16 mars, 2008

Soirée électorale !


Je n'en reviens pas. Moi naguère friand de politique, ce sera bien la première fois que je ne vais pas me passionner pour une soirée électorale. Rien que l'idée même de mater ces têtes de cons de droite comme de gauche m'inspire des baillements à me décrocher la mâchoire. J'ai tout prévu en me louant un bon DVD.

J'ai pris La faille, un truc qui a l'air sympa avec Antony Hopkins, un film simple et efficace parfait pour un dimanche soir. De toute manière, je n'aurais pas pris un film français. Déjà que mater la tronche de nos élus financés sur fonds publics m'ennuie, ce n'est pas pour regarder celle de nos acteurs subventionnés. Et puis, j'aime bien Hopkins, c'est un capricorne comme moi. Oui, vous me direz que c'est naze comme critère mais bon, c'est important d'avoir un point de ressemblance pour apprécier quelqu'un.

Ce soir, peut-être que c'est aussi une autre première fois. Habituellement, je me réjouissais toujours de la défaite de la gauche. Je prenais plaisir à voir les socialistes présents sur les plateaux de télévision, constipés face aux résultats, bafouillants des explications auxquelles ile ne croyaient sans doute pas eux-mêmes.

Là non seulement je me tape que la droite perde mais je me fous bien que la gauche gagne. Il suffirait d'installer ces gros nuls aux commandes de l'état pour voir qu'ils n'ont aucun programme. Si la gauche gagne, et elle gagnera, ce sera la victoire de circonstance parce que le chef de l'autre bord est un âne. Alors perdre mon temps à mater une bande de connards dont pas un ne serait capable de gérer ne fut-ce qu'une épicerie, non merci !

Confronté depuis que je suis en âge de voter à l'alternative droite/gauche, j'avais choisi mon camp. J'étais un peu bête puisque j'avais la preuve que l'on s'enrichissait toujours sous la gauche tandis que j'ai toujours été trahi par la droite.

Mais pavlovien en diable, je m'entêtais à voter à droite, comme un gros bourrin. Je faisais partie de ceux qui pensaient que la droite c'était la liberté économique, voire la liberté tout court. J'avais peur de la gauche, un peu comme si j'avais été persuadé qu'en cas de victoire, on verrait des soviets partout et des chars russes manœuvrer dans les rues. Quel crétin !

Aux dernière élections, les présidentielles, j'avais choisi Sarkozy. Déjà je sentais que rien n'était plus comme avant dans ma tête. Je n'avais aucune envie véritable de le voir élu. Je me foutais de son programme et je savais que ce serait un jeanfoutre de plus qui serait élu. D'ailleurs quand des fanas de Sarko tentaient de me convaincre, je leurs répondais que n'ayant jamais rien fait avant, je ne voyais pas pourquoi il ferait plus après. C'est logique.

Ils me parlaient alors de rupture, de sa situation passée qui l'avait empêchée de laisser libre court à sa fantastique envie de changer nos structures. A ces membres du Sarko Fan's Club, j'avais juste envie de répondre "mon cul oui !". Mais je n'en ai jamais rien fait. Cela ne servait à rien car le proverbe qui dit qu'il n'y a pas meilleur sourd que celui qui ne veut pas entendre est vrai.

Moi, je voulais voir la dinde du Poitou perdre. Je trouvais cela rigolo parce que je la trouvais arrogante. Et puis cela permettait aussi de mettre une claque à tous les crétins qui voyaient en Sarko un nouveau dictateur alors que ce n'est qu'un énième produit du système. Pour confondre Sarko et Hitler il faut soit être de mauvaise foi, soit le roi des cons !

Sarko est passé, je m'en suis foutu. Le pire est arrivé. Le parvenu de l'Elysée nous a tout fait ou presque. C'est comme les autres, la dignité en moins. Mais je m'en fous. De plus en plus j'ai la certitude d'être comme le seconde classe de base dans sa tranchée, qui sait que le changement du général d'armée n'aura que peu de retentissement sur sa vie. Entre un état major et les lignes, il n'y a rien de commun. Cela fait bien trop longtemps que Sarko n'a pas vécu comme un troupier en ligne pour que j'imagine qu'il sache encore ce que c'est.

Tiens, de temps à autres je zapperai pour savoir quelles villes ils ont perdu. Bien sûr comme tout le monde, je trouverai cela idiot de se venger sur son maire de la politique du président de la république. Mais bon, faute d'autres moyens, c'est le seul moyen dont disposent les hommes du rang pour se venger de leurs généraux ineptes. Alors je les comprends. Ils les limogent et en mettent d'autres tout aussi nuls.

Et comme de grandes villes jusqu'alors gérées par la droite tomberont dans l'escarcelle de la gauche, je vais bien rigoler. Je me représenterai Xavier Bertrand, celui qui m'a transformé en tricard dans les "lieux de convivialité", et je lui adresserai le message muet suivant : "Tiens fume, c'est du belge connard !"

C'est idiot mais ça fait du bien. Allez j'espère qu'ils se prendront une bonne grosse branlée.

1 Comments:

Blogger El Gringo said...

"Pour confondre Sarko et Hitler il faut soit être de mauvaise foi, soit le roi des cons !"

Ou les deux...

18/3/08 1:38 AM  

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