Justice immanente !
Mon ami Sean, le slave fou, dont j'ai abondamment parlé sur ce blog, paye enfin son comportement monstrueux puisqu'il vient d'être lourdé. Manager ayant tout appris des RH dans les mémoires de Gengis Khan, on lui doit sans doute une bonne part du déficit de la sécurité sociale puisque ses salariés sombraient soit dans l'alcoolisme pour supporter leur vie de misère, soit dans la dépression anxieuse lorsqu'ils étaient à bout.
On aurait pu compter sur l'aide des syndicats mais Sean est tellement crédible quand il joue le mec de gauche que même le cégétiste le plus acharné aurait renoncé. Sean dans son rôle de militant communiste façon années cinquante, c'était grand à voir ! De toute manière, chaque fois que je discute avec Sean, j'ai l'impression de parler à Staline. Je suis sur que même le mec le plus acharné de SUD renoncerait face à Sean.
Pour autant Sean, comme tout apparatchik, ne s'oubliait pas, puisque c'était le type capable d'aller voir son vice-président pour négocier des hausses de salaire de vingt pour cent ou des avantages en nature ahurissants. Et si le vice-président ne voulait pas, Sean menaçait de partir, comme un enfant qui fait sa crise. Jusqu'au jour où ledit vice-président lui a déclaré qu'il en avait marre de ses manières de stars et a décidé de le lourder.
Sean, s'en fout pas mal puisqu'il part avec un chèque avec la certitude du travail accompli et l'assurance qu'il a été incompris par son vice-président. Le plus drôle c'est qu'il a organisé une réunion dans son entreprise pour annoncer son départ. Bien sur, il aurait pu être honnête mais tel n'a pas été le cas.
Non, il a préféré expliquer qu'il quittait son poste parce qu'il avait un cancer de la peau et partait se soigner. En fait, de cancer de la peau, il s'agissait d'une minuscule verrue au cou qu'un dermatologue lui avait ôtée en lui disant qu'il fallait la faire analyser pour plus de sécurité mais qu'il n'y avait aucun risque. Effectivement, ce n'était rien du tout !
Mais bon, le truc a marché puisque les éléments féminins de l'entreprise se sont mis à pleurer tandis que les hommes se disaient que si il avait été aussi dur, c'est sans doute parce qu'il souffrait atrocement. Son faux cancer permet de légitimer tous les comportements dictatoriaux de Sean.
Le plus drôle, c'est qu'un de ses salariés m'a appelé pour me faire part de cette nouvelle. Plus malin que les autres, il m'a dit : "Ce gros voyou a été jusqu'à s'inventer un cancer, tu le crois ça ?". Moi j'ai répondu que connaissant Sean, je croyais tout. Et l'autre de poursuivre : "C'est dingue, ces abrutis étaient tristes alors que l'autre était frais comme un gardon en nous parlant de son cancer, c'était ahurissant. Et moi, je me disais que si un jour je voulais faire la carrière de Sean, j'avais toute les qualités requises sauf que j'étais définitivement trop honnête". Effectivement, ce ne sont jamais les plus intelligents qui réussissent mais ceux qui osent.
Le plus amusant, c'est que Sean ne reculant devant rien a même été capable de mettre à pied une de ses salariées durant trois jours, alors qu'il n'a plus qu'un mois à faire dans son entreprise. N'importe quel chef d'entreprise aurait laissé couler mais pas Sean.
Voyant que la demoiselle arrivait tous les jours avec une près d'une demie-heure de retard, il ne l'a pas toléré. Et tandis qu'elle invoquait son état, parce qu'il semblerait qu'elle soit malade, Sean lui a rétorqué que lui même ayant un cancer, il ne se permettait pas pour autant d'être en retard. Et il vous raconte l'anecdote en rigolant.
Ai-je été triste pour les salariés de Sean ? Même pas, parce que j'ai toujours été étonné qu'ils ne se barrent pas. Sean travaille dans un secteur de pointe où l'on manque de bras. J'ai toujours trouvé étonnant que des gens puissent rester alors qu'il leur suffisait de partir. En une semaine, ils auraient retrouvé un emploi sans problème.
