13 décembre, 2007

Petite mafia contre grande mafia !


En droit pénal, existent de grands principes. Parmi ceux-ci, rappelons que d'une part, le doute profite à l'accusé. Enfin, il existe toujours une présomption d'innocence. Ces deux principes viennent d'être bafoué dans le procès d'Yvan Colonna.

Pas de témoins, aucune preuve, pas d'aveu, mais le verdict est tombé. L'état, manifestant sa violence légendaire, bafoue toutes les règles et condamne Colonna à la perpétuité. La Cour de sûreté de l'état, qui faisait le sale boulot de l'état ayant disparu, c'est tout de même une Cour d'assise spéciale, qui s'est réunie afin de juger ce prévenu spécial.

Pour l'occasion, pas de justice rendue par le peuple, mais uniquement sept juges, dûment appointés par l'état afin de faire un sale boulot d'exécuteur. Un boulot tellement minable, que la perpétuité n'est assortie d'aucune peine de sureté. Ce qui revient à avouer, qu'il s'agit tout autant d'une parodie de justice que d'une décision politique évidente. Le doute semble donc évident et l'acquittement aurait du être prononcé.

Pauvres juges condamnés à choisir entre les ordres sans doute venus d'en haut, et la nécessité de rendre justice. Mais bon, à moins d'être le dernier des crétins, ou un politicard véreux face aux caméras, je suppose que plus personne ne croit en la justice de son pays.

Le message semble clair. La petite mafia corse peut faire sauter autant de maisons qu'elle veut, exercer divers tripatouillages, mais interdiction formelle de buter le porte-flingue de la grande mafia étatique, dénommé préfet, sinon la réponse est immédiate : coupable ou non, la sanction tombera.

En entendant ce verdict insensé, je me suis mis à penser que ce serait bien, que notre belle justice soit aussi sévère et ferme pour tous les assassinats commis. Mais manifestement, selon que vous soyez préfet ou citoyen lambda, elle ne sera pas la même. Et pour conclure, citons un natif du signe capricorne comme moi :

"Tous les grands gouvernements du monde - ceux d'aujourd'hui et ceux d'hier - n'ont été que des bandes de voleurs, associés afin de piller, de conquérir et de réduire leurs frères humains en esclavage. Et leurs lois, comme ils les appellent, ne représentent que les ententes qu'ils ont jugé nécessaire de conclure afin de maintenir leur organisation et d'agir de concert pour dépouiller les autres et les réduire en esclavage, et pour assurer à chacun sa part convenue du butin. Toutes ces lois n'imposent pas plus d'obligations que n'en créent les ententes que les brigands, les bandits et les pirates jugent utile de conclure entre eux."
Lysander Spooner (1808-1887)

7 Comments:

Blogger El Gringo said...

Ce sont les cousins, Ange et Dominique, qui t'ont obligé à écrire ça?

13/12/07 11:33 PM  
Blogger philippe psy said...

Pas du tout ! J'ai écrit cet article librement ! Ange et Dominique pointaient leur Beretta sur moi, mais je pense que c'était par jeu! Je ne me suis aucunement senti menacé !

14/12/07 1:29 AM  
Anonymous Anonyme said...

Comment appelle t on un corse avec un Beretta ?

14/12/07 10:22 AM  
Anonymous Anonyme said...

Il y a eu des aveus concordants, puis des rétractations discordantes.

Maître Phiphi le sait et feint de l'ignorer.

Moi, je défends la thèse que le principal coupable est celui qui a fabriqué l'arme.

Si Colonna n'avait disposé que d'une arme blanche, il est plus douteux qu'il serait passé à l'action.

Et dans le cas où il serait passé à l'action, il aurait laissé plus de traces et aurait été plus facilement saisi.

Tout un chacun a une dose utile de violence en lui. C'est la violence nécessaire à la survie. Le fait de posséder une arme est un moyen de démultiplier cette violence au point de détruire la vie.

L'utilité vitale de la violence devient plus faible que le risque de destruction de cette même vie. L'équilibre est rompu.

Je place la vie plus haut dans ma hiérachie des valeurs que la somme des avantages procurée par la fabrication et le commerce des armes.

Toju l'objo.

(Nonobstant tout zurnisme.)

14/12/07 11:56 AM  
Blogger philippe psy said...

Il ne s'agit pas d'excuser l'assassinat mais de montrer que la justice est erratique.

Quand aux armes, je reste mesuré. Aujourd'hui, l'interdiction fait que seuls les criminels sont armés.

14/12/07 9:22 PM  
Anonymous Anonyme said...

et un type qui se balade avec des frites, de la salade et des bulots dans son blouson, c'est une criminel ?

15/12/07 1:57 AM  
Blogger philippe psy said...

Non, ce n'est pas un criminel, c'est simplement un type qui n'a fait l'inventaire que de sa poche gauche, en ignorant la droite ! :))

15/12/07 3:25 AM  

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