'ordinaire réservée aux seuls fins gourmets, comme un mythe fondateur d'une culture spécifique?
Une légende affirme que l'on aurait vu Raymond Ruyer manger une croutonnade accompagnée d'un gris de Toul au café du centre à Foug. Mais, rien ne permet de l'affirmer. La croutonnade étant plutôt touloise, les nancéiens ne la consomment que rarement. Pour en savoir plus télépohnez au syndicat d'initiative de la ville de Nancy et insistez lourdement si on ne veut pas vous parler de croutonnade !
Mais un spécialiste de Raymond Ruyer pourra sans doute préciser ce point important que je vous remercie d'avoir soulevé !
Tous les chemins mènent à la croutonnade!
Ah j'étais sûr sûr que vous finiriez par tomber sous le charme du kilt (et non sous un kilt de charme)!
Les avantage à soutenir les highlander ces derniers jours ont été nombreux (bon goût, victoire et renvoi des politiques dans les 22 mètres, enfin, dans la lucarne, en l'occurence)comme je l'avais sous-entendu, avec beaucoup de flair..
La Cage Aux Phobes, Premier sur l'Ecosse.
Mon cher enfant,
Je ne finis pas par tomber sous le charme du kilt ! Non je suivais une stratégie qui aura échappé à votre sagacité, fait de mouvements offensifs, de retraites savamment organisées suivies immédiatement d'une contre-offensive.
Tant et si bien, que quelque soit le gagnant, je finissais aux côté des vainqueurs !
Mais trêve de discussion. Maintenant ils 'agit de savoir si Nicolas S. doit faire fusiller messieurs Domenech et Laporte, les envoyer aux galères ou simplement les limoger en assortissant cette peine de l'indignité nationale. Un trône ne se garde que comme cela ! Alors j'attends la suite !
Enregistrer un commentaire
<< Home