Il y a forcément une explication psychologique. Sans doute qu'à force de travailler pour lui, on parvient à perdre toute estime de soi, tant et si bien qu'on n'imagine même plus qu'il existe un ailleurs. Il faudrait que je relise L'archipel du goulag, Soljenytsine a du parler de cela. Peut-être que cette passivité pourrait s'expliquer par une sorte d'état de sidération, comme si l'esprit des gens était figé ou gelé face à la menace.
Par exemple, je me souviens d'une fois où déjeunant avec Sean et certains de ses cadres, j'avais été outré par la manière dont il leur parlait. Pourtant, bien que tous aient des diplômes et de l'expérience, pas un n'avait bronché. J'avais été le seul à lui tenir tête, estimant qu'il avait largement dépassé le bornes de la bienséance. Alors sidération ou soumission, je ne sais pas.
Comme il n'y a aucune justice sur terre, biens sur Sean a trouvé un autre boulot trois jours après. C'est un poste plus important et encore mieux payé. Alors, je m'interroge sur la vie, je me dis qu'il fait beau, que c'est le mois de mai qui va commencer avec ses ponts. En France, des gens vivent tranquillement sans soucis, grisés par les premiers rayons de soleil. Et parmi ces gens, dans un mois à peine, certains vont se retrouver avec Sean comme directeur général.
La morale de cette histoire ? D'une part, ici-bas les méchants ne sont pas toujours punis, et enfin, profitez de la vie, vous ne savez jamais ce qui va vous tomber sur le coin de la gueule.
On aurait pu compter sur l'aide des syndicats mais Sean est tellement crédible quand il joue le mec de gauche que même le cégétiste le plus acharné aurait renoncé. Sean dans son rôle de militant communiste façon années cinquante, c'était grand à voir ! De toute manière, chaque fois que je discute avec Sean, j'ai l'impression de parler à Staline. Je suis sur que même le mec le plus acharné de SUD renoncerait face à Sean.
Pour autant Sean, comme tout apparatchik, ne s'oubliait pas, puisque c'était le type capable d'aller voir son vice-président pour négocier des hausses de salaire de vingt pour cent ou des avantages en nature ahurissants. Et si le vice-président ne voulait pas, Sean menaçait de partir, comme un enfant qui fait sa crise. Jusqu'au jour où ledit vice-président lui a déclaré qu'il en avait marre de ses manières de stars et a décidé de le lourder.
Sean, s'en fout pas mal puisqu'il part avec un chèque avec la certitude du travail accompli et l'assurance qu'il a été incompris par son vice-président. Le plus drôle c'est qu'il a organisé une réunion dans son entreprise pour annoncer son départ. Bien sur, il aurait pu être honnête mais tel n'a pas été le cas.
Non, il a préféré expliquer qu'il quittait son poste parce qu'il avait un cancer de la peau et partait se soigner. En fait, de cancer de la peau, il s'agissait d'une minuscule verrue au cou qu'un dermatologue lui avait ôtée en lui disant qu'il fallait la faire analyser pour plus de sécurité mais qu'il n'y avait aucun risque. Effectivement, ce n'était rien du tout !
Mais bon, le truc a marché puisque les éléments féminins de l'entreprise se sont mis à pleurer tandis que les hommes se disaient que si il avait été aussi dur, c'est sans doute parce qu'il souffrait atrocement. Son faux cancer permet de légitimer tous les comportements dictatoriaux de Sean.
Le plus drôle, c'est qu'un de ses salariés m'a appelé pour me faire part de cette nouvelle. Plus malin que les autres, il m'a dit : "Ce gros voyou a été jusqu'à s'inventer un cancer, tu le crois ça ?". Moi j'ai répondu que connaissant Sean, je croyais tout. Et l'autre de poursuivre : "C'est dingue, ces abrutis étaient tristes alors que l'autre était frais comme un gardon en nous parlant de son cancer, c'était ahurissant. Et moi, je me disais que si un jour je voulais faire la carrière de Sean, j'avais toute les qualités requises sauf que j'étais définitivement trop honnête". Effectivement, ce ne sont jamais les plus intelligents qui réussissent mais ceux qui osent.
