Les filles et les garçons !
Michael Gérard Tyson récitant du Ronsard.
(J'attends un courageux qui osera se foutre de la gueule de son second prénom !)
(J'attends un courageux qui osera se foutre de la gueule de son second prénom !)
El Gringo vient de rédiger un article sur son blog. L'événement est suffisamment rare pour le signaler. L'article est d'ailleurs excellent et fort bien rédigé. Je suis d'ailleurs toujours étonné que cette grosse brutasse manie aussi bien le clavier.
A priori, imaginer Monsieur Le Gringeot aussi bien manier notre langue et des concepts complexes, semble aussi incohérent que d'envisager Mike Tyson déclamer du Ronsard sur un ring. Et pourtant, El Gringo y arrive ce qui prouve que l'on peut avoir un physique à poser pour des bouteilles de produits d'entretien ménager et savoir écrire.
Ne cédons jamais à la tentation facile de catégoriser abusivement les gens. D'ailleurs, peut-être qu'au décès de Mike Tyson, on retrouvera coincé entre son matelas et son sommier, des poèmes d'amour et dans son armoire un herbier amoureusement constitué au gré de promenades champêtres et bucoliques.
A ce titre, je me souviens encore de mon étonnement lorsque Laurence, cent-cinquante-six centimètres et cinquante kilos, démonta devant moi un fusil Mauser datant de la première guerre mondiale. J'aime donc à me souvenir qu'il existe des naines agressives et dangereuses et des brutasses au coeur d'or.
Mais assez de circonlocution et de tergiversations et entrons de plain pied dans le vif du sujet. Ce récent article d'El Gringo, m'a rappelé que depuis quelques temps déjà je devais rédiger quelque chose à propos des filles et des garçons. Car vous l'aurez noté, pas un jeu, pas une émission dans laquelle on aime à opposer mâles et femelles en les affublant du terme de "filles et garçons".
Chacun de nous, ayant déjà regardé une de ces émissions débiles a le souvenir d'un animateur plein de componction expliquant de sa voix sucrée et hypocrite que ce sont "les garçons qui mènent la première manche" en se demandant "ce que font les filles". On a alors généralement l'image des "garçons" aussi fiers de leur prestation débile que des préadolescents en cour de récréation, tandis qu'en face, les "filles" huent lesdits garçons en se trémoussant comme des gamines hystériques de douze ans face à Bill Kaulitz.
Qu'est-ce qu'on s'amuse à la télévision ! Mais mon propos n'est pas là. Les rares fois où je suis tombé face à ce type d'émissions, je me suis posé plusieurs questions. D'une part, pourquoi nous inflige-t-on encore Messieurs Dechavanne et Nagui, que je trouve insupportables. Mais plus sérieusement, pourquoi à tout prix opposer les hommes et les femmes alors que dans le même temps, on n'a de cesse de nous vanter les miracles de la parité. N'aurait-il pas mieux valu panacher les équipes ? Enfin, pourquoi, alors qu'on a face à nous des trentenaires bien tapés voire des quadragénaires, les appeler des "filles" et des garçons" ? Pourquoi les termes "hommes" et "femmes" sont-ils bannis ?
En bref, y-a-t-il quelque sombre dessein derrière tout cela ou bien, n'est-ce que le produit de notre époque débile adepte du jeunisme qui considèrerait que les qualificatifs "homme" et "femme" sont devenus des insultes.
Dès lors, sommes-nous condamnés nous les contemporains du XXIème siècle, à n'être que des "filles" et des "garçons" pour après soixante-cinq ans, devenir des séniors ? Ce qui est amusant, c'est que cette mode ait pu avoir du succès.
Ainsi, je me souviens d'une patiente proche de la cinquantaine m'expliquant qu'elle avait passé un week-end entre amis et me décrivant les occupations des filles et des garçons. J'avais bien sûr saisi qu'en employant ces termes, elle qualifiait des adultes. Mais à un moment, cela m'a fait tout drôle d'imaginer que la dame plus très fraîche qui se tenait face à moi, se prenait encore pour une "fille".
Fut-un temps d'ailleurs pas si éloigné, ou une femme ayant dépassé l'âge de porter des couettes et de jouer à la poupée, qui se faisait encore appeler une "fille" était une dame de très petite vertu vendant ses charmes dans des maisons que l'on appelait closes.
Aujourd'hui, il n'y a plus que des "filles", dois-je en conclure que notre époque est un joyeux bordel ?
A priori, imaginer Monsieur Le Gringeot aussi bien manier notre langue et des concepts complexes, semble aussi incohérent que d'envisager Mike Tyson déclamer du Ronsard sur un ring. Et pourtant, El Gringo y arrive ce qui prouve que l'on peut avoir un physique à poser pour des bouteilles de produits d'entretien ménager et savoir écrire.
Ne cédons jamais à la tentation facile de catégoriser abusivement les gens. D'ailleurs, peut-être qu'au décès de Mike Tyson, on retrouvera coincé entre son matelas et son sommier, des poèmes d'amour et dans son armoire un herbier amoureusement constitué au gré de promenades champêtres et bucoliques.
