Sans alcool, la fête est plus folle !
Week-end chargé puisque vendredi et samedi j'avais deux soirées. A mon grand âge, c'est périlleux de sortir deux fois dans un week-end, il faut au moins une semaine pour s'en remettre.
Vendredi, il s'agissait de notre soirée mensuelle. De mon point de vue, elle était excellente. J'avais expliqué à mon épouse que je ne boirais pas d'alcool et bien entendu, j'ai craqué et j'ai bu. J'ai expérimenté l'effet kiss-cool du Côte-du-Rhône.
Le premier effet est plutôt sympa parce que le petit "médaille d'or" que j'avais trouvé était excellent. Alors on boit, et glou, et glou, et glou, c'est frais, c'est fait qu'avec du jus de raisin, c'est un produit du terroir, alors on se dit que cela ne peut pas faire de mal. On titube un peu, on la voix pâteuse mais c'est pas grave, on dit de grosses conneries, et on rigole. Même que peut-être qu'on est le seul à rigoler mais on s'en tape.
Vient alors le second effet du petit Côte-du-Rhône. Alors là, vers je ne sais pas quelle heure, car la mémoire me manque, j'ai l'impression que mon taux d'alcoolémie fait un bond prodigieux. C'est une sorte de black-out total. J'ai simplement vaguement l'impression qu'à un moment, j'ai fermé boutique et tiré le rideau. Je me suis endormi comme un gros nul à côté de Toju sur le canapé. On a retrouvé l'ambiance des fêtes étudiantes de nos vingt ans, sauf qu'on n'a plus vingt ans.
Alors le lendemain, le réveil est difficile surtout que j'avais posé mon portable sur la table de nuit. Un de mes colistiers m'appele vers dix heures et me demande si il peut passer m'amener des tracts. Je lui dis que oui, parce qu'autant liquider la corvée tout de suite. Sinon, il faudra le recevoir dans l'après-midi. J'ai du dormir trois heures, j'ai la tête dans le sac, un casque à boulons, une méchante gueule de bois, de celle qui vous font dire que jamais plus vous ne toucherez une goutte d'alcool.
Il se pointe me fait des commentaires sur le beau temps et le fait que ce soit sympa de se lever tôt pour en profiter. Puis alors qu'il s'approche de l'entrée, il aperçoit les cadavres des bouteilles et se dit qu'il a du proférer une connerie. Je me tais, je prends les tracts, lui serre mollement la main et le raccompagne à la grille.
Je retourne me pieuter après avoir ingurgité deux Efferalgan accompagné d'un coca. Je me dis qu'il n'y a qu'un socialiste militant pour se lever aux aurores un samedi matin et venir faire chier son monde dès potron-minet. Nous, les libéraux on semble plus cools !
En retournant me coucher je me demande si la veille, je n'ai pas fait ou raconté des conneries. Les biologistes vous le diront tous, l'alcool est un super antidépresseur et anxiolytique naturel. Le problème, c'est que quand il se dégrade dans le sang, l'alcool devient au contraire anxiogène avec tout un tas d'autres effets désagréables. C'est la célèbre gueule de bois ! On a mal à la tête et on est angoissé.
Je vais donc me recoucher en repassant dans ma tête les événements de la veille lorsqu'un pote me téléphone. Il me prie de l'excuser pour son comportement de la veille, ce que je fais bien volontiers. Je crois me souvenir qu'il a un peu pété les plombs. Mais ça il le savait, alcool et thymorégulateur ne font pas bon ménage. Il me dit que je peux garder sa Fender parce qu'il n'en a pas besoin. Parce que je vous dise, à cette soirée, j'avais un bon pote guitariste connu qui nous a fait un petit concert privé. C'était très people et je connais quand même des tas de minettes qui se seraient damnées pour être là.
Je raccroche en me disant que si ça se trouve, je vais être obligé de faire comme lui en appelant mes connaissances pour m'excuser de mon comportement de soudard. Ca me fait furieusement penser à la huitième étape des alcooliques anonymes : "Nous avons dressé une liste de toutes les personnes que nous avions lésées et nous avons résolu de leur faire amende honorable". Mais bon, s'il le fallait je le ferais, après tout quand le vin est tiré il faut le boire.
Mon épouse s'est entre-temps réveillée et je lui demande si je n'ai pas trop craint la veille. Elle me rassure en me disant que ce n'était pas pire que d'habitude. Je suis en effet rassuré mais je lui demande si elle est vraiment sure. Elle rigole et m'assure que oui tout en me disant que j'ai bien chargé la mule et que les effets se sont faits sentir. Elle me raconte alors et je me sens un peu bête. Je prends en pleine face le slogan célèbre "tu t'es vu quand t'as bu".