Le plus amusant, c'est que Sean ne reculant devant rien a même été capable de mettre à pied une de ses salariées durant trois jours, alors qu'il n'a plus qu'un mois à faire dans son entreprise. N'importe quel chef d'entreprise aurait laissé couler mais pas Sean.
Voyant que la demoiselle arrivait tous les jours avec une près d'une demie-heure de retard, il ne l'a pas toléré. Et tandis qu'elle invoquait son état, parce qu'il semblerait qu'elle soit malade, Sean lui a rétorqué que lui même ayant un cancer, il ne se permettait pas pour autant d'être en retard. Et il vous raconte l'anecdote en rigolant.
Ai-je été triste pour les salariés de Sean ? Même pas, parce que j'ai toujours été étonné qu'ils ne se barrent pas. Sean travaille dans un secteur de pointe où l'on manque de bras. J'ai toujours trouvé étonnant que des gens puissent rester alors qu'il leur suffisait de partir. En une semaine, ils auraient retrouvé un emploi sans problème.
Il y a forcément une explication psychologique. Sans doute qu'à force de travailler pour lui, on parvient à perdre toute estime de soi, tant et si bien qu'on n'imagine même plus qu'il existe un ailleurs. Il faudrait que je relise L'archipel du goulag, Soljenytsine a du parler de cela. Peut-être que cette passivité pourrait s'expliquer par une sorte d'état de sidération, comme si l'esprit des gens était figé ou gelé face à la menace.
Par exemple, je me souviens d'une fois où déjeunant avec Sean et certains de ses cadres, j'avais été outré par la manière dont il leur parlait. Pourtant, bien que tous aient des diplômes et de l'expérience, pas un n'avait bronché. J'avais été le seul à lui tenir tête, estimant qu'il avait largement dépassé le bornes de la bienséance. Alors sidération ou soumission, je ne sais pas.
Comme il n'y a aucune justice sur terre, biens sur Sean a trouvé un autre boulot trois jours après. C'est un poste plus important et encore mieux payé. Alors, je m'interroge sur la vie, je me dis qu'il fait beau, que c'est le mois de mai qui va commencer avec ses ponts. En France, des gens vivent tranquillement sans soucis, grisés par les premiers rayons de soleil. Et parmi ces gens, dans un mois à peine, certains vont se retrouver avec Sean comme directeur général.
La morale de cette histoire ? D'une part, ici-bas les méchants ne sont pas toujours punis, et enfin, profitez de la vie, vous ne savez jamais ce qui va vous tomber sur le coin de la gueule.
5 Comments:
A mon avis, on a offert au patron de Sean le livre "Objectif : Zéro sale con" et il a voulu le mettre en pratique...
Je suis étonné aussi par la tolérance, la passivité? , des gens. Même ceux, ayant une formation leur permettant d'aller voir ailleurs, restent sur place comme des vaches à regarder les trains leur passer dessus.
Certains vont même dans des sectes abruties.
Lorsque je me suis fait viré de mon boulot, j'ai constaté à quel point même les types mécontents de la boite ne bougeaient pas un pouce pour me soutenir.
J'ai donc fait mon branle bas de combat tout seul, enfin avec un avocat, pour buter financièrement les directeurs aux prudhommes.
"Oignez vilain il vous poindra, poignez vilain il vous oindra ".
Sean a su montrer qu'il est par nature au-dessus des vilains. Son sang aristocratique ressurgit après avoir été jugulé pour des raisons politiques.
Toutefois, cette attitude n'acquiert sa véritable noblesse que si elle s'assortit du goût pour la Vérité.
Voyons...
Absence totale d'empathie, check.
Mythomanie intéressée, check.
Victimisation utile, check.
Comportement superficiel de séduction, check.
Diagnostic: trouble du comportement antisocial.
J'ai bon ?
@J : Pas mal !En fait une sorte de mix entre paranoïa, hystérie, sociopathie et narcissisme. On va l'appeler "personnalité de Sean".
Mais bon, dans l'intimité il est charmant !
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