A ce titre, je me souviens encore de mon étonnement lorsque Laurence, cent-cinquante-six centimètres et cinquante kilos, démonta devant moi un fusil Mauser datant de la première guerre mondiale. J'aime donc à me souvenir qu'il existe des naines agressives et dangereuses et des brutasses au coeur d'or.
Mais assez de circonlocution et de tergiversations et entrons de plain pied dans le vif du sujet. Ce récent article d'El Gringo, m'a rappelé que depuis quelques temps déjà je devais rédiger quelque chose à propos des filles et des garçons. Car vous l'aurez noté, pas un jeu, pas une émission dans laquelle on aime à opposer mâles et femelles en les affublant du terme de "filles et garçons".
Chacun de nous, ayant déjà regardé une de ces émissions débiles a le souvenir d'un animateur plein de componction expliquant de sa voix sucrée et hypocrite que ce sont "les garçons qui mènent la première manche" en se demandant "ce que font les filles". On a alors généralement l'image des "garçons" aussi fiers de leur prestation débile que des préadolescents en cour de récréation, tandis qu'en face, les "filles" huent lesdits garçons en se trémoussant comme des gamines hystériques de douze ans face à Bill Kaulitz.
Qu'est-ce qu'on s'amuse à la télévision ! Mais mon propos n'est pas là. Les rares fois où je suis tombé face à ce type d'émissions, je me suis posé plusieurs questions. D'une part, pourquoi nous inflige-t-on encore Messieurs Dechavanne et Nagui, que je trouve insupportables. Mais plus sérieusement, pourquoi à tout prix opposer les hommes et les femmes alors que dans le même temps, on n'a de cesse de nous vanter les miracles de la parité. N'aurait-il pas mieux valu panacher les équipes ? Enfin, pourquoi, alors qu'on a face à nous des trentenaires bien tapés voire des quadragénaires, les appeler des "filles" et des garçons" ? Pourquoi les termes "hommes" et "femmes" sont-ils bannis ?
En bref, y-a-t-il quelque sombre dessein derrière tout cela ou bien, n'est-ce que le produit de notre époque débile adepte du jeunisme qui considèrerait que les qualificatifs "homme" et "femme" sont devenus des insultes.
Dès lors, sommes-nous condamnés nous les contemporains du XXIème siècle, à n'être que des "filles" et des "garçons" pour après soixante-cinq ans, devenir des séniors ? Ce qui est amusant, c'est que cette mode ait pu avoir du succès.
Ainsi, je me souviens d'une patiente proche de la cinquantaine m'expliquant qu'elle avait passé un week-end entre amis et me décrivant les occupations des filles et des garçons. J'avais bien sûr saisi qu'en employant ces termes, elle qualifiait des adultes. Mais à un moment, cela m'a fait tout drôle d'imaginer que la dame plus très fraîche qui se tenait face à moi, se prenait encore pour une "fille".
Fut-un temps d'ailleurs pas si éloigné, ou une femme ayant dépassé l'âge de porter des couettes et de jouer à la poupée, qui se faisait encore appeler une "fille" était une dame de très petite vertu vendant ses charmes dans des maisons que l'on appelait closes.
Aujourd'hui, il n'y a plus que des "filles", dois-je en conclure que notre époque est un joyeux bordel ?
El Gringo en Harley Davidson déclamant des vers !
("Les roses de Saadi" de Marceline Desbordes-Valmore 1786-1859)
("Les roses de Saadi" de Marceline Desbordes-Valmore 1786-1859)
8 Comments:
rooooooooo moi aussi je peux réciter des zolis pouèmes :
Ich liebe dich wie Apfelmuss,
so zärtlich wie Spinat,
mein Herz klopft wie ein Pferdefuß
wenn ich sehe dein Arsch"
Ce qui signifie:
Je t'aime comme de la compote de pomme,
aussi tendrement que des épinards,
mon coeur bat comme un sabot de cheval
lorsque je vois ton bip!
Références bibliographiques : Goethe "Papy fait de la résistance"
C'est beau comme du Cali !
J'ai le noeud éclaté, c'est bien inconfortable
Trouverai-je pour le panser, une femme charitable?
Laurence ?!!! Y'a El Gringo qui te demande !!! Il faut que tu panses un noeud ou un truc de ce genre, j'ai pas bien compris. Allez bouge toi et rends toi utile ! Pfff feignasse de fonctionnaire cette Laurence parfois !
Chuis pô une charitable, chuis une naine agressive, même que c'est toi qui l'as dit ! la vérité sort de la bouche des psys, non ?
Je constate avec un vif désappointement que faire des alexandrins sur ce blog présente une analogie certaine avec le fait de nourrir des porcs avec de la confiture.
Il est très mignon votre ami El Gringo en train de déclamer du Desbordes-Valmore.
C'est d'ailleurs un très joli choix car cette poétesse est trop méconnue. Comme quoi, on peut aimer les motos et la poésie. Bravo !
Si je ne connaissais pas l'étendue de votre culture, je serais étonnée de la voir citer ici.
El Gringo, le grand panseur, c'est Cali ;))
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