D'un ton péremptoire et professionnel, je lui dis que justement ces symptômes d'ébriété prouvent que je ne suis pas alcoolique parce qu'un vrai pochetron boirait le double de ce que je descends sans symptômes apparents. Me voici donc rassuré : mes symptômes sont la preuve éclatante que je ne bois pas même quand je bois. En plus, c'est vrai que je ne bois jamais, et ça je le jure même si c'est mal de jurer. Moi ma drogue, c'est le café.
Samedi en petite forme jusqu'à ce que des amis viennent nous chercher pour aller à une seconde soirée à l'autre bout de Paris. Alors là, très petite forme pour moi. Mon pote Fred me propose du champagne que je décline. Toute ma soirée se fera au coca et à la Saint-Georges, une eau minérale venue droit de Corse qu'affectionne mon pote Fred qui est corse aussi. Alors là commence une petite soirée où je m'emmerde un peu.
L'alcool ne manque pas parce qu'on peut aussi bien s'amuser sans alcool. Mais bon, je connais peu de monde et je traine un peu comme une âme en peine. J'ai du mal à m'intéresser aux sujets de conversation. Je trouve que les gens sont vieux et pas très drôles même s'ils semblent sympas. Et puis, contrairement à ma soirée, c'est pas très people. Je discute un peu avec tout le monde et je pose enfin un cul.
C'est mou mais par contre, on mange très bien. Je suis un peu rincé et j'observe le monde de loin. Je dansote un peu mais sans grande conviction. Vers la fin, quand les "vieux" sont partis et qu'on se retrouve entre nous qui nous connaissons bien, les choses commencent à aller mieux et on rigole enfin. Finalement, on se cassera vers quatre heures et demie du matin, ce qui est honorable.
Alors que dire de tout cela, quelle conclusion en tirer ? Ben, je dirai que sans alcool, ce n'est pas vrai que la fête est plus folle. Ce qui rend une fête un peu folle, cela reste la qualité des invités. Je pense que j'aurais du moins boire le vendredi parce que j'avais de supers convives dont j'ai finalement peu profité, tandis que j'aurais du boire le samedi, pour faire passer le temps plus vite.
L'ultime conclusion sera bien sur qu'il faut boire avec modération.
Vendredi, il s'agissait de notre soirée mensuelle. De mon point de vue, elle était excellente. J'avais expliqué à mon épouse que je ne boirais pas d'alcool et bien entendu, j'ai craqué et j'ai bu. J'ai expérimenté l'effet kiss-cool du Côte-du-Rhône.
Le premier effet est plutôt sympa parce que le petit "médaille d'or" que j'avais trouvé était excellent. Alors on boit, et glou, et glou, et glou, c'est frais, c'est fait qu'avec du jus de raisin, c'est un produit du terroir, alors on se dit que cela ne peut pas faire de mal. On titube un peu, on la voix pâteuse mais c'est pas grave, on dit de grosses conneries, et on rigole. Même que peut-être qu'on est le seul à rigoler mais on s'en tape.
Vient alors le second effet du petit Côte-du-Rhône. Alors là, vers je ne sais pas quelle heure, car la mémoire me manque, j'ai l'impression que mon taux d'alcoolémie fait un bond prodigieux. C'est une sorte de black-out total. J'ai simplement vaguement l'impression qu'à un moment, j'ai fermé boutique et tiré le rideau. Je me suis endormi comme un gros nul à côté de Toju sur le canapé. On a retrouvé l'ambiance des fêtes étudiantes de nos vingt ans, sauf qu'on n'a plus vingt ans.
Alors le lendemain, le réveil est difficile surtout que j'avais posé mon portable sur la table de nuit. Un de mes colistiers m'appele vers dix heures et me demande si il peut passer m'amener des tracts. Je lui dis que oui, parce qu'autant liquider la corvée tout de suite. Sinon, il faudra le recevoir dans l'après-midi. J'ai du dormir trois heures, j'ai la tête dans le sac, un casque à boulons, une méchante gueule de bois, de celle qui vous font dire que jamais plus vous ne toucherez une goutte d'alcool.
Il se pointe me fait des commentaires sur le beau temps et le fait que ce soit sympa de se lever tôt pour en profiter. Puis alors qu'il s'approche de l'entrée, il aperçoit les cadavres des bouteilles et se dit qu'il a du proférer une connerie. Je me tais, je prends les tracts, lui serre mollement la main et le raccompagne à la grille.
Je retourne me pieuter après avoir ingurgité deux Efferalgan accompagné d'un coca. Je me dis qu'il n'y a qu'un socialiste militant pour se lever aux aurores un samedi matin et venir faire chier son monde dès potron-minet. Nous, les libéraux on semble plus cools !
En retournant me coucher je me demande si la veille, je n'ai pas fait ou raconté des conneries. Les biologistes vous le diront tous, l'alcool est un super antidépresseur et anxiolytique naturel. Le problème, c'est que quand il se dégrade dans le sang, l'alcool devient au contraire anxiogène avec tout un tas d'autres effets désagréables. C'est la célèbre gueule de bois ! On a mal à la tête et on est angoissé.
Je vais donc me recoucher en repassant dans ma tête les événements de la veille lorsqu'un pote me téléphone. Il me prie de l'excuser pour son comportement de la veille, ce que je fais bien volontiers. Je crois me souvenir qu'il a un peu pété les plombs. Mais ça il le savait, alcool et thymorégulateur ne font pas bon ménage. Il me dit que je peux garder sa Fender parce qu'il n'en a pas besoin. Parce que je vous dise, à cette soirée, j'avais un bon pote guitariste connu qui nous a fait un petit concert privé. C'était très people et je connais quand même des tas de minettes qui se seraient damnées pour être là.
Je raccroche en me disant que si ça se trouve, je vais être obligé de faire comme lui en appelant mes connaissances pour m'excuser de mon comportement de soudard. Ca me fait furieusement penser à la huitième étape des alcooliques anonymes : "Nous avons dressé une liste de toutes les personnes que nous avions lésées et nous avons résolu de leur faire amende honorable". Mais bon, s'il le fallait je le ferais, après tout quand le vin est tiré il faut le boire.
Mon épouse s'est entre-temps réveillée et je lui demande si je n'ai pas trop craint la veille. Elle me rassure en me disant que ce n'était pas pire que d'habitude. Je suis en effet rassuré mais je lui demande si elle est vraiment sure. Elle rigole et m'assure que oui tout en me disant que j'ai bien chargé la mule et que les effets se sont faits sentir. Elle me raconte alors et je me sens un peu bête. Je prends en pleine face le slogan célèbre "tu t'es vu quand t'as bu".
D'un ton péremptoire et professionnel, je lui dis que justement ces symptômes d'ébriété prouvent que je ne suis pas alcoolique parce qu'un vrai pochetron boirait le double de ce que je descends sans symptômes apparents. Me voici donc rassuré : mes symptômes sont la preuve éclatante que je ne bois pas même quand je bois. En plus, c'est vrai que je ne bois jamais, et ça je le jure même si c'est mal de jurer. Moi ma drogue, c'est le café.
Samedi en petite forme jusqu'à ce que des amis viennent nous chercher pour aller à une seconde soirée à l'autre bout de Paris. Alors là, très petite forme pour moi. Mon pote Fred me propose du champagne que je décline. Toute ma soirée se fera au coca et à la Saint-Georges, une eau minérale venue droit de Corse qu'affectionne mon pote Fred qui est corse aussi. Alors là commence une petite soirée où je m'emmerde un peu.
L'alcool ne manque pas parce qu'on peut aussi bien s'amuser sans alcool. Mais bon, je connais peu de monde et je traine un peu comme une âme en peine. J'ai du mal à m'intéresser aux sujets de conversation. Je trouve que les gens sont vieux et pas très drôles même s'ils semblent sympas. Et puis, contrairement à ma soirée, c'est pas très people. Je discute un peu avec tout le monde et je pose enfin un cul.
C'est mou mais par contre, on mange très bien. Je suis un peu rincé et j'observe le monde de loin. Je dansote un peu mais sans grande conviction. Vers la fin, quand les "vieux" sont partis et qu'on se retrouve entre nous qui nous connaissons bien, les choses commencent à aller mieux et on rigole enfin. Finalement, on se cassera vers quatre heures et demie du matin, ce qui est honorable.
Alors que dire de tout cela, quelle conclusion en tirer ? Ben, je dirai que sans alcool, ce n'est pas vrai que la fête est plus folle. Ce qui rend une fête un peu folle, cela reste la qualité des invités. Je pense que j'aurais du moins boire le vendredi parce que j'avais de supers convives dont j'ai finalement peu profité, tandis que j'aurais du boire le samedi, pour faire passer le temps plus vite.
L'ultime conclusion sera bien sur qu'il faut boire avec modération.
4 Comments:
"un vrai pochetron boirait le double de ce que je descends sans symptômes apparents"
Ça m'ennuie ce que tu dis, là...
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Toju apporte une précision
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O grand maître du blog, vous ne vous endormimes pas à côté de moi, mais vous futes si gris que vous vous affalâtes SUR moi en gromelant. J'étais certes un peu ivre, mais pas au point où vous l'étiez.
Maintenant, il convient de vous confesser.
Toju
(nonobstant tout zurnisme)
Le guitariste people, c'était Henri Cording ? Ah ben vous nous l'avez mis dans un bel état !
[En passant, pourriez-vous réparer le lien défectueux qui mène vers "Fromageplus" depuis votre page ? J'aimerais décupler mon lectorat grâce à vous !]
chez nous c'est le " Nuit Saint Georges" !! et avec celui la, pas de risque du casque a clou.. parole de bourguignone!!!
bonne continuation, (Jeanne)
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